Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. Caractérologie pathologique. Thérapeutique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 436-453
19 pages
Français

Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. Caractérologie pathologique. Thérapeutique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 436-453

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
19 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1928 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 436-453
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers.
Caractérologie pathologique. Thérapeutique.
In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 436-453.
Citer ce document / Cite this document :
a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. Caractérologie pathologique. Thérapeutique. In: L'année psychologique.
1928 vol. 29. pp. 436-453.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1928_num_29_1_4842436 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
406. — R. H. WILLOUGHBY. — The survival of intelligence [La-
survivance et V intelligence). ■ — Pr. of N. Ac. of Sc, XIV, II, 1928,
p. 892-894.
Etude comparée du nombre des descendants survivants des
4 grands-parents parmi les collatéraux de professeurs de faculté,
d'étudiants divers et de personnes quelconques (infirmières surtout)
de Worcester. Aucune variation systématique n'est apparue.
En ce qui concerne la fécondité, on trouve avec le niveau d'intell
igence une corrélation négative (environ — 0,30). H. P.
5° Psychologie Pathologique
a) Généralités. Symptomatologie. Syndromes divers. Caractérologie
pathologique. Thérapeutique
407. — CH. BLONDEL. — La conscience morbide. Essai de psycho-
pathologie générale . — 2e édition, in-8, Paris, Alcan, 1928.
La conscience morbide date de 1914. Elle venait de paraître depuis-
quelques mois, quand survint la guerre, qui a forcément ralenti sa
diffusion. Pourtant il est récemment devenu nécessaire d'en donner
une seconde édition. En effet les idées de Ch. Blondel ont progressiv
ement pénétré dans les milieux médicaux et philosophiques. Lui-même,
par des publications nouvelles, par des articles, par les chapitres qu'il
a écrits dans le Traité de Psychologie de Dumas, par son Introduction
à la psychologie collective, il les a développées, il a montré, en les appl
iquant à différents problèmes, le point de vue qu'elles inaugurent en
psychologie.
Avant tout, par des exemples précis et concrets qu'il emprunte à la
psychopathologie, il fait voir combien est illusoire en psychologie
l'attitude introspective et son indispensable corollaire \ Einfühlung,
qui autoriserait à conclure, des constatations faites immédiatement
sur moi-même, à ce qui se passe en autrui et aux lois de la vie psy
chique en général.
Ce livre s'ouvre par sept « observations commentées », dans les
quelles il a relevé avec la plus stricte objectivité, les propos, les
plaintes, les explications, le comportement de ses malades. Habi
tuellement l'aliéniste essaie de comprendre ce que dit et ce que fait
l'aliéné, c'est-à-dire qu'il s'efforce de découvrir l'idée ou le système
d'idées qui lui rendront intelligibles les manifestations auxquelles se
livre son malade et qui leur donneront un sens. Ainsi il se met lui-
même dans son malade, il lui prête les raisonnements et les sentiments
qui pourraient éventuellement être les siens, s'il réagissait comme lui.
Il fait, sans même le savoir, de Pinstropection hypothétique, de
YEinfiihlung ; il a des idées directrices à l'aide desquelles il systé
matise et choisit. En réalité il reconstruit son malade et il suffit à
Ch. Blondel d'enregistrer purement et simplement ce qui est fait
d'observation sans plus, pour montrer combien ces reconstructions-
sont arbitraires. TT
PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 437
S'en tenir fidèlement aux propos du malade fait constater qu'ils
;sont irréductibles à nos façons de penser, à un système, quel qu'il soit»
de croyances cohérentes et communicables. L'aliéné est devenu essen
tiellement inapte à tout commerce d'idées, parce qu'il en est revenu
à une sorte de subjectivisme radical. S'il diffère de nous, ce n'est pas
que les matériaux élémentaires avec lesquels il doit construire sa vie
psychique soient devenus différents de ce qu'ils sont chez tous, c'est
uniquement qu'il ne sait plus imposer à ces matériaux le plan, la
distribution, le scheme qui sont communs à tous les individus ayant
commerce entre eux. Mais une conclusion s'ensuit qui est d'impor
tance capitale. Ce plan, ces schemes, ces idées communes n'ont rien
à voir avec la vie individuelle de chacun. C'est ce qu'impose à chacun
Ja vie en société ; c'est l'ensemble des croyances collectives, qui
unissent les hommes d'un même groupe.
