Psychologie zoologique et biologie. - compte-rendu ; n°1 ; vol.19, pg 312-344
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Description

L'année psychologique - Année 1912 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 312-344
33 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1912
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri Piéron
H. Laugier
René Sand
G. L. Duprat
1° Psychologie zoologique et biologie.
In: L'année psychologique. 1912 vol. 19. pp. 312-344.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri, Laugier H., Sand René, Duprat G. L. 1° Psychologie zoologique et biologie. In: L'année psychologique. 1912 vol.
19. pp. 312-344.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1912_num_19_1_7305312 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
ches profondes de la région frontale du cerveau, altérations pro
portionnées au besoin de sommeil. Les altérations des autres
régions du cerveau sont rares et inconstantes. Les autres centres
nerveux n'ont pas subi de modifications.
La réparation de ces lésions est rapide et l'animal redevient
normal après un repos à peine plus long que celui du sommeil
quotidien.
Des expériences de contrôle démontrent que le besoin impérieux
de sommeil n'est pas dû à une autonarcose carbonique pas plus
qu'à une modification physique des humeurs de l'organisme.
En même temps que le besoin impérieux de sommeil, il se déve
loppe dans le sang, dans le liquide céphalo-rachidien et dans le
cerveau une propriété toxique, transmissible par injection le
quatrième ventricule à d'autres animaux normaux chez lesquels
elle provoque le besoin impérieux de sommeil et les lésions cellu
laires du lobe frontal caractéristiques de l'insomnie.
Cette propriété hypnotoxique est détruite par chauffage à 65°;
elle ne dialyse pas et ne traverse pas les ultrafiltres de collodion;
elle disparaît par oxydation prolongée et se retrouve dans la partie
du sérum insoluble dans l'alcool et soluble dans l'eau distillée,
toutes propriétés communes aux diastases et à un grand nombre
de toxines.
Le besoin impérieux de sommeil est donc le résultat, non d'un
épuisement, mais bien d'une fatigue cérébrale, suivant la féconde
distinction établie par Verworn. La destruction normale de ce pro
duit de déchet, de cette toxine, doit sans doute s'effectuer par un
mécanisme d'oxydation pendant le sommeil. Elle se fait moins
rapidement que sa formation au cours de la veille. R. S.
III. — Psychologie comparée.
1° Psychologie zoologique et Biologie.
S. 0. MAST. — Light and the behavior of organisms. {La lumière
et le comportement des Organismes). — In-8, 1911, 410 p. — Discus
sion of certain questions raised by Parker in review of « Light
and the behavior of organisms ». — J. of An. B., II, 3, p. 209-217.
On trouvera dans cet ouvrage une utile mise au point de l'action
de la lumière sur les organismes inférieurs, au de vue de
l'orientation, des réactions diverses à l'intensité lumineuse, et de
l'influence des différences de longueur d'onde de la lumière, c'est-
à-dire des couleurs.
Après un exposé historique, où se trouvent indiquées 15 concept
ions différentes des tropismes auxquelles il faudrait en ajouter
deux nouvelles d'après la remarque de l'auteur faite au cours de sa
réponse à Parker, vient l'exposé expérimental de recherches dont
l'auteur a réalisé un très grand nombre avec patience et talent, et PSYCHOLOGIE ZOOLOGIQUE 313
dont les conclusions fortifient les théories générales du Jennings, à
l'encontre des conceptions de Lœb.
Notons au passage que M. Mast déclare que les animaux, qui ne
sont jamais orientés par la direction des rayons lumineux, ne sont
sensibles qu'à des variations d'intensité de la lumière ; ils ne possè
dent qu'une sensibilité différentielle, ce qui contredit la conception
des tropismes de Lœb.
Au point de vue de la distribution de la sensibilité dans les
diverses régions du spectre, il y a, à l'encontre de ce qu'affirmait
Lœb, une différence notable entre les végétaux et les animaux.
Parker ayant critiqué les conceptions théoriques de Mast, celui-
ci répondit à ces critiques; dans cette réponse on peut noter cette
idée, assez importante pour la différenciation des points de vue
opposés de Lœb et de Jennings, que c'est sans preuve aucune que
les partisans des tropismes admettent que les facteurs dirigeant les
animaux sont ceux qui produisent les mouvements.
