L urbanisation indienne (1901-1981) - article ; n°3 ; vol.42, pg 485-502
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L'urbanisation indienne (1901-1981) - article ; n°3 ; vol.42, pg 485-502

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Population - Année 1987 - Volume 42 - Numéro 3 - Pages 485-502
Vêron Jacques. - L'urbanisation indienne (1901-1981). Du début du siècle à aujourd'hui, le taux d'urbanisation de l'Inde progresse lentement (de 11 % a 23 %) mais le nombre de citadins sextuple (26 millions en 1901 et 126 en 1981). Les structures urbaines des différents états sont contrastées selon les états, la plus grande agglomération rassemble de 8% (Madhya Pradesh) à 64% (Bengale occidentale) de la population urbaine Un des phénomènes majeurs est la croissance régulière du poids des villes de plus de 100 000 habitants (26 % des citadins y vivent au début du siècle, 61 % aujourd'hui). Le nombre de ces villes augmente à chaque recensement comme leur taille moyenne La croissance des villes de plus de 100 000 habitants est indépendante de leur âge (durée d'appartenance à cette classe de ville) et de leur taille La localisation géographique n'explique pas, a elle seule, les disparités de rythme de croissance des grandes villes Le croisement des critères de localisation géographique et de taille ne permet pas non plus de déceler un ordre. L'histoire propre de chaque ville est dominante.
Véron Jacques. — Urbanization in India (1901-1981). From the turn of the century to the present day, the rate of urbanization in India has been increasing slowly (from 1 1 to 23 per cent), but the number of urban dwellers has grown sixfold (from 26 million in 1901 to 126 in 1981) The urban structures of the various States are very different : the largest agglomeration can contain from 8 per cent (Madhya Pradesh) to 64 per cent (Western Bengal) of the urban population. One of the major developments is the regular growth in the importance of cities with move than 100 000 inhabitants (26 per cent of city dwellers lived in such cities at the turn of the century, compared with 61 per cent to-day) The number of these cities has increased at each census as has their average size The growth of cities with over 100 000 inhabitants is independent of their age (length of time in this category) and their size Geographical location alone does not explain the disparities between growth rates of large cities. Cross-tabulation of geographical location with size is not significant either. Each city's own history is decisive.
Véron Jacques. — La urbanization en India (1901-1981). Desde comienzos de siglo hasta hoy, la tasa de urbanización ha progresado lentamente en India, de 1 1 a 23 %, pero el numero de personas que viven en ciudades (ciudadanos) se ha sextuplicado, 26 millones en 1901 y 126 en 1981 Las estructuras urbanas de los dtferentes estados son contrastadas segun los estados, la aglomeracion mas grande concentra 8 % de la poblacion urbana (Madhya Pradesh) y 64% (Bengala Occidental). Uno de los fenomenos mas importantes es el crecimiento regular de la magnitud de las ciudades de mas de 100 000 habitantes (en estas ciudades Vivian un 26 % de los ciudadanos a comienzos de siglo y un 61 % actualmeme) Ademas, el numero y el tamaňo medio de las ciudades de mas de 100 000 habitantes aumenta en cada censo, pero su crecimiento es indépendante de su edad (duracion de su pertenencia a esta clase de ciudades) y de su tamaňo. La ubicacion geografica no explica, por si misma, las diferencias de los ritmos de crecimiento de las grandes ciudades Pero el analisis cruzado de los critenos de ubicacion geografica y de tamaňo no permite tampoco determinar un orden de clasificacion. La histona propia de cada ciudad es un caracter dominante.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Véron
L'urbanisation indienne (1901-1981)
In: Population, 42e année, n°3, 1987 pp. 485-502.
