Psychologie animale  - compte-rendu ; n°2 ; vol.58, pg 473-497
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Description

L'année psychologique - Année 1958 - Volume 58 - Numéro 2 - Pages 473-497
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N. Bonaventure
J. Medioni
N. Riche
G. Viaud
III. Psychologie animale
In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°2. pp. 473-497.
Citer ce document / Cite this document :
Bonaventure N., Medioni J., Riche N., Viaud G. III. Psychologie animale . In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°2. pp. 473-
497.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1958_num_58_2_26709— Psychologie animale III.
Physiologie sensorielle des insectes :
FRINGS (H. et M). — Reactions to sounds by the wood nymph
butterfly « Cercyonis pegala » (Réactions aux sons du Papillon
Cercyonis pegala). — Annals entom. Soc. Amer., 1956, 49, 611-617. —
Duplex nature of reception of simple sounds in the scope moth
« Ctenucha Virginica » (Nature double de la réception de sons simples
chez le Micolépidoptère : Ctenucha virginica). — Science, 1957,
126, 24. — The location of contact chemoreceptors sensitive to sucrose
solutions in adult « Trichoptera » (Localisation des chémorécepteurs
de contact sensibles à des solutions sucrées chez les Trichoptères
adultes). — Biol. Bull., 1956, 111, 92-100. — The loci of contacts
chemoreceptors involved in feeding reactions in certain « Lepidoptera »
(Localisation des chémorécepteurs de contact mis en jeu dans les
réactionsalime ntaires de certains Lépidoptères). — Biol. Bull., 1956,
110, 291-299.
Les deux premiers travaux des Frings concernent la phono-réception
chez deux Lépidoptères : Cercyonis pegala et Ctenucha virginica. Ces
papillons réagissent à des sons purs de fréquence déterminée émis par
un générateur, soit en remuant les antennes, soit en laissant tomber les
ailes avant étalées derrière les ailes postérieures, soit encore en dressant
l'abdomen. Utilisant ces réactions, comme indices de perception, les
seuils d'intensité ont pu être déterminés en fonction de la fréquence.
Les études pour Cercyonis pegala partaient de 400 Hz jusqu'à 20 000 Hz,
avec une intensité correspondant à une pression sonore relativement
haute (95 à 105 db). Pour Ctenucha virginica, l'étude a montré qu'il
y avait un double schéma de réponses. De 150 à 15 000 Hz, et pour des
pressions de 95 à 100 db, la réaction est généralement de type excitation.
Pour des fréquences supérieures avec des intensités de 80 à 85 db, la
réaction est du type inhibition ou du type excitation mais celle-ci est
très différente de la précédente. La destruction de deux organes tym-
panaux abolit les réponses au-dessus de 15 000 Hz et nous retrouvons
la propriété que possède un grand nombre de Lépidoptères, de tympans
sensibles aux sons de hautes fréquences, propriété leur permettant
d'échapper aux Chauves-souris. Des techniques d'ablation ont été
utilisées pour localiser les récepteurs : mutilation d'antennes, des palpes,
des ailes... ; les têtes ou les thorax isolés donnent encore des réponses.
Il semble donc bien difficile de déceler quels sont les récepteurs impliqués 474 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
dans ces réponses. Les récepteurs possibles semblent être les poils
tactiles, les organes campaniformes, les organes scolopidiaux, ou des
muscles propriocepteurs.
Les deux autres études concernent la localisation des chémorécep-
teurs de contact chez les Trichoptères et quelques papillons. L'extension
du proboscis par des stimulations d'eau sucrée a été étudiée chez les
Papillons : Cercyonis pegala, Lithe eurydice (Satyridés), Speyeria cybele,
Limenitis arthemis (Nymphalidés), Ctenucha virginica et Scepsis fulvi-
collis (Amatidés). Les solutions de sucre et de chlorure de sodium ont
été employées pour les Trichoptères adultes de quatre espèces des
familles de Phyganéidés et Limnéphilidés. Ces animaux se nourrissent
de liquides et des récepteurs leur permettent de distinguer les substances
acceptables des non acceptables dans une solution. Pour la première
série d'insectes, les sont sur la partie terminale du proboscis
et sur tous les tarses fonctionnels ; les palpes et les antennes ne semblent
pas porter de récepteurs, bien que l'ablation des pattes chez Ctenucha
ou Scepsis provoque des réactions alimentaires par stimulation des
antennes avec des solutions sucrées. Les réponses différentielles aux
solutions sucrées du Scepsis deviennent presque parfaites, quand toutes
les pattes ont été ôtées. Dans l'autre série, il semble qu'il y ait des
récepteurs sur les surfaces ventrales de tous les tarses, les extrémités
des maxillaires et des palpes labiaux et de la trompe. Les
des organes sont probablement des sensilla trichoïdes. Le Trichoptère
se place parmi les plus ressemblants de nombreux Diptères tant pour
la localisation des récepteurs que pour les réactions alimentaires. Tous
ces résultats, concluent les auteurs, soulignent le besoin de contrôle
soigné et la description précise des conditions d'expérience ainsi qu'une
interprétation prudente des résultats négatifs.
