Le logement en Nord-Pas-de-Calais : quelles dépenses pour les ménages ? - Les dépenses de logement dans la région
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Le logement constitue l'un des principaux postes de dépenses des ménages, dans la région comme en France. Les ménages du Nord-Pas-de-Calais ont ainsi dépensé 6,7 milliards d'euros pour se loger en 2001, soit près de 18% de l'ensemble des revenus de la région, estimés à 37,6 milliards d'euros. La part du budget consacrée au logement varie cependant d'un foyer à l'autre, en particulier en fonction du statut d'occupation. Elle est la plus élevée pour les locataires ou les accédants à la propriété, même si les aides publiques viennent réduire leur effort financier.

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Langue Français

Extrait

1Les dépenses de logements dans la région
Le logement constitue l’un des principaux postes de dépenses des ménages, dans la région
comme en France. Les ménages du Nord-Pas-de-Calais ont ainsi dépensé 6,7 milliards d’euros
pour se loger en 2001, soit près de 18% de l’ensemble des revenus de la région, estimés à
37,6 milliards d’euros. La part du budget consacrée au logement varie cependant d’un foyer
à l’autre, en particulier en fonction du statut d’occupation. Elle est la plus élevée pour les
locataires ou les accédants à la propriété, même si les aides publiques viennent réduire leur
effort financier.
Les dépenses de logement comprennent les loyers et les remboursements d’emprunt, lesPrès de 7 milliards
charges collectives, les dépenses en eau et énergie : n’y sont pas inclus les dépenses pourd’euros consacrés
travaux, étudiées séparément dans le chapitre 2, ni les impôts, taxes et assurances liés auau logement dans le
logement.
Nord-Pas-de-Calais La plus grande partie des dépenses de logement se compose ainsi des loyers et des
remboursements d’emprunts, qui s’élèvent en 2001 à 4,3 milliards d’euros (cf. tableau 1). S’y
ajoutent les dépenses en eau et en énergie (cf. Définitions), ainsi que les charges collectives.
Cet ensemble s’élève à 2,4 milliards d’euros. Les différentes aides au logement versées aux
ménages représentent une masse globale régionale de plus de 0,8 milliard d’euros. La
dépense nette totale des ménages de la région pour le logement, c’est-à-dire la somme des
loyers, des remboursements d’emprunts et des charges, déduction faite des aides, est ainsi
estimée en 2001 à 5,9 milliards d’euros.
Le logement constitue donc avec l’alimentation l’un des principaux postes de dépenses des
ménages : la même année, les habitants du Nord-Pas-de-Calais ont dépensé 6,3 milliards
d’euros en consommation de produits alimentaires (hors alcool et tabac).
Tableau 1 : Les dépenses de logement en Nord-Pas-de-Calais
Unités : milliers d’euros, %
Taux de croissance Taux de croissance
1992 2001 2001/1992 2001/1992
(euros courants) (euros constants) (1)
Nombre de ménages 1 426 080 1 523 534 /// ///
Dépenses brutes
(loyer ou remboursement d’emprunts) 3 306 129 4 334 410 +31,1 +15,0
Charges totales 2 081 085 2 353 058 +13,1 -0,8
charges collectives 270 712 277 276 +2,4 -10,2
dépenses en eau 212 292 342 653 +61,4 +41,6
dépenses en énergie 1 598 081 1 733 130 +8,5 -4,9
Dépenses brutes totales
(loyer ou remboursement d’emprunts + charges) 5 387 214 6 687 468 +24,1 +8,9
Aides au logement 637 053 831 873 +30,6 +14,6
Dépenses nettes totales
(charges financières totales - aides au logement) 4 750 160 5 855 595 +23,3 +8,1
(1) Évolution corrigée des effets de l’inflation.
Source : Insee, Orha - Enquêtes logement 1992 et 2001-2002
Champ : ensemble des résidences principales.
Insee Nord-Pas-de-CalaisLes Dossiers de Profils n°78 - Décembre 2004 91 Les dépenses de logements dans la région
Entre 1992 et 2001, la masse des loyers et des remboursements d’emprunts a progressé de
plus de 30% en euros courants. Une fois corrigée de l’inflation, l’augmentation reste de 15%.
Dans le même intervalle de temps, le montant global des aides versées aux ménages a
progressé de façon équivalente. Par ailleurs, les dépenses consacrées aux charges totales sont
restées stables. En effet, tandis que les dépenses en eau progressaient, essentiellement à cause
de la hausse des prix du service de distribution et de traitement de l’eau, les charges collectives
et les dépenses en énergie diminuaient.
