Les lois de l exercice dans les mouvements volontaires - article ; n°1 ; vol.33, pg 84-93
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Description

L'année psychologique - Année 1932 - Volume 33 - Numéro 1 - Pages 84-93
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 8
Langue Français

Extrait

Hélène Gavini
VI. Les lois de l'exercice dans les mouvements volontaires
In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 84-93.
Citer ce document / Cite this document :
Gavini Hélène. VI. Les lois de l'exercice dans les mouvements volontaires. In: L'année psychologique. 1932 vol. 33. pp. 84-93.
doi : 10.3406/psy.1932.5144
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1932_num_33_1_5144VI
LES LOIS DE L'EXERCICE DANS LES MOUVEMENTS
VOLONTAIRES
Par Hélène Gavini (Montpellier)
Dans tout apprentissage moteur, il y a deux choses à consi
dérer : la correction des mouvements et la rapidité de leur exé
cution. Si l'on ne dissocie pas ces deux facteurs, on obtient des
données expérimentales qui ne peuvent être comparées entre
elles sous un seul aspect. Par exemple, on ne peut pas établir une
courbe de pourcentage d'actes correctement exécutés s'ils ne
l'ont pas été dans des temps sensiblement égaux. D'autre part,
si l'on veut étudier l'influence de l'exercice sur la rapidité des
mouvements, il faut que le seul facteur variable soit le temps
employé à les exécuter correctement. C'est sur des mouvements
de ce genre que j'ai fait quelques expériences.
Les mouvements choisis étaient brefs, simples et faciles.
Ils étaient constitués par des pressions sur des boutons, ou des
tractions sur une poignée, qui déclenchaient une sonnerie élec
trique. L'appareil était un tableau accroché au mur et sur
lequel les boutons et les poignées étaient disposés dans diverses
orientations. L'audition de la sonnerie garantissait que les mou
vements étaient exécutés d'une façon aussi homogène que
possible. Les sujets devaient donc effectuer chaque mouvement
de telle façon qu'il en résultât une sonnerie. Par suite, si un sujet
se contentait de toucher légèrement un bouton, ou de tirer une
poignée, sans que la sonnerie se produisît, l'expérience était
annulée.
J'ai fait des expériences sur deux sortes de mouvements.
If Le premier mouvement, le plus simple, consistait à presser
horizontalement un bouton de sonnette, puis un autre placé à
rj.1 mi;» «im cii jhh k)r, jins à jmm èe ecitvcëu le pre* H. GA.VINI. — LES LOIS DE L'EXERCICE 85
mier bouton, puis le deuxième, et ainsi de suite jusqu'à ce que
l'expérimentateur mît fin à l'expérience en avertissant le sujet.
En fait, Je sujet faisait cinq mouvements doubles, c'est-à-dire
produisait dix sonneries. Je notais au compteur à secondes le
moment où se faisait entendre la première sonnerie, et j'arrêtais
le compteur dès que j'entendais la dixième sonnerie. Je n'avais
donc qu'à lire et à noter le temps indiqué par l'aiguille du
compteur, pour avoir le temps de dix mouvements. Le sujet
n'avait pas besoin de compter les mouvements lui-même.
J'ai fait cette expérience avec vingt sujets adultes, étudiants
pour la plupart, et avec cinquante enfants de dix à douze ans.
Pour avoir des renseignements sur l'influence de l'exercice,
après que chaque sujet avait exécuté sa première série de dix
mouvements, je lui laissais un temps de repos de soixante se
condes, que j'employais à noter le indiqué par le compteur.
De plus, ce temps de repos était notablement supérieur au temps
de travail, et ainsi il n'était pas à craindre que la fatigue vint
troubler et masquer l'influence de l'exercice. Quand le temps de
repos était écoulé, je faisais faire une deuxième série de dix
mouvements, après quoi survenait un nouveau temps de repos
de même durée, et l'expérience se continuait de la même man
ière jusqu'à ce que le sujet eût. fait dix séries de dix mouvements
dans une même séance, qui demandait ainsi un temps total infé
rieur à un quart d'heure.
Le deuxième mouvement était plus compliqué. Il se faisait
en quatre temps, c'est-à-dire que le sujet devait exécuter, dans
un ordre constant, quatre mouvements différents :
