L échelle métrique de l intelligence de Binet-Simon modifiée selon la méthode Trèves-Saftiotti - article ; n°1 ; vol.18, pg 327-340
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L'échelle métrique de l'intelligence de Binet-Simon modifiée selon la méthode Trèves-Saftiotti - article ; n°1 ; vol.18, pg 327-340

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Description

L'année psychologique - Année 1911 - Volume 18 - Numéro 1 - Pages 327-340
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Umberto Saffiotti
L'échelle métrique de l'intelligence de Binet-Simon modifiée
selon la méthode Trèves-Saftiotti
In: L'année psychologique. 1911 vol. 18. pp. 327-340.
Citer ce document / Cite this document :
Saffiotti Umberto. L'échelle métrique de l'intelligence de Binet-Simon modifiée selon la méthode Trèves-Saftiotti. In: L'année
psychologique. 1911 vol. 18. pp. 327-340.
doi : 10.3406/psy.1911.3860
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1911_num_18_1_3860XII
L'ÉCHELLE MÉTRIQUE DE L'INTELLIGENCE
DE BINET-SIMON
MODIFIÉE SELON LA MÉTHODE TREVES-SAFFIOTTI
I. Nous avons déjà appliqué, M. Trêves et moi1, l'échelle
métrique de l'intelligence à quelques sujets que nous examin
ions, au point de vue physio-psychologique, à la Clinique
médico-pédagogique, instituée dans notre laboratoire de psy
chologie pure et appliquée de la ville de Milan 2.
L'application isolée de cette échelle à des cas individuels
nous donnait des résultats, dont la valeur était pour nous très
relative : nous devions accepter les règles indiquées par B.-S.,
sans savoir si elles s'adaptaient aux écoliers italiens, en
général, aux écoliers milanais, en particulier. En outre,
l'application des tests nous laissa plusieurs fois bien hésitants,
elle ne nous donnait pas toujours de renseignements absolus,
pour diagnostiquer le degré d'intelligence de nos sujets.
Le contrôle fait par M. Decroly et Mlle Degand 3 et celui de
Mlle Jeronutti, fait à Rome sous la direction de M. le profes
seur De Sanctis *, ne nous donnaient pas non plus les éléments
1. Je dois à l'invitation très obligeante de M. le prof. Binet de pouvoir
résumer ici nos travaux sur la mesure de l'intelligence pour le grand
public de V Année Psychologique. C'est avec le regret le plus profond que
je fais la publication présente : en effet, une destinée bien triste nous a
fait perdre la même année M. le prof. doct. Zaccaria Trêves, qui fut pour
moi à la fois un maître et un collaborateur, et M. le prof. Alfred Binet.
2. Pour notre clinique, voir : Saffiotti. Glinica medico-psyco-pedago-
gica (Collection du Bulletin, h'Infanzia anormale, n° 1, — Milan, 1911).
Pour notre Laboratoire, voir : Saffiotti : Das städtische Laboratorium
für reine und angewandte Psychologie (experimentelle Pädagogik) in
Maoland. (Zehr. f. angew. Pych. III, 6, Leipzig, 1910); Saffiotti : Rapport
sur le Laboratoire de Psychologie pure et appliquée de la ville de Milan
pendant la direction de M. le prof. doct. Zaccaria Trêves (1er mars 1908-
28 avril 1911). (Archives de Psychologie, XI, 42, juillet 1911, Genève).
3. Dans les Archives de VI, 1907; IX, 1910; et Intern-
Archiv, f. Schulhygiene, IV, 1908.
4. Jeronutti. Applicazione della scala metrica dell'intelligenza di 328 MÉMOIRES ORIGINAUX
nécessaires pour nous former un critérium exact de la valeur
théorique et pratique de cette échelle, dont nous comprenions
d'abord les avantages réels qu'elle peut donner aux maîtres
d'écoles tout spécialement. En effet, nous pensions que l'expo
sition de quelques cas individuels, telle qu'elle avait été faite
par M. Decroly et Mlle Degand, ne pouvait donner que de
simples impressions subjectives, pour ce fait qu'elle manquait
d'une base commune, objective, je dirais collective, à laquelle
se rapporter. Ces impressions mêmes, à la fin, étaient con
trôlées par le jugement que les examinateurs avaient acquis
déjà, par suite d'une connaissance directe des sujets. Mlle Jero-
nutti comparaît, au contraire, les tests de B.-S., avec les tests
pour les degrés d'insuffisance mentale de M. de Sanctis, ainsi
qu'il avait été fait aussi par M. Decroly et Mlle Degand : com
paraison de deux termes profondément différents.