Par conséquent, si le montant net total des dépenses de logement a faiblement augmenté (+8%
entre 1992 et 2001), la structure de ces dépenses a connu des changements significatifs, avec
un poids accru des dépenses brutes (loyer ou remboursement d’emprunt) par rapport aux
charges.
Les dépenses consacrées au logement varient de façon importante entre les ménages. EnDes distorsions
2001, dans le Nord-Pas-de-Calais, 10% des ménages ont maintenu leurs dépenses brutesentre niveaux de
totales de logement en deçà de 3 441 € sur l’année (1er décile) tandis qu’à l’autre extrémité,revenus et dépenses
10% ont déboursé plus de 9 436 € (9e décile). La dépense médiane, qui partage les ménages
de logement en deux groupes d’effectifs égaux, s’élève à 5 521 € annuels. Pour faire face à ces dépenses,
les ménages de la région disposent de revenus dont les niveaux sont parfois très différents.
Ainsi, 10% des ménages disposent de moins de 7 470 € pour vivre en 2001, alors que 10%
des ménages disposent de 43 905 € la même année. Le revenu médian s’élève à 20 276 €.
L’éventail des revenus (cf. Encadré 1) d’un foyer à l’autre est donc plus ouvert que celui des
dépenses de logement. Tandis que le ratio entre le dernier et le premier décile est de 2,7 pour
les dépenses brutes totales de logement, il s’élève à 5,8 pour les revenus dans la région. Cette
mesure, appelée rapport interdécile, s’accroît lorsque la dispersion est plus forte, ce qui
témoigne de variations plus importantes dans les revenus que dans les dépenses de logement.
Ce résultat est également mis en avant dans le graphique 1, où sont représentées les courbes
de Lorentz pour les revenus et les dépenses de logement des ménages de la région (cf. Guide
de lecture du graphique 1). Dans le Nord-Pas-de-Calais, la moitié la plus aisée des ménages
perçoit une masse totale de revenus qui représente les trois quarts du revenu agrégé de la
région. Par comparaison, le niveau des dépenses de logement est plus homogène entre
ménages : se loger est un besoin vital, sur lequel on ne peut pas réduire les dépenses en deçà
d’un certain seuil.
Les Cahiers de l’Orha - Décembre 2004Orha Nord-Pas-de-Calais 101Les dépenses de logements dans la région
Graphique 1 : Répartition des revenus et des dépenses de logement en Nord-Pas-de-Calais
Répartition observée en 1992 Répartition observée en 2001
% %
100 100
80 80
60 60
40 40
Dépenses Dépenses
20 20
Revenus Revenus
0 0
0102030405060708090100 % 0102030405060708090100 %
% du total des ménages % du total des ménages
Source : Insee, Orha - Enquête logement 1992 Source : Insee, Orha - Enquête logement 2001-2002
Guide de lecture : les courbes représentées sont appelées courbes de Lorentz. Elles
permettent d’analyser si la distribution des variables étudiées (les revenus, les dépenses de
logement) est égale pour tous ou, au contraire, si elle est concentrée sur certains groupes
de ménages. En abscisse figurent les tranches de la population des ménages par déciles ;
en ordonnée les tranches du volume total des revenus ou des dépenses de logement. Si, par
exemple, les revenus sont également distribués, cela signifie que 10% des ménages
toucheront le dixième du total des revenus versés, 20% les deux dixièmes, etc. La
distribution égalitaire sera représentée par la diagonale. En 2001, les 30% de ménages
les moins aisés perçoivent 11% du montant total des revenus. La même année, les 30% des
ménages dont les dépenses de logement sont les plus faibles ont investi 17,5% du montant
total des dépenses de logement.
L’éventail des revenus s’est par ailleurs ouvert entre 1992 et 2001 : le rapport interdécile des
revenus est passé de 5,5 à 5,8. Au contraire, celui des dépenses de logement s’est réduit sur
la même période, le rapport interdécile des dépenses totales brutes liées au logement se
réduisant de 3,2 à 2,7. Les courbes de Lorentz des revenus et des dépenses de logement ont
ainsi eu tendance à s’éloigner l’une de l’autre entre 1992 et 2001 (cf. graphique 1),
confirmant ces évolutions contrastées.
Le taux d’effort, défini comme le rapport entre les dépenses de logement et les revenus, n’est
donc pas le même pour l’ensemble des ménages, d’autant que les ménages à bas revenus
n’ont pas nécessairement les dépenses de logement les plus faibles. Par exemple, un ménage
avec des revenus &

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