Essai d une classiflication des races humaines, basée uniquement sur les caractères physiques - article ; n°1 ; vol.12, pg 320-336
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1889 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 320-336
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1889
Nombre de lectures 71
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Deniker
Essai d'une classiflication des races humaines, basée
uniquement sur les caractères physiques
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 12, 1889. pp. 320-336.
Citer ce document / Cite this document :
Deniker J. Essai d'une classiflication des races humaines, basée uniquement sur les caractères physiques. In: Bulletins de la
Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 12, 1889. pp. 320-336.
doi : 10.3406/bmsap.1889.6451
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1889_num_12_1_6451séance du 6 juin 1889. 320
présentations.
Hache polie et perle provenant de l'Afrique équatoriale ;
PAR M. ZABOROWSKI.
Discussion.
M. A. de Mortillet. Des perles semblables à celle qui nous
est présentée ont été recueillies dans des pays très différents.
On en a trouvé quelques-unes en Egypte. D'autres provenant,
je crois, d'Angleterre, ont été publiées dans des revues
anglaises.
Quant aux haches en pierre polie, elles ne sont pas si rares
en Afrique qu'on le croit généralement. Les musées et col
lections que j'ai eu l'occasion de visiter l'année dernière en
Algérie renferment un certain nombre de ces haches, de
formes, dimensions et roches diverses, récoltées dans les dé
partements d'Oran, d'Alger et de Gonstantine. On en trou
vera certainement bien d'autres lorsque des recherches seront
faites. Ce sont plutôt les chercheurs que les haches qui
manquent.
M. d'Ault-Dumesnil. La hache présentée me semble être en
porphyre.
M. Rabourdin. J'ai demandé, chez les noirs du sud du Sé
négal, ce que les Sérères pouvaient savoir de l'âge de la
pierre. Il m'a été répondu qu'ils n'avaient aucune connais
sance de cet âge. Cependant on trouve parfois chez eux des
haches polies, qui sont considérées comme des fétiches.
COMMUNICATIONS.
Essai d'une classification des races humaines»
basée uniquement sur les caractères physiques ;
PAR M. J. DENIKER.
(Communication préliminaire.)
Dans le courant de mes études sur les caractères physiques
des différents peuples de la terre, j'ai toujours été frappé de — CLASSIFICATION DES RACES HUMAINES. 321 DENIKER.
l'insuffisance de nos classifications des races humaines. Sans
vouloir entrer ici dans des considérations historiques et
critiques, je me bornerai à rappeler que presque toutes ces
classifications ne donnent que des grandes subdivisions du
genre humain ; depuis l'époque de Linné jusqu'à ces der
niers temps, aucune classification n'a signalé plus de cinq
ou six races ou espèces reconnaissables d'après leurs carac
tères physiques, et si certains ethnographes, comme Bory de
Saint- Vincent, Desmoulins, d'Omalius d'Halloy, Fr. Mùller,
admettent quinze, seize et même un plus grand nombre de
« races » ou d' « espèces » , ils ne les différencient que par
les caractères linguistiques ou sociologiques, et nullement
par les physiques, anthropologiques. Seules les
classifications de I. Geoffroy Saint-Hilaire (1858) et de
Topinard (1879) admettent des divisions plus nombreuses
(onze et seize races), basées sur des caractères physiques,
mais l'une et l'autre n'entrent pas encore suffisamment dans
les détails des caractères. Le manque de détails s'explique
d'ailleurs par la pénurie de renseignements anthropologiques
aux époques où furent créées toutes ces classifications. La
meilleure preuve, c'est que, plus tard, en 1885, en modifiant sa
classification, Topinard a pu donner déjà beaucoup plus de
details descriptifs pour chaque « race » et multiplier leur
nombre jusqu'à dix-neuf. Il nous semble qu'aujourd'hui on
peut aller plus loin. Les nombreux renseignements recueillis
par les anthropologistes nous ont fait connaître aujourd'hui
les traits physiques de presque tous les peuples de la terre,
et il est possible de dresser un bilan de ces renseignements,
de coordonner « ce que l'on sait » pour faciliter les études
ultérieures, de faire une classification répondant encore
mieux à la réalité des choses.
