Le processus de multinationalisation des grandes banques commerciales - article ; n°3 ; vol.30, pg 487-517
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Description

Revue économique - Année 1979 - Volume 30 - Numéro 3 - Pages 487-517
facilement transférable à l'étranger et par les contraintes d'un environnement fortement oligopolistique, dans le pays d'origine, sur la décision des grandes banques de multiplier leurs implantations à l'étranger. Il expose aussi les conclusions d'études empiriques menées sur les résultats (encours d'actifs, profits, pertes) des activités internationales d'un échantillon de 34 banques commerciales américaines, en attachant une importance toute particulière à la qualité du portefeuille de prêts accordés aux pays en voie de développement. Ces conclusions s'accordent de manière satisfaisante avec les hypothèses formulées au point précédent.
The multinationalisation process of commercial banks
A view in Industriel Economies Theory
Until now, economists have paid Utile attention to the multinationalisation process of commercial banks. As they let it depend, essentially, on the internationalisation of activities in other industries, it seems plausible that they could not further explain it. However, given the postulate, that banks are part of an industry similar to any other, it is possible to analyse their multinationalisation with some concepts of Industriel Economies. This article under-lines the particular influence of two factors on the decision of biggest banks to multiply their foreign presences : some special asset owned by the bank and easily transferable abroad, and constraints due to oligopoliste market structure in their respective home countries. It also provides results of empirical studies relating to international assets, profits and loan loss experiences of a sample of 34 american commercial banks, with particular attention paid to the quality of their loan portfolio to developping countries. Conclusions to be drawn conform relatively well with hypotheses of the previous part.
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 65
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Joël Métais
Le processus de multinationalisation des grandes banques
commerciales
In: Revue économique. Volume 30, n°3, 1979. pp. 487-517.
Résumé
facilement transférable à l'étranger et par les contraintes d'un environnement fortement oligopolistique, dans le pays d'origine, sur
la décision des grandes banques de multiplier leurs implantations à l'étranger. Il expose aussi les conclusions d'études
empiriques menées sur les résultats (encours d'actifs, profits, pertes) des activités internationales d'un échantillon de 34 banques
commerciales américaines, en attachant une importance toute particulière à la qualité du portefeuille de prêts accordés aux pays
en voie de développement. Ces conclusions s'accordent de manière satisfaisante avec les hypothèses formulées au point
précédent.
Abstract
The multinationalisation process of commercial banks
A view in Industriel Economies Theory
Until now, economists have paid Utile attention to the multinationalisation process of commercial banks. As they let it depend,
essentially, on the internationalisation of activities in other industries, it seems plausible that they could not further explain it.
However, given the postulate, that banks are part of an industry similar to any other, it is possible to analyse their
multinationalisation with some concepts of Industriel Economies. This article under-lines the particular influence of two factors on
the decision of biggest banks to multiply their foreign presences : some special asset owned by the bank and easily transferable
abroad, and constraints due to oligopoliste market structure in their respective home countries. It also provides results of
empirical studies relating to international assets, profits and loan loss experiences of a sample of 34 american commercial banks,
with particular attention paid to the quality of their loan portfolio to developping countries. Conclusions to be drawn conform
relatively well with hypotheses of the previous part.
Citer ce document / Cite this document :
Métais Joël. Le processus de multinationalisation des grandes banques commerciales. In: Revue économique. Volume 30, n°3,
1979. pp. 487-517.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1979_num_30_3_408471PROCESSUS DE MULTINATIONALISATION LE
DES GRANDES BANQUES COMMERCIALES
Une approche
en termes d'économie industrielle
Considérées comme entreprises multinationales, c'est-à-dire des
entreprises dont les activités internationales, menées par l'inte
rmédiaire d'implantations dans plusieurs pays étrangers, repré
sentent un part élevée de l'activité et/ou des profits globaux et sont
conçues et conduites dans une perspective mondiale 1i les banques ont
certainement une tradition beaucoup plus ancienne que les entre
prises industrielles elles-mêmes. Seulement, celle-ci a connu de très
longues éclipses. A la fin du xve siècle, les Médicis se verront, en
quelque sorte, relayés par les Fugger. Mais après la faillite de ces
derniers, plus de deux siècles vont s'écouler avant que les Rothschild,
alors présents à Paris, Londres, Vienne et Francfort, ne dominent la
scène financière internationale du xixe siècle. Au début de ce siècle,
la situation présentait déjà, à maints égards, des analogies avec celle
d'aujourd'hui : les principales banques d'alors s'étaient dotées de
réseaux internationaux relativement étendus, dont la vocation consist
ait, notamment, à canaliser les flux de capitaux excédentaires qui
étaient dégagés dans leurs pays d'origine, vers les pays, alors en déve-
Le présent article reprend certains aspects d'une thèse d'Etat de Sciences
économiques soutenues en juin 1978. Je tiens à remercier très vivement les
professeurs P. M. Larnac, M. Lévy-Leboyer, J. M. Parly et P. Salin, ainsi que
M. A. De Takacsy, président d'une grande banque étrangère à Paris, pour les
remarques et conseils dont ils m'ont fait part au cours de la rédaction ou de la
soutenance. Je porte, bien sûr, l'entière responsabilité des erreurs qui pourraient
subsister dans ce texte.
