Il ne suffit pas de construire pour gagner des habitants
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Description

L'évolution du parc de logements ne génère pas toujours la croissance de population escomptée par les responsables locaux. La décohabitation (notamment le départ des jeunes adultes du foyer parental) a pour conséquence de réduire la taille des ménages tout en augmentant la demande de logements. La baisse de la natalité contribue elle aussi à réduire le nombre de personnes par logement. NB: La publication originale en vente dans notre librairie est un numéro spécial de 16 pages comportant des photos et des cartes. Seul un extrait est téléchargeable sur internet.

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Publié par
Nombre de lectures 134
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

LA LETTRE
RHÔNE
ALPES
Nº77-78 • Octobre 2001 Il ne suffit pas de construire
pour gagner des habitants
L'évolution du parc de Au cours des dix dernières années, des logements aurait pu entraîner méca-
programmes de construction de loge- niquement une croissance de 133
logements ne génère pas ments, parfois conséquents, ont été habitants pour 1 000 résidents ; elle est
lancés, s'accompagnant souvent de seulement de 48 pour 1 000. La baisse toujours la croissance de
destructions d'immeubles, notamment à de la taille moyenne des ménages
Saint-Etienne, Roanne et Saint-Chamond. explique en grande partie cette dif-population escomptée par
La plupart des nouveaux logements sont férence. Le reste s'explique par la
les responsables locaux. désormais occupés. Mais parfois, la vacance et par le passage de résidences
population des communes n'a pas secondaires en résidences principales.
La décohabitation augmenté dans les proportions attendues. Enfin, la construction n'a pas pour seul
Dans les dix principales aires urbaines but de suivre l'évolution de la (notamment le départ des
de la région, l'extension du parc de population, mais aussi de transformer
jeunes adultes du foyer
L'habitat s'est encore plus densifié dans les aires urbainesparental) a pour conséquence
de Lyon, Annecy et Chambéry
de réduire la taille des
ménages tout en augmentant
Genève-Annemasse*la demande de logements.
La baisse de la natalité
Bourg-en-Bresse
contribue elle aussi à réduire
Roanne Annecyle nombre de personnes
Lyonpar logement.
Chambéry
St-Etienne
St-Chamond
Cette étude a été réalisée
par Florence Delpech
avec le concours des Agences Grenoble
d'urbanisme de Grenoble,
Valence
Lyon et Saint-Etienne.
Différence entre les variations
de densité de logements
entre les périodes 1982-1990
2et 1990-1999 (log./km )
moins de 0
de 0 à 4
4 ou plus
Nombre de logements
des principales aires urbaines
de Rhône-Alpes en 1999
(en milliers)
Source : INSEE - Recensements de la population de 1982, 1990 et 1999 * partie française
72072360
© IGN - INSEE 2001AIRES URBAINES
qualitativement le parc de logements. Cette transformation de la nature du parc peut aussi
attirer des ménages aux caractéristiques socio-démographiques différentes.
En Rhône-Alpes comme en France métropolitaine, la taille moyenne des ménages se réduit :
dans les dix principales aires urbaines de la région, le nombre moyen d'occupants par
logement passe de 2,6 à 2,4 personnes entre 1990 et 1999. La réduction de la taille des
ménages est d'abord due à la décohabitation : le départ des jeunes adultes du foyer parental,
P8ANNECY la progression du nombre de familles monoparentales, conséquence de la séparation des
couples, et le maintien à domicile, de plus en plus prolongé, des personnes âgées vivant
seules sont autant d'évolution des modes de vie qui conduisent à une augmentation du
nombre de logements occupés sans que la population ne croisse. Par ailleurs, dans les villes
centres, l'installation plus fréquente qu'ailleurs des retraités ou des étudiants contribue à
diminuer la taille des ménages. La réduction de la taille des ménages est plus forte dans les
banlieues que dans les villes centres et le périurbain.
Au niveau de la région et au sein même des aires urbaines, les disparités dans l'évolution de
P9 la population ou du nombre de logements se traduisent par des tensions sur le marché du BOURG
logement très différentes. La décohabitation génère un besoin de logements supérieur à celui
exprimé par la seule croissance de la population. Le plus souvent, la construction de
logements permet de répondre à ce besoin. Lorsque ce n'est pas le cas, l'occupation de
