Psychologie pathologique - compte-rendu ; n°1 ; vol.20, pg 323-364
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Description

L'année psychologique - Année 1913 - Volume 20 - Numéro 1 - Pages 323-364
42 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1913
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

5° Psychologie pathologique
In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 323-364.
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5° Psychologie pathologique. In: L'année psychologique. 1913 vol. 20. pp. 323-364.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1913_num_20_1_4359PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 323
M. Beaunis écrit des vers, par besoin poétique, depuis soixante-trois
années, et on peut souhaiter qu'il continue longtemps encore à
le faire. H. P.
5° Psychologie pathologique.
JASPERS. — Allgemeine Psychopathologie {Psychopathologie génér
ale). — Berlin, Springer, 1913, p. 338.
Le jeune savant allemand, un des promoteurs de la nouvelle ten
dance « phénoménologique » dans l'étude de la psychopathologie *,
nous donne dans son excellent travail un aperçu objectif de diff
érentes opinions qui abondent dans ce domaine. Son but est d'ail
leurs, comme il l'expose nettement dans la préface, non pas de
présenter des résultats définitifs, mais surtout d'introduire le lec
teur dans les questions et méthodes.
Le premier pas pour la connaissance de la vie psychique anor
male, c'est de délimiter, de distinguer et de décrire certains phéno
mènes psychiques, de se les réprésenter et de les nommer d'une
façon précise. Nous devons nous occuper uniquement des phéno
mènes survenus réellement, tout en laissant de côté leur genèse et
les considérations théoriques. Ceci est le but de la phénoménolo
gie, qui décrit les états et est par conséquent statique, et qui
nous donne une coupe transversale de la vie psychique; tandis
qu'en étudiant les relations entre les phénomènes et leur genèse, on
entre dans le domaine de la psychopathologie raisonnée (verste
hende), qui est génétique et donne une coupe longitudinale de la
vie psychique.
En étudiant les anomalies de la vie psychique du point de vue
phénoménologique, Jaspers passe en revue la conscience des objets
(Gegenstandsbewusstsein), dont relèvent les illusions, hallucinat
ions, pseudo-hallucinations, idées délirantes et idées fixes, la con
science de la personnalité avec son trouble — la désagrégation de
la personnalité, les états émotifs — sentiment d'insuffisance, la
peur, l'inquiétude et autres, les instincts (Triebregungen) et la
volonté avec leurs troubles — impulsions, perversion, suggestibilité.
On classe couramment les maladies mentales d'après leur carac
tère plus ou moins compréhensible et naturel, en affections de
l'émotivité et démences.
Le domaine principal de la psychologie objective c'est la psycho
pathologie expérimentale, qui a réussi à établir l'importance de la
fatigue et de l'exercice dans la vie psychique.
Jaspers attache une grande valeur à la psychologie d'expression,
dont il donne un aperçu assez détaillé. La mimique, l'écriture, les
produits littéraires, dessins, travaux manuels, conduite, action et la
manière de vivre des aliénés, ont un rapport étroit avec la forme et
1. Voir du même auteur: « Die phänomenologische Forschungsrichtung
in der Psychopathologie ». Zeitschr. f. d. ges.Neur. u. Psych., 9. ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 324
le contenu de leur état morbide. L'auteur attire notre attention sur
les problèmes de graphologie, qui ont été étudiés dernièrement en
Allemagne par Klages. Celui-ci a établi deux principes de compré
hension pour l'expression graphologique ainsi que pour toute
expression mimique, notamment : presque chaque action interne
est accompagnée d'un mouvement symbolique et les mouvements et
l'écriture sont influencés par un choix involontaire des formes qui
conviennent à la personnalité. L'écriture est donc en rapport avec
le caractère.
En ce qui concerne la classification, l'espoir de trouver des
groupes caractéristiques par l'observation clinique des phénomènes
