Les documents sur écorce de bouleau de Novgorod, Découvertes et travaux récents - article ; n°1 ; vol.3, pg 229-281
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Description

Journal des savants - Année 1981 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 229-281
53 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 92
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Wladimir Vodoff
Les documents sur écorce de bouleau de Novgorod,
Découvertes et travaux récents
In: Journal des savants. 1981, N°3. pp. 229-281.
Citer ce document / Cite this document :
Vodoff Wladimir. Les documents sur écorce de bouleau de Novgorod, Découvertes et travaux récents. In: Journal des savants.
1981, N°3. pp. 229-281.
doi : 10.3406/jds.1981.1430
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1981_num_3_1_1430LES DOCUMENTS SUR ÉCORCE DE BOULEAU DE NOVGOROD
Découvertes et travaux récents.
Il s'est passé quinze ans depuis le moment où nous avons eu l'honneur
de présenter aux lecteurs du Journal des savants les quelques quatre cents
documents gravés sur écorce de bouleau découverts à Novgorod de 1951 à
1963 environ 1. Depuis lors, non seulement les fouilles ont continué sur les
rives du Volchov, mais une abondante littérature consacrée à ces documents 2
a pratiquement créé une nouvelle discipline historique, pour laquelle nos
collègues soviétiques ont forgé sur beresta (« écorce de bouleau ») le terme
berestologija, traduit en anglais par Birch-bark Science 3. Aussi nous faut-il
aujourd'hui à la fois présenter les nouveaux chantiers de fouilles ouverts à
Novgorod depuis 1962, reprendre, à la lumière des découvertes récentes et
1. Wladimir Vodoff, Les documents sur écorce de bouleau de Novgorod, dans le
Journal des savants, 1966, n° 4, p. 193-233. Nous nous permettrons de renvoyer souvent
le lecteur à cette étude dont le présent article constitue le complément et la suite.
2. Cf. L. V. Ci:repnin, Novgorodskie berestjanye gramoty kak istorites~kij istotnik
[Les écrits sur écorce de bouleau de Novgorod en tant que source historique], Moscou, « Nauka »,
1969, p. 4-14 et A. D. GoRSKij, K 25-letiju otkrvtija berestjanych granwt [A l'occasion
du 25e anniversaire de la découverte des écrits sur écorce de bouleau], dans Voprosy istorii,
1976, n° 12, p. 142-143 ; pour les publications étrangères, voir A. L. Chorosklvic, Zaru-
beznye otkhki na otkrytie novgoiodskich berestjanvch graniot [Lei réactions étrangères
devant la découverte des écrits sur écorce de bouleau de Novgorod], dans Istorija S.S.S.R.,
1958, n° 5, p. 224-231 et A. P. Epifaxova et V. L. Janix, Arlemij Vladinurovic Arci-
chovskij, Moscou, « Nauka », 1973, p 22-31 (Materialv k bibliografi utenych S S.S.R.,
Serija istorii, XII). La publication d'une bibliographie exhaustive serait très souhait
able. Ici nous n'avons retenu que les titres les plus importants ou ceux qui nous sem
blaient mériter un commentaire.
3. Le terme berestologija a été consacré clans le titre d'un article de l'académicien
P. S. Lichaclv, Nocafa nauka — berestologija [Une nouvelle science, la berestologija],
paru dans la grande revue littéraire de Moscou, Novyj mir, 1966, n° 2, p. 271-274. Sur
la consécration internationale de cette science et sur sa dénomination en anglais, voir
Ricordo Picchio, The Slavonic and Latino-Germanic Backgiound of the Novgoiod Texts
on Birch Bark, dans Harvard Ukrainian Studies, III-IV, 1979-19X0, n" 2 [Eiichati<te-
rion : Rssavs presented to O Pntsak on his Sixtieth Birthdav\ p 654. ■


