Incertitude du stimulus et incertitude de la réponse dans la reconnaissance perceptive - article ; n°2 ; vol.66, pg 397-416
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Description

L'année psychologique - Année 1966 - Volume 66 - Numéro 2 - Pages 397-416
Summary
Earlier researches in the field of the information theory showed that the number of recognized stimuli decreases in accordance with the size of the sample, or, more acurately with the uncertamty.
In such cases (cf. G. Miller, 1951) the uncertainty on stimuli is the same. Pollack (1959) varied the uncertainty at stimuli level and at responses level and the subjects were required to make a forced choice among responses whose number was lower ihan the number of stimuli. He then found that the effect of uncertainty might be proportional to the number of responses but not to the number of stimuli. Those results are not conclusive, because they have not been corrected with regard to randomness.
We studied this problem in cisual perception. A letter from the alphabet is presented with a tachistoscope allowing to vary the time of exposure. The subject knows the set of letters (2, 4, 8 or 16) from which the letter is drawn. Right afler the exposure, he is asked to choose the good answer among a number of letters equal to or lower than the number of stimuli in the set. In a second experiment, the subject gives a, first response right after the stimulus exposure, and a second one after having read the list of responses. In each case, he has to tell whether his answer is given at random or based on perceptual cues.
All the results are consistent. When corrected for randomness, it appears that the percentage of perceptual recognition decreases when uncertainty on stimuli and on responses increases.
A confirmation of this result can be found in the fact that the number of responses which the subjects told to be at random increases when uncertainty on stimuli and on responses increases.
Résumé
Les premières recherches faites dans la perspective de la théorie de l'information ont montré que le nombre de stimulus reconnus décroissaient proportionnellement à la taille de l'échantillon ou plus précisément à l'incertitude.
Dans ces cas (ex. : G. Miller, 1951), l'incertitude au niveau des stimulus est la même. Pollack I. (1959) a fait varier l'incertitude au niveau des stimulus et à celui des réponses en obligeant le sujet à faire un choix forcé entre un nombre de réponses moindre que celui des stimulus. Il a alors trouvé que l'effet de l'incertitude serait proportionnel au nombre des réponses et.non à celui des stimulus. Ces résultats ne sont pas décisifs parce qu'ils ne font pas intervenir une correction pour le hasard.
Nous avons repris ce problème en perception visuelle. On présente à l'aide d'un tachistoscope permettant de varier la durée de l'éclairernent, une lettre de l'alphabet. Le sujet connaît l'ensemble de lettres (2, 4, 8 ou 16) dont est extraite la lettre. Aussitôt après la présentation, on lui demande de choisir la bonne réponse parmi un nombre de lettres égal ou inférieur à celui de l'ensemble stimulus. Dans une deuxième expérience, le sujet donne une première réponse dès la présentation du stimulus et une deuxième après avoir pris connaissance de la liste des réponses. Dans chaque cas, il doit indiquer si sa réponse est donnée au hasard ou fondée sur des incides perceptifs.
Tous les résultats sont convergents. Après correction pour le hasard, il apparaît que le pourcentage des reconnaissances perceptives diminue avec l'augmentation de l'incertitude des stimuli et des réponses.
Ce résultat est confirmé par le fait que le nombre de réponses jugées avoir été faites au hasard augmente avec l'incertitude des stimulus et avec celle des réponses.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P Fraisse
C. Voillaume
Incertitude du stimulus et incertitude de la réponse dans la
reconnaissance perceptive
In: L'année psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 397-416.
Citer ce document / Cite this document :
Fraisse P, Voillaume C. Incertitude du stimulus et incertitude de la réponse dans la reconnaissance perceptive. In: L'année
psychologique. 1966 vol. 66, n°2. pp. 397-416.
doi : 10.3406/psy.1966.27522
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1966_num_66_2_27522Abstract
Summary
Earlier researches in the field of the information theory showed that the number of recognized stimuli
decreases in accordance with the size of the sample, or, more acurately with the uncertamty.
In such cases (cf. G. Miller, 1951) the uncertainty on stimuli is the same. Pollack (1959) varied the
uncertainty at stimuli level and at responses level and the subjects were required to make a forced
choice among responses whose number was lower ihan the number of stimuli. He then found that the
effect of uncertainty might be proportional to the number of responses but not to the number of stimuli.
Those results are not conclusive, because they have not been corrected with regard to randomness.
We studied this problem in cisual perception. A letter from the alphabet is presented with a
tachistoscope allowing to vary the time of exposure. The subject knows the set of letters (2, 4, 8 or 16)
from which the letter is drawn. Right afler the exposure, he is asked to choose the good answer among
a number of letters equal to or lower than the number of stimuli in the set. In a second experiment, the
subject gives a, first response right after the stimulus exposure, and a second one after having read the
list of responses. In each case, he has to tell whether his answer is given at random or based on
perceptual cues.
All the results are consistent. When corrected for randomness, it appears that the percentage of
perceptual recognition decreases when uncertainty on stimuli and on responses increases.
A confirmation of this result can be found in the fact that the number of which the subjects
told to be at random increases when uncertainty on stimuli and on responses increases.
Résumé
Les premières recherches faites dans la perspective de la théorie de l'information ont montré que le
nombre de stimulus reconnus décroissaient proportionnellement à la taille de l'échantillon ou plus
précisément à l'incertitude.
Dans ces cas (ex. : G. Miller, 1951), l'incertitude au niveau des stimulus est la même. Pollack I. (1959) a
fait varier l'incertitude au niveau des stimulus et à celui des réponses en obligeant le sujet à faire un
choix forcé entre un nombre de réponses moindre que celui des stimulus. Il a alors trouvé que l'effet de
l'incertitude serait proportionnel au nombre des réponses et.non à celui des stimulus. Ces résultats ne
sont pas décisifs parce qu'ils ne font pas intervenir une correction pour le hasard.