1 Nous adoptons ici une définition de la firme multinationale voisine de
celle proposée par J. Maisonrouge et citée par Gilles Y. Bertin, Les Sociétés
Multinationales, SUP L'Economiste, Presses Universitaires de France, Paris, 1975.
487
Revue économique — N° 3, mai 1979. Revue économique
loppement, ou ceux dont les gouvernements éprouvaient quelques diff
icultés de trésorerie 2.
Deux guerres mondiales et la profonde récession des années trente
eurent raison de cette première phase de multinationalisation, au sens
moderne, des grandes banques de l'époque.
Mais ne serait-ce pas à sa résurgence à laquelle les grandes ban
ques commerciales américaines nous ont donné d'assister à partir du
début des années soixante ? C'est, en effet, à partir de cette date que,
de plus en plus nombreuses, celles-ci partent à la conquête des marchés
étrangers. Leurs efforts d'implantation sont d'abord dirigés vers l'Amé
rique latine — où certaines avaient su se maintenir depuis les années
vingt — et, surtout, le Royaume-Uni et l'Europe continentale. En quel
ques années, elles s'y assurent une incontestable suprématie sur un
marché de l'euro-dollar qu'elles vont reconquérir tout en contribuant
nettement à son développement.
A ce stade de l'offensive américaine, il semble que les grandes
banques des autres pays se soient trouvées quelque peu désemparées.
Dans un premier temps, à la fin de la décennie soixante, les banques
européennes cherchent une parade dans le regroupement de leurs
forces — ressources, réseaux, services à la clientèle — au sein des
grands clubs bancaires européens3. Mais tirant, sans aucun doute,
parti de l'affaiblissement progressif du dollar, elles ont, depuis, choisi
de porter aussi la contre-offensive dans le monde entier et sur le
territoire même des Etats-Unis, où elles doivent aussi compter avec
une présence affirmée des banques canadiennes et, surtout, japonaises.
Ce n'est pourtant que depuis 1969 que ces dernières ont pu, pleine
ment, s'engager dans la voie de la multinationalisation, après que le
ministère des Finances japonais eut assoupli ses contrôles administrat
ifs sur les activités de leurs succursales étrangères.
Depuis cinq ou six ans, la scène financière internationale connaît
ainsi une profonde mutation, dont se dégagent, pourtant, certaines
lignes directrices :
— Alors que les banques américaines ont, depuis 1973, nettement
ralenti le rythme de leurs créations de succursales à l'étranger 4, euro-
2. Pour les grandes banques de dépôts françaises, ces phénomènes sont analy
sés par exemple dans Jean Bouvier, Naissance d'une banque française : le Crédit
lyonnais 1863-1882, Flammarion, 1968, et Un siècle de française, Hachette,
1973.
3. C'est-à-dire Abecor, Ebic, Europartenaires et Inter-Alpha.
4. Le tableau ci-après retrace l'évolution de leur réseau de succursales à l'étran
ger depuis 1965, ainsi que sa répartition entre les différentes parties du globe.
488 Joël M étais
péennes, japonaises et canadiennes s'empressent d'étoffer leurs réseaux
internationaux. Ce phénomène est particulièrement sensible aux Etats-
Unis 5, mais aussi sur tout le pourtour asiatique de l'océan Pacifique,
en Amérique latine et dans les pays producteurs de pétrole du Moyen-
Orient. Partout, elles retrouvent leurs homologues américaines.
— Au départ, les plus grandes banques dans chaque pays furent
les seules à éprouver la nécessité d'une présence à l'étranger. Par la
suite, le mouvement d'internationalisation a gagné les banques moyenn
es. Là encore, à quelques années de distance, les euro
péennes et japonaises ne feront que reproduire le mouvement amorcé
dès 1969-1970 par les banques régionales d'Outre- Atlantique 6.
— Si Londres s'est vue confirmée comme première place financière
mondiale, New York se pose désormais en rivale de plus en plus sérieuse
de la City, comme vient de le confirmer le projet de création d'une
zone franche bancaire pour les seules opérations internationales 7.
— Surtout, l'afflux de banques étrangères sur ces deux places ne

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