Les dépenses de logement de 1984 à 1996 - Près de 20 % du produit intérieur brut
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En 1996, chaque ménage a dépensé 44 000 francs, en moyenne, pour se loger. Pour l'ensemble des ménages, ces dépenses courantes de logement se sont élevées à 1 089 milliards de francs, soit 23 % de leur consommation. Elles couvrent les loyers des locataires, une estimation des « loyers imputés « des propriétaires et un certain nombre de charges. Les loyers représentent 71 % des dépenses courantes de logement en 1996, contre 61 % en 1984. Les acquisitions de logements neufs et les gros travaux d'entretien se montant à 461 milliards de francs, les dépenses de logement ont atteint 1 550 milliards de francs en 1996, soit presque 20 % du produit intérieur brut. Entre 1985 et 1990, les achats de logements avaient connu un regain de faveur, les investisseurs ayant fait preuve d'une nette préférence pour l'ancien. L'ensemble des investissements s'est ensuite à peu près stabilisé. Il s'est redressé, en 1996, à la faveur d'un environnement économique et réglementaire particulièrement favorable. Le total des aides au logement, qu'elles soient ou non effectivement versées, a atteint 132 milliards de francs en 1996.

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Langue Français

Extrait

N° 611 OCTOBRE 1998
PRIX : 15 F
LES DÉPENSES DE LOGEMENT
DE 1984 À 1996
Près de 20 % du produit intérieur brut
Claudie Louvot, ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement
(cf. Pour comprendre ces résultats ). L’usagen 1996, chaque ménage a dépensé
d’un logement s’accompagne de diverses44 000 francs, en moyenne, pour se
dépenses : chauffage, éclairage, chargesEloger. Pour l’ensemble des ména et impôts. Les ménages doivent aussi ef
ges, ces dépenses courantes de logement fectuer dans leur logement les travaux
d’entretien les plus courants. Leur facturese sont élevées à 1 089 milliards de francs,
énergétique se montait à 213 milliards de
soit 23 % de leur consommation. Elles francs en 1996, les charges et les petits tra
couvrent les loyers des locataires, une vaux à 108 milliards de francs.
Les dépenses courantes de logement grè estimation des « loyers imputés » des pro
vent plus lourdement que par le passé le
priétaires et un certain nombre de charges.
budget des ménages : en 1996, elles repré
Les loyers représentent 71 % des dépenses sentaient 22,8 % de l’ensemble de leur con
sommation, contre 19,7 % en 1990. Leurscourantes de logement en 1996, contre
prix ont en effet progressé plus vite que l’in
61 % en 1984.
flation, malgré le ralentissement récent des
Les acquisitions de logements neufs et loyers. En outre, ces dépenses étant essen
tielles, les ménages peuvent difficilementles gros travaux d’entretien se montant à
les réduire, même s’ils ont des difficultés fi
461 milliards de francs, les dépenses de
nancières. Pour chacun d’eux, elles étaient
logement ont atteint 1 550 milliards de de 44 000 francs, en moyenne, en 1996.
Celles des propriétaires (estimées à 48 000francs en 1996, soit presque 20 % du pro
francs) dépassent sensiblement celles des lo
duit intérieur brut.
cataires (39 000 francs) et elles sont nette
Entre 1985 et 1990, les achats de logements ment plus élevées pour les locataires du parc
privé que pour ceux du parc social (43 000avaient connu un regain de faveur, les inves
francs contre 33 000 francs).tisseurs ayant fait preuve d’une nette préfé
Les dépenses d’investissement, compre-
rence pour l’ancien. L’ensemble des nant les achats de logements neufs et de
terrains, les gros travaux d’entretien et lesinvestissements s’est ensuite à peu près sta
bilisé. Il s’est redressé, en 1996, à la faveur
Les loyers augmentent
d’un environnement économique et régle-
plus vite que les prix
mentaire particulièrement favorable.
Base 100 en 1980
Le total des aides au logement, qu’elles
soient ou non effectivement versées, a at
teint 132 milliards de francs en 1996.
En 1996, l’ensemble des dépenses que les
ménages consacrent à l’usage de leur lo
gement a atteint 1 089 milliards de francs.
Ces dépenses courantes comprennent tout
d’abord les loyers des locataires, soit au
total 253 milliards de francs. On y ajoute
une estima ion de la « valeur d’usage t » des
logements des propriétaires occupants,
pour un montant de 515 milliards de francs Source : Insee
?
INSEE
PREMIEREfrais liés à ce opérations, atteignaients le premier trimestre 1993 et le premierà la suite du contre choc pétrolier de
461 milliards de francs en 1996 ; les trimestre 1996) de l’indice du coût de 1986 (de près de 12 % en 1986), ils
achats et les cessions de logements la construction (ICC), sur lequel elles sont remontés avec la guerre du Golfe