Ainsi lorsque deux individus sont capable de s'entendre, au moyen
de certaines formules, sur leurs sentiments réciproques, c^est qu'ils
sont devenus capables d'ignorer leur propre subjectivité, qui est
essentiellement irréductible à toute autre pour lui subs
tituer les façons de penser et de s'exprimer qui sont celles du groupe.
Dès qu'ils essaient de prendre conscience d'eux-mêmes, c'est-à-dire
de traduire leur moi en idées et en paroles intelligibles, il ne font plus
que s'appliquer à eux-mêmes les croyances et catégories que le groupe
applique à la connaissance de l'homme en général. Inutile de dire que
c'est un système de notions qui varie avec la société, les époques et
les civilisations. Expliquer autrui par soi-même, ce n'est même pas
le construire à sa propre image ; c'est le monnayer de la façon
qu'on se monnaye soi-même. L'accord peut s'établir, parce qu'il est
supposé déjà par le langage et les idées utilisées, mais c'est un accord
illusoire, parce qu'il ne peut rien révéler de l'être intime ni du psy
chisme propres à chacun.
Ainsi dans l'homme Blondel oppose à l'être réel concret et subjectif,
.son matériel d'idées, ses façons habituelles de s'exprimer et de réagir,
sa conduite courante, qu'il tient à peu près exclusivement de la société
dans laquelle il vit. Il distingue dans l'individu son intelligence discurs
ive, qui marque l'emprise de la collectivité sur lui et le psychologisme
pur. Le psychologisme pur c'est la partie privée, réservée, qui est
essentiellement impénétrable à autrui, qui est impénétrable à soi-
même par les moyens de l'analyse intellectuelle, et de la formulation
verbale, qui peut seulement être vécu et qui, à l'état normal, reste
profondément ignoré du sujet lui-même, car s'il venait à vouloir en
prendre conscience, il se retrancherait par là-même de la communauté
et il ne trouverait rien dans ce qu'il tient de la communauté, idées
et langage, qui fût propre à le traduire ; ils tomberait dans les étran-
getés, les incohérences qui s'observent chez l'aliéné, chez celui qui
subit l'emprise prédominante de sa subjectivité.
Le psychologique pur c'est en somme l'inconnaissable. Et pourtant,
fût-ce de façon négative, B. a essayé de le décrire. Sans doute est-ce
là ce qu'il y a de plus fragile dans son œuvre, car il a tenté d'en dé
duire les qualités ; il l'a réalisé en une sorte de contenu sensible ; il l'a
identifié à une cénesthésie qui serait globale, diffuse, inexprimable,
puisqu'exprimée elle serait par là même intellectualisée et cesserait 48fc ANAITSES WBLIOGRAMHQOES
d'être elle-même. Mais d'une impossibilité pourquoi faire les carac
tères de la réalité ? pourquoi réaliser dans une sorte d'entité quali
tative un équivalent au fantôme du moi construit par la pensée dis
cursive t Pourquoi accorder à l'intuition le pouvoir interdit à l'i
ntrospection ? par delà la critique, l'affirmation agnostique
et mystique ?
Si la pensée discursive n'est pas l'homme tout entier ; s'il y a dans
chaque homme un individu qui n'est pas réductible aux seules manif
estations de la vie collective, rien ne sert de lui supposer une nature
inexprimable. C'est encore et toujours de façon objective qu'il faut
essayer de le connaître : par des faits d'observation, par des relations,.
par des inductions purement expérimentales. Assez de travaux
montrent déjà que cette méthode est praticable ; qu'elle est seule
capable de nous faire découvrir les lois d'un- psychisme qui ne se
confond ni avec la physiologie ni avec le contenu socialisé de la
Conscience.
Mais ce que Blonde! a développé d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents