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Confédération Construction Bruxelles-CapitaleCommuniqué de presseLe 5 décembre 2000Bruxelles et les autres métropoles :se comparer pour s’améliorerCe mardi 5 décembre, la Confédération Construction de Bruxelles-Capitale(CCBC) a présenté son étude « Bruxelles et les autres métropoles : se compa-rer pour s’améliorer », une analyse économique comparative, de près dedeux cents pages. Cette étude exclusive, qui situe Bruxelles par rapport auxautres métropoles européennes et mondiales, résulte de deux constats etd’une volonté d’y porter remède: la baisse du revenu moyen des Bruxellois etla faiblesse de la croissance économique du territoire.1) Les Bruxellois étaient encore nettement plus riches que lamoyenne nationale en 1971. Aujourd’hui, même les Wallons les ont rattra-pés.2) Entre 1985 et 1997, la croissance économique bruxelloise atteignait à% % %peine 1,2 , contre 2,15 en Belgique, 3 dans l’arrondissement de Nivelles%et près de 4 dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde. De plus, entre 1986 et%1997, la croissance de l’emploi salarié à Bruxelles était de 10 (50.000%emplois) alors qu’elle était de 42 (110.000 emplois) en périphérie. Et lesperformances de la capitale de la Belgique sont inférieures à celles des agglo-mérations proches comme Gand, Anvers, Liège et Charleroi.Les autres villes européennes connaissent-elles des problèmes sem-blables ? Font-elles mieux ou moins bien que Bruxelles pour les résou-dre ? Peut-on tirer la leçon de leurs ...

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Confédération Construction Bruxelles-Capitale
Communiqué de presse
Le 5 décembre 2000
Bruxelles et les autres métropoles :
se comparer pour s’améliorer
Ce mardi 5 décembre, la Confédération Construction de Bruxelles-Capitale
(CCBC) a présenté son étude « Bruxelles et les autres métropoles : se compa-
rer pour s’améliorer », une analyse économique comparative, de près de
deux cents pages. Cette étude exclusive, qui situe Bruxelles par rapport aux
autres métropoles européennes et mondiales, résulte de deux constats et
d’une volonté d’y porter remède: la baisse du revenu moyen des Bruxellois et
la faiblesse de la croissance économique du territoire.
1) Les Bruxellois étaient encore nettement plus riches que la
moyenne nationale en 1971. Aujourd’hui, même les Wallons les ont rattra-
pés.
2) Entre 1985 et 1997, la croissance économique bruxelloise atteignait à
% % %peine 1,2 , contre 2,15 en Belgique, 3 dans l’arrondissement de Nivelles
%et près de 4 dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde. De plus, entre 1986 et
%1997, la croissance de l’emploi salarié à Bruxelles était de 10 (50.000
%emplois) alors qu’elle était de 42 (110.000 emplois) en périphérie. Et les
performances de la capitale de la Belgique sont inférieures à celles des agglo-
mérations proches comme Gand, Anvers, Liège et Charleroi.
Les autres villes européennes connaissent-elles des problèmes sem-
blables ? Font-elles mieux ou moins bien que Bruxelles pour les résou-
dre ? Peut-on tirer la leçon de leurs expériences pour aider à résoudre
le cas bruxellois ?
Confédération Construction Bruxelles-Capitale . Rue du Lombard 34-42 . B-1000 BRUXELLES . Tél: +32 (2) 545.58.29
Fax: +32 (2) 545.59.06 . BBL: 310-1322948-51 . TVA: BE 406 479 092 . E-mail: j.andersson@confederationconstruction.be1. Les lignes de forces communes
Pour répondre à ces questions, il a fallu comparer les villes selon la technique
du « benchmarking ». La première étape de l’étude a consisté à dégager les
traits communs des villes sélectionnées, en regard d’indicateurs clés, qualita-
tifs autant que quantitatifs. Les similitudes dégagées sont :
• les impacts de la mondialisation et de la concurrence entre les villes
le déclin relatif du secteur industriel
le développement de la périphérie urbaine lié au souci des entreprises de
mieux se localiser par rapport aux axes routiers et à celui des habitants
qui recherchent une qualité de vie (Turin a perdu 158.000 habitants en
dix ans!).
l’importance du chômage et de l’exclusion sociale, mais sans que ce ne
soit une fatalité: Dublin et les villes hollandaises sont parvenues à redres-
ser fortement la situation sur ce plan.
la présence de zones urbaines défavorisées
l’augmentation du nombre des voitures en circulation
la fragmentation du pouvoir et la baisse des investissements publics en
infrastructures.
2. Bruxelles comparée aux autres métropoles
La deuxième partie de l’étude est consacrée à une comparaison quantitative
et qualitative entre les métropoles. Les chiffres proviennent des meilleures
statistiques disponibles (notamment le projet Urbanaudit, lancé par la Com-
mission européenne en 1997) mais l’étude va plus loin que les seuls chiffres.
