L effet des facteurs écologiques et de signaux non verbaux sur les structures affectives dans les petits groupes - article ; n°2 ; vol.74, pg 487-500
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L'effet des facteurs écologiques et de signaux non verbaux sur les structures affectives dans les petits groupes - article ; n°2 ; vol.74, pg 487-500

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Description

L'année psychologique - Année 1974 - Volume 74 - Numéro 2 - Pages 487-500
Résumé
Sous prétexte d'attente, on a placé en situation non verbale des groupes de quatre sujets autour d'une table ronde. L'attraction pour les partenaires, mesurée au terme de la mise en présence, constituait la variable dépendante principale. Les résultats montrent qu'à condition que le champ perçu par les différents partenaires soit homogène, un effet d'attraction dominante pour le partenaire de face se manifeste. Ceci corrobore les observations faites par Steinzor (1950) sur les groupes de discussion réunis en cercle et où la fréquence d'échange verbal était la variable dépendante. Au cours d'une expérience ultérieure, où des comparses étaient introduits dans les groupes de sujets, la manipulation de certains signaux non verbaux (le regard) modifiait la hiérarchie des choix affectifs.
Summary
In a situation excluding verbal communications, four subject-groups around a circular table were studied in several conditions. The main dependent variable was the attraction between partners, measured after the three minute meeting. Results show that if the field perceived by the different partners is homogeneous, an effect of dominant attraction for the facing partner appears. This confirms Steinzor's findings in verbal circular group meetings, where the frequency of verbal exchange was the dependent variable. In a further experiment where confederates were used in the 4-Ss groups, the manipulation of a non-verbal signal like looking behavior leads to changes in the hierarchy of choices.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Bernard Rimé
J.-P. Leyens
L'effet des facteurs écologiques et de signaux non verbaux sur
les structures affectives dans les petits groupes
In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 487-500.
Résumé
Sous prétexte d'attente, on a placé en situation non verbale des groupes de quatre sujets autour d'une table ronde. L'attraction
pour les partenaires, mesurée au terme de la mise en présence, constituait la variable dépendante principale. Les résultats
montrent qu'à condition que le champ perçu par les différents partenaires soit homogène, un effet d'attraction dominante pour le
partenaire de face se manifeste. Ceci corrobore les observations faites par Steinzor (1950) sur les groupes de discussion réunis
en cercle et où la fréquence d'échange verbal était la variable dépendante. Au cours d'une expérience ultérieure, où des
comparses étaient introduits dans les groupes de sujets, la manipulation de certains signaux non verbaux (le regard) modifiait la
hiérarchie des choix affectifs.
Abstract
Summary
In a situation excluding verbal communications, four subject-groups around a circular table were studied in several conditions.
The main dependent variable was the attraction between partners, measured after the three minute meeting. Results show that if
the field perceived by the different partners is homogeneous, an effect of dominant attraction for the facing partner appears. This
confirms Steinzor's findings in verbal circular group meetings, where the frequency of verbal exchange was the dependent
variable. In a further experiment where confederates were used in the 4-Ss groups, the manipulation of a non-verbal signal like
looking behavior leads to changes in the hierarchy of choices.
Citer ce document / Cite this document :
Rimé Bernard, Leyens J.-P. L'effet des facteurs écologiques et de signaux non verbaux sur les structures affectives dans les
petits groupes. In: L'année psychologique. 1974 vol. 74, n°2. pp. 487-500.
doi : 10.3406/psy.1974.28058
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1974_num_74_2_28058Année psychol.
1974, 74,487-500
Laboratoire de Psychologie expérimentale et sociale
Université de Louvain
L'EFFET DE FACTEURS ÉCOLOGIQUES
ET DE SIGNAUX NON VERBAUX
SUR LES STRUCTURES AFFECTIVES
DANS LES PETITS GROUPES1
par Bernard Rimé et Jacques-Philippe Leyens
SUMMARY
In a situation excluding verbal communications, four subject- groups
around a circular table were studied in several conditions. The main
dependent variable was the attraction between partners, measured after
the three minute meeting. Results show that if the field perceived by
the different partners is homogeneous, an effect of dominant attraction
for the facing partner appears. This confirms Steinzor's findings in
verbal circular group meetings, where the frequency of verbal exchange
was the dependent variable. In a further experiment where confederates
were used in the 4-Ss groups, the manipulation of a non-verbal signal
like looking behavior leads to changes in the hierarchy of choices.