Toutes ces considérations firent décider M. Trêves à sou
mettre les tests de l'échelle métrique de- l'intelligence à un
contrôle le plus large possible, par une méthode rigoureuse
d'application, afin de soumettre à la suite notre matériel à une
critique et, éventuellement, à une revision générale d'évalua
tion et de réorganisation. Notre point de départ était plus
rigoureux, car nous voulions contrôler l'échelle métrique par
l'échelle métrique elle-même; faire une critique du mécanisme
intime de cette échelle, en nous référant seulement aux résul
tats qui en seraient issus, sans aucune prévention, ni favorable
ni contraire, et en observant scrupuleusement toutes les normes
de la méthode expérimentale.
II. Notre plan de travail fut établi, à l'aide des directeurs
d'écoles, de la manière suivante : nous devions examiner, ind
ividuellement, dans quatre écoles 100 sujets de chaque classe
de nos six cours élémentaires (deux classes de jeunes garçons,
deux classes de jeunes filles, situées respectivement, l'une au
centre de la ville, l'autre à la périphérie). Afin d'avoir chez
nos sujets tous les degrés de l'intelligence sous l'influence de
tous les facteurs possibles (âges divers dans les mêmes classes,
profit scolaire, conditions économiques et sociales, etc.), nous
n'avons fait aucune sélection préalable.
Pendant l'année scolaire 1909-10, M. Trêves et moi, nous
Binet e Simon e dei reattivi (tests) di Santé de Sanctis, ecc. dans la
Rivista Pedagogica, III, 3. 1909; De Sanctis. idem, dans les Comptes
rendus du VI' Congrès Intern, de Psychologie, p. 775-778, Genève, 1909. — L'ÉCHELLE DE L'INTELLIGENCE B.-S. MODIFIÉE 329 SAFFIOTTI.
avons examiné 406 sujets de la première classe, à savoir
181 sujets de six ans, 164 de sept, 34 de huit, 13 de neuf,
13 de dix à douze ans ; et encore 260 sujets de la sixième classe
(onzième du cours populaire) dont 61 de onze ans, 118 de douze,
51 de treize, 30 de quatorze à seize ans. Pendant l'année sui
vante (1910 11) nous avons examiné seulement 300 sujets de la
troisième classe, car, à cause de la maladie de M. Trêves et des
occupations qui venaient par conséquent me surcharger de
travail pour la direction du laboratoire et l'enseignement,
notre enquête marchait très lentement; je dus même la sus
pendre à la suite de la mort de mon maître. Pendant cette
année 1911-12 j'achèverai les examens sur les autres classes :
100 sujets encore de la troisième, 400 de la quatrième, 100 de
la deuxième et 100 de la cinquième ; ces deux dernières classes
en nombre réduit; car elles représentent degrés interméd
iaires, et un simple repérage nous suffira à côté des résultats
des classes voisines. Au total le travail représentera un con
trôle portant sur 1 666 sujets de notre population scolaire,
c'est-à-dire presque le 5 p. 100.
Nous suivîmes toujours les indications de M. Binet pour
l'application des tests, exception faite pour quelques-uns dont
nous avons modifié la technique. Pendant les premiers temps
de nos essais, nous procédions à l'application des tests suivant
les normes données, mais nous nous aperçûmes bientôt que si
nous voulions contrôler l'échelle métrique il nous fallait appli
quer tous les tests, sans distinction et sans groupement, afin
de recueillir exclusivement le matériel statistique.
Pendant les vacances de 1910, nous avons dépouillé toutes
nos feuilles : après avoir établi des normes fixes pour l'évalua
tion de chaque test, nous avons additionné toutes les réponses
positives de tous les sujets d'un âge donné, appartenant à la
même classe, et enfin nous avons exposé, par des graphiques,
les pourcentages de ces réponses, en les ordonnant par ordre
croissant de difficulté.
C'est guidés par ces résultats que nous fûmes obligés de
proposer toute une méthode nouvelle d'évaluation et de grou
pement des tests, et de présenter des considérations théoriques
relatives au problème de la mesure de l'intelligence des écoliers,
considérations dont la conséquence nécessaire était celle-ci :
accepter les tests proposés par MM. B.-S., à titre de simple
matériel expérimental, avec peu de modifications, parce qu'ils
constituent un matériel bien choisi et bien approprié, mais MÉMOIRES

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