Généralisation et discrimination d un stimulus verbal dans un apprentissage stochastique chez des enfants - article ; n°1 ; vol.61, pg 79-96
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Généralisation et discrimination d'un stimulus verbal dans un apprentissage stochastique chez des enfants - article ; n°1 ; vol.61, pg 79-96

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Description

L'année psychologique - Année 1961 - Volume 61 - Numéro 1 - Pages 79-96
Summary
Three stochastic learning experiments were carried oui on 10-12 years-old children. Subjects had to predict whether hunters, whose names were presented, would hit their targets or not ; after each prediction, the children were told whether the hunter had, in fact, hit the target. One of the hunters hit it in 80 p. c. of the cases, the other three in 20 p. c. (experiments I and II) or 40 p. c. (experiment III) of the cases.
Results show that subjects have a tendency towards 80 p. c. of predictions for success as concerns the first hunter. However, they show differences between the other three hunters whose actual hits are really identical. For thess latter hunters, ths more their names resemble the first hunter's, the more predictions of success they get.
These results are interpreted as skowing a generalization phenomenon ; they show that conditioning processes may be found in activities on a level as high as that of predicting behavior.
Résumé
Trois expériences d'apprentissage stochastique ont été conduites avec des enfants de 10 à 12 ans. Les sujets devaient prévoir si des chasseurs, dont on leur présentait les noms, allaient ou non toucher leur cible ; on leur indiquait après chaque prédiction si la cible avait ou non été effectivement touchée. Pour l'un des chasseurs elle l'était dans 80 % des cas, pour les 3 autres dans 20 % (expérience I et II) ou 40 % (expérience III).
On constate que les sujets tendent à se rapprocher de 80 % de prédictions de succès pour le premier chasseur. Mais ils marquent des différences entre les 3 autres chasseurs dont les succès « réels » sont pourtant identiques. Pour ces chasseurs ils prévoient d'autant plus de succès que leur nom (qui constitue le stimulus) se rapproche le plus de celui du premier chasseur.
Ces résultats sont interprétés comme mettant en évidence la présence d'un phénomène de généralisation ; ils montrent que des processus conditionnels peuvent être retrouvés jusque dans des activités de niveau élevé comme le comportement prédictif.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Le Ny
Généralisation et discrimination d'un stimulus verbal dans un
apprentissage stochastique chez des enfants
In: L'année psychologique. 1961 vol. 61, n°1. pp. 79-96.
Citer ce document / Cite this document :
Le Ny J. Généralisation et discrimination d'un stimulus verbal dans un apprentissage stochastique chez des enfants. In: L'année
psychologique. 1961 vol. 61, n°1. pp. 79-96.
doi : 10.3406/psy.1961.26722
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1961_num_61_1_26722Abstract
Summary
Three stochastic learning experiments were carried oui on 10-12 years-old children. Subjects had to
predict whether hunters, whose names were presented, would hit their targets or not ; after each
prediction, the children were told whether the hunter had, in fact, hit the target. One of the hunters hit it
in 80 p. c. of the cases, the other three in 20 p. c. (experiments I and II) or 40 p. c. (experiment III) of the
cases.
Results show that subjects have a tendency towards 80 p. c. of predictions for success as concerns the
first hunter. However, they show differences between the other three hunters whose actual hits are
really identical. For thess latter hunters, ths more their names resemble the first hunter's, the more
predictions of success they get.
These results are interpreted as skowing a generalization phenomenon ; they show that conditioning
processes may be found in activities on a level as high as that of predicting behavior.
Résumé
Trois expériences d'apprentissage stochastique ont été conduites avec des enfants de 10 à 12 ans. Les
sujets devaient prévoir si des chasseurs, dont on leur présentait les noms, allaient ou non toucher leur
cible ; on leur indiquait après chaque prédiction si la cible avait ou non été effectivement touchée. Pour
l'un des chasseurs elle l'était dans 80 % des cas, pour les 3 autres dans 20 % (expérience I et II) ou 40
% (expérience III).
On constate que les sujets tendent à se rapprocher de 80 % de prédictions de succès pour le premier
chasseur. Mais ils marquent des différences entre les 3 autres chasseurs dont les « réels » sont
pourtant identiques. Pour ces chasseurs ils prévoient d'autant plus de succès que leur nom (qui
constitue le stimulus) se rapproche le plus de celui du premier chasseur.
Ces résultats sont interprétés comme mettant en évidence la présence d'un phénomène de
généralisation ; ils montrent que des processus conditionnels peuvent être retrouvés jusque dans des
activités de niveau élevé comme le comportement prédictif.Laboratoire de Psychologie expérimentale de la Sorbonne
GÉNÉRALISATION ET DISCRIMINATION