N. R.
Psychophysiologie comparée de l'audition :
SCHWARTZ KOPFF (J.). — On the hearing of birds (L'audition
des Oiseaux). — The Auk, 1955, 72, 340-347. — Schall Sinnesorgane,
ihre Funktion und biologische Bedeutung bei Vögeln (Les organes du
sens auditif, leur fonction et leur signification biologique chez les
Oiseaux). — Acta XI Congr. Intern. Orn., Bâle, 1954-1955, 189-208.
Spécialiste de l'audition des Oiseaux, l'auteur a donné récemment
ces deux revues de la question, montrant l'intérêt des problèmes de
physiologie comparée et de psychophysiologie qu'elle soulève. — L' oreille
interne des Oiseaux est intermédiaire, par sa structure, entre l'oreille des Poissons et celle des Mammifères. La cochlée des Oiseaux
est de faible longueur, et peu enroulée ; sa longueur est généralement
proportionnelle à la taille du corps de l'Oiseau ; mais les Rapaces noc
turnes (Hiboux, Chouettes, etc.), sont exceptionnellement bien doués.
Tandis que la membrane basilaire de l'Homme est de 31 mm de long,
celle du Perroquet Chrysotis amazonica n'a que 2,6 mm. Or ce Perroquet PSYCHOLOGIE ANIMALE 475
a une audition comparable à celle de l'Homme : même étendue du champ
tonal, sensibilité différentielle aux fréquences comparable. Il est donc
très probable qu'il y a chez les Oiseaux une analyse centrale des sons
qui est prédominante par rapport à l'analyse périphérique. Cette
analyse centrale des sons se retrouve certainement chez les Poissons,
où les analyseurs périphériques de sons font défaut, mais qui cependant
ont une bonne sensibilité différentielle aux fréquences, pour les sons
au-dessous de 1 000 Hz. Chez les Mammifères, on sait que, dans le
domaine compris entre 1 000 et 5 000 Hz, le nerf acoustique travaille
d'après le « principe de la salve » ; la fibre isolée ne répond qu'à 1 sur 2,
3, 4, 5 vibrations, mais le nerf, dans son ensemble, se décharge par
synchronisation avec la fréquence sonore. Par ailleurs, se fondant sur
les différences de structure entre l'oreille interne des Oiseaux et celle
des Mammifères, Schwartzkopff pense qu'une théorie générale de
l'audition n'est possible que selon les conceptions récentes basées
sur les mouvements ondulatoires du liquide de l'oreille interne
(von Békésy, etc.). La théorie de la résonance de Helmholtz ne pouvait
s'appliquer qu'aux Mammifères.
L 'oreille externe des Oiseaux est très différente morphologiquement
de celle des Mammifères. Cependant le fonctionnement est analogue
de part et d'autre. La plupart des Oiseaux ont un conduit auditif
externe que des muscles peuvent fermer plus ou moins pour protéger
le tympan (p. ex. chez les oiseaux plongeurs), pour saisir les sons de
la manière la plus favorable, etc. Les Rapaces nocturnes ont de véri
tables pavillons (en plumes).
Uoreille moyenne des Oiseaux comprend le tympan (tendu comme
une tente), Pextra-columelle cartilagineuse et la columelle osseuse.
L'ensemble réalise une bonne adaptation acoustique entre les vibrations
des molécules du liquide de l'oreille interne et les oscillations des molé
cules aériennes. La surface du tympan est exceptionnellement grande
chez les Hiboux (par rapport à celle de la fenêtre ovale). Des espaces
vides dans le crâne mettent en

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