1° Une pression verticale de haut en bas sur un bouton de
sonnette électrique ;
2° Une pression de bas en haut réalisée sur une
poire pendante ;
3° Une pression horizontale sur un bouton ordinaire, comme
dans le premier mouvement ;
4° Une traction de haut en bas sur une poignée.
Le sujet exécutait cinq fois ce mouvement en quatre temps
et produisait ainsi vingt sonneries. Après quoi il se reposait
soixante secondes, puis faisait une deuxième série identique à la
première, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il eût exécuté dix séries
de ces vingt mouvements de quatre espèces. J'ai fait cette
expérience avec trente adultes, étudiants en majorité, et avec
soixante-quinze enfants.
Pour les deux expériences, je prescrivais à mes sujets d'aller 86 MÉMOIRES ORIGINAUX
aussi vite que possible, mais de veiller à ce que la sonnerie se
produisit. Ils pouvaient employer les doigts qu'ils voulaient.
Ils faisaient les mouvements assis ou debout à leur convenance,
mais à condition de ne pas changer au cours de l'expérience.
Avant de commencer l'expérience, je leur montrais les mouve
ments qu'ils devaient faire, et je m'assurais qu'ils avaient bien
compris, en leur faisant effectuer la pression des deux boutons
dans la première expérience, ou les quatre mouvements dans la
deuxième expérience, cela une fois seulement, à titre d'essai.
Après chaque je demandais aux sujets adultes
un peu d'observation subjective.
Résultats. A) Premier mouvement : 20 sujets adultes
Le temps employé par les 20 adultes pour faire la première
série de 10 mouvements est au total de 132,1 secondes, soit une
moyenne de 6,605 secondes. Le sujet le plus rapide a employé
4,1 secondes, le plus lent a eu besoin de 8 secondes. Pour la
dixième série, le temps total des 20 sujets a été de 103,4 s
econdes, ce qui donne une moyenne de 5,17 Le temps
Je plus court, à cette dernière série, a été de 4 secondes, le plus
long, de 6,3 secondes. La diminution du temps se fait sentir
pour tous les sujets, sauf un. Au total, cette diminution est de
28j7 secondes, c'est-à-dire, en moyenne, de 21,726 %.
Je n'ai pas cherché à établir une courbe individuelle pour
chacun des sujets. J'ai regardé comme certain par avance que
cette tentative ne pourrait donner, dans la majorité des cas,
que des résultats erronés, parce que les temps empiriques indi
viduels, qu'il aurait fallu employer pour le calcul, sont tous
suspects d'être affectés d'erreurs fortuites. Le seul moyen d'él
iminer, ou d'affaiblir, ces erreurs fortuites, m'a paru être de
considérer les 20 sujets comme équivalant à un sujet moyen
unique. Par suite, j'ai cherché seulement la courbe moyenne
qui pût représenter ia diminution des temps de la première
série à la dixième. Cette courbe est une branche descendante
d'hyperbole. Les données empiriques, à savoir : les sommes des
temps pour les 10 séries successives de mouvements, se trouvent
dans le tableau I, sous le titre de y, avec les valeurs de x, et les
résultats du calcul. GAVINI. — LES LOIS DB L EXERCICE H.
TABLEAU I
Courbe de l'exercice pour les 20 adultes (1er mouvement)
X y calculé Difiérence y trouvé Difiérence %
145,30 — 13,20 — 9,08 0 132,1
— 1,52 1,26 119,5 121,02 132,1
114,87 251,6 119,6 + 4,73 + 4,12
— 0,45 — 0,40 371,2 111,4 111,85
— 2,46 110,16 — 2,23 482,6 107,7
111,4 109,04 590,3 + 2,36 + 2,16
— 0,31 — 0,29 107,9 108,21 701,7
113,4 107,59 809,6 + 5,81 + 5,40
107,08 — 1,28 — 1,19 105,8 923
— 3,30 1028,8 103,4 106,70 — 3,09
Ecart moyen de concordance 2,922
J'ai employé pour le calcul l'équation : ax + by -f- c = xy.
J'ai pris pour y les sommes trouvées pour les 10 séries success
ives. En ce qui concerne x, le temps d'exercice expérimental
étant nul au début de l'expérience, j'ai pris zéro pour première
valeur de x : c'est à cette valeur que correspond la de y, la plus forte, celle qui ne dépend que de l'exercice
antérieur à l'expérience. Lorsque les sujets font la deuxième
série de mouvements, ils sont exercés par un temps de travail
qui est celui qu'ils ont employé pour faire la

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