Contribution expérimentale à l étude des phé­nomènes de transfert sensoriel. La vision et la kinesthésie dans la perception des longueurs - article ; n°1 ; vol.23, pg 76-124
50 pages
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Contribution expérimentale à l'étude des phé­nomènes de transfert sensoriel. La vision et la kinesthésie dans la perception des longueurs - article ; n°1 ; vol.23, pg 76-124

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Description

L'année psychologique - Année 1922 - Volume 23 - Numéro 1 - Pages 76-124
49 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1922
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri Piéron
III. Contribution expérimentale à l'étude des phé­nomènes de
transfert sensoriel. La vision et la kinesthésie dans la perception
des longueurs
In: L'année psychologique. 1922 vol. 23. pp. 76­124.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. III. Contribution expérimentale à l'étude des phé­nomènes de transfert sensoriel. La vision et la kinesthésie dans
la perception des longueurs. In: L'année psychologique. 1922 vol. 23. pp. 76­124.
doi : 10.3406/psy.1922.29765
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1922_num_23_1_29765du Laboratoire de Psychologie physiologique de la Sorbonne Travail
III
CONTRIBUTION EXPÉRIMENTALE
A L'ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES
DE TRANSFERT SENSORIEL
La Vision et la Kinesthésie dans la perception
des longueurs
Par Mme Henri Piéron.
SOMMAIRE
Première Partie : La méthode et les résultats globaux : 1° La méthode et
les sujets ; 2° Les résultats.
Deuxième Partie : L'analyse des : 1° De la répartition des
erreurs dans chaque mode de présentation ; 2° De l'influence du mode
actif ou passif de présentation kinesthésique ; 3° De la différence entre
les résultats obtenus avec la main adroite et la main maladroite ; 4° Du
transfert d'une main à l'autre ; 5° De l'influence de l'exercice de la
vision sur l'exactitude de la reproduction ; 6° Influence de la longueur
des lignes et de la grandeur des mouvements présentés ; 7° De l'influence
de la répétition ; 8° De l'influence du caractère instantané ou durable de
la présentation visuelle.
Troisième Partie : Les sujets : 1° Caractères communs et particularités
individuelles ; 2° Ce que l'on doit tirer de ces examens individuels ;
3° De l'existence de différents types au point de vue de la précision du
transfert.
Conclusion : Le transfert et la précision de ses diverses modalités.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL.
Première partie
LA MÉTHODE ET LES RÉSULTATS GLOBAUX
Gomment une sensation visuelle est- elle traduite en une
représentation motrice ou, inversement, une sensation kines
thésique en représentation visuelle ? Gomment une impression Mme H. PIERON. LE TRANSFERT SENSORIEL 77
venant de certains muscles permet-elle une représentation
attribuée à d'autres ? Comment une perception de la
vue ou une perception kinesthésique peut-elle se traduire en un
mouvement reproducteur ? Quelle est l'exactitude de ces diffé
rentes catégories de transfert ? Tel est le problème auquel nos
recherches visent à apporter une contribution.
* * *
1° La méthode
Ces expériences ont été toutes faites dans des conditions
rigoureusement identiques et en ayant soin d'éliminer dans la
mesure du possible toute cause d'erreur ou toute influence per
turbatrice (bruit, inégalités d'éclairage, encouragements ou
blâmes pour les résultats obtenus, etc.).
Les lignes modèles ont été de trois types : (grandes, moyennes
et petites) présentées dans le même ordre pour éliminer toute
variation dans l'influence de la longueur précédemment perçue
sur la ligne présentée au sujet, et pour permettre ainsi les com
paraisons entre les diverses séries.
Ces longueurs, qui ne différaient entre elles que de fort peu
suivant les séries, mesuraient :
Pour la petite de 5 à 6 centimètres ; la moyenne de 6,5 à 7,5 centimètres ;
Pour la grande de 8 à 9 centimètres.
Ces longueurs ont été présentées au sujet de six façons diffé
rentes :
A. - Présentations visuelles j go instantanée..
!lo î artivftacuve i } a) è) de la main maladroite. adroite-
2o 9o passivewv« j f «) b) dela de la main maladroite> adroite.
