“Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?””
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Diane Lamoureux professeure, département de science politique, Université Laval (2003) “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jean-marie_tremblay@uqac.ca Site web pédagogique : http://www.uqac.ca/jmt-sociologue/ Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Diane Lamoureux, “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” (2003) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for-melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise ...

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Langue Français

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    Diane Lamoureux  rofesseure, dé artement de science oliti ue, Université Laval  2003    “Et si le socialisme avait à a rendre du féminisme ?”      Un document roduit en version numéri ue ar Jean-Marie Trembla , bénévole, rofesseur de sociolo ie au Cé e de Chicoutimi Courriel: ean-marie trembla u ac.ca   Site web éda o i ue : htt ://www.u ac.ca/ mt-sociolo ue/    Dans le cadre de: "Les classi ues des sciences sociales" Une bibliothè ue numéri ue fondée et diri ée ar Jean-Marie Trembla , rofesseur de sociolo ie au Cé e de Chicoutimi Site web: htt ://classi ues.u ac.ca/  Une collection dévelo ée en collaboration avec la Bibliothè ue Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: htt ://bibliothe ue.u ac.ca/
 Diane Lamoureux, “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” (2003) 2  
 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques    Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for-melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue.  Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle:  - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...),  Les fichiers (.html, .doc, .pdf., .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi-ques des sciences sociales , un organisme à but non lucratif com-posé exclusivement de bénévoles.  Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et person-nelle et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins commerciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite.  L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisa-teurs. C'est notre mission.  Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES.  
 Diane Lamoureux, “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” (2003) 3  
Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, profes-seur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de :  Diane Lamoureux,  Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ? ”  Un article publié dans Tribunes solidaires , 9 mars 2003.  http://www.dabordsolidaires.ca/article.php3?id_article=107  Mme Lamoureux est professeure au département de science politique à l’Université Laval.   [Autorisation accordée par l'auteure le 20 juin 2007 à diffuser cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]  Courriel : Diane.Lamoureux@pol.ulaval.ca  Polices de caractères utilisée :  Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les citations : Times New Roman, 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points.  Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh.  Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’)  Édition numérique réalisée le 20 juin 2007 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada.  
 
  
   
Diane Lamoureux, “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” (2003)
Table des matières  
   Introduction  Les moyens et les fins La théorie et la pratique Penser la transformation sociale avec les femmes  
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Diane Lamoureux, “Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ?” (2003) 5
Diane Lamoureux,  Et si le socialisme avait à apprendre du féminisme ? ”. Un article publié dans Tribunes solidaires , 9 mars 2003.
Introduction
 
      Retour à la table des matières  Dans son texte, Hal Draper souligne l’existence d’un tradition so-cialiste anti-autoritaire, présente aussi bien dans certains courants anarchistes que dans le marxisme. Il intègre également une nouvelle vision internationaliste en tenant compte des mouvements anti-impérialistes. Cependant, il oublie une dimension de l’inégalité so-ciale tout aussi importante que l’exploitation capitaliste et que la « ra-cialisation » des rapports sociaux, le sexisme.  Je n’ai pas le projet de reprendre point par point les idées avancées par Draper. Si je souscris, de façon générale, à l’idée d’un socialisme par en bas”, cest en grande patrie en fonction de mes positions fé-ministes et de la distance critique qu’elles m’ont amenée à prendre par rapport au marxisme. Aussi, mettrai-je l’accent sur deux dimensions, qui sont partiellement présentes dans le texte de Draper, et qui ont fait l’objet d’une réflexion féministe importante, du moins dans le courant radical de ce mouvement : le rapport entre moyens et fins dans
