La mortalité infantile selon le mois de naissance. Le cas de la Belgique au XIXe siècle - article ; n°6 ; vol.33, pg 1137-1153
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La mortalité infantile selon le mois de naissance. Le cas de la Belgique au XIXe siècle - article ; n°6 ; vol.33, pg 1137-1153

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Population - Année 1978 - Volume 33 - Numéro 6 - Pages 1137-1153
Vilquin Eric. — La mortalité infantile selon le mois de naissance, en Belgique au XIXe siècle. Les statistiques démographiques belges de 1841-1850 détaillent la mortalité infantile selon le mois d'observation du décès et selon l'âge en mois de l'enfant décédé. Cela permet d'étudier l'influence cumulée de l'âge et de la saison sur la mortalité des nourrissons de l'époque. On constate deux phases de surmortalité, l'une d'hiver (janvier-février), l'autre d'été (août) qui ont un effet inégal et sélectif sur les diverses générations : celles nées de mars à juillet les subissent aux âges qui y sont le plus sensibles, celle née en octobre les traverse aux âges les moins vulnérables.
Vilquin Eric. — Infant Mortality by Month of Birth in 19th Century Belgium. Belgian demographic statistics between 1841 and 1850 contain detailed information on infant deaths by month of registration of the death and by age (in months) of the deceased infant. This makes it possible to study the cumulative influence of age at death and season of death on the mortality of infant at the time. There are two periods of excess mortality : one in winter (January-February), and the other in summer (August). These have unequal and selective effects on infants born at different periods of the year : those born between March and July are subjected to excess mortality at the most sensitive stage of development; those born in October pass through the period of excess mortality at an age when are least vulnerable.
Vilquin Eric. — La mortalidad infantil según el mes de nacimiento, en Bélgica en el siglo XIX. Las estadísticas demográficas belgas, desde 1841 hasta 1850, proporcionan una información detallada acerca de la mortalidad infantil según el mes de ocurrencia del deceso y según la edad al morir en meses, del niňo fallecido. Estos datos permiten estudiar la influencia acumulada tanto de la edad como de la estación de ocurrencia de la muerte de los lactantes de la época. Se ponen en evidencia dos fases de sobremortalidad infantil, una en invierno (enero-febrero) y otra en verano (agosto), las que tienen un efecto desigual y selectivo en las diversas generaciones : las nacidas entre marzo y julio, pasan por estas fases en la edad más vulnerable; las nacidas en octubre en su edad menos vulnerable.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Éric Vilquin
La mortalité infantile selon le mois de naissance. Le cas de la
Belgique au XIXe siècle
In: Population, 33e année, n°6, 1978 pp. 1137-1153.
Citer ce document / Cite this document :
Vilquin Éric. La mortalité infantile selon le mois de naissance. Le cas de la Belgique au XIXe siècle. In: Population, 33e année,
n°6, 1978 pp. 1137-1153.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1978_num_33_6_16835Résumé
Vilquin Eric. — La mortalité infantile selon le mois de naissance, en Belgique au XIXe siècle. Les
statistiques démographiques belges de 1841-1850 détaillent la mortalité infantile selon le mois
d'observation du décès et selon l'âge en mois de l'enfant décédé. Cela permet d'étudier l'influence
cumulée de l'âge et de la saison sur la mortalité des nourrissons de l'époque. On constate deux phases
de surmortalité, l'une d'hiver (janvier-février), l'autre d'été (août) qui ont un effet inégal et sélectif sur les
diverses générations : celles nées de mars à juillet les subissent aux âges qui y sont le plus sensibles,
celle née en octobre les traverse aux âges les moins vulnérables.
Abstract
Vilquin Eric. — Infant Mortality by Month of Birth in 19th Century Belgium. Belgian demographic
statistics between 1841 and 1850 contain detailed information on infant deaths by month of registration
of the death and by age (in months) of the deceased infant. This makes it possible to study the
cumulative influence of age at death and season of death on the mortality of infant at the time. There
are two periods of excess mortality : one in winter (January-February), and the other in summer
(August). These have unequal and selective effects on infants born at different periods of the year :
those born between March and July are subjected to excess mortality at the most sensitive stage of
development; those born in October pass through the period of excess mortality at an age when are
least vulnerable.
Resumen
Vilquin Eric. — La mortalidad infantil según el mes de nacimiento, en Bélgica en el siglo XIX. Las
estadísticas demográficas belgas, desde 1841 hasta 1850, proporcionan una información detallada
acerca de la mortalidad infantil según el mes de ocurrencia del deceso y según la edad al morir en
meses, del niňo fallecido. Estos datos permiten estudiar la influencia acumulada tanto de la edad como
de la estación de ocurrencia de la muerte de los lactantes de la época. Se ponen en evidencia dos
fases de sobremortalidad infantil, una en invierno (enero-febrero) y otra en verano (agosto), las que
tienen un efecto desigual y selectivo en las diversas generaciones : las nacidas entre marzo y julio,
pasan por estas fases en la edad más vulnerable; las nacidas en octubre en su edad menos vulnerable.LA MORTALITE INFANTILE
SELON LE MOIS DE NAISSANCE.