D'UN STIMULUS VERBAL
DANS UN APPRENTISSAGE STOCHASTIQUE
[CHEZ DES ENFANTS
par J.-F. Le Ny
Les expériences d'apprentissage stochastique conduites
jusqu'ici chez l'homme (Humphreys, 1939 ; Grant, Hake,
Hornseth, 1951 ; Estes, Straughan, 1954, etc.) dans des condi
tions non contingentes1 ont, dans l'ensemble, conduit à un
résultat constant : la fréquence de prédiction d'un événement
évolue jusqu'à atteindre asymptotiquement la fréquence d'appar
ition de ce même événement. Autrement dit, si un sujet doit
prévoir de façon répétée quel événement « Blanc » ou « Noir »
apparaîtra à la suite d'un signal donné S, et si, en fait, « Blanc »
est présenté au hasard dans 70 % des cas par exemple (donc
« Noir » dans 30 %), on constate que le sujet tend, au bout d'un
certain nombre d'essais, à prédire « Blanc » dans la même pro
portion, 70 %, de ses réponses (et par conséquent « Noir » dans
ou /0).
On a proposé pour ces apprentissages un schéma de type
conditionnel et même le terme de « conditionnement verbal » ;
il peut se justifier de la façon suivante : supposons qu'à la
suite du signal S, l'expérimentateur donne toujours l'évén
ement « Blanc » : on pourrait alors considérer celui-ci comme
un stimulus « inconditionnel » (ou antérieurement conditionné
dans le cadre d'un conditionnement de second, troisième ou
ne ordre) ; la réponse « inconditionnelle2 » serait alors la réac
tion verbale (ou d'identification) du sujet qui dit « Blanc » à
l'apparition de l'événement correspondant ; mais la conjonction
1. C'est-à-dire dans lesquelles l'événement à prévoir ne dépend pas de
la réponse donnée par le sujet.
2. En fait, antérieurement conditionnée. MÉMOIRES ORIGINAUX 80
répétée S-« Blanc » conduirait S à devenir un stimulus condi
tionnel, c'est-à-dire à évoquer par anticipation la réponse
« Blanc ». Le sujet serait alors devenu capable, dès l'apparition
de S, de répondre « Blanc », c'est-à-dire en fait de le prédire. On
a ici une interprétation de type conditionnel classique.
Au lieu de faire suivre S par l'événement « Blanc » dans tous
les cas — c'est-à-dire de le renforcer à 100 % — on peut le faire
suivre seulement dans une proportion tc des essais ; pour les
essais complémentaires (dans la 1 — tc), S n'est alors
suivi par rien, ou ce qui est peu différent, il est suivi par un
autre événement, disons « Noir ». On peut alors garder le même
schéma et considérer qu'on se trouve dans un cas de conditio
nnement verbal avec renforcement intermittent (ou partiel). On
interprétera alors les résultats rappelés plus haut en disant que
la probabilité de la réponse conditionnelle tend à s'ajuster à la
fréquence des renforcements.
Que faut-il penser du schéma conditionnel utilisé ici ? Il y
aurait beaucoup de critiques à lui adresser, que nous ne pouvons
exposer en détail ; bornons-nous à dire que, manifestement, le
comportement prédictif, même simple, ne peut pas être réduit à
un conditionnement classique.
Néanmoins, rejeter complètement un tel schéma serait ne
tenir aucun compte du fait qu'il s'adapte, au moins de façon
lâche, aux phénomènes et que le conditionnement a, d'une
manière générale, témoigné en psychologie de capacités expli
catives et prédictives réelles. La seule attitude raisonnable nous
semble être, ici comme ailleurs, de chercher à analyser ce qui, du
schéma conditionnel, peut être retenu et ce qui doit en être
retranché et surtout y être ajouté pour le rendre plus complexe,
mieux ajusté, plus adéquat.
Un des moyens de cette analyse consiste à établir expérimen
talement si l'activité de prédiction et l'apprentissage stochas
tique obéissent aux mêmes lois de fonctionnement que les
réactions conditionnelles ; plus précisément, nous avons essayé
de voir si cette activité était, sous sa forme verbale la plus
élaborée, affectée par le phénomène de généralisation, dont on
connaît l'importance dans le conditionnement (Le Ny, 1961 a).
Des expériences antérieures (Brown, Clarke, Stein, 1958 ;
Guttman, 1959) tendent à montrer que ce phénomène est présent
également dans le cas d'un renforcement intermittent.
L'expérience a été réalisée ici dans une situation de prédiction,
les sujets devant prévoir si un chasseur abattrait ou non son LE NY. GENERALISATION D'UN STIMULUS VERBAL 81 J.-F.
gibier. On a essayé de rendre la tâche aussi parlante que possible,
les sujets utilisés devant être des enfants de 10 à 12 ans ; il est
possible (Matalon, 1959) qu'il existe des différences dues à l'âge
dans les comportements adoptés, mais on peut faire l'hypothèse
qu'à 10-12 ans, on a des chances de retrouver en moyenne le
comportement d'ajustement aux probabilités de renforcement
observé chez les adultes. L'expérience consistait essentiellement
à présenter aux sujets 4 stimuli verbaux séparés par des degrés
différents de similitude et à les renforcer de façon différente.
Plus concrètement, on avait quatre « chasseurs », nommés
Kawazy, Kawaju, Kasiro, Melene. Le premier touchait sa cible
une proportion élevée de fois ; les 3 autres ne réussissaient à le
faire que dans une proportion faible — et égale pour tous les
trois — des essais.
L'hypoth

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