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l’action politique et le rapport entre théorie et pratique. Il me semble que ce sont là deux débats capitaux qui ne peuvent être passés sous silence dans un projet politique qui vise l’émancipation humaine.  Les moyens et les fins   Retour à la table des matières  La question du rapport entre fins et moyens est centrale dans la ré-flexion politique occidentale depuis Machiavel. Le socialisme n’a pas échappé à cette logique qui veut que la fin justifie les moyens. Il n’est pas déplacé de penser que les moyens utilisés lors des révolutions russe, chinoise ou cubaine, ont largement conditionné les résultats ob-tenus. Ainsi, Rosa Luxemburg 1  dénonçait la théorie léniniste de l’organisation en soutenant que cela allait conduire tout droit à la dic-tature. De la même manière, Gramsci dans ses textes sur la question de l’hégémonie, critiquait en termes voilés la théorie léniniste de l’organisation en insistant sur la nécessité de convaincre le plus lar-gement possible et de remporter la bataille des idées dès avant la prise du pouvoir 2 .  C’est cependant avec les rapports tumultueux entre l’extrême-gauche et les mouvements féministes, dans la plupart des pays occi-dentaux au cours des années 1970, que s’est précisée la critique fémi-niste du rapport entre les moyens et les fins et qu’une grande partie des féministes, même celles se réclamant du socialisme, ont fini par rompre avec les organisations d’extrême-gauche sur la base d’une ap-préciation différente du rapport entre les moyens et les fins.  Ce que l’on a - souvent de façon peu adaptée - qualifié de “politi-que de l’identité” au sein du mouvement féministe procédait de cette                                           1  "Rosa Luxemburg, Leninism or Marxism ? , ILP Square One Publications, Leeds, 1973." 2  "Antonio Gramsci, Note sul Machiavelli , Rome, Riuniti, 1975."
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évaluation du rapport qu’entretiennent les fins poursuivies avec les moyens qui sont pris pour y parvenir. Alors que, pour la plupart des révolutionnaires, “la révolution n’est pas un dîner de gala”, les fémi-nistes ont prêté attention aux processus sociaux mis en œuvre dans la lutte contre le sexisme.  Cela se fait d’abord sentir sur le terrain de l’organisation. Le mou-vement féministe demeure un mouvement largement imaginé et res-semble très peu à une machine de guerre. Au contraire, il a été carac-térisé par son horizontalité, sa décentralisation et un mode d’organisa-tion réticulaire, longtemps avant que certains nous parlent de la “so-ciété en réseaux”.  L’horizontalité correspondait à un souci de mettre en pratique la volonté d’égalité qui caractérisait le mouvement. En pratique, cela s’est traduit par l’absence de hiérarchie interne et une volonté de mise en isonomie dans des petits collectifs où nous n’avions que des pré-noms. Le fonctionnement en collectifs a fait l’objet de maintes criti-ques et ses problèmes sont réels, mais il était pourtant nécessaire à la fois sur le plan symbolique et sur le plan pratique. Sur le plan symbo-lique, il ne s’agissait pas de remplacer des “je” par des “nous”, mais plutôt de créer les conditions propices à l’éclosion de “je” féminins, ce qui n’est pas évident dans une société sexiste. Sur le plan pratique, il correspondait à une volonté d’instaurer d’autres relations sociales, dès à présent, sans attendre les lendemains qui (dé)chantent d’une hypo-thétique révolution qui ne peut être que de l’ordre de l’à venir.  La décentralisation correspond à deux intuitions, qui n’ont été théorisées que plus tard dans la réflexion féministe, mais qui permet-tent d’articuler un autre grand principe fondamental du féminisme, celui de liberté. La première intuition concerne les diverses formes de manifestation du sexisme. Dès le début du mouvement, nous avons postulé l’existence d’un système général d’oppression des femmes, le sexisme. Cependant, postuler l’existence d’un tel système ne signifiait pas nécessairement que nous étions à même d’en percevoir à la fois
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toute la profondeur et toutes les ramifications. Chaque collectif pou-vait donc déterminer ses propres priorités, puisque nous étions dans l’ensemble d’accord pour voir dans chacun des enjeux que les unes et 3 les autres poursuivaient des manifestations du sexisme. .  La deuxième intuition, celle qui a été la plus douloureuse à assu-mer pour les féministes, c’est celle de la diversité de situation des femmes. L’existence du sexisme crée une base commune de regrou-pement politique de femmes sur la base de la lutte contre l’oppres-sion ; elle n’égalise cependant pas la situation de toutes les femmes puisque le sexisme coexiste, dans nos sociétés, avec d’autres systèmes d’oppression et d’exploitation, dont les plus importants sont proba-blement le capitalisme et le racisme. Ainsi, les situations vécues par les femmes sont loin d’être identiques et on ne peut minimiser ces dif-férences en les attribuant uniquement à une stratégie délétère de divi-sion du patriarcat. Elles doivent être travaillées politiquement à l’intérieur du féminisme qui doit en assumer les effets sur le mouve-ment féministe lui-même. Ceci implique que ce dernier se conçoive plus sous la forme d’une coalition que d’un mouvement unifié. La so-lidarité entre les femmes n’est pas donnée une fois pour toutes et doit relever d’un travail conscient de construction politique. 4 .  Enfin la structuration en réseaux - bien avant Internet et autres TIC - prolongeait l’effet de la décentralisation. Ces réseaux pouvaient être de l’ordre du sectoriel, du local, du régional, du national ou de l’international. Ils permettaient de fédérer, sans les confondre, les ef-forts des divers collectifs. Ils permettaient également de mener des actions communes sans être d’accord sur l’ensemble des objectifs                                           3  "Ainsi, il n’était pas question de choisir ou de hiérarchiser entre le viol et la violence domestique, par exemple, les deux luttes devaient être menées et le choix d’une des luttes dépendait largement du degré d’interpellation que cha-cune et chaque collectif ressentait par rapport à un enjeu." 4  "J’ai abordé cette question de façon plus détaillée dans “ Agir sans nous ” publié dans Les limites de l’identité sexuelle , Montréal, Remue-ménage, 1998."
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poursuivis par les unes et par les autres. Cette remise en cause sur le plan de l’organisation se fait encore sentir même si l’on assiste dans certains pays ou dans certains réseaux à des formes d’institutionna-lisation plus ou moins prononcées du féminisme. Elle a également eu un impact sur d’autres mouvements, comme l’écologisme et le paci-fisme. Plus récemment, on peut dire que plusieurs des modes de struc-turation des divers mouvements opposées à la mondialisation capita-liste ont adopté cette forme de structuration en petits groupes d’affinités qui collaborent de façon plus ou moins suivie dans des ini-tiatives décidées en commun.  La théorie et la pratique   Retour à la table des matières  Ce qui a longtemps fait la force du marxisme, une compréhension générale et globale de l’exploitation capitaliste insérée dans une théo-rie de l’histoire qui permettait de développer un projet d’émancipation humaine, s’est avéré aussi un de ses faiblesses. Cela a entraîné d’énormes difficultés à insérer dans sa vision de l’histoire d’autres formes de conflictualité sociale, comme les mouvements nationalistes, anti-coloniaux ou les mouvements d’émancipation sexuelle (féminis-tes, gays et lesbiennes), pour n’en nommer que quelques-uns.  A contrario, on peut dire, rétrospectivement, que ce qui a fait la force du féminisme, c’est l’absence de théorie générale. Certes, il est toujours possible de considérer certains textes 5  comme cherchant à produire une théorie d’ensemble du sexisme. Cependant, on peut dire que le mouvement s’est relativement peu appuyé sur ces “ acquis” théoriques et qu’il s’est souvent orienté dans de nouvelles directions pour chercher à comprendre ce qu’il voulait combattre et ce qu’il
                                          5  "Je pense principalement à des textes comme Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir ou La dialectique du sexe de Shulamith Firestone."
