Les motivations d accomplissementet d affiliation. Recherches du groupe de l Université de Wesley - article ; n°1 ; vol.58, pg 133-146
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Les motivations d'accomplissementet d'affiliation. Recherches du groupe de l'Université de Wesley - article ; n°1 ; vol.58, pg 133-146

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Description

L'année psychologique - Année 1958 - Volume 58 - Numéro 1 - Pages 133-146
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 24
Langue Français
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Extrait

C. Andrieux
Les motivations d'"accomplissement"et d'"affiliation".
Recherches du groupe de l'Université de Wesley
In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°1. pp. 133-146.
Citer ce document / Cite this document :
Andrieux C. Les motivations d'"accomplissement"et d'"affiliation". Recherches du groupe de l'Université de Wesley. In: L'année
psychologique. 1958 vol. 58, n°1. pp. 133-146.
doi : 10.3406/psy.1958.26665
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1958_num_58_1_26665LES MOTIVATIONS
D' « ACCOMPLISSEMENT » ET D' « AFFILIATION »
RECHERCHES DU GROUPE
DE L'UNIVERSITÉ DE WESLEY
par Cécile Andrieux
Jusqu'à ces dernières années, l'étude des motivations en psychologie
s'effectuait dans deux secteurs non communicants : celui de la psychol
ogie expérimentale dans l'étude de l'apprentissage ; et celui de la
psychanalyse et des théories de la personnalité dans l'analyse des
pulsions et l'étude des motivations supérieures : désir de puissance,
autonomie, réalisation de soi... Les études de groupe de l'Université
de Wesley, entreprises vers 1947, sous la direction de McClelland et
d'Atkinson, semblent avoir jeté un pont entre problèmes et méthodes,
jusque-là séparés par des cloisons étanches.
L'objectif de McClelland et de son équipe a été, à partir de 1947,
de trouver une méthode objective de mesure des besoins secondaires,
afin de permettre à la psychologie expérimentale classique d'aborder
l'étude des motivations complexes dans l'apprentissage et dans les
comportements cognitifs chez l'homme, et de lui fournir le moyen
d'édifier une théorie plus adéquate à l'étude des motivations secondaires,
basée sur d'autres constructions hypothétiques que la réduction des
besoins ou le pouvoir associatif des stimuli (2). Par la suite, cette méthode
a été utilisée par le groupe dans un vaste projet d'application des
techniques et des connaissances acquises en psychologie expérimentale
à l'étude des processus psycho-sociologiques : l'analyse des relations
entre contenus mentaux, de leurs rapports avec des institutions sociales
telles que des formes d'éducation ou le développement de facteurs
économiques (17, 18).
La méthode mise au point par l'école de McClelland est une adap
tation du Thématique Apperception Test de Murray, plus objective
que ce test dans son échantillonnage de figures, dans sa technique de
codage et sa validation. Avant toute démarche, McClelland a
posé les principes de sa méthode de mesure : contrôle de la situation
expérimentale, isolement d'une variable indépendante, démonstration
de la liaison existant entre cette et les projections recueillies
dans le contenu imaginatif, mise au point d'une analyse de ce contenu. 134 REVUES CRITIQUES
La première expérience a porté sur l'étude des « histoires » fournies
par des sujets plus ou moins affamés, placés devant des images contenant
des indices significatifs de nourriture. Cette première expérience de
contrôle des mécanismes de projection ayant été concluante, McClelland
et son équipe ont abordé la mesure du besoin « d'accomplissement »
(achievement) et un peu plus tard (vers 1951 environ) celle du besoin
« d'affiliation » (affiliation). Ces besoins ont été plutôt décrits que
définis par Murray. L'école de McClelland a précisé leur définition, que
nous traduisons ainsi : besoin d'accomplissement « l'aspiration à atteindre
dans une compétition un but conforme à des normes d'excellence » ;
besoin d'affiliation « la recherche de relations affectives avec autrui ».
La traduction française courante du mot « achievement », nous paraît en
