Le challenge de lattractivité
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Insee Poitou-Charentes N° 278 - Janvier 2008 POPULATION Le challenge de l’attractivité L’emploi a augmenté de 45 000 postes en Les migrations liées à l’activité 7 ans dans la région. Cette croissance a professionnelle s’amplifient été alimentée par une amélioration du taux d’emploi. Elle est aussi appuyée par un Cette attractivité de la région s’inscrit dans apport de population active en provenance deux mouvements au sein du territoirea région est d’autres régions de France. Au jeu des national. Un qui voit partir les personnes de attractive pour migrations interrégionales, la région Poitou- plus de 30 ans des régions du nord et de Charentes est gagnante. Que la côte de l’est vers celles du sud et de l’ouest, etLles adultes, qu’ils Charente-Maritime attire les retraités, c’est l’autre qui voit partir les jeunes entre 20 etsoient retraités ou en une évidence. Mais ce qui l’est moins c’est 29 ans vers l’Île-de-France, l’Alsace et les âge de travailler. que la région attire également des personnes régions du sud. Ces mobilités concernent entre 30 et 59 ans. Cet apport de population en particulier des jeunes diplômés quiCes migrations fait croître la force de travail potentielle de cherchent dans ces régions un emploicontribuent à la la région (illustration 1). Force de travail qui correspondant à leur niveau de qualifi- croissance de la augmente aussi grâce à une croissance du cation. Pour le Poitou-Charentes cela se taux d’activité des femmes.

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Insee Poitou-Charentes
N° 278 - Janvier 2008
POPULATION
Le challenge de l’attractivité
L’emploi a augmenté de 45 000 postes en Les migrations liées à l’activité
7 ans dans la région. Cette croissance a professionnelle s’amplifient
été alimentée par une amélioration du taux
d’emploi. Elle est aussi appuyée par un Cette attractivité de la région s’inscrit dans
apport de population active en provenance deux mouvements au sein du territoirea région est
d’autres régions de France. Au jeu des national. Un qui voit partir les personnes de
attractive pour migrations interrégionales, la région Poitou- plus de 30 ans des régions du nord et de
Charentes est gagnante. Que la côte de l’est vers celles du sud et de l’ouest, etLles adultes, qu’ils
Charente-Maritime attire les retraités, c’est l’autre qui voit partir les jeunes entre 20 etsoient retraités ou en
une évidence. Mais ce qui l’est moins c’est 29 ans vers l’Île-de-France, l’Alsace et les
âge de travailler. que la région attire également des personnes régions du sud. Ces mobilités concernent
entre 30 et 59 ans. Cet apport de population en particulier des jeunes diplômés quiCes migrations
fait croître la force de travail potentielle de cherchent dans ces régions un emploicontribuent à la
la région (illustration 1). Force de travail qui correspondant à leur niveau de qualifi-
croissance de la augmente aussi grâce à une croissance du cation. Pour le Poitou-Charentes cela se
taux d’activité des femmes. traduit depuis 1999 par un solde migratoirepopulation active mais
n’empêchent pas son Poitou-Charentes attractif pour les retraités et les actifs (illustration 1)
vieillissement.
L’emploi dans la région
croît, alimenté par
les migrations et
une hausse du taux
d’emploi des femmes
et des jeunes.
L’enjeu pour le Poitou-
Charentes serait de
renforcer, dans les
années proches,
son attractivité.
Source : Insee (Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006, RP99 - exploitation complémentaire)
Note de lecture : Pour le Poitou-Charentes, le taux annuel de migration nette des retraités est de 56 pour 10 000, celui des actifs est de 19 pour 10 000.POPULATION Le challenge de l’attractivité
positif de 21 000 pour les personnes Vieillissement et migrations jouent 7100 en 6 ans. Le taux d’activité
de 30 à 59 ans, de 8 500 pour celles de aussi sur l’élévation du niveau de régional, calculé sur les populations de
60 ans et plus, mais par un solde diplôme. Les plus âgés, qui partent à 15 à 64 ans, est de 72,2 %, équivalent
migratoire négatif de 8100 pour les la retraite sont moins diplômés que les au taux métropolitain. Le taux d’activité
jeunes de 20 à 29 ans. Comparé aux générations plus jeunes. Les arrivants féminin contribue à ce bon niveau.
emigrations entre 1990 et 1999, le volume dans la région sont moins diplômés Avec 68 %, il est au 7 rang des régions
des migrations de retraite se stabilise que les sortants : 54 % des entrants alors que le taux d’activité masculin
alors que celui lié à l’activité profes- ont au moins le niveau bac, c’est le cas est de 76,4 %, positionnant la région
esionnelle s’amplifie. Le taux annuel de de 64 % des sortants du fait du départ au 15 rang. Les femmes constituent
migration nette des personnes de des jeunes (illustration 4). Il s’agit là aussi près de la moitié de la population active
60 ans et plus est quasi constant, de d’un effet générationnel : les jeunes qui régionale.
