Esthétique logique et linguistique comparées. - compte-rendu ; n°1 ; vol.27, pg 497-514
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Description

L'année psychologique - Année 1926 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 497-514
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 11
Langue Français
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Extrait

d) Esthétique logique et linguistique comparées.
In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 497-514.
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d) Esthétique logique et linguistique comparées. In: L'année psychologique. 1926 vol. 27. pp. 497-514.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1926_num_27_1_6359PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE 497
d) Esthétique Logique et Linguistique comparées
A. MEND ES GORRÊA. — A Antropologia na suas relaçôes com a
Arte. — Porto, 1925, in-12. 67 p.
Cette conférence, dont les détails méritent une étude attentive,
examine les rapports réciproques de l'art et de l'anthropologie. La
science et l'art, comme leurs objets le vrai et le beau, ne s'opposent
pas, mais peuvent au contraire collaborer ; d'ailleurs la représenta
tion scientifique de la réalité n'est pas moins conventionnelle que son
image artistique. Sentir l'expression des choses n'est pas moins les
comprendre que d'en analyser les éléments et les lois. L'anthropologie
indique à l'artiste pour la représentation de figures humaines les
limites que l'idéal ne saurait transgresser, elle le renseigne sur les
rapports de la morphologie avec les activités physiologiques et psy
chiques. Inversement, l'art fournit à l'anthropologie des documents
sur la façon dont les divers milieux ethniques conçoivent le rôle de
l'art, ressentent le sentiment esthétique, et sur leur idéal du type
humain, en même temps que sur les caractères effectifs de la populat
ion de ces milieux dans sa constitution physique et sa civilisation.
G.-H. L.
H. BREUIL. — Les origines de l'art décoratif. — J. de Ps., XXIII,
1-3 (numéro sur l'Art et la Pensée), 1926, p. 364-375.
L'art décoratif consiste à apporter à un objet préexistant une
modification morphologique dans une intention non utilitaire, mais
simplement pour le rendre plus agréable à l'œil. Le point de départ
de l'art décoratif pariétal, tel qu'on peut l'observer à l'époque auri-
gnacienne, a consisté à remarquer les éléments esthétiques de figures
produites involontairement, à les répéter exprès et à en augmenter
la valeur décorative. L'utilisation, d'abord culinaire, puis industrielle,
des matières osseuses, a donné également naissance à un emploi déco
ratif de traits résultant d'un travail purement technique, et a abouti
à la décoration mobilière. Le transfert à une certaine technique
d'éléments empruntés à des techniques différentes est peu apparent
dans l'art de l'âge du renne, mais cela tient sans aucun doute à ce
qu'il se rapporte surtout à la vannerie et au travail du bois, dont les
manifestations paléolithiques ne sont point parvenues jusqu'à nous.
Le grand développement de l'art décoratif, chez les Paléolithiques,
comme chez la plupart des primitifs, est dû à l'emprunt d'éléments
provenant de l'art figuré, soit pariétal, soit mobilier, et qui, dans
cette adaptation, pour diverses raisons, perdent plus ou moins com
plètement leur forme et leur signification originelles. En résumé, l'art
décoratif « naît pauvrement de la transposition ornementale d'él
éments d'origine technique ; il s'enrichit des résidus d'autres éléments
également techniques tombés en désuétude et ornemanisés, ou de
l'imitation décorative de techniques voisines ; il tire parti des sché
mas primitifs en les amalgamant et en les dissociant ; il atteint son
point culminant en altérant à son profit, par mutilation, dégénéres
cence, regroupement et dissociation, des éléments empruntés au
grand art. » G.-H. L.
l'année psychologique, xxvii. 32 498 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
K. WEULE. — Ostafrikanische Eingeborenen-Zeichnungen (Dessins
d'indigènes de l'Afrique Orientale). — Ipeck (Jarhbuch für pkä-
historische und ethnographische Kunst), 1926, p. 87-127, avec
2 fig. et 6 planches.
Ce mémoire, le dernier du regretté ethnologue de Leipzig, est
du plus haut intérêt, en tant que c'est un des rares travaux où les
dessins des « primitifs » soient étudiés minutieusement avec la même
méthode que ceux de nos enfants, à savoir en recueillant leurs dessins
spontanés et en les commentant avec l'indication de la personnalité
du dessinateur, des circonstances du dessin et éventuellement des
explications données par son auteur. Les dessinateurs étaient les por
teurs et soldats indigènes de Weule, appartenant à diverses tribus
de l'ancienne Afrique orientale allemande, adultes d'une vingtaine
à une trentaine d'années : sauf un, qui est étudié à part, aucun
n'avait reçu le moindre enseignement du dessin. Leurs dessins pré
sentent la plus grande analogie avec les graffiti peints sur les murs
des maisons du pays et permettent de rattacher au même ensemble
la foule de ces productions artistiques anonymes. Ils confirment
entièrement la conception à laquelle j'étais arrivé de mon côté, que
le dessin enfantin n'est qu'un cas particulier du dessin primitif, carac
térisé par la du dessin que j'ai appelée réalisme intellec
tuel. Les nombreux dessins dont les reproductions illustrent l'article
et qu'accompagnent à l'occasion des photographies des mêmes
scènes, sont de tout point semblables à des dessins enfantins ; j'y
relève notamment, à côté de la reproduction minutieuse des détails
qui ont attiré l'attention du dessinateur, la négligence d'autres
détails jugés par lui sans intérêt, par exemple l'absence assez fr
équente des bras des personnages, ou encore un homme sans tronc
à bras insérés dans la tête ; la représentation individuelle des plumes
des oiseaux, la simple juxtaposition des éléments d'un objet ou même
leur déplacement pour les mieux faire ressortir, telle la représenta
tion des deux yeux, dont un extérieur au contour, dans des visages
de profli ; la transparence, le rabattement, le mélange de points de
vue différents ; pour la narration graphique, le type successif à répé
tition. Comme nos enfants, ces nègres dessinent d'après un modèle
interne même lorsqu'ils sont en face d'un objet qu'on leur demande
de dessiner d'après nature, et qu'ils ne regardent même pas. Ils ont
conscience de la différence entre leurs représentations graphiques
et celles que donne du même objet un Européen, sans d'ailleurs se
rendre compte de la nature précise de cette différence ; et d'autre
part, contrairement à ce qui a été constaté ailleurs, ils comprennent
ces dessins conformes au réalisme visuel et même les jugent plus
ressemblants que les leurs. La seule différence importante entre ces
dessins d'adultes primitifs et ceux de nos enfants est la représenta
tion assez fréquente du corps des hommes ou des animaux non par
un contour mais par un simple trait, mode de représentation qui est
exceptionnel, sinon totalement absent chez nos enfants.
Au point de vue non plus graphique, mais psychologique, il y a
également parallélisme avec le dessin enfantin pour le déterminisme
de l'intention : le sujet dessiné à un moment donné est celui dont
l'idée se présente à cet instant à l'esprit du dessinateur pour une ■■*";" •s
PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE 499
raison ou pour une autre : par exemple, événement dont il vient
d'entendre le récit ou scène qu'il voit photographier par un Européen ;
comme chez l'enfant, le souvenir d'un important peut
reparaître parfois après des années sans raison apparente et se tra
duire par un dessin. La principale différence avec nos enfants est que,
tandis que ceux-ci, comme je l'ai montré, dessinent le général avant
l'individuel et souvent l'individuel en tant que général, le nègre
prétend toujours (l'auteur y insiste à plusieurs reprises) dessiner
un objet ou une scène bien déterminés ; par exemple ce qui graphi
quement n'est qu'une hyène dans une attitude neutre est déclaré
figurer telle hyène allant boire à telle fontaine. Le sujet qu'il traite
est pour lui, non un fait général et objectif, m

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