Les conditions de logement fin 1996
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La construction de maisons individuelles a ralenti. Les maisons sont de plus en plus grandes (105 m2) contrairement aux appartements dont la surface plafonne à 66 m2 depuis plus de dix ans. Dans le parc collectif, près de 40 % des familles d'au moins 5 personnes auraient besoin d'au minimum une pièce supplémentaire pour ne plus vivre dans des conditions de surpeuplement. Près des trois quarts des ménages sont satisfaits de leurs conditions de logement. Plus le logement est récent, plus le degré de satisfaction des occupants est élevé. Les habitations construites dans les 15 dernières années, avec des normes d'isolation plus strictes, semblent mieux convenir aux ménages. Devenir propriétaire n'est plus une priorité pour les ménages qui envisagent de déménager ; 30 % des locataires qui désireraient accéder à la propriété pensent ne pas pouvoir réaliser prochainement ce projet, principalement pour des raisons économiques.

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Langue Français

Extrait

N° 563 - JANVIER 1998
Prix : 15 F
Les conditions de logement fin 1996
Laure Omalek et David Le Blanc, Division Logement, Insee
vingt. Les logements achevés depuis 1993 sea construction de maisons indivi-
répartissent à part égale entre individuel etduelles a ralenti. Les maisons sont
2 collectif (52 % / 48 %), alors qu’on avait en L de plus en plus grandes (105 m)
core construit 56 % de pavillons au cours des
contrairement aux appartements dont la 4 années précédentes.2
surface plafonne à 66 m depuis plus de
dix ans. Dans le parc collectif, près de 40 % La surface des logements continue
des familles d’au moins 5 personnes au- d’augmenter dans l’individuel,
raient besoin d’au minimum une pièce sup- mais stagne dans le collectif
plémentaire pour ne plus vivre dans des
Fin 1996, le logement "moyen" compte 4 piè
2 2conditions de surpeuplement. Près des ces, sur une surface proche de 88 m (2 m
trois quarts des ménages sont satisfaits de plus qu’en novembre 1992). Mais, si les
de leurs conditions de logement. Plus le maisons individuelles continuent de s’agran
2 2
dir (102 m en 1992, 105 m en 1996), la sur logement est récent, plus le degré de satis-
face moyenne des appartements ne dépassefaction des occupants est élevé. Les habi-
2pas les 66 m, comme en 1992 (tableau 1).
tations construites dans les 15 dernières
Cette évolution contrastée reflète les tendan
années, avec des normes d’isolation plus ces observées dans la construction neuve : la
strictes, semblent mieux convenir aux mé-moitié des appartements construits depuis
nages. Devenir propriétaire n’est plus unemoins de 4 ans sont des studios ou des deux
pièces, contre seulement le tiers au milieu despriorité pour les ménages qui envisagent
années quatre vingt. Nettement plus nom-de déménager ; 30 % des locataires qui
breux qu’en 1992, ces petits appartements
désireraient accéder à la propriété pensent
sont en outre moins vastes : en 1996, un stu
ne pas pouvoir réaliser prochainement ce 2dio neuf mesure en moyenne 25 m, contre
2projet, principalement pour des raisons 28 m en 1992. De sorte que les apparte
2économiques. ments neufs ne mesurent plus que 60 enm
moyenne. A l’inverse, les maisons neuves
Fin 1996, on compte 23,3 millions de résiden comptent autant de pièces (4,8 en moyenne)
ces principales en France métropolitaine, que celles construites précédemment, et sont
dont 56 % de maisons individuelles. L’habitat légèrement plus spacieuses.
individuel n’a pratiquement pas progressé de Fin 1996, un logement abrite en moyenne
puis 1992 ; cet arrêt confirme la décélération 2,5 personnes, qui disposent chacune de plus
2amorcée dès le milieu des années quatre de 35 m. Dans l’habitat individuel, la taille des
Indicateurs de taille et de peuplement des résces piden rincipales
1984 1988 1992 1996
Par logement
2 Surface m 88 oyenne (e 86 n m) 85 82
individuel 96 100 102 105 collect 66 if 66 66 65
Nombre moyen de pièces 3,8 3,9 4,0 4,0
individuel 4,4 4,6 4,7 4,8
collectif 3,0 3,1 3,0 3,0
Nombre moyen de personnes 2,7 2,6 2,5 2,5
individuel 2,9 2,9 2,8 2,7
collectif 2,4 2,3 2,2 2,2
Par personne
2 Surface m 35 oyenne (e 34 n m) 32 31
individuel 33 35 37 39 collect 30 if 30 29 27
Nombre moyen de pièces 1,4 1,5 1,6 1,6
individuel 1,5 1,6 1,7 1,8
collectif 1,3 1,3 1,4 1,4
Source : Enquêtes Logement, Insee
˚
INSEE
PREMIEREménages continue à se réduire. tions sanitaires de base. C’est égale- che de la population n’occupe que 13 %
L’agrandissement des logements et la ment le cas d’un locataire en meublé du parc sans confort dans l’individuel,