Les deux tableaux que j'ai l'honneur de soumettre à la
bienveillante appréciation de mes collègues, et qui résument
mes idées sur le classement des races, nécessitent quelques
explications pour être bien compris.
La première question qui se pose dans ce genre de recher-
T. XII (3e SÉRIE). 21 32â séance du 6 juin 1889.
ches est celle-ci : Qu'est-ce que nous allons classer? Est-ce,
comme en zoologie, des espèces plus ou moins bien définies
par des caractères saillants qui permettent à un spécialiste de
déterminer d'un coup tel ou tel animal ? 11 n'est certainement
pas un seul anthropologiste qui ne réponde négativement à
cette question, Le seul substratum sur lequel nous pouvons
opérer, les divers peuples, nations, peuplades, tribus, etc., tels
qu'ils sont actuellement répartis sur la terre, ne sont que des
mélanges d'éléments souvent très hétérogènes. La phrase :
« II n'y a plus de races pures sur la terre », est devenue un
cliché. S'il ne s'agissait que de classer les peuples, les nations,
les tribus, etc., en un mot ce que je propose d'appeler les
groupes ethniques, constitués en vertu de la communauté de
leur langue, de leur religion, et surtout des institutions so
ciales, on pourrait prendre pour base le degré de culture, les
differences linguistiques, et surtout, suivant nous, la répar
tition géographique. Mais, pour une classification des races,
basée uniquement sur les caractères physiques, il faut cher
cher ailleurs que dans les groupes ethniques les unités mêmes
de la classification.
En effet, sauf peut-être trois ou quatre peuplades, il n'y a
pas un groupe ethnique qui ne soit le résultat de mélange de
deux, trois ou plusieurs races. Il faut donc tâcher, en
étudiant attentivement un à un ces groupes, de découvrir
les races qui les constituent. Or, en faisant cette étude, on
est tout étonne de rencontrer dans des populations souvent
fort éloignées l'une de l'autre comme habitat certains traits
de physionomie qui leur sont communs. Souvent même on
peut voir, dans une de ces populations, des individus, en
grand nombre, reproduisant exactement l'ensemble de carac
tères, le type que l'on a pu distinguer dans l'autre.
On peut donc, en procédant avec méthode, distinguer
dans une population donnée un certain nombre de types ou
d'ensembles de caractères saillants associés qui sont incarnés
dans un certain nombre d'individus ; ces types reparaissent
chez d'autres individus, unis a un, deux ou plusieurs carac- — CtAflStFtCA-TION DES ÎUCES ÎÎUMAÏNËS. 323 DCNlkËR.
tères d'un type différent qui, lui également, peut être repré
senté dans sa pureté par un certain nombre d'individus.
Chacun des types de cette population peut en outre reparaître
pur ou altéré dans d'autres populations qui, au premier abord,
semblent n'avoir rien de commun avec cette dernière. Tel
est par exemple le type négrito, que l'on voit dans sa pureté
parmi les Aétas, les Minkopis, les Sakaï, etc., et que l'on,
retrouye de-ci de-là parmi les Mélanésiens, leg Australiens,
les Malais, les Nagas, les Dravidiens, etc. Dans toutes ces
populations, le type négrito se révèle d'un côté par la pré
sence d'un certain nombre d'individus qui le réalisent
presque dans sa pureté primitive, et de l'autre par l'existence
d'un grand nombre d'individus qui présentent les traits de
ce type, mais mitigés, voilés par des caractères empruntés à
d'autres types, caractères qui peuvent être fusionnés ou
juxtaposes (\) h ceux du premier type.
Les types apparaissent avec une persistance remarquable,
malgré tous les mélanges, malgré toutes les modifications
dues à la civilisation, au changement de langue, etc, Ce
qui varie, c'est la proportion dans laquelle tel ou tel type
entre dans la constitution du groupe ethnique. Un type peut
former une portion prépondérante dans un groupe ethnique
donné, ou bien il peut y entrer pour moitié, pour un quart,
le resift étant pris par d'autres

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