Pour la présentation visuelle durable, l'image restait visible
deux secondes.
La visuelle instantanée était faite au moyen du
tachistoscope de Wundt.
On commençait par faire deux présentations laissant voir
au sujet un point de fixation pour s'assurer qu'il saurait où
regarder pour voir la ligne, et, à la troisième fois la ligne était
présentée, fortement éclairée.
Elle ne restait visible qu'un demi-centième de seconde, temps
assez court pour éviter un mouvement d'exploration oculaire. "78 MÉMOIRES ORIGINAUX
La présentation musculaire active se faisait au moyen d'une
planchette évidée en biseau dans laquelle le sujet traçait lui-
même activement un trait de la longueur voulue au moyen d'une
pointe mousse s' adaptant exactement à la gouttière de la plan
chette.
Cette planchette était millimétrée sur une des pentes du
biseau et munie d'une baguette mobile au-dessus de la fente,
formant butoir et pouvant être bloquée au moyen d'une vis à
la longueur à présenter.
Le sujet, le coude appuyé sur la table, les yeux clos, tient
son style au commencement de la gouttière, correspondant au
zéro de l'échelle, et il exécute au signal son mouvement jusqu'à
ce que sa pointe se trouve arrêtée par le butoir.
Il suffira que l'extrémité de cette baguette soit rigoureus
ement bloquée à la longueur voulue, ce qui est facile, pour avoir
la certitude que le sujet a bien fait activement un mouvement
de l'amplitude requise.
Pour la présentation musculaire passive ce dispositif ne pou
vait servir. Il fut fait alors emploi du chariot qui accompagne
les cylindres enregistreurs. Une règle millimétrée fut fixée sur
la base et un curseur se déplaçant devant cette règle indiquait
l'amplitude des déplacements du chariot.
La règle ayant son zéro au niveau du curseur, juste au point
extrême de la course du chariot, il suffisait d'un obstacle placé
à cheval sur le bâti au point marquant la longueur exacte du
mouvement à faire exécuter, pour limiter le déplacement à
l'amplitude voulue.
L'obstacle (en l'espèce une masse de cuivre) une fois mis à
la longueur, l'expérimentateur n'a plus qu'à mettre en place
la main du sujet, dont les yeux sont bandés et dont le coude
repose sur un coussin. La main repose sur la surface plate du
chariot dont la tige est tenue entre les doigts comme une plume.
Le curseur étant au zéro, l'expérimentateur imprime au cha
riot un mouvement au moyen de la tige montante, tenue dans
sa partie moyenne, sans toucher la main du sujet, sans secousse
et à une vitesse qu'il est facile avec de l'exercice d'as
surer régulière. Le sujet perçoit un mouvement pour lequel
aucune collaboration ne lui a été demandée.
Ces deux présentations musculaires, actives et passives,
ont été faites doublement, une série avec la main adroite et
une autre avec la main maladroite 1.
Chaque expérience comportait six lignes et était refaite
1. Nous ne disons pas main droite et main gauche parce qu'un de no»
sujets était gaucher. Mme H. P1ER0N. LE TRANSFERT SENSORIEL 79
immédiatement avec les mêmes longueurs, pour déceler, si faire
se pouvait, une influence de la répétition.
Aussitôt que le sujet avait vu la ligne ou perçu le mouvem
ent, il devait reproduire ce qu'il avait cru voir ou percevoir,
de plusieurs manières.
D'abord, quel que fût le mode de présentation, une première
série consistait à reproduire de la main adroite, d'abord avec
les yeux fermés, puis avec les yeux ouverts — la longueur pré
sentée, et une seconde série semblable se faisait exactement
dans le même ordre, mais au cours de laquelle, après la présent
ation, la double reproduction se faisait avec la main maladroite.
Une troisième série, également commune à tous les modes
de présentation, consistait à faire reconnaître dans un tableau
de lignes de 2, 4, 6, 8, 10 et 12 centimètres, à quel ordre de
grandeur appartenait la ligne présentée au sujet, puis à lui
montrer un second tableau de reconnaissance contenant la
ligne désignée dans le premier, et dans lequel les longueurs suc
cessives ne comportaient plus que des différences de deux milli
mètres. C'était donc, à deux degrés, la reconnaissance d'une
ligne parmi 56 traits allant de 2 à 13 centimètres.
Ceci pour la reconnaissance visuelle.

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