L enfant dans la famille.Vingt ans de changement dans l environnement familial des enfants - article ; n°6 ; vol.49, pg 1245-1296
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L'enfant dans la famille.Vingt ans de changement dans l'environnement familial des enfants - article ; n°6 ; vol.49, pg 1245-1296

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Population - Année 1994 - Volume 49 - Numéro 6 - Pages 1245-1296
Festy (Patrick). - L'enfant dans la famille. Vingt ans de changement dans l'environnement familial des enfants À la naissance, une proportion croissante d'enfants sont issus de parents non mariés: 6% vers 1965 contre 33% en 1992. Mais la part des enfants nés de mères vivant seules («mères célibataires») n'a pas augmenté et reste marginale; sont en augmentation massive les enfants nés «illégitimes» reconnus par leur père, souvent dès la naissance. En outre, une proportion accrue des enfants nés hors mariage sont issus d'un couple déjà formé à leur conception. La naissance hors mariage n'est plus le symptôme d'une situation familiale «fragile». La constitution de la descendance résultant, de plus en plus souvent, de la juxtaposition d'unions fécondes successives, une proportion croissante d'enfants ont, dès la naissance, des demi-frères ou des demi-sœurs: 6% vers 1970, 17 ou 18% au début des années 1990. La montée de la séquence mariage-divorce-remariage ou, plus généralement, union- séparation-nouvelle union est ici en cause. Après la naissance, les enfants nés hors mariage sont moins souvent légitimés par le mariage de leurs parents (3 sur 10 aujourd'hui contre 5 sur 10 avant 1980). Avec la montée de l'illégitimité à la naissance, il en résulte que 20% des enfants ne connaîtront pas le mariage de leurs parents contre 3% auparavant. Dans les générations récentes, un enfant sur quatre vivra au moins un moment séparé d'un de ses parents avant sa majorité contre un sur six dans les générations 1966-1970 (suite à un divorce: 18% ou à la séparation d'un couple non marié : 5%; pour n'avoir jamais connu son père : 1 ou 2%). Ces monoparentalités, vécues le plus souvent avec la mère, sont suivies d'une nouvelle union de celle-ci pour un enfant sur deux et de la naissance de demi- frères (moins d'une fois sur quatre). Mais ces éventualités sont plus fréquemment vécues à distance, chez le père, non gardien. Dans tous les cas, elles ne deviennent plus fréquentes que parce qu'augmente le nombre de séparations. Sur 14 millions d'enfants mineurs recensés en 1990, appartiennent à des catégories en expansion: — environ 5% d'enfants nés hors mariage et non légitimés; — environ 15% d'enfants séparés d'un de leurs parents (dont 1/3 ont vu leur parent gardien former un nouveau couple et les 2/3 restants forment avec lui une famille monoparentale); — 6 ou 7% vivent avec demi-frères ou demi-sœurs. Ces catégories ne sont pas mutuellement exclusives et elles contiennent parfois des éléments dont la croissance est faible (les enfants de mères célibataires, par exemple). Au total environ 1 enfant sur 5 vit dans ces formes dites «nouvelles» parce que sensiblement plus nombreuses qu'autrefois.
Festy (Patrick). - Children in families. Twenty years of change in the family environment of children A growing number of children are now born to unmarried parents : 6% around 1965 against 33% in 1992, although the proportion of children born to mothers living alone (single mothers) has not increased and has remained marginal. There has, however, been enormous growth in the number of illegitimate children recognised by their fathers often since birth. An increasing proportion of children born out of wedlock come from couples already formed at the time of conception. Births out of wedlock are no longer the symptoms of fragile family situations. Descendants are increasingly formed by the juxtaposition of successive fertile unions and a rising proportion of children have half-brothers and sisters since birth : 6% around 1970 and 17 to 18 % at the start of the 1990s. The development of the marriage-divorce-remarriage sequence or, more generally, couple-separation-new couple is highlighted here. After birth, out of wedlock children are less frequently legitimated by the marriage of their parents (3 out of 10 today compared to 5 out of 10 before 1990). The rise in the number of illegitimate births has resulted in 20 % of children being brought up by unmarried parents compared to 3 % previously. In recent cohorts, one in four children under 18 will experience at least one period of separation from one of its parents, compared to one in six in the 1966-70 cohorts, due to divorce (18 %), separation in unmarried couples (5 %) or never having known their father (1 to 2 %). These phases of single parenthood, generally experienced with the mother, are fol- lowed by the formation of a new couple for one out of two children and the birth of half- brothers or sisters (less than one in four). When they concern the father without custody, such events are generally experience at a distance. In all cases, these situations only become commoner due to the increased number of separations. Of the 14 million minors enumerated in 1990, the following proportions belong to expanding categories: - approximately 5% are born out of wedlock and not legitimated; - approximately 15% are separated from one of their parents (of whom 1/3 have seen their custodial parent form a new couple, the remaining two-thirds forming a single-parent family with the child); - 6 to 7 % live with half-brothers or sisters. These categories are not mutually exclusive and sometimes contain low-growth groups (e.g. children of single mothers). A total of about one in five children live in these structures referred to as new because they are now more common.