Le domaine de l'écologie des petits groupes a pris récemment
un essor considérable. On y étudie les relations existant entre le
comportement des individus dans l'interaction sociale et cer
taines conditions du milieu ambiant telles que le volume des
locaux (Sommer, 1969), la température ambiante (Griffitt, 1970 ;
Griffîtt et Veitch, 1971), la distance entre sujets (Dabbs, 1971 ;
Boucher, 1972), la densité de présence humaine (Hutt et Vaisey,
1. Les auteurs tiennent à remercier Mlles Betty Bertholet, Marie-Bernad
ette Desmedt, Béatrice Dufour, Agnès Lempereur et Noëlle Vincent pour
le rôle qu'elles ont joué dans la réalisation des expériences. Ils manifestent
également leur reconnaissance à M. Richard Robert qui a assuré la mise
au point des dispositifs et appareils utilisés. 488 MÉMOIRES ORIGINAUX
1966 ; Freedman et al., 1972) et la disposition des meubles
(Sommer, 1969 ; Mehrabian et Diamond, 1971). Dans ce dernier
secteur, un accent particulier a été mis par Sommer (1969)
sur le rapport étroit existant entre le type de tâche (coopération,
compétition, coaction...) ou le degré d'intimité de la discussion
que ses membres projettent, et la configuration des places qu'ils
choisissent d'occuper à une table. Il apparaît que cette conf
iguration varie de surcroît en fonction de la forme de la table.
Ces observations suggèrent qu'à l'inverse, l'interaction de groupe
pourrait, dans une certaine mesure, être fonction de facteurs
tels que la forme de la table de réunion et la configuration des
places occupées.
En fait, cette dernière éventualité s'est trouvée confirmée
il y a longtemps déjà, chez un auteur qui fut sans doute le pre
mier à envisager le rôle des facteurs écologiques dans ce qu'il est
convenu d'appeler la dynamique des groupes. En 1950, en effet,
Steinzor posait l'hypothèse que si, dans un groupe de discussion,
un individu occupe une position spatiale qui accroît ses chances
d'être observé par ses partenaires, il accroît par là même ses
chances d'interaction verbale avec eux. Sur cette base, Steinzor
procédait à une étude qui aboutit à démontrer que, dans des
groupes de discussion réunis en cercle, la fréquence d'échanges
verbaux entre deux individus est fonction de leur position rela
tive : elle est maximale avec le vis-à-vis et se réduit progre
ssivement pour atteindre le niveau le plus bas entre les sujets
assis côte à côte.
Cette observation est importante parce qu'elle montre l'effet
d'un déterminisme spatial particulier dans les communications
entre individus. Elle jette en outre le doute sur la réputation
traditionnelle de la table ronde comme lieu privilégié de réunions
sans préséance. Hearn (1957) a confirmé les résultats obtenus
par Steinzor et a montré, par ailleurs, que cet effet spatial di
sparaît lorsque le groupe comporte un leader puissant. Dans ce
cas, les participants s'orientent davantage vers leurs voisins
immédiats. On retrouve une allusion à l'étude de Steinzor
autant dans la littérature consacrée à la communication verbale
(Flament, 1963 ; 1965) que dans celle qui aborde la communic
ation non verbale (Argyle et Dean, 1965).
Le problème de l'interprétation de cet effet spatial se pose.
On peut l'envisager en termes d'acoustique comme le propose
Flament (1963) et considérer qu'étant donné les conditions B. RIMÉ ET J. -P. LEYÇNS 489
physiques du déplacement des ondes sonores, celui qui reçoit
le mieux la parole est précisément le vis-à-vis du sujet. La qualité
de ce canal de communication amènerait alors les partenaires à
le privilégier par rapport aux autres possibilités. On peut égale
ment interpréter l'effet Steinzor en termes de feed-back et l'envi
sager comme résultant d'une interaction entre éléments ver
baux et non verbaux de la communication, comme le fait le
même auteur par ailleurs (Flament, 1965). Cela signifie qu'on
s'adresserait plus volontiers aux gens qu'on voit de face, en
fonction du souci de juger de l'effet de ses paroles sur l'inter
locuteur, effet que ce dernier renvoie par ses mimiques. Pour
sa part, Steinzor lui-même formulait des hypothèses imputant
davantage encore la médiation de F « effet spatial » aux signaux
non verbaux de l'interaction : « ... nous nous attendons à cet
effet parce que nous croyons que les gens réagissent à un parte
naire selon bien d'autres éléments que les idées qu'il exprime
verbalement... », « ... l'interaction entre individus n'est pas
seulement affectée par le contenu de leurs échanges verbaux
mais également par des facteurs non verbaux tels que les gestes,
les postures et, d'une façon générale, par l'impression physique
globale qu'ils font l'un sur l'autre ».
Si ces postulats formulés par Steinzor sont fondés, cela signi
fierait que cette tendance à privilégier certaines relations en
fonction des positions respectives opère également dans les
groupes où l'on ne s'exprime pas verbalement (dans une salle
d'attente, par exemple) ou dans les groupes où l'échange verbal
entre partenaires n'a pas encore eu lieu. Une telle hypothèse
mérite d'être envisagée car elle implique que l'interaction verbale
qui s'installerait ainsi ap

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