Dynamique démographique - Cantons d Aquitaine 1962-1999
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Dynamique démographique - Cantons d'Aquitaine 1962-1999

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D'après les résultats du recensement de 1999,la croissance urbaine continue. Un examen plus attentif de l'évolution des cantons donne une image plus complexe de la dynamique démographique de la région. Avec des variantes plus ou moins marquées, on assiste à une rediffusion de la population selon un mouvement concentrique vers des périphéries de plus en plus éloignées. Evolution de la population des cantons entre 1962 et 1999. Typologie des cantons d'Aquitaine selon l'évolution démographique 1968-1999. Cartes, graphiques.

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Langue Français

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LE QUATRE PAGES
INSEE AQUITAINE
DYNAMIQUE DÉMOGRAPHIQUE
CANTONS D’AQUITAINE 1962-1999
Et si le paradoxe d’Alphonse Allais
était en train de se réaliser ?
leur population. Pour 30 d’entre eux, la chute estCertes les résultats du recensement de 1999
comprise entre 20 et 40 %. Le record est détenu parparaissent dénués d’ambiguïté :
Tardets-Sorholus dans les Pyrénées-Atlantiques qui
la croissance urbaine continue et
est passé de 5 466 à 3 335 habitants ; les trois autres
deux Aquitains sur trois sont citadins. cantons ayant perdu plus d’un tiers de leur popula-
Un examen plus attentif de l’évolution des tion appartiennent à trois autres départements : Mé-
zin en Lot-et-Garonne, Pellegrue en Gironde etcantons depuis une quarantaine d’années
Lanouaille en Dordogne. Contrairement à ce que l’ondonne une image plus complexe de la
aurait pu supposer, parmi les 25 cantons ayant enre-
dynamique démographique de la région.
gistré les baisses les plus importantes, deux seule-
Si les villes-centres ont connu ment se trouvent dans les Landes (Gabarret et Sore).
une croissance sensiblement continue Sans équivoque ni exception, les cantons ruraux se
sont dépeuplés dans l’ensemble de la région.jusqu’à la fin des années 50,
la tendance s’est inversée depuis. A l’opposé, 25 cantons ont plus que doublé leur po-
Avec des variantes plus ou moins marquées, pulation dont 7 ont vu leur population affectée d’un
coefficient multiplicateur de3à6. Certains, commeon assiste à une rediffusion de la population
Agen-Nord-Est (hors Agen) ou Idron-Ousse-Sendetsselon un mouvement concentrique
partaient d’un niveau inférieur à 2 000 habitants. Ils
vers des périphéries
en atteignent maintenant 5 000. D’autres qui, en
de plus en plus éloignées. 1962, se situaient déjà autour de 10 000 habitants en
Ainsi, le dynamisme des zones rurales comptent désormais de 30 à 50 000. C’est le cas de
Blanquefort, Lescar, Gradignan et Saint-Mé-en arrive à dépendre de celui
dard-en-Jalles. Hormis Parentis-en-Born qui doit sondes centres urbains avoisinants.
développement à l’exploitation pétrolière, tous sont
Comme si, désormais, on construisait les
situés en zone périurbaine.
villes à la campagne.
La quasi-totalité des cantons situés entre l’océan et
une ligne qui joint Espelette (Pyrénées-Atlantiques) à
Coutras (Gironde) ont vu leur population augmenter
depuis 1962. Exceptions notables dans cette zone,
La cause paraît entendue : on assiste depuis une qua- les communes de Bordeaux et Arcachon ont perdu
rantaine d’années à un dépeuplement massif des 23 % de leur population, soit respectivement 63 000
campagnes tandis que l’urbanisation se poursuit. La et 3 400 habitants.
menace de désertification est un élément constant
Le rural en déclin
de réflexion dans les schémas d’aménagement des
territoires. Le bilan démographique des cantons A l’est de cette ligne, les cantons ruraux situés en péri-
d’Aquitaine entre les recensements de 1962 et 1999 phérie de la Dordogne et de Lot-et-Garonne, aux
confirme cette idée (carte 1). En quatre décennies, confins des Landes et de la Gironde sont particulière-
100 des 232 cantons d’Aquitaine ont vu diminuer ment touchés par le dépeuplement. Cette même op-INSEE
AQUITAINE
INSTITUT NATIONAL
DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
o
N 90
NOVEMBRE 2000des obstacles de la géographie phy-Le noyau dur du dynamisme démogra-
Pseudo-cantons
sique, des disponibilités foncières etphique apparaît ici encore nettement
Les cantons -ou plutôt les pseudo-cantons- sont
localisé dans les zones urbaines des plus ou moins grandes facilitésconsidérés ici dans leur découpage de 1999.