Festy (Patrick). - El nino en la familia. Veinte afios de cambios en el entorno familiar de los niňos Una proporción creciente de niňos foma parte, al nacer, de familias con padres no casados: de un 6% en 1965 a un 33% en 1992. Pero el porcentaje de hijos de madrés que vi- ven solas («madrés solteras») no ha aumentado y sigue siendo marginal; el numero de hijos «ilegitimos» reconocidos por el padre, a menudo desde el nacimiento, ha aumentado masi- vamente. Por otra parte, una proporción creciente de hijos nacidos fuera del matrimonio provienen de parejas ya formadas en el momento de la concepción. El nacimiento fuera del matrimonio ya no es sintoma de una situación familiar «frágil». La constitución de la descendencia es, con frecuencia creciente, el resultado de la yuxtaposición de uniones fecundas sucesivas, y una proporción creciente de ninos tiene, desde el nacimiento, hermanastros о hermanastras; de un 6% hacia 1970 se pasa a un 18% a principio de los noventa. El aumento de la secuencia matrimonio-divorcio-nuevo matrimonio o, más en general, unión-separación-nueva union explica este fenómeno. Después del nacimiento, la frecuencia de hijos nacidos fuera del matrimonio legiti- mados a través del casamiento de los padres es menor (3 de cada 10 actualmente, en lugar de los 5 de cada 10 antes de 1980). Como resultado del aumento de la ilegitimidad en el momento del nacimiento, un 20% de los niříos actuales (un 3% anteriormente) no verá a sus padres casados. Un niňo de cada cuatro perteneciente a las generaciones recientes vivirá en algún momento separato del padre о la madré antes de alcanzar la mayoria de edad; esta proporción se situaba en uno de cada seis en las generaciones de 1966-1970 (la causa era el divor- cio en un 18% de los casos, separación de una pareja no casada en un 5% y padre desconocido en un 1 о 2%). Estas situaciones monoparentales, vividas en la mayoria de casos con la madré, van seguidas de una nueva union para uno de cada dos niňos y del nacimiento de hermanastros (para menos de uno de cada cuatro). Estas situaciones se dan con mayor frecuencia a distancia, con el cónyuge no a cargo de los hijos (mayoritariamente el padre). Pero en cualquier caso, su mayor frecuencia es consecuencia del aumento del numero de separaciones. De los 14 millones de menores censados en 1990, los siguientes grupos pertenecen a categorias en expansion: - alrededor del 5% de hijos nacidos fuera del matrimonio y no legitimados; - alrededor del 15% de hijos separados del padre о de la madré (dos tercios de los cuales viven en familia monoparental y un tercio de los cuales ha pasado por la nueva union del progenitor a cargo); - el 6 о 7% vive con hermanastros о hermanastras. Estas categorias no son excluyentes y contienen a veces grupos que experimentan un bajo crecimiento (los hijos de madrés solteras, por ejemplo). En total, alrededor de 1 de cada 5 ninos vive bajo una de estas formas calificadas de «nuevas» porque son sensible- mente más numerosas que en el pasado.
52 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Patrick Festy
L'enfant dans la famille.Vingt ans de changement dans
l'environnement familial des enfants
In: Population, 49e année, n°6, 1994 pp. 1245-1296.
