Phénomènes affectifs. - Esthétique. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 463-473
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Description

L'année psychologique - Année 1912 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 463-473
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Piéron
M. L.
IX. Phénomènes affectifs. - Esthétique.
In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 463-473.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri, L. M. IX. Phénomènes affectifs. - Esthétique. In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 463-473.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1912_num_19_1_7997PHÉNOMÈNES AFFECTIFS. ESTHÉTIQUE 463
corriger un même changement externe, seront considérés, malgré
leurs différences qualitatives, comme correspondant à un même
changement de position. Gela permet les identifications entre
données visuelles et données tactiles, et la construction d'un continu
unique, d'un espace. Cet espace a trois dimensions parce que, s'il
n'en avait que deux, cela impliquerait des conséquences que nous
sommes impuissants à réaliser, par exemple d'obtenir une sensa
tion tactile après une sensation visuelle quelconque, et, s'il en
avait quatre, ce serait rejeter la possibilité de substituer, à certains
mouvements, d'autres qui pourtant réussissent dans notre expé
rience. H. P.
IX. — Phénomènes affectifs. — Esthétique.
G. C. FERRARI. — Le emozioni e la vita del subconsciente. {Les émot
ions et la vie du subconscient). — Riv. di Psic. VIII, 2, 1912, p. 93-118.
Voici une nouvelle théorie de l'émotion ingénieusement déve
loppée, et appuyée de considérations évolutionnistes, par M.Ferrari.
Se rencontrant, sans s'en douter d'abord, avec Mosso, l'auteur
fait du système nerveux sympathique l'organe essentiel des émot
ions et propose de substituer au schéma de James, qui implique une
double participation du cerveau, d'abord pour la perception des
images, ensuite pour la perception — constitutive de l'émotion —
des modifications périphériques, un schéma plus simple, sur le
modèle du réflexe, et qui ferait de l'émotion un véritable réflexe
sympathique :
Image émotionnante et réaction
émotive des organes périphéri- * Cerveau (interpretation^
ques dominés par les ympathique/ et conscience de l'émo- ^Réaction
tion). motrice.
Et c'est le sympathique qui, biologiquement chargé du rôle
d'assurer les réactions utiles à la perpétuation de la vie, constituerait
le fondement organique de notre vie subconsciente, qui serait la
source des et attitudes inexpliquées par la vie consciente.
Le domaine de l'instinct et du subconscient en somme se
trouverait dans le sympathique.
La conception est intéressante : mais j'avoue que je ne puis la
partager. L'individualité et l'autonomie du système sympathique,
fortement combattues parles recherches embryologiques modernes,
peuvent avoir pourtant une réalité physiologique. Mais nous man
quons de faits pour déterminer son rôle en l'occurrence et, au
point de vue de la théorie des émotions, les expériences de
Sherrington valent contre la théorie de M. Ferrari. Un fait très
important aussi est fourni par les données de M. Lapicque, qui a
montré l'extrême lenteur des réactions sympathiques : l'émotion 464 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
subjective apparaît avant que ces réactions aient eu le temps de
s'effectuer. Ce sont des conséquences, non des causes.
H. P.
J. TASTEVIN. — Les émotions afflictives. — R. N., XX, 1er s.,
12, 1912, p. 785-794.
L'auteur groupe sous ce nom les émotions caractérisées par
l'existence de deux éléments communs, l'un intellectuel, l'idée
d'un mal atteignant la personne émue, l'autre affectif, une sensa
tion constrictive douloureuse localisée au creux épigastrique, émo
tions qui comprendraient le chagrin, dont la tristesse n'est qu'un
cas, l'anxiété, allant de l'inquiétude à l'angoisse, avec ses variétés
qui sont la peur, la frayeur, etc., enfin l'énervement et la colère.
Les émotions afflictives jouent dans les maladies mentales un
rôle considérable, et les aliénistes ont fréquemment remarqué la
douleur épigastrique dont se plaignent les malades. «**
L'auteur décrit quelques observations d'émotions afflictives,
chagrin, anxiété etc., et où se trouve décrit le « serrement épigas
trique ».
