Notes Cours-12-H2010

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• Publié par: Zazak
• Nombre de lectures: 68
• Langue: Français

Extrait

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COURS 12 : RÉASSURANCE
12.1 DÉFINITION ET FONCTIONS DE LA RÉASSURANCE
• Qu’est-ce que la réassurance?
La réassurance est un mécanisme par lequel un assureur, appelé la
« la cédante », transfère un risque, en tout ou en partie, à un autre
assureur, que l’on appelle « réassureur ». C’est l’assureur de
l’assureur!
• Pourquoi?
Diversification du portefeuille d’affaires : Les assureurs veulent éviter une
trop grande concentration de risques en répartissant leurs engagements.
Sans une répartition de ses risques, l’assureur s’expose à des pertes
importantes si la survenance d’un sinistre affecte la grande majorité de son
portefeuille d’affaires. La réassurance permet aux assureurs de diversifier
leurs risques.
• Les fonctions de la réassurance
Augmenter la capacité d’émission d’affaires :
♦ La réassurance permet à l’assureur d’assumer des risques d’un montant plus
élevé que ce qu’il pourrait offrir seul. (Ex : Offrir une couverture d’assurance
des biens de 50 millions $ pour une tour à bureau ou un gros transporteur
aérien);
♦ Un assureur peut transférer une partie de son portefeuille d’affaires lorsque
son volume de primes annuel excède le maximum qu’il peut souscrire selon
la législation (ex : les autorités peuvent interdire aux assureurs de retenir un
risque relatif aux polices qui représente plus de x % de son surplus) ou que
son volume annuel de primes excède le risque auquel il est prêt à s’exposer;
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Assurer la stabilité financière de l’assureur :
♦ Les assureurs doivent faire des profits raisonnables de façon soutenue s’ils
veulent attirer et retenir du capital pour soutenir leur croissance. La
réassurance permet d’atténuer l’effet d’une augmentation de la fréquence et
de la gravité des sinistres sur les résultats financiers de la compagnie. Par
exemple, un assureur pourrait choisir de transférer au réassureur les pertes qui
excèdent 100 000 $ par sinistre.
Offrir une protection contre les catastrophes :
♦ Une catastrophe peut résulter d’un événement à faible fréquence et à gravité
élevée (un petit nombre de réclamations pour lesquelles les dommages sont
très élevés) ou d’un événement à forte fréquence et faible gravité (un nombre
considérable de petites réclamations) qui génère des déboursés d’une ampleur
qui excède la capacité financière de l’assureur. Par exemple, les assureurs de
dommages sont sujets à des catastrophes majeures : un ouragan, une tempête
de vent, un tremblement de terre, etc.
Répondre à un besoin de financement :
♦ Les assureurs ont les mêmes besoins que les entreprises commerciales en ce
qui concerne le financement. Les assureurs disposent cependant d’une
méthode de financement que les autres entreprises n’ont pas : la réassurance.
Les autorités de réglementation au Canada imposent des règles de solvabilité
aux assureurs (établir des réserves suffisantes pour couvrir leurs engagements
et maintenir un ratio du Test du capital minimal supérieur au ratio cible
spécifique à chaque assureur).
Les assureurs doivent donc disposer en tout temps des capitaux nécessaires
pour rencontrer leurs engagements. Si un assureur a de la difficulté à se
conformer à la réglementation, la réassurance peut constituer une solution
alternative à l’injection de nouveaux capitaux.
Se retirer d’une ligne d’affaires ou d’un territoire :
♦ Un assureur peut décider de se retirer d’une ligne d’affaires ou d’un territoire
pour des raisons autres que la faillite. Il y a deux façons de procéder : (1)
Annuler les polices non voulues et rembourser aux détenteurs les primes non
acquises ou (2) Réassurer les polices non voulues.
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Bénéficier de l’expertise du réassureur :
♦ Les assureurs (particulièrement les petits assureurs) peuvent bénéficier de
l’expertise des réassureurs lorsqu’ils se lancent dans une nouvelle ligne
d’affaires. Les réassureurs détiennent beaucoup d’informations sur
l’expérience de réclamations d’un bon nombre d’assureurs avec lesquels ils
sont en relation d’affaires de sorte qu’ils connaissent bien l’évolution du
marché. Les réassureurs sont alors en mesure de fournir aux assureurs de
l’information sur la souscription et la tarification des risques ainsi que le
règlement des sinistres.
12.2 LES TYPES D’ENTENTES DE RÉASSURANCE
Il y a deux types d’ententes de réassurance :
• La réassurance facultative :
Souscrite sur une base de risque ou de police (du cas par cas, un risque à la
fois);
Le réassureur peut refuser de réassurer le risque;
Chaque risque est indépendant.
• La réassurance par traité :
Couvre une partie ou la totalité des lignes d’affaires;
Le réassureur ne peut aucunement refuser un risque couvert dans le cadre
du traité;
La prime de réassurance n’est pas accordée individuellement comme c’est
le cas avec la réassurance facultative. La prime couvre tous les risques du
traité.
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12.2.1 LES FORMES DE RÉASSURANCE
Quelque soit le type d’entente de réassurance (par traité ou
facultative), elle peut être souscrite sous deux formes :
Proportionnelle Non proportionnelle
Quote-part Excédent de Par Par Excédent de
plein risque événement perte annuelle
"Stop-Loss"
• La réassurance proportionnelle
Les réassureurs et la cédante se partagent de façon proportionnelle les
primes et les sinistres;
Le pourcentage peut être fixe ou variable, selon l’entente négociée;
Il y a deux types de réassurance proportionnelle :
♦ La réassurance quote-part : Les cessions se font en pourcentage et sont
identiques pour tous les sinistres. La cession désigne le pourcentage qui est
conservé par le réassureur. La rétention représente le pourcentage qui est
conservé par l’assureur. La capacité du traité constitue le montant maximum
(limite) que l’assureur peut souscrire pour une police d’assurance donnée. Si
la capacité est de 500 000 $, cela signifie que la somme du montant cédé et
retenu ne peut excéder 500 000 $ pour la police.
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Exemple :
Un assureur souscrit un traité quote-part 80%
Capacité de 1 million $
Montant d'assurance: 1 million $
Perte: 120 000 $
Prime: 160 000 $
Assureur Réassureur
Rétention: 20% 80%
Limite: 200 000 $ 800 000 $
Sinistre: 24 000 $ 96 000 $
Prime payée par l'assuré: 32 128 000 $