Citer ce document / Cite this document :
Festy Patrick. L'enfant dans la famille.Vingt ans de changement dans l'environnement familial des enfants. In: Population, 49e
année, n°6, 1994 pp. 1245-1296.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1994_num_49_6_4136Résumé
Festy (Patrick). - L'enfant dans la famille. Vingt ans de changement dans l'environnement familial des
enfants À la naissance, une proportion croissante d'enfants sont issus de parents non mariés: 6% vers
1965 contre 33% en 1992. Mais la part des enfants nés de mères vivant seules («mères célibataires»)
n'a pas augmenté et reste marginale; sont en augmentation massive les enfants nés «illégitimes»
reconnus par leur père, souvent dès la naissance. En outre, une proportion accrue des enfants nés hors
mariage sont issus d'un couple déjà formé à leur conception. La naissance hors mariage n'est plus le
symptôme d'une situation familiale «fragile». La constitution de la descendance résultant, de plus en
plus souvent, de la juxtaposition d'unions fécondes successives, une proportion croissante d'enfants
ont, dès la naissance, des demi-frères ou des demi-sœurs: 6% vers 1970, 17 ou 18% au début des
années 1990. La montée de la séquence mariage-divorce-remariage ou, plus généralement, union-
séparation-nouvelle union est ici en cause. Après la naissance, les enfants nés hors mariage sont
moins souvent légitimés par le mariage de leurs parents (3 sur 10 aujourd'hui contre 5 sur 10 avant
1980). Avec la montée de l'illégitimité à la naissance, il en résulte que 20% des enfants ne connaîtront
pas le mariage de leurs parents contre 3% auparavant. Dans les générations récentes, un enfant sur
quatre vivra au moins un moment séparé d'un de ses parents avant sa majorité contre un sur six dans
les générations 1966-1970 (suite à un divorce: 18% ou à la séparation d'un couple non marié : 5%; pour
n'avoir jamais connu son père : 1 ou 2%). Ces monoparentalités, vécues le plus souvent avec la mère,
sont suivies d'une nouvelle union de celle-ci pour un enfant sur deux et de la naissance de demi- frères
(moins d'une fois sur quatre). Mais ces éventualités sont plus fréquemment vécues à distance, chez le
père, non gardien. Dans tous les cas, elles ne deviennent plus fréquentes que parce qu'augmente le
nombre de séparations. Sur 14 millions d'enfants mineurs recensés en 1990, appartiennent à des
catégories en expansion: —environ 5% nés hors mariage et non légitimés; —environ 15%
d'enfants séparés d'un de leurs parents (dont 1/3 ont vu leur parent gardien former un nouveau couple
et les 2/3 restants forment avec lui une famille monoparentale); —6 ou 7% vivent avec demi-frères ou
demi-sœurs. Ces catégories ne sont pas mutuellement exclusives et elles contiennent parfois des
éléments dont la croissance est faible (les enfants de mères célibataires, par exemple). Au total environ
1 enfant sur 5 vit dans ces formes dites «nouvelles» parce que sensiblement plus nombreuses
qu'autrefois.