psychiques, de l'évolution et de l'issue de la maladie, des groupes
qui seraient confirmés par les résultats anatomiques, ne s'est pas
réalisé. En effet, l'idée de l'entité morbide ne peut pas se réaliser
dans un cas particulier quelconque, car elle supposerait une con
naissance complète de toutes les relations, une connaissance qui
ne se trouve que dans un avenir infiniment lointain. C'est une
erreur de donner à la place de l'idée elle-même, l'illusion de l'idée
réalisée, de des descriptions des entités morbides, au lieu
d'observations particulières, qui peuvent fournir des types. L'étude
synthétique actuelle s'avance dans deux directions séparées :
l'étude de l'anatomie pathologique du cerveau et l'étude clinique.
La psychopathologie générale y contribue par un travail prélimi
naire, en groupant les éléments en syndromes et en les exami
nant psychologiquement, ce qui constitue déjà un pas vers la
synthèse.
Dans un aperçu historique à la fin de son volume, Jaspers fait
mention des principaux représentants de la psychiatrie descriptive
et de la psychiatrie analytique et termine par cette constatation
qu'il y a eu collaboration de la médecine mentale allemande avec
la médecine mentale française, la dernière découvrant des points
de vue nouveaux que la première achevait, approfondissait et
amplifiait. C. Horwitz.
P. PUILLET et LÉON MOREL. — La méthode des connaissances
usuelles dans l'étude des démences. — J. de Ps., janvier-février,
p. 25 et mars-avril 1913, p. 111.
Dans une première partie, qui remplit le premier de ces deux
articles, les auteurs nous donnent une très bonne mise au point
des diverses méthodes psychologiques proposées pour l'étude des
démences. Le deuxième article expose leur propre méthode qui
est loin d'être, comme on pourrait le croire, un inventaire des con
naissances usuelles, mais, bien au contraire, un examen approfondi,
une analyse de l'état mental de l'individu étudié à propos de ses
connaissances usuelles, différenciant le manque d'éducation du
manque de mémoire, l'amnésie de Faprosexie, les troubles de
l'intelligence de sa faiblesse irrémédiable. Cette excellente méthode PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE 325
est précisément l'opposée de celle, par trop employée par les clini
ciens, qui consiste à demander aux malades : « Combien font huit
fois neuf? » et de les déclarer déments ou imbéciles s'ils donnent
une réponse inexacte. Les procédés de nos auteurs, au contraire,
« intéressent les malades. Leur emploi prend l'allure d'une convers
ation. »
Du reste, un bref aperçu des résultats obtenus montrera la valeur
analytique du point de vue de MM. Puillet et Morel :
« L'emploi considérable de termes indéfinis... indique une impréc
ision, une diminution de la netteté des images dans l'esprit, et
une démence plus accentuée.
La définition par l'usage, et la tendance à ne donner que l'usage...
indiquent... la déchéance intellectuelle.
L'apparition et la persistance des idées se rattachant aux fonctions
de la nutrition indiquent une déchéance terminale. »
M. MlGNARD.
CH. P. PUILLET. — De l'état intellectuel dans les démences. —
Thèse de Médecine, 1912, in-8°, 353 pages.
L'auteur de ce travail, dont l'inspiration remonte à M. Vurpas,
s'est attaqué à son tour au problème de la détermination de l'état
mental des déments. Il fournit d'abord un exposé documentaire très
complet des nombreuses méthodes utilisées, ce dont il faut le féli
citer, car cette revue des générales ou particulières
d'examen psychologique, et plus spécialement de l'application aux
démences, rendra un réel service. Puis il montre quelles sont les
conclusions des études effectuées jusqu'ici et relatives à la démence
paralytique, à la démence sénile et à la démence précoce.
Enfin il propose une méthode personnelle, qu'il a appliquée aux
trois catégories de démences.
Cette méthode vise essentiellement à préciser l'exploration
clinique, sans faire appel aux procédés complexes de laboratoire.
Voici en quoi elle consiste :
1° Une série de questions relatives

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