♦ La réassurance « excédent de plein » : Les cessions sont déterminées par un
pourcentage variable selon le type de risque. L’assureur peut décider de
conserver un risque en entier. Lorsque le pourcentage de cession pour un
risque est déterminé, la réassurance « excédent de plein » fonctionne comme
la réassurance quote-part.
Un plein constitue la rétention de l’assureur en dollars. Le nombre de pleins
pour un traité donné est égal au montant cédé divisé par la rétention de
l’assureur. La capacité d’un traité excédent de plein est déterminé par le
nombre de pleins, i.e. le montant cédé au réassureur (différent du quote-part).
L’assureur peut céder une fraction d’un plein, il n’est pas tenu de céder des
pleins entiers.
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Exemple :
Un assureur souscrit un traité excédent de plein sujet à un maximum de 5 pleins
(Capacité totale = 5 pleins)
Risque # 1 Risque # 2 Risque # 3
Montant d'assurance (A) 100 000 $ 500 000 $ 2 000 000 $
Rétention minimale: 100 000 100 000 100 000
Risque conservé par l'assureur: 100 000 100 000 200 000
(1 plein)
Montant cédé au réassureur (B) 0 400 000 1 000 000
Nombre de pleins cédés 0 4 5
Pourcentage des pertes et des
primes conservées par l'assureur: 100,0% 20,0% 50,0%
[(A-B)÷A] = C
Pourcentage cédé (1-C): 80,0% 50,0%
Sinistre # 1: 10 000 $ 1