Nous avons repris ce problème en perception visuelle. On présente à l'aide d'un tachistoscope
permettant de varier la durée de l'éclairernent, une lettre de l'alphabet. Le sujet connaît l'ensemble de
lettres (2, 4, 8 ou 16) dont est extraite la lettre. Aussitôt après la présentation, on lui demande de choisir
la bonne réponse parmi un nombre de lettres égal ou inférieur à celui de l'ensemble stimulus. Dans une
deuxième expérience, le sujet donne une première réponse dès la présentation du stimulus et une après avoir pris connaissance de la liste des réponses. Dans chaque cas, il doit indiquer si sa
réponse est donnée au hasard ou fondée sur des incides perceptifs.
Tous les résultats sont convergents. Après correction pour le hasard, il apparaît que le pourcentage des
reconnaissances perceptives diminue avec l'augmentation de l'incertitude des stimuli et des réponses.
Ce résultat est confirmé par le fait que le nombre de réponses jugées avoir été faites au hasard
augmente avec l'incertitude des stimulus et avec celle des réponses.Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
INCERTITUDE DU STIMULUS
ET DE LA RÉPONSE
DANS LA RECONNAISSANCE PERCEPTIVE1
par Paul Fraisse et Claude Voillaume
Toutes les premières recherches faites dans la perspective de
la théorie de l'information ont montré que l'efficience perceptive
diminuait à mesure que croissait l'incertitude, c'est-à-dire le
nombre d'éventualités offertes au sujet.
Les résultats sont analogues, que l'on utilise la technique du
temps de réaction (vitesse de réponse) ou celle de la reconnais
sance perceptive (pourcentage de réponses justes). Dans l'un
et l'autre cas, on considère la perception comme un processus
de communication entre des stimulus et des réponses à travers
un canal qui n'est autre que le sujet percevant. Dans le temps
de réaction, on mesure la vitesse de la transmission, dans la
reconnaissance sa précision. Les premières expériences sur le
temps de réaction (Hick, 1952) et celles sur la reconnaissance
perceptive (Miller, Heise et Lichten, 1951) ont utilisé des niveaux
différents d'incertitude mais, dans chaque situation, le nombre
de stimulus était égal au nombre de réponses. Le rôle de l'incer
titude dans l'interprétation des résultats restait global. Mais
l'incertitude n'est pas forcément égale si l'on considère les st
imulus ou les réponses. La question s'est alors posée de savoir ce
qui revenait dans les résultats à l'incertitude des stimulus,
1. Communication présentée au XVIIIe Congrès international de Psychol
ogie dans le cadre du symposium, Perception el théorie de V informalion (Moscou,
1966).
a. psYcnoi.. 66 26 398 MÉMOIRES ORIGINAUX
c'est-à-dire à Y input (Hs) et ce qui revenait à l'incertitude des
réponses ou à Y output (Hr).
Les auteurs ont eu tendance à surestimer le rôle de Y output
par rapport à Yinput dans les recherches sur le temps de réaction.
Garner (1982), rendant compte de ces travaux, estime cependant
que l'incertitude du stimulus a peut-être aussi une certaine
importance. Il s'appuie surtout sur la recherche de Bevan et
Dukes (1953) qui ont trouvé qu'en utilisant pour différents
ensembles de figures géométriques deux réponses seulement
« reconnu ou non reconnu » le temps de réaction croissait très
légèrement avec l'incertitude du stimulus.
Rabbitt (1959) a aussi montré que le temps de réaction
dépendait et de du stimulus et de celle de la réponse.
Pour la reconnaissance perceptive, les recherches sont moins
nombreuses. Le résultat qui fait autorité est celui de Pollack
(1959). Il aurait démontré que le facteur prédominant est l'incer
titude au niveau de la réponse, la sélection se faisant à partir
d'un stockage qui ne dépendrait pas de l'incertitude du st
imulus1. Dans ce type d'expériences, on présente un choix de
réponses inférieur en nombre à celui des stimulus. Le sujet doit
obligatoirement choisir la réponse qu'il croit juste. Il y a donc
des réponses au hasard et il est indispensable de faire inter
venir une correction. Pollack ne l'a pas fait. Cette correc
tion n'aurait pas supprimé le fait que dans ses résultats le
pourcentage de bonnes réponses décroît quand le nombre de
réponses possibles augmente, mais aurait montré que cet effet
était beaucoup moins fort. Du même coup, il serait mieux apparu
que, pour un nombre de réponses donné, le pourcentage de réus
sites diminuait un peu avec le nombre de stimulus de l'ensemble
considéré. D'autre part, si les réponses proposées étaient bien
« présentes » (présentation écrite), les stimulus, au moment de
l'excitation, l'étaient beaucoup moins (listes importantes de
stimulus à mémoriser).
Nous avons posé dans nos recherches l'hypothèse que l'au
gmentation de l'incertitude au niveau des stimulus, comme celle
de l'incertitude au niveau des réponses, diminuerait l'efficience
perceptive. Nous avons étudié une situation différente de celles
de Miller et al. et de Pollack. Ceux-ci faisaient reconnaître des
1. Cependant, lui-même a, dans de nouvelles expériences, trouvé que la
probabilité du message avait peut-être plus d'importance que la probabilité
de la réponse (1964). P. FRAISSE ET C. VOILLAUME. INCERTITUDE DU STIMULUS 399
mots présentés acoustiquement et masqués par

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