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cherchait à instaurer. On peut en avoir une idée si l’on examine à la fois la notion que “le personnel est politique” et la pratique des grou-pes de conscience (consciousness raising groups)  qui a eu cours un peu partout sous des formes diverses.  La notion que “le personnel est politique” est éminemment poly-sémique. Il me semble que les leçons que le socialisme peut en tirer sont de trois ordres principalement : la remise en cause de la sépara-tion entre la sphère privée et la sphère publique de l’existence hu-maine ; le rapport entre l’expérience et la mise en action politique ; le rapport entre la posture combattante et les alternatives à mettre en place.  Certes, on peut dire que le marxisme qui veut réconcilier l’humanité avec elle-même et éliminer la séparation entre “l’homme” et “le citoyen” implicite dans une fameuse déclaration 6  ou encore l’anarchisme qui montre le lien entre l’autorité économique, politique, religieuse et familiale 7 , se situent dans un mouvement critique de la séparation libérale entre sphère privée et sphère publique et qu’ils proposent purement et simplement l’abolition de cette séparation. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et, hormis quelques expériences sans lendemains au début de la révolution russe ou les velléités d’autogestion en Catalogne en 1936-1937, le moins qu’on puisse dire c’est que tant les anarchistes que les marxistes ont adopté un point de vue très libéral en ce qui concerne les rôles sociaux de sexe et l’institution familiale.  Le féminisme me semble être allé plus loin en préconisant à la fois la possibilité de politisation de certains aspects de la sphère privée li-bérale, tout en insistant sur la nécessité de préserver une sphère qui
                                          6  "C’est ce qu’on retrouve notamment dans un texte un peu ambigu de Marx, La question juive . Son ambiguïté a largement été mise en lumière dans le texte de Claude Lefort, “Droit de l’homme et politique, Libre, 7, 1980." 7  "Voir, entre autres, Dieu et l’État de Bakounine, Mille et une nuits, 2000."
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échappe au regard public. Les frontières de la sphère publique et de la sphère privée ne sont pas données une fois pour toute et doivent être constamment renégociées tant dans la lutte politique que dans la vie de chacune. Par ailleurs, la distinction doit continuer à exister ne se-rait-ce que pour éviter le conformisme inhérent à une existence entiè-rement publique - et, partant, la dérive totalitaire que cela implique -ou le cauchemar du panopticon  élaboré par Bentham et dénoncé par Foucault. 8 .  Mais là où le féminisme a le plus à offrir comme enseignement à tirer de ses propres pratiques pour les autres luttes sociales, c’est sur l’importance du “vécu” et de la “situation” pour l’action politique. À cet égard, il me semble que l’apport du féminisme est double : d’une part, il insiste sur le caractère partiel et partial des luttes ; d’autre part, il met en lumière certains des ressorts de la mise en mouvement. Mis à part certains textes des débuts du mouvement, le féminisme a usuel-lement insisté à la fois sur l’autonomie des luttes des femmes, à savoir qu’il n’était pas nécessaire de les rapporter à d’autres mouvements déjà pourvus de leurs lettres de noblesse révolutionnaire pour qu’elles prennent un sens et sur la coexistence du sexisme avec d’autres sys-tèmes de domination. Aussi, le féminisme se définissait comme un des mouvements de lutte contre l’injustice (caractère partiel). Il a aussi insisté sur le fait qu’il n’existe pas de point de vue surplombant sur le social, même si usuellement le point de vue des dominé(e)s est plus susceptible de nous éclairer sur les rapports sociaux puisque les domi-né(e)s peuvent difficilement faire abstraction des dominant(e)s, ne serait-ce que dans une logique de survie, alors que ces dernier(e)s en ont largement pris l’habitude (caractère partial). Il importe donc de préciser d’où l’on parle parce que cela conditionne pour une large part, ce que l’on peut dire. Cela implique également de partir de l’“expérience ” même si celle-ci esttransformée par et dans l’action politique.                                            8 "  Voir Michel Foucault, Surveiller et punir , Paris, Gallimard, 1975."
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