(carte 2). La classe 8, celle des can- d’accès à la ville-centre. MaisA la différence du canton, le pseudo-canton est
un regroupement d’une ou plusieurs communes tons en progression constante depuis l’étendue de leur aire de diffusion, leur
entières.
capacité à impulser un dynamisme, estle recensement de 1968, regroupe en
Lorsqu’une commune est découpée en plu-
proportionnelle à leur poids démogra-effet les alentours de Bordeaux,sieurs fractions cantonales, chaque canton
comprend en général une partie de la commune phique.Bayonne-Anglet-Biarritz vers Tarnos
principale et éventuellement une ou plusieurs
et Dax, Mont-de-Marsan, Pau, ainsi
communes périphériques. Dans ce cas, l’Insee a
Population au RP 1999
donné un code de canton fictif (pseudo-canton) qu’Agen, Bergerac, Périgueux et,
pour la commune entière. Pour la ou les com- Ville Unité urbainemême, Sarlat. Inversement les zones
munes périphériques, le pseudo-canton est
Périgueux 30 193 63 539en déclin se situent au pourtour de cesidentique au vrai canton amputé de la fraction
de la commune principale qu’il comprenait. Bordeaux 215 363 753 931zones de développement centrées sur
Mont-de-Marsan 29 489 36 653les villes.
Agen 30 170 69 488
position centre-périphérie se retrouve L’aire de diffusion de Bordeaux est la
Bayonne 40 078 178 965dans le département bipolarisé des Py- plus importante puisque, à partir d’un
Pau 78 732 181 413rénées-Atlantiques, puisque les cantons axe Libourne-Bordeaux-Arcachon, elle
en déclin démographique se situent sur Source : Insee - Recensement de la population de 1999couvre la quasi-totalité de la Gironde :
le pourtour du Béarn, en limite des Hau- seuls les cantons de Pellegrue, Monsé-
tes-Pyrénées, des Landes, du Pays gur et Captieux (ainsi que Bègles, dans A une échelle plus restreinte, les formes
basque et de l’Espagne. De même dans la banlieue bordelaise) ont connu une de l’évolution des trois départements
les Landes, la zone côtière et les alen- baisse continue de leur population. ruraux sont identiques. Dans les Lan-
tours de Mont-de-Marsan résistent bien, Même les cantons forestiers du sud-est des, l’influence de Mont-de-Marsan,
tandis que les cantons en déclin dessi- de la Gironde ou ceux de l’Entre concurrencée à l’ouest par Bayonne, se
nent un cercle à une vingtaine de kilo- -deux-Mers qui avaient enregistré des limite à l’est du département. En Dor-
mètres autour du chef-lieu. baisses importantes jusqu’aux années dogne, Périgueux est soutenu par les
80 connaissent une reprise pendant ces deux pôles secondaires de Bergerac etAu total, cinq villes importantes de la
deux dernières décennies. Sarlat, de sorte que le centre du départe-région ont perdu de la population au
ment, entre ces trois villes, connaît uncours de ces quarante dernières années Dans le département des Pyrénées-
regain démographique depuis les an-(Arcachon, Bordeaux, Périgueux, Atlantiques, les deux pôles de moyenne
nées 80. En Lot-et-Garonne, le dévelop-Agen, Bègles), ainsi que cinq petits importance de la région, Bayonne et
pement démographique, qui s’appuiecentres industriels (Lacq, Fumel, Olo- Pau ont un comportement analogue,
essentiellement sur Agen et Ville-ron-Sainte-Marie, Tartas, Nay). Les 90 même si leur zone d’influence est
neuve-sur-Lot, concerne un nombre li-autres cantons ayant connu une baisse moins étendue. Bayonne, coincée entre
mité de cantons. En revanche, 15 des 47de population sont ruraux et se situent l’océan et la montagne diffuse son in-
cantons d’Aquitaine ayant connu unepour l’essentiel en périphérie des dé- fluence vers Dax et la côte landaise.
évolution sinusoïdale se retrouventpartements. Ainsi sans nier son attractivité, la spéci-
dans ce département. Il s’agit de can-
ficité du comportement du littoral appa-
Si l’on considère non plus seulement le tons ayant subi une érosion lente mais
raît comme un phénomène qui résultesolde de la population entre les recen- régulière à l’exception d’une reprise au
principalement du dynamisme démo-sements, mais la dynamique démogra- cours d’une période intercensitaire
graphique des zones urbaines de Bor-phique des cantons, l’analyse se précise (Monclar, Castelmoron, Castelja-
deaux, Arcachon et Bayonne. Pau,
et se nuance sensiblement. loux...), ou bien de cantons n’ayant en-
également bloquée au sud par les con-
registré que des variations de faible
treforts pyrénéens se développe le longLa reconquête du rural
amplitude. Cet équilibre ville-cam-

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