230 WLADIMIR V0D0FF
des nombreux travaux critiques, les problèmes généraux que pose la mise
au jour de ces documents pour plusieurs disciplines historiques, évoquer à
l'aide de quelques exemples les difficultés que soulève leur interprétation,
enfin montrer l'éclairage nouveau que projette celle-ci sur différents aspects
de l'histoire.
Il y a quinze ans, les fouilles de Novgorod étaient pratiquement concent
rées sur un seul chantier, situé dans le quartier (konec) Nerevo 4, sur la rive
gauche du Volchov, dite de Sainte-Sophie (Sofijskaja storona), au nord et
en aval de la ville forte (detinec ou krenil'), entre les rues actuelles des Décem-
bristes (ulica Dekabristov), Saint-Dimitri (Dmitrievskaja ul.), Gor'kij (ancienne
rue des jardins, Sadovaja ul.) et Komarov (ancienne rue de Tichvin), et autour
de la rue médiévale « Grande » (Velikaja) et des deux rues qui la croisaient,
celle des Saints Cosme et Damien [Kuz modem janskaja ul.) et celle « des
Esclaves » (Cholop'ja ul.). Les fouilles opérées sur ce terrain ont été décrites
dans un recueil en anglais, publié en 1967 sous la direction de M. W. Thomps
on avec la collaboration de deux des principaux lesponsables des recherches
archéologiques de Novgorod à ce moment là, A. V. Arcichovskij ( + ), membre
correspondant de l'Académie des Sciences, et son adjoint, B. A. Kolcin 5.
La mission de l'Université de Moscou et de l'Institut d'archéologie de
l'Académie des sciences d'U.R.S.S. — dirigée désormais par le Professeur
V. L. Janin, membre correspondant de l'Académie — a travaillé en 1962
sur le même emplacement (i, puis a ouvert treize nouveaux chantiers en diffé-
4. Contrairement au parti que nous avions adopté en 1966, nous utilisons pour ce
toponyme la forme que lui a donnée V. L. Yanini: (Janin) dans son article en français
Méthodes modernes en archéologie (les fouilles de Xovgorod) , dans Diogene, XXIX, 1960,
n° 1, p. 95-114. Le plus souvent on conserve la forme adjectivale, soit en translitéra
tion — Nerevski] konec — , soit en traduction, par exemple en allemand Xerevsclie-
Quartier, chez Carsten Goehrke, Gross-Xovgorod und Pskov jPleskau, dans le Hand-
buch der Geschichte Russlands, t i1( Stuttgart, A. Hiersemann, 1976-1980, p. 441 ; sur
la topographie de Novgorod au Moyen Âge, voir le plan p 440. Des informations plus
détaillées peuvent être trouvées dans l'article de S. X. Orlov, K topografii Xovgorod-
skich gorodskich koncov [Contribution à la topographie des quartiers urbains de Xovgorod'],
dans Sovetskaja archeologija, 1965, n" 2, p. 92-103, dont les principaux points ont été
repris par C. Golhkke, op. et loc. cit.
5. Xovgorod the Great, Excavations at the Medieval City, directed by A. V. Artsi-
khovsky and B. A Kolcin, compiled and written by M. \V. Thompson, Londres, Evel
yn, Adams & Mackay, 1967, p. 13-21, voir aussi Vodoff, op. cit., p 197, 200-201. Sur
la personnalité d'A. V. Arcichovskij, disparu en 1978, voir Epitanova et Janin, op. cit.,
l'article d'A. D. Gorskij, dans Archeograficeskij ezegodnik, 1972, p. 226-233 et les nécro
logies de S. O. Schmidt (Smidi), ibidem, 1978, p. 359-360 ou de V. L. Janin, dans Isto-
rija 5.5.5.7? , 1978, n° 4, p. 233-234.
6 Depuis 1962, des bâtiments ont été édifiés sur ce terrain, cf. V. L. Janin, Ja DOCUMENTS SUR ÉCORCE DE BOULEAU DE NOVGOROD 231
rents points de la ville. Trois d'entre eux sont toujours situés à Nerevo :
le premier (1969), de l'autre côté de la rue Komarov, à l'endroit de son inter
section avec la rue Gor'kij, porte le nom de Tichvin (ancienne appellation
de la rue Komarov) et peut être considéré comme un prolongement du prin
cipal chantier de Nerevo, le second (1974), à l'extrémité occidentale de la
rue des Décembristes, à son intersection avec la rue de Leningrad, englobe
l'extrémité de la rue médiévale des Saints Cosme et Damien et porte le nom
de celle-ci, le troisième (1976), plus près du Volchov, a pris le nom de la
rue Saint-Dimitri.
Toujours sur la rive gauche, mais au sud de la ville, dans le Quartier
du Commun (Ljudin konec) 7, appelé plus tard Quartier des potiers (Gon-
carnyj konec), on a ouvert en 1973, sur l'actuelle rue des Prolétaires, ancien
nement rue de la Trinité (Troickaja ul.), un important chantier auquel on
attribua ce nom ancien. Les fouilles s'y poursuivent encore.
Un autre chantier important, Saint-Élie — du nom d'une rue médiév
II' ina ul. — , avait été ouvert, dès 1962, sur la rive droite de la rivière, ale,
dite « du Marché » (Torgovaja storona, Handelseite, Market Side), dans le
quartier Slavno (Slavenskij konec), tout près de la Collégiale du Signe de la
Vierge {Znamenskij sobor) et non loin de l'église de la Transfiguration de la
rue Saint-Élie (Spas na II' ine), célèbre par ses fresques de Théophane le Grec 8.
Ce chantier fonctionna jusqu'en 1967.
Non loin de là, deux autres chantiers furent inaugurés en 1971, l'un près
de la rue Kirov, dont il prit le nom, l'autre plus au nord, près de la rue des
postal tebe bevestu [Je t'ai envoyé une écorce de bouleau], 2e éd., Moscou, Ed. de l'Uni
versité, 1975, p. 9.
7. Ce nom reflète l'appartenance sociale primitive de la

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