Le cas de la Belgique au XIXe siècle
types d'études selon ou et plus non. L'étude l'âge de rarement des Mais recherches, de de variations l'enfant, on la âge n'a mortalité soit depuis âge guère saisonnières parce depuis la mené infantile conception. que la concurremment naissance de l'on la se ne mortalité, fait On le dispose plus généralement ces souvent, infantile pas deux aussi de
l'information nécessaire, c'est-à-dire à la fois le mois de décès
et l'âge en jours ou en mois de l'enfant décédé, soit parce que
si est recueillie elle n'est pas exploitée. Il se
trouve que dans une circonstance historique probablement
unique au XIXe siècle et encore très rare de nos jours, la
Belgique des années 1840, on dispose de cette information.
Cela justifie l'étude d'Eric Vilquin, chercheur à l'Université
catholique de Louvain, qui met en évidence — à l'époque et
dans ce pays — une phase de surmortalité en hiver et une
autre en été {dont les causes médicales sont évidemment
différentes), et qui montre comment les générations mensuelles
successives les affrontent différemment.
Présentation. Les statistiques démographiques belges de la période
1841-1850 (1) présentent une particularité probable
ment unique pour l'époque : elles détaillent la mortalité infantile à la
fois selon le mois d'observation du décès et selon l'âge (en mois) au
décès. Comme elles contiennent également l'effectif mensuel de nais
sances, beaucoup de conditions se trouvent réunies pour permettre d'étu
dier la mortalité par âge, entre 0 et 1 an, en relation avec le mois de
naissance et le mois de décès, et de déterminer ainsi l'influence des
d) Statistique de la Belgique. Population. Relevé décennal 1831 à 1840.
Mouvement de l'état civil de 1840, Bruxelles, 1842, et Statistique de la Belgique.
Population. Mouvement de l'état civil pendant l'année... (1841, 1842, 1843, 1844),
Bruxelles. Toutes ces données sont reproduites dans une première version de cet
article (Université Catholique de Louvain, Département de Démographie, working
paper n° 36, juillet 1977, p. 19-23).
Population, n" 6, 1978. 1138 LA MORTALITÉ INFANTILE
saisons sur la mortalité des nourrissons, à une époque où elle n'est pas
encore efficacement combattue par l'hygiène et la médecine.
En calculant des « tables de mortalité mensuelles par génération » (2>,
on va pouvoir observer le mouvement saisonnier de la mortalité, non
perturbé par celui de la natalité (principale faiblesse des études fondées
sur la comparaison des effectifs ou proportions de décès).
Il a fallu franchir quelques écueils. Tout d'abord, pour ne pas
avoir à manipuler des effectifs très faibles, on a cumulé les chiffres
homologues (3) des générations (mensuelles) nées en 1841, 1842 et 1843 :
■ 1842 +1843 + 1844
FMAMJJASONO
1841 + 1842 + 1843
Ainsi, quand on parle des « décédés à 1 mois révolu en mars »,
il s'agit de la somme des décédés à 1 mois révolu en mars 1841, mars
1842 et mars 1843; de même, quand on parle de la « génération
mars » (4), il s'agit de l'ensemble des enfants nés en mars 1841, mars
1842 et mars 1843. On n'a pas inclus dans ce cumul les années suivantes,
car en 1845 une crise économique eut un effet perturbateur important
sur la fécondité et la mortalité, lequel a pu se faire sentir encore les
deux ou trois années qui ont suivi, et en 1849 il y eut une épidémie de
choléra.
<2» On entend par là des tables où l'unité de temps est le mois dans toutes
les dimensions: l'âge est exprimé en mois, la durée d'observation (ou d'exposition
au risque) également; la génération est l'ensemble des enfants nés un même mois.
<s> Nombre de décès observés pendant un même mois au même âge (effectifs
des carrés du diagramme), et nombre de naissances survenues un même mois.
(*) Par souci de clarté, on désignera plutôt les générations par le numéro
du mois en chiffres romains : génération mars = génération III, réservant les
noms des mois pour désigner les mois d'observation. BELGIQUE AU XIXe SIÈCLE 1139 EN
D'autre part, on a dû réintroduire dans les effectifs de naissances et
de décès de moins d'un mois, les « faux mort-nés ». A cette époque,
selon le docteur Bertillon (5), les faux mort-nés représentent 23,2 % de
l'effectif enregistré sous le qualificatif de « mort-nés », lequel nous est
connu mois par mois (6).
Enfin, pour remédier à l'inégale durée des mois, erreur variable et
non négligeable, on a dû réaménager les effectifs de naissances et de
décès afin que, sans modifier la localisation de ces événements dans le
temps, le « mois » se trouve ramené à une dimension fixe (1/1 2e d'année).
On renvoie en annexe l'exposé du détail méthodologique et technique de
cette dernière opération.
L'hypothèse d'absence de mouvements migratoires (ou, au minimum,
d'absence de mortalité différentielle entre migrants et non-migrants) entre
0 et 1 an, sur laquelle repose le calcul des tables de mortalité, est
d'autant plus facile à poser qu'à cette époque, les nourrissons migrants
étaient certainement très peu nombreux.
Pour construire les tables de mortalit

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