43 pour 10 000 entre 1990 et 1999 à partent ont un niveau de formation plus
42pour 10000 entre 1999 et 2005. élévé que les adultes qui arrivent. Ces La région se caractérise par un taux
Ce taux est passé de 44 à 62 pour mobilités géographiques contribuent d’ouvriers relativement élevé par rapport
10 000 pour les personnes âgées de néanmoins à augmenter le niveau de au taux métropolitain (illustration 5).
30 à 59 ans (illustration 2). formation de la population. En effet L’agriculture est encore une compo-
seulement 29 % de la population restée sante importante de l’économie
La population active évolue sous cet dans la région a le niveau bac ou plus. régionale. Le taux d’agriculteurs, 4,2 %,
effet des migrations combiné à celui Au final la proportion d’actifs ayant au est l’un des plus élevés derrière le
du vieillissement de la population. Elle moins le bac, 41 %, a progressé de 8 Limousin et l’Auvergne. À l’inverse le
vieillit naturellement en raison des points. Cette progression n’a pourtant taux de cadres, 9,7 % est inférieur au
générations nombreuses du baby- pas permis à la région de rattraper son 14,2 % de la métropole. La région fait
eboom qui sont aujourd’hui quinqua- retard. Elle occupe le 16 rang, soit partie du groupe des régions avec la
génaires mais aussi par les départs seulement un rang de mieux qu’en Basse-Normandie, la Champagne-
des jeunes. La proportion d’actifs 1999. Ardenne, l’Auvergne, le Limousin, la
aux âges intermédiaires, entre 25 et Franche-Comté et la Bourgogne, où le
39ans, est plus faible en Poitou- taux de cadres est le plus bas, entre 9Un taux de cadres toujours faible
Charentes qu’en métropole (illustration 3). et 10 %. Ce faible taux d’encadrement
En revanche entre 40 et 54 ans la En 2005 la région compte 765000 est à rapprocher de l’économie de la
proportion d’actifs est supérieure à la actifs, les personnes ayant un emploi région avec la présence, dans le secteur
moyenne métropolitaine. Ce déséqui- et les chômeurs. Ce nombre a été concurrentiel, d’une industrie de sous-
libre au détriment des populations renforcé par les migrations, l’excédent traitance employant peu d’ingénieurs,
plus jeunes augmentera l’impact des des actifs venant d’autres régions et d’un tertiaire où les activités de
départs massifs à la retraite. métropolitaines sur les départs est de conseils et assistance et de recherche
et développement sont peu présentes.
Des actifs plus âgés en Poitou-Charentes (illustration 3)
Cette répartition des catégories
sociales évolue peu. La région, attractive
d’une manière générale, ne l’est pas
pour les cadres, bien qu’ils soient les
plus mobiles. Le taux annuel de
migrations nettes est le plus élevé pour
les employés, 20 pour 10 000 habitants,
il était négatif dans la période 90-99.
Pour les professions intermédiaires il a
été multiplié par deux. Mais pour les
cadres il est de - 2,2 pour 10 000. Les
arrivées de cadres dans la région ne
compensent pas les départs, sur la
période récente comme entre 1990 et
Source : Insee (Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 - exploitation complémentaire)
1999. Les taux annuels d’entrée et de
Taux annuels de migration (pour 10 000) (illustration 2)
1999-2005 1990-1999
Âge révolu Taux annuel Taux annuel Taux annuel Taux annuel Taux annuel Taux annuel
d’entrée de sortie de migration d’entrée de sortie de migration
nette nette
Population des ménages de 4 ans et plus 229,9 191,9 38,0 203,0 174,8 28,2
dont 20 à 29 ans 478,5 569,8 - 91,3 311,3 391,2 - 79,9
30 à 59 ans 229,4 167,4 62,0 212,3 168,4 43,9
60 ans et plus 107,2 65,1 42,1 111,2 68,0 43,2
Source : Insee (Enquêtes annuelles de recensement 2004 à 2006, RP90, RP99 - exploitation complémentaire)
Insee Poitou-Charentes
décimal n° 278 - 2008 2POPULATIONLe challenge de l’attractivité
sortie de cadres sont pourtant élévés, à 60 %. Cependant pour l’emploi des Une attractivité à accroître
respectivement 501 et 503 pour 10 000. plus âgés, de 55 à 64 ans, la région, dans l’avenir
Avec ces taux, la région détient presque avec 34 %, est toujours loin de l’objectif
le record de mobilité des cadres, elle des 50 %, pour une moyenne des
Dans les années qui viennent, leserest au 1 rang pour la taux d’entrée et régions à 37 %. Les demandeurs
nombreux départs en retraite des baby-eau 5 rang pour le taux de sortie. d’emploi ont également bénéficié de
boomers vont libérer beaucoup de
cette progression de l’emploi. Le taux
postes et la région sera l’une des
de chômage, proche du taux nationalLe taux d’empl

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