Esthétique élémentaire. - compte-rendu ; n°1 ; vol.27, pg 665-675
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Description

L'année psychologique - Année 1926 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 665-675
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

4° Esthétique élémentaire.
In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 665-675.
Citer ce document / Cite this document :
4° Esthétique élémentaire. In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 665-675.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1926_num_27_1_6377•
LES PROCESSUS AFFECTIFS 665
M. MOERS. — Zur Psychopathologie des Reueerlebnisses (Contribu
tion à la psychopathologie du repentir). — • Z. für päd. Ps., XXVII,
6, 1926, p. 257-266.
L'inefficacité du repentir ou son absence, telles sont les deux dé
viations pathologiques distinguées par l'auteur. L'absence du repent
ir peut être le résultat d'une intelligence insuffisante, d'un manque
de sens moral, d'une absence de sentiment de liberté et de responsab
ilité personnelle ; enfin, les erreurs de mémoire peuvent influer sur
le repentir. Le repentir peut ne pas être efficace lorsqu'il n'est pas
fondé sur un sentiment moral, lorsqu'il est simplement suggéré par
autrui et accepté d'une façon passive ; ou encore lorsque la volonté
du sujet est trop faible. D. W.
G. MARCEL. — Note sur l'évaluation tragique. — J. de Ps., XXIII,
1-3 (Numéro de l'Art et la Pensée), 1926, p. 68-76.
Le tragique n'est pas une variété du pathétique ; il s'y oppose
essentiellement, en tant qu'il est une valeur, tandis que le pathétique
n'en est pas une. Le pathétique implique une partialité foncière ; il
consiste dans des émotions produites par suggestion, c'est-à-dire par
une sorte de contrainte extérieure que celui qui y est soumis subit
sans l'apprécier.
Le tragique au contraire suppose une unité spirituelle, une volonté
qui tend vers certaines fins, mais qui est minée par une contradiction
foncière, de sorte qu'elle se heurte à des résistances résultant de son
exercice même. Par suite la partialité caractéristique du pathétique
est impossible ici, puisque le spectateur ne peut prendre parti pour
cette volonté sans par là même se prononcer contre elle. Le plaisir
que procure le spectacle de ces contradictions internes (en particulier
celles de la passion, qui est le principal ressort tragique) et qui fait
que le tragique est une valeur, tient à ce que l'esprit aperçoit alors le
earactère illusoire de la représentation du monde, d'une possibilité
pour la personne d'unifier sa vie. Le tragique « suppose la double
position d'une objectivité des êtres et de contradictions à l'œuvre
en eux pour les dissoudre, et le choc en retour par lequel, désertant
un monde que la pensée pure refuse, nous nous évadons vers un ordre
où les tâches s'anéantissent dans le sentiment de l'universelle pléni
tude ■ — de l'universelle inanité. » G.-H. L~
4° Esthétique élémentaire
VERNON LEE. — Problèmes et méthodes de l'esthétique empirique.
— J. de Ps., XXIII, 1-3 (Numéro de l'Art et la Pensée), 1926,
p. 1-10.
Le problème esthétique auquel s'est attaché l'auteur se compose-
de trois problèmes psychologiques, dont chacun permet de poser 1&
suivant. D'abord, quels sont les phénomènes affectifs et associatifs
qui se produisent dans le sujet qui, en présence d'une œuvre de 1«
nature ou de l'art, éprouve les préférences ou aversions qu'il exprime
par les mots de beau ou de laid. Ceci permet de dégager du phénomène
esthétique concret son élément essentiel, à savoir les rapports ANALYSES BIBU06RAPHJQUES
.le facteur représentatif ou expressif de l'œuvre et son élément pure
ment sensoriel, pour arriver finalement à ce problème central : à quoi
tient l'intérêt, affection ou répulsion que nous inspire telle forme en
. iant que forme, indépendamment du facteur associatif.
La méthode utilisée a été purement empirique. Elle a consisté à
rechercher l'effet des variations^ soit dans l'œuvre contemplée, soit
dans le moi contemplateur, au moyen de l'introspection, d'enquêtes
