Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier
4 pages
Français

Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Maxima_Pissard_BAT Page 7 Mardi, 3. mars 2009 5:36 17IntroductionAujourd’hui, notre société est organisée de telle façon que chaqueindividu, chaque famille, soumis aux dures lois de l’argent, poursuitle but fondamental d’essayer d’en gagner suffisamment, ou toujoursplus, pour couvrir ses besoins immédiats, se constituer des réserves,s’assurer un certain bien-être ou organiser ses sacrosaints loisirs.Les banques quant à elles, depuis que le monde est monde, onttoujours existé, mais sous des aspects différents ; c’est seulementdepuis peu qu’elles se sont véritablement intéressé à la massefinancière considérable que représentent les sommes drainées parl’ensemble des salariés et autres catégories socioprofessionnelles.Elles se sont donc attaché, à partir de ce moment-là, à faireles yeux doux à la clientèle des particuliers, alors que leur objectifprioritaire avait été jusqu’ici de privilégier les entreprises dont lenombre était évidemment plus restreint que celui des petits etmoyens clients, mais qui, en proportion, leur procuraient desapports de fonds plus importants.L’affaire était donc plus rentable, certes, mais devenait avec letemps de plus en plus risquée tant on connaît le nombre importantde dépôts de bilan, sans parler des difficultés de trésorerie, passa-gères ou chroniques, de grand nombre d’entreprises. Le banquierne voulut donc plus s’exposer de la sorte à perdre de l’argent, etjugea judicieux de collecter un même montant de ressources, si ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 86
Langue Français

Extrait

7
Introduction
Aujourd’hui, notre société est organisée de telle façon que chaque
individu, chaque famille, soumis aux dures lois de l’argent, poursuit
le but fondamental d’essayer d’en gagner suffisamment, ou toujours
plus, pour couvrir ses besoins immédiats, se constituer des réserves,
s’assurer un certain bien-être ou organiser ses sacrosaints loisirs.
Les banques quant à elles, depuis que le monde est monde, ont
toujours existé, mais sous des aspects différents ; c’est seulement
depuis peu qu’elles se sont véritablement intéressé à la masse
financière considérable que représentent les sommes drainées par
l’ensemble des salariés et autres catégories socioprofessionnelles.
Elles se sont donc attaché, à partir de ce moment-là, à faire
les yeux doux à la clientèle des particuliers, alors que leur objectif
prioritaire avait été jusqu’ici de privilégier les entreprises dont le
nombre était évidemment plus restreint que celui des petits et
moyens clients, mais qui, en proportion, leur procuraient des
apports de fonds plus importants.
L’affaire était donc plus rentable, certes, mais devenait avec le
temps de plus en plus risquée tant on connaît le nombre important
de dépôts de bilan, sans parler des difficultés de trésorerie, passa-
gères ou chroniques, de grand nombre d’entreprises. Le banquier
ne voulut donc plus s’exposer de la sorte à perdre de l’argent, et
jugea judicieux de collecter un même montant de ressources, si ce
n’est plus, en provenance cette fois d’un plus grand nombre de
clients.
Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier
8
« Votre argent m’intéresse » a-t-il alors annoncé très honnête-
ment – c’est d’ailleurs bien la seule fois – dans une campagne
publicitaire d’envergure.
Et pour arriver à ses fins, la banque ne lésina pas sur les moyens.
Tout fut mis en oeuvre : démarchage humain, envoi de prospec-
tus, de lettres personnalisées, organisation de concours, affichage
urbain, encarts dans la presse, spots radiophoniques, publicités
télévisées, rien ne fut oublié pour vous inciter à déposer votre argent
à la banque.
L’effet logique de cette débauche commerciale, ajoutée au déve-
loppement important du règlement des salaires et autres pensions
de retraite par virement sur des comptes bancaires et à l’obligation
de régler par chèque toute somme supérieure à un certain montant,
fut la bancarisation de toute la population française en âge de l’être.
Les banques gagnèrent ainsi leur formidable pari.
Tout aurait été pour le mieux, si ce coup de foudre quasi réci-
proque s’était poursuivi indéfiniment. « Tout nouveau tout beau »,
dit le proverbe, et il se trouve qu’un proverbe a toujours raison.
Et en effet, au fil du temps, tout en goûtant le bonheur de jouir
du maniement de ces très séduisants produits bancaires que sont,
notamment, le chèque et la carte de crédit, sans doute avez-vous
senti poindre en vous, sans pouvoir encore l’analyser, un certain
sentiment insidieux de dépendance.
Ainsi, malgré vous, en quelques années seulement, en êtes-vous
arrivé à vous retrouver réduit à l’état d’esclave de votre banque,
forte de son très beau bouquet de services financiers.
Il était par conséquent inévitable que tôt ou tard, vous finissiez
par découvrir la réalité des choses. Le banquier ne vous veut pas
du bien. Il se veut du bien.
La banque s’avère moins souple, moins compréhensive, moins
affable qu’il n’y paraissait de prime abord. Et vénale de surcroît,
9
Introduction
surtout si vous n’êtes pas à la hauteur de ses attentes. De ses
attentes financières, bien sûr.
Ainsi, par exemple, des erreurs se glissent sur votre compte dont
la régularisation se fait attendre, ou alors vous recevez des lettres
de rappel à l’ordre, voire des appels téléphoniques peu aimables
pour un modique découvert impromptu ; vous découvrez que vous
payez en permanence des frais inconsidérés, pour tout ou presque
tout désormais ; vous sollicitez un prêt qui soi-disant ne peut vous
être consenti pour telle ou telle obscure raison…
À force, ceci vous froisse, cela vous agace et vous en arrivez à
éprouver le désagréable sentiment de vous trouver face à un inter-
locuteur dont la préoccupation première est d’avancer des argu-
ments qui l’arrangent, lui, plus qu’ils ne vous arrangent, vous.
Ajoutez à cela l’image séculaire que la banque offre d’elle-
même au public, image de la toute-puissance et du secret, et il vous
devient dès lors difficile de déceler si la teneur des propos qui
vous sont tenus relève de la vérité ou du prétexte !
Voilà donc le quotidien que la banque vous impose désormais
à longueur de temps et que vous vous trouvez contraint de subir,
par obligation.
Et si le colosse avait des talons d’Achille ? S’il était, en fait,
bien moins sûr de lui qu’il ne veut le laisser paraître ? S’il craignait
de se faire contrer par certaines personnes, par certaines législa-
tions, par certains organismes ? S’il se révélait impuissant devant
quelques pratiques de clients ingénieux ?
Ces « clients ingénieux » justement, qu’en est-il ?
Le plus souvent, par nécessité de se sortir de situations difficiles,
plus que par vice – un peu par vice tout de même pour certains –
des clients imaginent et mettent en place des ruses et des astuces
pour biaiser le système bancaire ; mais peut-être cette dernière
expression est-elle trop courte pour être complètement comprise
Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier
10
et faut-il l’expliciter : pour biaiser les règles léonines que leur
imposent leur banquier. N’est-ce pas mieux ainsi ?
Ceci étant clarifié, précisons encore que les trucs et autres
ficelles que vous trouverez glissés çà et là dans les chapitres de ce
livre sont des artifices malicieux et parfois en lisière de la ligne
jaune, sans pour autant qu’elle soit jamais franchie, pratiqués par
des personnes, à leur avantage et au désavantage de leur banquier.
Certains professionnels de la banque ont pourtant bien voulu nous
les rapporter, non d’ailleurs sans un certain plaisir – ce qui amène
à se poser des questions sur leur attachement à l’institution – pour
nourrir l’écriture de cette enquête.
C’est pourquoi la lecture de ce livre tout à la fois sérieux et
malicieux, documenté et simple, intéressera plus d’un usager de
banque. Et certainement aussi plus d’un banquier…
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents