Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés - article ; n°1 ; vol.45, pg 132-147
17 pages
Français

Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés - article ; n°1 ; vol.45, pg 132-147

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
17 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1944 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 132-147
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1944
Nombre de lectures 3
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N. A. Popov
Études électroencéphalographiques du problème des réflexes
conditionnés
In: L'année psychologique. 1944 vol. 45-46. pp. 132-147.
Citer ce document / Cite this document :
Popov N. A. Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. In: L'année psychologique. 1944 vol.
45-46. pp. 132-147.
doi : 10.3406/psy.1944.8158
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1944_num_45_1_8158de France, Laboratoire de Physiologie des Sensations) (Collège
VIII
ÉTUDES ÉLECTROENCÉPHALOGRAPfflQUES DU PROBLEME
DES REFLEXES CONDITIONNES. I
par le Pr N. A. Popov
La méthode des réflexes conditionnés est sans doute une
des plus avantageuses parmi les moyens d'examen des fonc
tions cérébrales.
En se basant sur ses belles expériences, Pavlow décrit en
détail des processus corticaux, tels que les relations subtiles
existant entre les processus^ excitateurs et inhibiteurs, pro
cessus d'induction, irradiation, etc. On pouvait penser que la
possibilité de combiner la méthode des réflexes conditionnés
avec la méthode d 'électroencéphalographie doit présenter un
intérêt spécial.
L'investigation directe de l'activité électrique de l'écorce
cérébrale qui se manifeste pendant la formation des réflexes
conditionnés, peut donner de nouveaux points d'appui pour la
construction de la théorie de l'action nerveuse supérieure.
Quelques tentatives dans cette direction ont été faites par
Livanov (2). Je n'ai pas la possibilité de discuter ici les résul
tats souvent compliqués qu'il a obtenus. Nous avons choisi
une route plus simple et plus concrète. décidé
d'entamer le problème en posant la question : quels change
ments de l'activité électrique spontanée des différents points
de l'écorce cérébrale de l'animal peuvent être constatés pen
dant la formation d'un réflexe conditionné ?
Nous avons poursuivi nos expériences avec les lapins par
la méthode chronique ; c'est-à-dire que chaque lapin était
utilisé pour des expériences nombreuses durant un mois
environ.
Nous avons entamé nos expériences par la tentative d'éla
borer chez le lapin un réflexe conditionné défensif, en réponse
au so» d'une petite flûte, où à l'illumination de l'œil droit.
La stimulation électrique de la patte postérieure droite du — ÉTUDES DU PROBLEME DES RÉFLEXES CONDITIONNÉS 133 POPOV.
lapin venant du courant inductif, servait comme un excitateur
absolu.
Les conditions des expériences étaient les suivantes :
Chaque lapin attaché à la table était trépané de quatre
ouvertures (de 3 mm. de diamètre, dans la partie gauche du
crâne).
1. in area slriaia (point postérieur) ;
* 2. in parietalis, 1, 3 (point moyen) ;
3. in area praecentralis granularis (point antérieur) ;
4. in temporalis, I (point inférieur).
On peut envisager quelques variations de ces points dans
certains cas.
Dans chaque ouverture, des électrodes spéciales étaient
introduites. Chaque électrode était constituée d'un tube
d'ébonite, contenant un ressort d'argent, d'extrémité plate et
arrondie, de 1 mm. de diamètre (fig. 1). De cette façon, le
contact était toujours constant. Entre l'argent et la dure-mère,
se plaçait une très mince couche d'ouate mouillée d'une solu
tion physiologique. L'électrode indifférente (un fil d'argent
couvert d'ouate imbibée d'une solution physiologique) était
introduite dans un petit trou perçant l'os du crâne, à 1 cm. du
point antérieur.
Après l'introduction des électrodes, le lapin attaché à la
table était placé dans la chambre d'acier presque complè
tement obscure. Toutes les électrodes étaient accrochées avec
le commutateur, permettant d'insérer chaque dérivation et
de changer les points sans la nécessité d'entrer dans la chambre
contenant les appareils de stimulation et d'enregistrement.