Par exemple, un poisson aveugle dans un aquarium, enfermé
dans un compartiment n'ayant qu'une étroite ouverture, nage,
tâtonne, se heurte aux parois et, rencontrant l'orifice, réussit à
sortir. Au lieu de dire que c'est l'orifice qui faisait mouvoir
l'animal et a fini par le diriger, la conception « des essais et des
erreurs » admet des mouvements quelconques dont l'origine est
interne, et à un moment donné une influence sensorielle directrice.
H. P.
Mme VICTOR HENRI, VICTOR HENRI, L. LARGUIER DES BANCELS
et WURMSER. — Études de photochimie biologique. — Paris,
Masson, 1912 (Extraits des Comptes rendus des séances de la Société
de Biologie, t. LXXII et t. LXXIII, 1912).
Dans la série des notes formant ce recueil, nous en relevons une
série ayant trait à des questions psycho-physiologiques.
Tout d'abord, Mme et M. Victor Henri ont étudié l'excitation des
organismes par les rayons ultra-violets (LXXII, pp. 992, et 1083,
LXXIII, p. 326. Voir aussi G. R., 154, 2b).
Ils ont constaté que toute une série de petits animaux (Daphnies,
Ostracodes, Cyclops, Planaires) réagissaient très nettement quand
on les irradiait par des rayons ultra-violets.
Sur les Cyclops, qui se prêtent particulièrement bien à l'expé
rience, on constate qu'il existe un seuil très net dans la durée d'ir
radiation nécessaire pour provoquer une réaction; cette est
d'autant moins grande que les écrans employés laissent passer une
plus grande proportion de rayons ultra-violets, c'est-à-dire laissent
passer des rayons de longueurs d'onde plus éloignées, le maximum
étant donné par le quartz.
Pour une diminution de l'intensité des rayons ultra-violets, la
durée d'irradiation augmente, et, pour une intensité assez faible,
devient infinie, en ce sens que l'on n'atteint plus de réaction. Mais, 314 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
au cours de cette augmentation de la durée correspondant au seuil,
on note que l'énergie de rayonnement passe par un minimum,
comme le montrent les valeurs suivantes :
Durées O",17 0",50 1" 5"
Énergies 17 12 ,5 11 25
D'autre part une excitation ultra-violette de durée inférieure au
seuil provoque des effets qui augmentent encore pendant un certain
temps après la cessation de l'irradiation, puis s'effacent progressiv
ement : en effet il y a un intervalle optimum entre des irradiations
discontinues telles que le seuil de la réaction est obtenu avec une
durée moindre que par l'irradiation continue (addition renforcée) ;
au delà de cette valeur des intervalles, la durée correspondant
au seuil est plus grande qu'avec les irradiations continues, et s'ac
croît jusqu'à devenir infinie, c'est-à-dire que pour des intervalles
assez grands on n'obtient plus de réaction.
L'influence de la température s'est montrée nulle sur l'excitation
par les rayons ultra-violets, ce qui semble indiquer que la durée
correspondant au seuil est occupée surtout par une réaction photo
chimique, les réactions de cet ordre ayant comme caractère d'être
à peu près indépendantes de la température.
Une fatigue apparaît nettement après une irradiation assez pro
longée (60 secondes) ; la réparation est rapide (seuil dix fois moindre
avec 55 secondes de repos).
L'animal est très vite fatigué par une irradiation assez courte,
aussi bien lorsqu'il a été préparé par prolongée que
par anesthésie préalable des nerfs périphériques, mais non par centrale ; cela semble bien indiquer la nature toute
périphérique des phénomènes de fatigue et de réparation.
MM. Victor Henri et Larguier des Bancels ont dégagé les lois de
ces excitations par les rayons ultra-violets en les comparant aux
autres sensorielles (LXXII, p. 1075, LXIII, p. 55). L-'&üur»
des variations de l'énergie requise pour atteindre le seuil est très
analogue pour la vision, l'excitation du Cyclops, l'excitabilité des
nerfs, et enfin pour les réactions photochimiques, les plus voisines
de l'excitabilit

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