Abstract
Festy (Patrick). - Children in families. Twenty years of change in the family environment of children A
growing number of children are now born to unmarried parents : 6% around 1965 against 33% in 1992,
although the proportion of children born to mothers living alone ("single mothers") has not increased and
has remained marginal. There has, however, been enormous growth in the number of "illegitimate
children" recognised by their fathers often since birth. An increasing proportion of children born "out of
wedlock" come from couples already formed at the time of conception. Births out of wedlock are no
longer the symptoms of "fragile" family situations. Descendants are increasingly formed by the
juxtaposition of successive fertile unions and a rising proportion of children have half-brothers and
sisters since birth : 6% around 1970 and 17 to 18 % at the start of the 1990s. The development of the
marriage-divorce-remarriage sequence or, more generally, couple-separation-new couple is highlighted
here. After birth, out of wedlock children are less frequently legitimated by the marriage of their parents
(3 out of 10 today compared to 5 out of 10 before 1990). The rise in the number of illegitimate births has
resulted in 20 % of children being brought up by unmarried parents compared to 3 % previously. In
recent cohorts, one in four children under 18 will experience at least one period of separation from one
of its parents, compared to one in six in the 1966-70 cohorts, due to divorce (18 %), separation in
unmarried couples (5 %) or never having known their father (1 to 2 %). These phases of single
parenthood, generally experienced with the mother, are fol- lowed by the formation of a new couple for
one out of two children and the birth of half- brothers or sisters (less than one in four). When they
concern the father without custody, such events are generally experience at a distance. In all cases,
these situations only become commoner due to the increased number of separations. Of the 14 million
minors enumerated in 1990, the following proportions belong to expanding categories: -approximately
5% are born out of wedlock and not legitimated; -approximately 15% are separated from one of their
parents (of whom 1/3 have seen their custodial parent form a new couple, the remaining two-thirdsforming a single-parent family with the child); -6 to 7 % live with half-brothers or sisters. These
categories are not mutually exclusive and sometimes contain low-growth groups (e.g. children of single
mothers). A total of about one in five children live in these structures referred to as "new" because they
are now more common.
Resumen
Festy (Patrick). - El nino en la familia. Veinte afios de cambios en el entorno familiar de los niňos Una
proporción creciente de niňos foma parte, al nacer, de familias con padres no casados: de un 6% en
1965 a un 33% en 1992. Pero el porcentaje de hijos de madrés que vi- ven solas («madrés solteras»)
no ha aumentado y sigue siendo marginal; el numero de hijos «ilegitimos» reconocidos por el padre, a
menudo desde el nacimiento, ha aumentado masi- vamente. Por otra parte, una proporción creciente
de hijos nacidos fuera del matrimonio provienen de parejas ya formadas en el momento de la
concepción. El nacimiento fuera del matrimonio ya no es sintoma de una situación familiar «frágil». La
constitución de la descendencia es, con frecuencia creciente, el resultado de la yuxtaposición de
uniones fecundas sucesivas, y una proporción creciente de ninos tiene, desde el nacimiento,
hermanastros о hermanastras; de un 6% hacia 1970 se pasa a un 18% a principio de los noventa. El
aumento de la secuencia matrimonio-divorcio-nuevo matrimonio o, más en general, unión-separación-
nueva union explica este fenómeno. Después del nacimiento, la frecuencia de hijos nacidos fuera del
matrimonio legiti- mados a través del casamiento de los padres es menor (3 de cada 10 actualmente,
en lugar de los 5 de cada 10 antes de 1980). Como resultado del aumento de la ilegitimidad en el
momento del nacimiento, un 20% de los niříos actuales (un 3% anteriormente) no verá a sus padres
casados. Un niňo de cada cuatro perteneciente a las generaciones recientes vivirá en algún momento
separato del padre о la madré antes de alcanzar la mayoria de edad; esta proporción se situaba en uno
de cada seis en las generaciones de 1966-1970 (la causa era el divor- cio en un 18% de los casos,
separación de una pareja no casada en un 5% y padre desconocido en un 1 о 2%). Estas situaciones
monoparentales, vividas en la mayoria de casos con la madré, van seguidas de una nueva union para
uno de cada dos niňos y del nacimiento de hermanastros (para menos de uno de cada cuatro). Estas
situaciones se dan con mayor frecuencia a distancia, con el cónyuge no a cargo de los hijos
(mayoritariamente el padre). Pero en cualquier caso, su mayor frecuencia es consecuencia del
aumento del numero de separaciones. De los 14 millones de menores censados en 1990, los
siguientes grupos pertenecen a categorias en expansion: -alrededor del 5% de hijos nacidos fuera del
matrimonio y no legitimados; -alrededor del 15% de hijos separados del padre о de la madré (dos
tercios de los cuales viven en familia monoparental y un tercio de los cuales ha pasado por la nueva
union del progenitor a cargo); -el 6 о 7% vive con hermanastros о hermanastras. Estas categorias no
son excluyentes y contienen a veces grupos que experimentan un bajo crecimiento (los hijos de
madrés solteras, por ejemplo). En total, alrededor de 1 de cada 5 ninos vive bajo una de estas formas
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