•ou d'expérie&ces collectives. G.-H. L.
ADOLFO DE HOSTOS. — On the origin of Ornament. A psycho-
phy&iological View [Sur Vorigine de Tornement. Une vue psyôho-
physiologique). — Am. J. of Ph. Opt., VII, 3, 1926, p. 423-438.
D'après l'auteur, les origines premières de Part humain seraient
fort diverses et complexes, parce qu'elles reposeraient sur des actes,
purement musculaires, volontaires et accidentels, dont certains à
cause de leur caractère agréable, auraient été reproduits et imités,
pour ne prendre de signification qu'ultérieurement.
Tel est le pouvoir d'agir sur les choses en modifiant leur surface
par des lignes, en grattant, lignes que le caractère agréable des
mouvements dirige dans le sens du parallélisme, d'angles prédo
minants (comme on en trouve dans Paurignacien).
La signification des lignes arrive plus tardivement, et c'est alors
que l'imitation des formes de la nature va survenir, sans aucun motif
d'animisme. L'art paléolithique serait d'origine purement psycho
physiologique avec réalisme naïf. H. P.
EDITH LÉNART. — Anschauliche Inhalte im aestketischen ErleV
nii (Coréêenus intuitifs dans Vétat esthétique). — %. für Ps.,XCIX,
1926, p. 357-374.
A la contemplation esthétique correspond une disposition (Ein
stellung) particulière. Cetifce 'disposition esthétique joue déjà dans des
états à demi esthétiques, tels que la critique et la localisation hdste-
riques d'un objet d'art où, à côté de considérations de métier, inter
vient le sentiment immédiat du style, de l'atmosphère, de la mélodie
d*une époque ou d'une école. Bile domine dans la contemplation
pure, vraie.
Le phénomène de contemplation esthétique peut être sehémati-
quement décomposé en trois phases : 1° La perception sensible, la
compréhension successive des détails ; 2° La conception intellectuelle
de l'ensemble (gedankliche Zusammenfassung) ; 3° La formation d'une
unité intuitive (anschauliche Einheit). En somme : phase perceptive,
phase intellectuelle, phase esthétique. Bien entendu, le processus
pemt s« télescoper, ou ïrien r«ne des phases peut manquer.
La « qualité de ferme •■» (Gestaltqualit&t, conçue dans le sens
d'Ehrenfels) joue un rôle essentiel. Il faut qu'elle favorise l'unité,
mais qu'elle ne la do»ne pas toute faite : des ensembles confus,
surchargés, ne sont pas esthétiques, pas plus que des formes trop
symétriques. Elle ne suffit pas : il îa/ut de un <*estalterlebem, la
formation 'd*u«e unité interne, um« plénitude profonde. L'état esthé
tique est fait de tension et de détente, -d'attente et d'accomplisse
ment, qualités de forme temporelles, correspondant à la forme
-spatiale qu'offre l'œuvre d'art, en plastique. LES PROCESSUS APPECTIPS 667
On retrouvera ici quelques-mtes des idées que H. Delacroix a
développées avec tant de puissance et de bonheur dans sa belle
Psychologie de V An. La perception esthétique est une perception
visionnaire. La contemplation esthétique n'est point passive. Bile
n'est pas seulement une attitude d'impression et d'expression. L'art
est fabrication, création, construction. Il est harmonie, mais non
■point harmonie préétablie. L'art crée l'harmonie, en même temps
qu'il crée son langage, ses formes d'expression et ses « êtres idéaux en
quête de réalité ». Il est une vision, mais cette vision est une œuvre,
non une donnée. Il est une unité parce qu'il est une synthèse, mais
une synthèse neuve. I. M.
A. THIBAUDET. — Jugement et goût. — J. de Ps., XXIII, 1-3
(Numéro de l'Art et la Pensée), 1926, p. 52-67.
Etude toute en nuances, comme il convenait, puisqu'elle se propose
d'apporter quelques précisions sur la nature du goût, qui se sent,
mais ne se définit pas. La méthode employée est d'opposer l'un à
l'autre le jugement et le goût chez le critique, qui a besoin de l'un
«t de l'autre, et qui les possède à des degrés variables selon le critique
envisagé. Cette opposition peut se résumer dans le truisme : le juge
ment juge, le goût goûte. Juger, c'est comparer

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