Comment gérer le stress au sein des entreprises ?

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Comment gérer le stress au sein des entreprises ?
Extrait du Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06
http://www.lepetitnicois.fr/economie-et-societes/entreprises-d-azur/comment-gerer-le-stress-au-sein-des-en
treprises,828.html
Travail
Comment gérer le stress au
sein des entreprises ?
- Economie et sociétés - Entreprises d'Azur -
Date de mise en ligne : vendredi 19 mars 2010
Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06
Copyright © Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06 Page 1/3Comment gérer le stress au sein des entreprises ?
Le stress au travail fait de plus en plus de ravages dans les entreprises françaises, mais la
prévention, comme la communication semblent encore à l'état de veille et laissent quelque
peu à désirer.
Sur les 1 500 grandes sociétés de plus de 1 000 salariés, 900 seulement ont daigné répondre à une enquête
conduite par le ministre du Travail Xavier Darcos. Fait significatif du manque flagrant d'engouement dans ce
domaine, à peine un tiers de ces entreprises avoue avoir signé un accord de fond ou de principe.
On répertorie dans celles-ci : Thalès, GDF Suez, Sodexho ou PSA pour ne citer que les plus importantes, mais le
chiffre n'excède pas 300.
D'autres ont mis en place des réunions de concertation avec les représentants du personnel au travers d'un plan
d'actions. Parmi elles, les assurances Maaf et Mutuelles du Mans, les magasins de sport Décathlon, France
Télécom... C'est d'ailleurs suite à la recrudescence de suicides au sein de cette société que le plan Darcos avait été
élaboré. Malgré leur soudaine bonne résolution, elles ne sont pas 500 à avoir entrepris une telle démarche.
Plus de climat de confiance
Si 600 de ces entreprises françaises n'ont émis de réponses concrètes, une centaine d'entre elles ont délibérément
annoncé qu'elles n'avaient rien prévu pour gérer le stress de leur personnel. Une réelle prise de conscience des
décideurs serait vraiment salutaire, mais du fond de leur bunker doré, ils semblent vouloir éluder les vrais problèmes
sans attacher d'importance au dialogue et à la concertation. Un état de fait qui perdure depuis des décennies et qui
engendre un mal-être persistant qui détériore et annihile le pseudo climat de confiance qui fait tant défaut au monde
de l'entreprise, surtout au sein des plus grandes dans lesquelles on ne jure que par le profit, le rendement, le
business et la rentabilité.
Une crise latente et existentielle
Mais comment faisait-on avant quand les gens travaillaient plus, qu'ils ne bénéficiaient pas de cinq semaines de
vacances et qu'ils n'étaient pas assujettis aux 35 heures ? Une certaine idée de confort serait-elle à la base de tous
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ces maux car les patrons d'hier n'étaient pas plus souples que ceux d'aujourd'hui (loin s'en faut !). Quant aux
employés de 2010, s'ils sont sujets à plus de pression, ils ne sont pas plus exploités que leurs parents et
grands-parents des années 50/60. La soif de profit, d'ascension sociale et de rentabilité à outrance seraient-elles les
seules responsables de cette dégénérescence ?
À mon avis, il faut chercher plus loin les raisons essentielles et appréhender plus en profondeur les racines de ce
mal endémique qui se propage à la vitesse grand V, plus vite que le virus de la grippe H1N1. L'homme aurait-il
vraiment besoin qu'on le plaigne à ce point pour qu'il se sente davantage exister ?
Le stress ne serait-il après tout qu'une sourde plainte préfigurant une crise latente et existentielle qui chercherait à
percer son abcès ? Ce qui laisserait craindre, à brève échéance, des débordements difficiles à contenir. Quand l'être
humain commence à étouffer, c'est tout le peuple qui est au bord de l'asphyxie. L'homme qui souffre et qui gronde en
silence risque fort de se soulever. Nous n'en avons aujourd'hui que les prémices, plus durs seront nos lendemains.
Thierry Arzens
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