Citer ce document / Cite this document :
Véron Jacques. L'urbanisation indienne (1901-1981). In: Population, 42e année, n°3, 1987 pp. 485-502.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1987_num_42_3_16937Résumé
Vêron Jacques. - L'urbanisation indienne (1901-1981). Du début du siècle à aujourd'hui, le taux
d'urbanisation de l'Inde progresse lentement (de 11 % a 23 %) mais le nombre de citadins sextuple (26
millions en 1901 et 126 en 1981). Les structures urbaines des différents états sont contrastées selon les
états, la plus grande agglomération rassemble de 8% (Madhya Pradesh) à 64% (Bengale occidentale)
de la population urbaine Un des phénomènes majeurs est la croissance régulière du poids des villes de
plus de 100 000 habitants (26 % des citadins y vivent au début du siècle, 61 % aujourd'hui). Le nombre
de ces villes augmente à chaque recensement comme leur taille moyenne La croissance des villes de
plus de 100 000 habitants est indépendante de leur âge (durée d'appartenance à cette classe de ville)
et de leur taille La localisation géographique n'explique pas, a elle seule, les disparités de rythme de
croissance des grandes villes Le croisement des critères de localisation géographique et de taille ne
permet pas non plus de déceler un ordre. L'histoire propre de chaque ville est dominante.
Abstract
Véron Jacques. — Urbanization in India (1901-1981). From the turn of the century to the present day,
the rate of urbanization in India has been increasing slowly (from 1 1 to 23 per cent), but the number of
urban dwellers has grown sixfold (from 26 million in 1901 to 126 in 1981) The urban structures of the
various States are very different : the largest agglomeration can contain from 8 per cent (Madhya
Pradesh) to 64 per cent (Western Bengal) of the urban population. One of the major developments is
the regular growth in the importance of cities with move than 100 000 inhabitants (26 per cent of city
dwellers lived in such cities at the turn of the century, compared with 61 per cent to-day) The number of
these cities has increased at each census as has their average size The growth of cities with over 100
000 inhabitants is independent of their age (length of time in this category) and their size Geographical
location alone does not explain the disparities between growth rates of large cities. Cross-tabulation of
geographical location with size is not significant either. Each city's own history is decisive.
Resumen
Véron Jacques. — La urbanization en India (1901-1981). Desde comienzos de siglo hasta hoy, la tasa
de urbanización ha progresado lentamente en India, de 1 1 a 23 %, pero el numero de personas que
viven en ciudades (ciudadanos) se ha sextuplicado, 26 millones en 1901 y 126 en 1981 Las estructuras
urbanas de los dtferentes estados son contrastadas segun los estados, la aglomeracion mas grande
concentra 8 % de la poblacion urbana (Madhya Pradesh) y 64% (Bengala Occidental). Uno de los
fenomenos mas importantes es el crecimiento regular de la magnitud de las ciudades de mas de 100
000 habitantes (en estas ciudades Vivian un 26 % de los ciudadanos a comienzos de siglo y un 61 %
actualmeme) Ademas, el numero y el tamaňo medio de las ciudades de mas de 100 000 habitantes
aumenta en cada censo, pero su crecimiento es indépendante de su edad (duracion de su pertenencia
a esta clase de ciudades) y de su tamaňo. La ubicacion geografica no explica, por si misma, las
diferencias de los ritmos de crecimiento de las grandes ciudades Pero el analisis cruzado de los
critenos de ubicacion geografica y de tamaňo no permite tampoco determinar un orden de clasificacion.
La histona propia de cada ciudad es un caracter dominante.L'URBANISATION INDIENNE
(1901-1981)
l'urbanisation industriels sélective augmentent habitants. de Paradoxe un II transition cas y avait, limite, et d'un Il ? plus Jacques durant y en économique, du tant pays 1900, diverse; Tiers a la 218 Véron* qui diversité phase 25 Monde au comme villes se démographique, recensement de modernise nous est indiennes régionale croissance. dans plus montre explosive la de malgré comptant est plupart plutôt 1981. L'Inde urbaine, déjà que toutes ici Est-ce des forte plus est qu'elle celle les phénomènes à de les au à disparités cet des dire 100 est predicdepart. égard pays plus que 000
tions**, tandis que ses traditions se renforcent (la famille indivise
par exemple), malgré toutes les prédictions aussi. Raison supplé
mentaire de prêter plus d'attention en France à un pays dont la
démographie accumule les paradoxes*** et dont les statistiques
recèlent de véritables trésors.
