En 25 ans, les Français ont doublé leur mise
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Depuis 1976, date de création du Loto national, les Français ont été de plus en plus attirés par les jeux de hasard et d'argent. Leurs dépenses nettes des gains ont atteint 7,8 milliards d'euros en 2003, et la part de budget qu'ils y ont consacrée a doublé pour atteindre 0,9 % en 2003.

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Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

N° 1016 - MAI 2005
PRIX : 2,20€
En 25 ans,
les Français ont doublé leur mise
Danielle Besson, division Synthèse des biens et services, Insee
epuis 1976, date de la création du comptabilité nationale, à la différence entre
les sommes engagées et les sommesLoto national, les Français ont été
encaissées (définitions), c'est ce que lesDde plus en plus attirés par les jeux
ménages perdent au jeu ; c'est aussi la
de hasard et d'argent. Leurs dépenses
« commission » toutes taxes comprises que
nettes des gains ont atteint 7,8 milliards l'organisateur retire des jeux (prélèvements
d'euros en 2003 soit 130 euros par habi- fiscaux plus marge brute). Si l'on tenait
tant et la part de budget qu'ils y ont compte des dépenses brutes et non pas des
valeurs corrigées des gains - très concen-consacrée a doublé pour atteindre 0,9 %
trés -, les dépenses seraient quatre foisen 2003. L'offre des jeux de hasard et d'ar-
plus importantes, soit environ 32 milliards
gent s'est en effet considérablement di-
d'euros.
versifiée, stimulant les dépenses. Depuis 1976, les dépenses en jeux, nettes
En 1976, les dépenses en jeux de hasard des gains, se sont accrues de 3,1 % par an
étaient essentiellement des paris sur les en moyenne et en volume, c'est-à-dire en
valeur neutralisée de l'inflation (sources).courses de chevaux. Ces enjeux se sont
Ce rythme est supérieur à celui de l'en-maintenus,maisd'autresformesdejeux
semble des dépenses de consommation
de hasard ont été beaucoup plus dynami-
(+ 2,0 %). L'offre de jeux de hasard s'est
ques. À partir de 1988, la progression considérablement élargie, suscitant une
spectaculaire des machines à sous a sti- nouvelle demande ou répondant à une
mulé les dépenses dans les casinos. demande latente. Là où on a le moins
innové, les dépenses n'ont progressé qu'auEnsuite, dès 1991, le succès des jeux ins-
rythme de l'inflation (courses de chevaux).tantanés a créé une nouvelle dynamique
pour les jeux de tirage et grattage. Ces
jeux instantanés ont remplacé les loteries Progression des loteries
et ont même plus de succès que les lotos et machines à sous
depuis 1993.
Cependant, même si leur penchant pour
2003le jeu a progressé, les Français restent un
peu au-dessous de la moyenne en tant
que joueurs en Europe.
1987
En 2003, la part de budget que les ménages
consacrent aux jeux de hasard et d'argent
1976
est à peine inférieure à celle des livres, jour-
naux et périodiques (0,9 % contre 1 %). Les
« jeux de hasard et d'argent » désignent 0,0 0,5 1,0
principalement les paris sur les courses de part du budget (%)
chevaux, les jeux dans les casinos ainsi Jeux traditionnels descasinos
que les jeux avec tirage (Loto) et les jeux Produits des machines à sous
instantanés avec grattage (graphique 1).
Loterie nationale (y c. Tac O Tac) et les Loto*
En 2003, les dépenses des ménages en
Jeux instantanés (y c. Tapis vert, Kéno et Rapido)jeux se sont élevées à 7,8 milliards d'euros
PMU et PMHen valeur soit 130 euros par habitant (défi-
nitions) et beaucoup plus par joueur. Ces
* y c. Loto foot et Superloto
dépenses correspondent, en termes de Source : Comptes nationaux, Insee
INSEE
PREMIEREimplantation a été autorisée en 1988Les loteries et machines à sous Les jeux instantanés
dans les villes de plus de 500 000 habi-ont devancé le PMU remplacent les loteries
tants et près de Paris. Entre 1976 et
et sont préférés aux lotos
Les dépenses en jeux de loteries, lotos 2003, les dépenses de jeux dans les
et jeux instantanés, nettes de leurs casinos ont progressé de façon sou- Depuis la création du Loto National en
gains, se sont fortement accrues d'abord tenue : + 8,5 % par an en volume et leur 1976, les jeux de loteries, lotos et jeux
avec la création du Loto National en part de budget a été multipliée par cinq. instantanés se sont considérablement