anciens s’équilibrent globalement. sont indexées. Auparavant, l’ICC avait et les tensions qui l’ont précédée, pour
Avec 1 550 milliards de francs, l’en enregistré de fortes hausses (dépas s’assagir ensuite (+ 1 % par an, envi
semble des dépenses en « biens et sant 4 % en 1991) qui s’étaient partiel ron, entre 1992 et 1995) jusqu’en
services » consacrées au « domaine lement répercutées sur les loyers. 1996, nouvelle année de hausse sen
du logement » représente 19,7 % du Par ailleurs, lors des nouvelles loca sible (+ 3,8 %).
produit intérieur brut (cf. Pour com tions, les bailleurs ont été conduits à L’énergie domestique étant essen-
prendre ces résultats). Relativement réviser leurs prix, la demande de lo tiellement destinée au chauffage, les
stable dans la seconde moitié des an gements locatifs étant devenue consommations sont, quantitative
nées quatre vingt, ce poids s’est ac moins solvable compte tenu de l’en ment, le reflet des conditions climati
cru d’un point depuis 1990. Cette vironnement économique. Il se peut ques. Ainsi, les dépenses d’énergie
progression est imputable aux dépen aussi qu’ils se soient référés aux va avaient elles baissé au cours de l’hi
ses courantes, la part des investisse riations de l’ICC, dont la faible pro- ver exceptionnellement doux de 1994
ments ayant reculé. gression a accentué l’effet dépressif (de 2,4 %), alors que, pour des raisons
du ralentissement de la demande. symétriques, elles se sont accrues de
Les hausses pratiquées lors des nouveau en 1995 (+ 5,7 %) et 1996Forte progression des loyers,
« relocations » sont ainsi tombées à (+ 9,1 %). En outre, les travaux d’iso malgré leur ralentissement récent
2,3 % en 1996, alors qu’elles dépas lation effectués dans les logements
En 1996, la somme de tous les loyers, saient 10 %, en moyenne, en 1992. ont eu pour conséquence une réduc
loyers effectivement payés par les loca Beaucoup de bailleurs ont d’ailleurs tion de la facture énergétique des
taires et « loyers imputés » des proprié renoncé à augmenter leurs loyers : ménages.
taires, se montait à 769 milliards de 37,4 % des loyers n’ont pas été rééva Les « charges » des occupants, au
francs. Elle a été multipliée par 2,4 entrelués en 1996, contre 11,4 % en 1991.sens du compte du logement, ne se
1984 et 1996 : jusqu’en 1993, la masse limitent pas aux « charges de copro
des loyers avait augmenté au rythme sou- priété » des logements collectifs, se Évolution heurtée
tenu de 8,3 % par an, en valeur (cf. Pour lon le sens habituellement donné àdes dépenses d’énergie
comprendre ces résultats) ; ensuite, sa ce terme. Elles comprennent, certes,
progression s’est continuellement ralen Deuxième poste des dépenses cou une part des dépenses de la copro-
tie, pour à peine dépasser 5 % en 1996. rantes de logement après les loyers, priété, mais aussi des dépenses indi
Les loyers représentent 71 % de l’en les dépenses d’énergie sont, pour un viduelles, telles que les taxes
semble des dépenses courantes de lo peu moins des deux tiers, consacréeslocatives, les frais de baux et
gement en 1996, contre 61 % en 1984. au chauffage. Tous usages confondus d’agence et surtout les travaux d’en
La progression des loyers dépend de (chauffage, éclairage, cuisson des ali tretien courant, les quels sont particu
trois facteurs. Mécaniquement, mais ments, etc.), ce sont, pour près de lalièrement importants dans les
pour une faible part, leur masse aug moitié, des dépenses d’électricité. maisons individuelles. Avec 66 mil
mente avec le nombre de logements Entre 1984 et 1996, les dépenses liards de francs en 1996, les petits
(de 1 % par an, environ). Par ailleurs,d’énergie ont progressé de façon très travaux d’entretien effectués dans
les logements les plus confortables modérée (+ 38 %) et leur poids dans les logements et dans les parties
ayant aussi les loyers les plus élevés,les dépenses courantes de loge communes des immeubles représen
l’amélioration continuelle des nor ment s’est réduit, passant de 29 % tent plus de 60 % du total des char
mes de confort entraîne une aug à 20 %. Elles dépendent, en effet, des ges. Entre 1984 et 1996, les charges
mentation de la valeur du service deprix et des quantités consommées, ont augmenté de façon relativement
logement de 1,5 % à 2 % haque an c dont les mouvements successifs se régulière, mais plus lentement que les
née. Pour le reste, celle ci dépend des sont en partie compensés au cours duloyers : elles ont seulement doublé.
loyers individuels, c’est à dire du prix temps. Leur part dans les dépenses couran
du service de logement, lequel peut Les prix de l’

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