Les migrants sont jeunes, actifs et célibataires
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Les migrants, qu’ils arrivent dans le Centre, en partent ou changent de département à l’intérieur de la région, sont plus jeunes, plus actifs, plus diplômés, plus souvent célibataires et occupent dans leur travail une position hiérarchique plus élevée que les habitants du Centre qui sont restés dans le même département entre 1990 et 1999. Les arrivants sont plutôt des couples avec de jeunes enfants, dont le chef de famille est cadre.Les migrations internes à la région concernent souvent les étudiants ou les jeunes actifs. Les personnes qui quittent la région sont de jeunes adultes diplômés.

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Langue Français

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n° 107 - Mai 2001

Les migrants sont jeunes, actifs et célibataires
Margot PERBEN
Les migrants, qu’ils arrivent dans le Centre, en partent ou changent de département à
l’intérieur de la région, sont plus jeunes, plus actifs, plus diplômés, plus souvent
célibataires et occupent dans leur travail une position hiérarchique plus élevée que
les habitants du Centre qui sont restés dans le même département entre 1990 et 1999.
Les arrivants sont plutôt des couples avec de jeunes enfants, dont le chef de famille
est cadre.Les migrations internes à la région concernent souvent les étudiants ou les
jeunes actifs. Les personnes qui quittent la région sont de jeunes adultes diplômés.
Entre 1990 et 1999, 281 000 personnes ont quitté la région pour une autre région de
métropole. Parmi les 356 000 qui se sont installées dans le Centre, 5 000 arrivaient des
DOM-TOM et 27 000 de l’étranger. 81 000 personnes ont changé de département tout en
demeurant dans le Centre.

Les migrants : jeunes, actifs, diplômés, célibataires et cadres
Cette population migrante est jeune : un quart a moins de 18 ans, contre 21 % pour
l’ensemble de la population. Plus de la moitié a au plus trente ans, c’est le cas de seulement
38 % de l’ensemble de la population régionale. Les personnes de 60 ans et plus sont deux
fois moins nombreuses parmi les migrants que dans l’ensemble de la population. Cette
structure par âge explique que les célibataires sont nombreux parmi les migrants : 44 %,
contre 33 % de l’ensemble des personnes de 15 ans et plus. Indépendamment du fait qu’ils
sont jeunes, les migrants qui ont terminé leurs études sont également plus diplômés que
l’ensemble de la population. Près de quatre migrants sur dix ont au moins le baccalauréat,
ou un diplôme professionnel de niveau équivalent, contre seulement 23 % de la population
régionale. Les étudiants sont plus nombreux parmi les migrants : 14 % des migrants, c’est le
cas d’une personne sur dix dans l’ensemble de la population. Les retraités sont relativement
rares parmi les migrants, c’est le cas pour 13 % des migrants adultes, mais pour une
personne sur quatre dans l’ensemble de la population régionale. Les inactifs sont aussi
nombreux parmi les migrants que parmi les sédentaires : une personne de 15 ans et plus sur
dix. Les migrants sont plus souvent actifs que les sédentaires, mais également un peu plus
souvent chômeurs (14 % des actifs contre 12 % dans l’ensemble de la population régionale).
Lorsqu’ils sont actifs, les migrants sont plus souvent salariés que les sédentaires. Ils sont
aussi plus souvent cadres que l’ensemble de la population, cette catégorie professionnelle
étant la plus mobile, et beaucoup moins souvent ouvriers. Un salarié arrivant sur quatre est
cadre, alors que la population salariée de la région n’en compte qu’un sur huit.


Les nouveaux arrivants dans la région : des couples avec enfants
Les personnes âgées de 31 à 40 ans sont les plus nombreuses parmi les arrivants en
provenance d’une autre région. Leur âge explique qu’ils arrivent en couple, avec des
enfants. Plus de la moitié des nouveaux arrivants sont mariés (ou en couple). C’est parmi
ces migrants que les enfants et adolescents sont les plus nombreux (27 % des arrivants en
provenance d’une autre région ont moins de 18 ans). Les plus jeunes sont les nouveaux
arrivants qui viennent s’installer dans le Loiret et en Eure-et-Loir. Parmi ces migrants, les
chômeurs (surtout dans l’Indre) sont relativement nombreux. Six chômeurs sur dix sont des
chômeuses. Les chômeurs vivent plus souvent seuls que les autres nouveaux arrivants,
mais le célibat est surtout le fait des hommes. Les hommes chômeurs sont plus âgés que les Les chômeurs qui arrivent dans l’Indre sont plus âgés qu’ailleurs, et plus âgés
également que les arrivants qui ne sont pas au chômage. L’Indre et le Cher sont les
départements qui attirent le plus d’inactifs (13 % des nouveaux arrivants) ; ceux-ci sont un
peu plus nombreux parmi les arrivants que dans l’ensemble de la population (11 %).
Lorsqu’ils ont un emploi, les arrivants dans la région sont les migrants parmi lesquels la
proportion de cadres est la plus importante. La mobilité géographique n’est pas toujours liée
à une mobilité professionnelle : les nouveaux arrivants qui se sont installés dans l’Eure-et-
Loir travaillent en Ile-de-France pour 38 % d’entre eux, ceux qui sont arrivés dans le Loiret
pour 15 % d’entre eux. Ces proportions tombent respectivement à 17 % et 6 % pour les sédentaires qui occupent un emploi (dans ces mêmes départements). Les nouveaux
arrivants viennent dans la région pour goûter aux joies de la campagne : venant souvent
d’un pôle urbain (la moitié d’entre eux viennent de la région parisienne), ils s’installent
préférentiellement à la périphérie des pôles urbains ou dans l’espace rural. C’est encore plus
le cas dans les départements très ruraux de la région, tels que l’Indre ou le Loir-et-Cher. La
moitié des actifs viennent s’installer dans un pôle urbain. C’est le cas des deux tiers des
étudiants. Seul trois retraités sur dix s’installent dans un pôle urbain. Ils sont particulièrement
nombreux à préférer le calme de l’espace rural isolé.

Les migrations internes à la région concernent de jeunes adultes, actifs
ou étudiants
Les migrants internes à la région sont très souvent de jeunes adultes de 18 à 25 ans, qui
viennent faire leurs études à Orléans et surtout à Tours. C’est parmi eux que les étudiants
sont les plus nombreux : 22 % de ceux qui ont 15 ans et plus (10 % dans l’ensemble de la



































population de 15 ans et plus). Les jeunes adultes de 26 à 30 ans sont aussi relativement
nombreux parmi les migrants internes : l’entrée dans la vie active est pour eux l’occasion
d’un changement de département. Etudiants ou tout jeunes adultes, ces migrants sont très
souvent célibataires : c’est le cas de 55 % de ceux qui ont 15 ans ou plus. Contrairement aux
autres migrants, les migrants intrarégionaux, lorsqu’ils sont actifs, ont aussi souvent un
emploi que les sédentaires. Les inactifs sont moins nombreux parmi eux que dans
l’ensemble de la population. S’ils ont plus souvent un emploi que les autres migrants, celui-ci
est plus rarement un emploi de cadre. Ces migrants intrarégionaux sont un peu plus souvent
que les autres migrants employés, techniciens ou agents de maîtrise, plus souvent ouvriers.
Plus la mobilité s’effectue dans un périmètre proche, moins elle est risquée, et plus elle
devient accessible aux catégories professionnelles les moins élevées. S’ils occupent une
position professionnelle globalement inférieure à celle des autres migrants, les migrants
intrarégionaux exercent quand même des emplois plus qualifiés que les sédentaires. L’Eure-
et-Loir est le département qui attire à lui le plus de cadres venant d’un autre département de
la région, et qui attire aussi le plus de diplômés. Les personnes qui viennent s’installer dans
le Cher, dans l’Indre-et-Loire et dans le Loiret depuis un autre département du Centre
proviennent plus souvent de l’espace rural ou de zones périphériques des pôles urbains, et
se dirigent par contre plus volontiers vers les pôles urbains des départements dans lesquels
ils s’installent, certainement drainés par les pôles d’activité économique et les villes
universitaires. Les habitants du Centre qui se sont installés dans l’Eure-et-Loir entre 1990 et
1999 vivaient auparavant plus souvent dans l’espace rural que dans l’espace urbain. En
Eure-et-Loir, ils se sont installés préférentiellement soit dans les zones très rurales, soit dans les pôles urbains. Les nouveaux arrivants dans l’Indre et dans le Loir-et-Cher, plus souvent
retraités qu’ailleurs, préfèrent goûter aux charmes de l’espace rural dans leur nouveau
département.



Les départs de la région : la fuite des cerveaux
Le

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