1976, puis du Tac O Tac en 1984, du Mil- En 2003, le taux de prélèvements était diversifiés et leur structure s'est profon-
lionnaire en 1991 et enfin du Rapido en d'environ 15 %. dément modifiée. Dès leur apparition en
1999(définitions). Sur cette période, elles Au contraire, la part du budget que les 1987, les dépenses en jeux instantanés
ont progressé de 11,4 % par an en ménages ont consacrée aux paris sur ont très vivement progressé jusqu'en
moyenne et en volume(définitions), attei- les courses de chevaux a diminué quasi- 1993, puis ont continué au rythme de
gnant 0,36 % du budget des ménages en ment de moitié depuis 1976, avec des 6 % par an en moyenne et en volume de
2003 (graphique 2). Le taux de prélève- dépenses pratiquement stables en 1993 à 2003. Dès le début, ces jeux ont
ments (définitions) de la Française des volume (définitions). En 2003, environ remporté un franc succès, d'abord avec
Jeux avoisinait 40 % à cette date ; autre- 30 % des enjeux étaient prélevés. Jus- la création du Tapis vert en 1987 puis du
ment dit, 60 % des enjeux étaient redis- qu'en 1991, les dépenses effectuées Millionnaire en 1991. Après les arrivées
tribués aux ménages. aux Paris mutuels restaient supérieures du Kéno et du second Tac O Tac (défini-
Les casinos se sont aussi beaucoup à celles consacrées à la Française des tions) en 1993 puis du Rapido, les
développés. D'abord limitée aux sta- Jeux. L'arrivée du Millionnaire a ren- dépenses de jeux instantanés ont atteint
tions balnéaires et thermales, leur versé cette hiérarchie. 0,24 % du budget des ménages en 2003
(graphique 3) remplaçant en partie les
Évolution des dépenses brutes des ménages jeux de lotos et faisant disparaître la
Indice de volume base 100 en 1976 Loterie nationale en 1990 puis le premier
2000 Tac O Tac en février 1993.
Française des Jeux De 1976 à 1986, les dépenses consa-
crées aux lotos (Loto national, Loto foot
1600
et Superloto) avaient fortement aug-
menté (+ 45,2 % par an en moyenne et
1200 en volume). Elles ont ensuite diminué
jusqu'en 2003.Casinos
800
Datesdecréationdesdifférentsjeux
400 1933 : création de la Loterie nationale,
gérée par l'État ; suppression en 1990.PMU, PMH
100 1976 : lancement du Loto national.
0 1978 : création de la Française des Jeux,
1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 sous sa forme actuelle.
Source : Comptes nationaux, Insee 1979 : l'État prend le contrôle du Loto avec
la Société de la Loterie nationale et du
Loto national qui devient France Loto en Dépenses effectuées* auprès de la Française des Jeux
1989 et La Française des Jeux en 1991.
Part du budget en % - valeur TTC
1984 : création du Tac O Tac, deuxième0,3
type de loterie avec une partie « grat-
Loto tage » et une partie tirage.
(y c. Loto Foot et Superloto)
Rapido 1993 : suppression de ce Tac O Tac et
nouveau
création d'un nouveau Tac O Tac pure-Tac O Tac
0,2 ment jeu instantané
1999 : création du Rapido (le joueur
choisit la mise par tirage et le nombre de
tirages souhaités)
Jeux instantanés**
Parissur lescoursesdechevaux:
0,1 1954 : apparition du Tiercé
er1 Tac O Tac 1968 : premiers paris par téléphone
Loterie Nationale 1976 : création du QuartéMillionnaire
eryc.1 TacOTac 1986 :créationduQuarté+
1989 : naissance du Quinté + qui relaie0,0
le tiercé
1976 1979 19821985 1988 1991199419972000 2003
1993 :créationdu2sur 4* Dépenses des ménages, nettes de leurs gains
e** y compris Tapis vert, Kéno, rapido et 2 Tac O Tac 2001 : création du Multi
Source : Comptes nationaux, Insee
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREAu total, en 2003, les dépenses nettes jeux de dés, de roues et de cartes. En diminuaient de 5,7 % par an sur l'hippo-
des gains engagées auprès de La Fran- 2003, les dépenses nettes des gains drome. Auparavant, de 1960 à 1976, les
çaise des Jeux étaient de 51 euros par dans les machines à sous ont constitué dépenses dans les PMU avaient crû de
habitant dont deux tiers concernaient les 93 % de la dépense des ménages dans manière soutenue de 8,4 % par an en
jeux instantanés et un tiers les lotos et les casinos, les 7 % restant allant aux volume, avec le succès du Tiercé.
loteries. jeux traditionnels. En 1988, les parts Depuis 1976, la part du Tiercé s'est sta-
étaient exactement inverses. En 2003, bilisée su

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