Qu'est-ce que cette douleur, à quoi est-elle due ?
Pour l'auteur il s'agit d'une douleur provoquée par un spasme
de l'estomac : en effet, dans les cas d'ulcère de l'estomac, les émo
tions afflictives réveillent les douleurs brusquement et favorisent
les hémorragies. D'autre part, quand le serrement épigastrique
s'irradie, il se propage le long du tube digestif, soit en suivant
l'œsophage (énervement, striction de la gorge), soit en
l'intestin (anxiété, coliques).
En outre, on note que, si l'estomac est vide, des boissons glacées
font cesser le serrement épigastrique, et les émotions afflictives
entraînent la suppression de la faim, de la sécrétion et du péri-
staltisme de l'estomac et parfois des troubles gastriques.
Ce spasme de rentre dans les réflexes afflictifs, comme
les frissonnements, horripilations, contractions utérines, etc.
Dans le chagrin, le seul élément afflictif serait le serrement ép
igastrique ; le sanglot aurait pour effet d'atténuer ce serrement; le
serrement produirait comme toute douleur une asthénie prenant
nom tristesse. Quand il y a agitation, dans le désespoir, l'énerve-
ment intervient.
Dans l'anxiété, on observe en outre de l'oppression respiratoire
avec soupirs, de l'accélération cardiaque (et des palpitations même
dans les formes extrêmes de l'angoisse), de la siccité de la gorge
avec un phénomène réactionnel important, la tendance impulsive
au déplacement, à la marche.
La peur est la forme primitive de l'anxiété, la frayeur s'en dis
tingue par un frissonnement et quelques éléments intellectuels. La
crainte représente seulement la situation du sujet anxieux vis-à-vis
de ce qu'il redoute. PHÉNOMÈNES AFFECTIFS. ESTHÉTIQUE 465
Dans l'énervement, on note, outre le serrement épigastrique et
pharyngien, des sensations pénibles dans les muscles, proches de
la fatigue, de la sécheresse de la gorge, de l'irrégularité respiratoire
avec oppression, de l'accélération cardiaque, du tremblement et
enfin de l'asthénie. Les réactions motrices de l'agitation suppri
ment les sensations musculaires pénibles; il peut y avoir des san
glots soulageant le sujet en supprimant les spasmes et les larmes.
La colère est à l'énervement ce que la crainte est à l'anxiété. On
peut aller de faible à la crise dite hystérique par une
série de transitions continues. La crise d'hystérie apparaît donc
comme une émotion morbide.
Pour lutter contre les émotions afflictives, il faut utiliser les
analgésiques (opium, eau chloroformée), les antispasmodiques
(belladone), etc.
Cette petite étude renferme des données intéressantes, une con
ception originale, l'esquisse d'une thèse curieuse, avec beaucoup
de constructions.
Elle donne des suggestions de recherches. H. P.
FRIEDRICH REHWOLDT. — üeber respiratorische Affektsymp
tome [Sur les symptômes respiratoires des états affectifs). — Ps. St.,
VII, 3, 191 1, p. 141-195 (avec un atlas de 25 planches).
L'auteur apporte une contribution de plus à la question des signes
objectifs de la théorie de Wundt dite « à trois dimensions ». Il a
procédé de la façon suivante : Les deux sujets portaient cinq pneu-
mographes de Lehmann, avec courroies inextensibles, les deux pre
miers sur le thorax, au-dessous des seins, l'un à droite, l'autre à
gauche, mais très près de la ligne médiane, le troisième sur l'ombilic,
et, les deux derniers sur le bas-ventre, l'un à droite et l'autre au
milieu. Des tubes de transmission identiques conduisaient à cinq
tambours de Marey à membrane métallique.
On prenait une courbe respiratoire normale, puis le sujet essayait
d'évoquer une émotion, pensant à un événement récent, aune pièce
de théâtre, à un morceau de musique, et l'on enregistrait encore la
respiration au bout de quelques minutes. Enfin on reprenait ensuite
une troisième courbe.
Le sujet décrivait s

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