Trois habitants sur quatre des pays industrialisés vivent dans des
villes et l'interaction entre le développement économique et la croissance
urbaine explique la faible variance du taux d'urbanisation (1). En Inde, les
proportions de populations urbaine et rurale sont, par rapport aux pays
développés, inversées : plus des trois quarts des Indiens vivent encore à
la campagne au recensement de 1981. Au sein même des pays du Tiers
Monde, l'Inde fait figure de pays profondément rural, mais la diversité des
*• • Par INED. exemple, le rapport Coale-Hoover, Population Growth and Economie.
Development •** Voir in India, à ce sujet 1956-I986, les chapitres paru en écrits 1956. par Lardinois dans la toute récente histoire
de la famille parue chez A Colin sous la direction d'André Burguière et al
••** Le récent colloque franco-indien du 13 et 14 octobre 1986 au Palais du Sénat à
Paris est une première marque de renouveau d'intérêt démographique pour l'Inde.
<» II est de 74% aux Etats-Unis et au Japon en 1980, de 76% au Canada en 1981 et
de 73 % en France en 1982.
Population. 3, 1987, 485-502 L'URBANISATION INDIENNE 486
définitions d'une ville limite singulièrement la portée des comparaisons
internationales (2>.
Du début du siècle à aujourd'hui, la proportion d'Indiens vivant en
milieu urbain progresse lentement, mais le nombre de citadins sextuple :
avec près de 160 millions de personnes en 1981, la population des villes
indiennes équivaut à trois fois celle de la France cette année-là. L'urbanisa
tion des états demeure, elle, très inégale. A chaque dénombrement de la
population, s'accuse la prépondérance des grandes villes sous le double
effet de leur multiplication et de leur essor.
Les « villes » indiennes La définition de la ville dans les recensements
ne se précise véritablement que tardivement
en Inde(3). En 1901, appartiennent au secteur urbain les municipalités,
quelle que soit leur taille, et les concentrations d'au moins 5 000 personnes
aux caractéristiques urbaines bien définies. La convenance administrative
l'emporte alors sur la précision statistique et les autorités provinciales du
recensement disposent de la liberté d'inclure ou d'exclure du champ des
villes une localité quelle que soit sa taille. Il faut attendre 1961 pour que
soit vraiment définie une ville. Le critère administratif est conservé
(municipalité, corporation...), tandis que les autres zones de peuplement
doivent satisfaire à trois conditions minimales :
— population de 5 000 personnes,
— densité de 1 000 habitants au mile carré (386 habitants au km2),
— actifs masculins employés pour les trois quarts hors de l'agri
culture.
Un certain arbitraire demeure puisque ces zones doivent présenter
quelques « caractéristiques urbaines prononcées » dont est toujours juge
le responsable régional des opérations de dénombrement.
Pour assurer la comparabilité des données, les critères de 1961 sont
conservés lors des dénombrements ultérieurs.
L'adoption d'une définition plus stricte de l'appartenance au secteur
urbain, en 1961, minore la croissance urbaine de la période 1951-1961 sans
compromettre pour autant l'analyse de l'urbanisation indienne depuis le
début du siècle : l'effectif de citadins, en 1961, selon la définition de 1961,
est inférieur de moins de 6 % à celui obtenu à partir de la définition de
1951 et le taux d'urbanisation diffère d'un point (4). Progressivement
disparaissent du champ urbain les villes de moins de 5 000 habitants et
depuis 1961 leur poids dans la population urbaine est inférieur à 1 %.
(2) La population est urbaine à plus de 65 % au Brésil (1980) et au Mexique (estimation
de 1979), 44% en Turquie (1980) et en Egypte (1976), 28% au Pakistan (1980) et 11 % au
Bangladesh (1981), mats une ville est une concentrati

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