La comparaison est aussi qualitative et s’intéresse aux spécificités bruxelloi-
ses, qu’elles soient institutionnelles, économiques ou sociales. Des particula-
rités bruxelloises ont ainsi été dégagées, fonction des critères retenus par la
CCB-C, comme par exemple celui de ses limites institutionnelles (le carcan
des dix-neuf communes) et son statut de capitale internationale. Les critères
économiques, les atouts respectifs des villes, leur structure d’activité, leurs
aides publiques aux entreprises et leurs infrastructures de communication
ont été pris en compte. Les performances du logement, du financement, de
la législation et de la mobilité ont de même été comparées.
* *
*Ces deux étapes ont permis de créer une série de tableaux qui révèlent, côte
à côte, les points forts de Bruxelles et, revers de la médaille, ses points
faibles. Il apparaît ainsi que:
• notre capitale jouit d’une situation idéale, à la croisée des voies rou-
tières et ferroviaires, mais est par contre handicapée par une gestion
limitée à dix-neuf commune centrales, sans inclure la périphérie et
l’hinterland.
Bruxelles est un centre de décision plus politique qu’économique.
La ville est bien desservie par ses infrastructures internationales de
communication (aériennes, routières, ferroviaires…) mais souffre d’in-
frastructures locales insuffisantes (RER, métro et périphérique incom-
plets).
Bruxelles, deuxième ville de congrès du monde (derrière Paris), est
dominée par son secteur tertiaire non marchand et voit ses entrepri-
ses de croissance s’échapper vers la périphérie.
Bruxelles, ville multiculturelle, est pénalisée par la complexité de
son contexte institutionnel et juridique.
Le potentiel touristique de la ville est grand, mais trop peu entre-
tenu, tant physiquement (conservation et entretien du patrimoine)
que psychologiquement (promotion de l’image).
Bruxelles a conservé une dimension humaine et une qualité de vie
dont peu de grandes métropoles peuvent s’enorgueillir. Pourtant, son
rôle européen lui confère une image de centre bureaucratique en-
nuyeux.
Bruxelles est de loin la métropole la plus verte d’Europe par la super-
ficie des espaces verts, parcs et jardins qu’elle offre, mais elle
souffre d’un aménagement du territoire et d’un urbanisme qui sont
complexes et restrictifs.
Le PIB par habitant serait l’un des plus élevés d’Europe? Le calcul
est fictif car ce PIB est en bonne partie produit par des navetteurs de
la périphérie, non comptabilisés comme habitants.
Le coût du logement, surtout acquisitif mais aussi locatif, y est fort
intéressant et la structure hôtelière y est excellente, tandis que les
loyers des surfaces de bureaux ne sont pas très élevés. Bruxelles
est par contre dans la moyenne quant au coût de la vie.
De nombreuses potentialités économiques existent, notamment
par la présence d’une réserve foncière importante, mais celle-ci n’est
pas assez exploitée.
Un coût du logement comparable à celui de la périphérie et une politi-
que volontariste de repeuplement redresse le nombre des habi-
tants. Une population composée de plus d’étrangers qu’ailleurs, de
plus de jeunes, mais aussi de davantage de gens plus âgés et de
chômeurs de longue durée.3. Les meilleures pratiques
La troisième partie de l’étude tente de définir ce que les spécialistes du
benchmarking appellent les «meilleures pratiques», chaque ville ayant, au
travers de son histoire, développé des compétences spécifiques répondant à
aux problèmes qui sont les siens. Et comme ces problèmes sont quelquefois
les mêmes dans d’autres villes, il peut être intéressant d’y appliquer aussi les
recettes éprouvées, celles qui ont donné les meilleurs résultats en matière de
gestion du territoire, de développement économique, de partenariat public-
privé, de grands projets, de mobilité, de promotion, etc.
Montréal est un bon exemple d’une ville qui a planifié sa destinée avec une
vision suffisamment large que pour y inclure tout son hinterland économi-
que: leçon à retenir. Les planifications seront stratégiques plutôt que régle-
mentaires, suivant en cela les exemples de Barcelone ou de Lyon. La politi-
que de développement économique fera preuve du dynamisme qui a si bien
réussi à Dublin et le partenariat public-privé, très efficace à Lyon et à Bilbao,
sera, lui aussi, à considérer parmi les «meilleures pratiques». Tout comme
les grands projets mobilisateurs, idéaux pour évacuer la sinistrose et redres-
ser le moral des troupes: la candidature de Lille pour les JO, le Futuroscope
de Poitiers et plusieurs grands projets à Barcelone ont clairement joué ce
rôle. Pourquoi pas un grand projet bruxellois? Et pourquoi pas une vraie
politique de promotion de nos atouts? Bruxelles souffre d’une réelle carence
à ce niveau.
En conclusion, Bruxelles peut faire beaucoup mieux, tentant compte des
atouts multiples qui sont les siens. À elle et à nous de jouer!

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