logements vacants et la transformation de résidences secondaires en résidences principales
permet de pallier en partie cette insuffisance. C'est vraisemblablement le cas dans les
communes périurbaines de Roanne. Ainsi, la diminution importante du nombre de
logements vacants traduit une certaine tension sur le marché du logement et suggère une
insuffisance dans l'effort de construction.P10CHAMBERY
La taille moyenne des ménages s'est réduite dans toute la région
mais encore plus dans les banlieues
Taille moyenne des ménagesP11 Nombre de personnes par ménageGRENOBLE
3,5
en 1990
3,0
en 1999
2,5
2
2,0P12LYON
1,5
1,0
0,5
0,0P13ROANNE
Source : INSEE - Recensements de la population de 1990 et 1999
P14St ETIENNE
P15VALENCE
Les dix villes centres
Les dix banlieues
Le périurbain
Les dix aires urbaines
Rhône-Alpes
France métropoleLes disparités de population au sein de la région s'expliquent en grande partie par une
attractivité plus ou moins grande de l'emploi. Les aires urbaines au nord du sillon alpin
s'opposent ainsi aux aires urbaines de la Loire. Sur les dix aires urbaines étudiées ici, la
population des trois aires les plus dynamiques sur le plan démographique, Chambéry,
Genève-Annemasse (partie française) et Annecy a augmenté de plus de 1% par an contre
0,5% par an en moyenne dans les dix principales aires urbaines (cf. le paragraphe
"Comparaisons" dans la méthodologie). Parallèlement, le parc de logements s'est beaucoup
plus développé dans ces aires urbaines (de 1,8% à 2,1% par an contre 1,3% par an dans les
dix aires urbaines). Cette extension s'est faite par la construction de nouveaux logements
mais aussi par la transformation de résidences secondaires en résidences principales.
A l'inverse, le déclin économique des aires urbaines de la Loire s'accompagne d'un déclin
démographique. Les aires urbaines de Saint-Etienne, Saint-Chamond et Roanne se
distinguent nettement des autres car elles perdent toutes les trois des habitants. Toutefois, ce
dépeuplement affecte seulement les villes
centres et les banlieues (pour une analyse Les aires urbaines d'Annecy et Chambéry sont les seules où
plus détaillée, se référer aux pages
la densification de l'habitat s'est accélérée entre 1990 et 1999 consacrées à chaque aire urbaine).
à la fois dans la ville centre, la banlieue et le périurbain
Le parc de logements s'est très peu étendu
(de 0,2 % par an dans l'aire urbaine de
Différence entre les variations de densité de logements des périodes 1982-1990
Roanne à 0,4 % par an dans celle de Saint-
et 1990-1999 dans les villes centres, banlieues et couronnes périurbaines
Chamond). Malgré la baisse de la popula-des principales aires urbaines de Rhône-Alpes
tion, il s'est étoffé en raison de la demande
Genève-Annemasse* de logements générée par la décohabitation. Genève-Annemasse
Cependant, on n'a pas partout construit suf-
Bourg-en-
fisamment pour absorber cette demande.
BresseBresseBresseBresseBresseBresseBresseBresseBresse Par contre, dans l'aire urbaine de Saint-
Etienne, le dépeuplement s'accompagne
d'un développement de la vacance.Roanne
Dans une situation intermédiaire, le parc Annecy
des logements des aires urbaines de Lyon et Lyon
Grenoble progresse légèrement. Ces aires
profitent de leur grande taille et d'un effet de
St-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-EtienneSt-Etienne ChambérChambérChambéryyyChambérChambérChambérChambérChambérChambéryyyyyy métropolisation des activités supérieures
(université, recherche, emplois décision-
St-Chamond nels).
Grenoble
Valence 3
Différence entre les variations
2de densité de logements (log./km )
30 ou plus
de 10 à 30
de 0 à 10
de -4 à 0 Reflet d'une périurbanisation ralentie, la
moins de -4 progression du nombre de logements dans les
* partie française communes périurbaines est passée de 2,4% par
an entre 1982 et 1990 à 1,9% par an entre 1990
Source : INSEE - Recensements de la population de 1982, 1990 et 1999
et 1999. Dans les villes centres, à l'inverse, le
Exemple de lecture : rythme de développement du parc de logements
Dans l'aire urbaine de Lyon : s'est accéléré passant de 0,7% à 1,1% par an. Le
• dans le périurbain, l'habitat s'est moins densifié entre 1990 et 1999 relatif renouveau des centres-ville constaté lors
qu'entre 1982 et 1990 ; des premiers résultats du recensement pourrait
• en banlieue, l'habitat s'est un peu plus densifié entre 1990 et 1999 ainsi s'expliquer par cette évolution dans la
localisation des nouveaux logements.
̶

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