fait inadéquate, si le concept d'accomplissement permet de mettre
l'accent avec justesse sur la recherche d'un but idéal, il laisse inexprimé
l'aspect essentiellement compétitif de cette recherche. Et il nous semble
que les notions : désir de réussite — où réussite se distingue du succès,
par sa signification sociale, le succès ayant une signification plus objec
tive — ou encore désir d'exceller seraient une traduction satis
faisante de la notion « achievement motive ». Nous utiliserons quant à
nous indifféremment le concept accomplissement ou réussite.
LA MÉTHODE DE MESURE
Le livre de McClelland et de ses collaborateurs, The Achievement
Motive, publié en 1953 (19), est consacré, en partie, à l'exposé d'une
recherche finale, couronnant un long travail de codification, de mise au
point et de validation de la mesure de la motivation d'accomplissement.
Dans ses expériences, le groupe de Wesley a utilisé en tout 8 planches,
en général dans une même présentation 4 planches à la fois ; parmi ces
planches, 3 tirées du T. A. T., les autres fabriquées spécialement en vue
du test ; toutes représentaient des personnages masculins. La passation
du test était collective, chaque planche était présentée sur l'écran
durant 20 s, les sujets devaient écrire pour chaque planche, en 4 mn,
une histoire en répondant à 4 questions. Avant le test projectif, une
séance de mise en situation permettait de contrôler la variable motiva-
tionnelle. Il s'agissait d'ordinaire d'une séance de test de performance,
par exemple d'un test d'anagrammes. La variable nature et degré de la
motivation était manipulée par les instructions précédant le test et
par le climat général de la passation. Par exemple, dans l'expérience
décrite dans The Achievement Motive : 1er groupe : climat de détente,
importance de la tâche minimisée par l'instruction ; 2e groupe : instruc
tions neutres en séance normale de test ; 3e groupe : instructions stimu
lant le désir de réussite, donnant à l'épreuve une valeur d'épreuve
d'intelligence et de capacités nécessaires au leadership ; 4e, 5e et 6e groupes :
avec instructions stimulant la motivation et induction soit du succès,
soit de l'échec, soit de l'expérience alternée du succès et de l'échec. Le ANDRIEUX. LES MOTIVATIONS 135 ('..
codage des « histoires » était complètement systématisé et la fidélité
interjuges très élevée, de l'ordre de .90. Les catégories du code étaient
nombreuses : images, thèmes d'une part ; expression du besoin, d'autre
part ; affects et expectations positifs et négatifs, obstacles. Le codage
donnait lieu ainsi à des scores totaux et des scores partiels.
Les résultats de l'expérience finale portant sur 117 sujets montrent
que la variance des scores est due à la variable conditions expérimentales,
c'est-à-dire à la stimulation de la motivation d'accomplissement ; et
ceci dans toutes les planches.
Malgré ces résultats positifs, qui confirment d'autres résultats simi
laires, la critique de cet instrument de mesure est à faire : il n'y a dans le
score total, quoique seules les catégories discriminantes entre conditions
expérimentales aient été retenues dans sa composition, et que les
intercorrélations des scores des différentes planches aient été faites,
aucune pondération des scores partiels, aucune pondération non plus
des scores des différentes planches ; d'autre part, le score total est selon
toute vraisemblance pluridimensionnel, comme l'indique, par exemple,
la variance des scores partiels dans les situations d'échec et de réussite ;
or aucune analyse factorielle du score, si elle a été tentée, n'a été publiée.
Les études faites pour définir et valider le matériel projectif relatif
à la motivation d'affiliation représentent le même effort de systémat
isation accompli avec les mêmes méthodes : les auteurs de recherches
sur la (24, 3, 12) ont utilisé comme matériel
projectif soit des planches du T. A. T., mélangées avec des planches
utilisées par Henry et Geutzkow dans l'étude des relations dans les
petits groupes (13), soit un test « d'intuition » où il est demandé au sujet
d'expliquer ou d'interpréter des phrases de signification ambiguë, ce
matériel étan

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