diminution du nombre d’occupants sur cinq, et d’un ménage logé gratuite elle en occupe le quart dans le collectif.
jouant dans le même sens, la surface ment sur dix. Quatre fois sur dix cepen En outre, en appartement, la présence
disponible par personne augmente de dant, les logements sans confort sont du chauffage central n’apparaît pas,
5 % en quatre ans, atteignant aujourd’huides maisons individuelles anciennes globalement, comme un élément de
239 m. En revanche, dans le parc col occupées par leur propriétaire. confort discriminant : de la frange la
Parallèlement à la généralisation du moins fortunée de la population jusqu’àlectif, chaque personne dispose en
2 confort sanitaire, le "tout confort", défini la plus aisée, la part des ménages quimoyenne de 30 m , comme en 1992.
de façon normative par l’existence de ne disposent pour se chauffer que d’un
W C intérieurs, d’au moins une salle deappareil indépendant se situe toujoursLa proportion de logements
entre 10 et 20 %. La situation est toutebains et du chauffage central ou sonsurpeuplés ne baisse plus
différente en maison individuelle oùéquivalent, est de plus en plus répan
En 1996, 2,4 millions de logements, soit 46 % des ménages les plus pauvres nedu : fin 1996, plus de 8 logements sur
10,5 % du parc, peuvent être qualifiés bénéficient pas du chauffage central,10 possèdent tous ces équipements,
de "surpeuplés" : il s’agit de logements contre seulement 7 % des plus riches.contre 7 logements sur 10 en 1984.
comportant moins de pièces qu’une Pour expliquer ce contraste, le parc HLMSelon cette définition, ce sont les loca
norme définie par l’Insee en fonction de joue un rôle prépondérant : composé àtaires en HLM qui sont le plus souvent
la composition du ménage ( Pour com 87 % de logements en immeuble collec dotés du "tout confort" (94 %). La pré
prendre ces résultats). Les deux tiers sence du chauffage central, souvent tif, il permet d’assurer le confort de base
des logements sont en revanche "sous collectif, est en effet la norme dans ce aux ménages disposant de faibles reve
peuplés". Ces proportions n’ont pas va type d’habitat. Les propriétaires sont nus. D’autre part, le "tout confort" selon
rié depuis 1992. mieux lotis en moyenne (82 % ont touscette définition n’est sans doute pas un
Le surpeuplement est rare dans l’habi les éléments de confort) que les locatai facteur aussi déterminant du choix du
tat individuel, où plus de 8 logements res du secteur libre (75 %). La diffé- logement en habitat collectif qu’en ha-
sur 10 comportent plus de pièces que larence entre ces deux catégories de bitat individuel, d’autres critères, liés
norme. Il concerne en revanche plus ménages tient à la présence ou non dupar exemple à l’environnement du loge
d’un ménage sur cinq dans le collectif. chauffage central : c’est le seul élémentment, pouvant intervenir.
Si l’on excepte les personnes seules manquant pour 14 % des propriétaires
qui, pour 18 % d’entre elles, vivent dans et 21 % des locataires du secteur libre. Le bruit, une nuisance
un logement d’une seule pièce considé Il ne faut pas pour autant conclure à un très répandue
ré comme surpeuplé quelle que soit saconfort moindre des logements loca
surface, le surpeuplement augmente tifs : dans beaucoup de cas, les loge L’amélioration du confort des loge
avec la taille de la famille : 19 % des ments sans chauffage central sont ments ne s’accompagne pas d’un recul
ménages de 5 personnes et plus viventéquipés d’appareils indépendants qui des nuisances liées au bruit. Interrogés
dans un logement surpeuplé. Dans le peuvent remplir les mêmes exigences. sur l’isolation phonique de leur loge
parc collectif, près de 40 % des familles Le "tout confort", que l’on peut actuelle ment, 49 % des ménages la jugent
de 5 personnes ou plus auraient besoinment considérer comme un confort "de bonne, autant qu’en 1992, mais 20 % la
d’au moins une pièce supplémentaire base", est d’autant plus répandu que le jugent médiocre. Le sentiment d’une in
pour atteindre la norme. revenu du ménage est élevé. Toutefois,suffisance d’insonorisation du loge
l’influence du revenu est beaucoup plusment est essentiellement lié au
nette dans l’habitat individuel que dans caractère collectif ou individuel du loge De plus en plus de logements
le collectif. Ainsi, si la moitié la plus ri ment : ressenti par 11 % des ménages"tout confort"
Le confort des résidences principales
Ménages trouvant leur isolation phonique médiocre
continue de s’améliorer. Actuellement
En %
moins de 4 % des logements, pour la
plupart construits avant 1949, ne dispo
sent pas du m

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