La stimulation acoustique (le son), était provoquée par le
flux de l'air dans ie tube, et la stimulation visuelle par l'enl
èvement d'un écran dissimulant la lampe.
L'amplificateur permettait d'enregistrer, avec un oscill
ographe Dubois, sur le papier photosensible, des déviations
correspondantes, de 2,5 à 3 cm. par millivolt. Les mouvements
respiratoires (parfois les mouvements de la patte et de la
tête), le son, l'illumination et le temps, étaient enregistrés
sans employer d'appareils électriques. La stimulation élec
trique était enregistrée par le signal de Depré.
Après chaque expérience, la peau du lapin était cousue
par des agrafes spéciales. Le lendemain, le pouvait de
nouveau être utilisé de la même façon.
En étudiant les courbes obtenues, nous avons pris en consi- 134 MEMOIRES ORIGINAUX
dération les ondes d'ordre a de préférence, c'est-à-dire, les
fréquences 3-10 herz. Les conditions de nos expériences ne
nous permettent pas de prendre en considération les grandes et les très petites amplitudes. Nous voudrions nous
baser avant tout sur les arguments d'ordre qualitatif.
Avant tout, nous devons établir le caractère de l'activité
ant.
18 16 17 19 26
2522 23//
28 16
3 'l8222l
Z52324
sur Fig. le schéma 1 . — Les de Rose électrodes, (3). leur disposition et la répartition des points
En haut : Le schéma d'une électrode (à gauche) et le schéma de la
disposition des électrodes dans le crâne du lapin (points : antérieur, moyen,
postérieur et inférieur);
En bas : Les schemes architectoniques de la moitié gauche de l'écorce
cérébrale du lapin d'après Rose (plan dorsal en haut, plan latéral en bas).
Les points noirs correspondent aux positions des électrodes chez les diffé
rents lapins expérimentés (nos 17-28) dans les zones différentes. POPOV. ÉTUDES DU PROBLÈME DES RÉFLEXES CONDITIONNÉS 135
spontanée de l'écorce cérébrale du lapin dans les quatre diffé
rents points cités ci-dessus.
Les conditions de nos expériences nous permettent d'exa
miner l'activité électrique spontanée de chaque point, d'une
façon répétée, parfois pendant un mois chez le même lapin. Ce
n'était pas le but spécial de nos présentes recherches. Nous nous
sommes limités à comparer l'activité spontanée avant le début
de la stimulation conditionnée avec l'activité qu'on constate
pendant une seconde d'action de l'excitateur conditionné.
Kornmüller (4) et les autres affirment l'existence de cer
taines différences qualitatives entre les courbes dérivées des
différentes zones de l'écorce cérébrale.
Considérons les résultats de nos expériences chroniques
avec les 11 lapins (en général plus de 3.000 expériences)^
Commençons par le point moyen (area parielalis). L'anal
yse des 740 expériences concernant l'activité spontanée dans
Y area parietalis chez 11 lapins pendant 6 mois, a montré
qu'en général, ce n'étaient pas les variations d'amplitude,
mais les variations de fréquence, qui se manifestaient comme
les plus significatives.
Chez presque tous nos sujets les fréquences varient entre 2
et 7 (rarement entre 0 et 10) herz.
C'est la répartition des fréquences qui présente le plus
grand intérêt. Avant tout, on constate, qu'il existe des fr
équences dépassant beaucoup les autres. Par exemple, les expér
iences, où les fréquences varient entre 5 et 6 (parfois entre 5
et 7), se montrent comme les plus nombreuses. La fig. 2 (moy.)
présente la répartition des fréquences dans les courbes dérivées
du point moyen (area parietalis). Les abscisses montrent les
limites des variations entre 2-3, 2-4, 2-5, 2-6, 2-7, 2-8, 3-4,
3-5, 3-6, etc. jusqu'à 8 herz.
Chez les lapins nos 18, 19, 21, 22, 23, 24, 25 et 27, la pré
pondérance des fréquences 5-6, 5-7, est exprimée avec toute
évidence. L'analyse des 236 courbes dérivées du point infé
rieur (area temporalis) a donné environ les mêmes r&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents