Résumé de la thèse
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ƒƒƒƒƒRésumé de thèse Soutenue le 4 février 2009. Mention Très honorable.Le journal télévisé, un créateur de représentations sociales sous contrainte ?Approche par le recyclage des images d’archives.Jury composé de :Mme Annette BÉGUIN-VERBRUGGE, Professeur émérite à l’Université deLille 3, Directrice de recherches.M. Dominique COTTE, Professeur à l’Université de Lille 3, Président M. Bruno BACHIMONT, MCF-HDR, Université de Compiègne, Rapporteur.M. Yves CHEVALIER, Professeur à l’Université de Rennes 2, Rapporteur.M. Guy LOCHARD, Professeur à Paris 3.Version intégrale disponible en ligne : http://jscarnel.free.fr/articles/jscarnelthese.pdfProblématiqueMa thèse est une réflexion sur le fonctionnement d'une communauté de travail et sur lerôle de la télévision dans la construction des symboles culturels contemporains. Laproblématique générale porte sur le journal télévisé par le biais de la place qu’occupent,en son sein, les images d’archives. Mon approche est motivée par l’hypothèse que l’acte de recyclage d’une séquence setrouve soumis aux contraintes « maximales » s’appliquant aux diffusions d’imagestélévisées, car il combine celles de leur première présentation avec celles de leursréutilisations.Terrain et méthodes Les contraintes de « mise en images » sont abordées en les replaçant dans leprocessus d’élaboration des journaux télévisés et, en particulier, en examinant leursrépercussions dans les pratiques des documentalistes en charge de ce ...

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Extrait

Résumé de thèse
Soutenue le 4 février 2009.
Mention Très honorable.
Le journal télévisé, un créateur de représentations sociales sous contrainte ?
Approche par le recyclage des images d’archives.
Jury composé de :
ƒ
Mme Annette BÉGUIN-VERBRUGGE, Professeur émérite à l’Université de
Lille 3, Directrice de recherches.
ƒ
M. Dominique COTTE, Professeur à l’Université de Lille 3, Président
ƒ
M. Bruno BACHIMONT, MCF-HDR, Université de Compiègne, Rapporteur.
ƒ
M. Yves CHEVALIER, Professeur à l’Université de Rennes 2, Rapporteur.
ƒ
M. Guy LOCHARD, Professeur à Paris 3.
Version intégrale disponible en ligne : http://jscarnel.free.fr/articles/jscarnelthese.pdf
Problématique
Ma thèse est une réflexion sur le fonctionnement d'une communauté de travail et sur le
rôle de la télévision dans la construction des symboles culturels contemporains. La
problématique générale porte sur le journal télévisé par le biais de la place qu’occupent,
en son sein, les images d’archives.
Mon approche est motivée par l’hypothèse que l’acte de recyclage d’une séquence se
trouve soumis aux contraintes « maximales » s’appliquant aux diffusions d’images
télévisées, car il combine celles de leur première présentation avec celles de leurs
réutilisations.
Terrain et méthodes
Les contraintes de « mise en images » sont abordées en les replaçant dans le
processus d’élaboration des journaux télévisés et, en particulier, en examinant leurs
répercussions dans les pratiques des documentalistes en charge de ce genre de
programme.
Ma démarche prend pour cadre une approche sémio-pragmatique ; elle se base sur un
corpus (un même mois du
Six’
de M6
et du
20h
de France 2) et sur une observation
participative de cinq ans dans les services d’une rédaction nationale (M6).
Principaux résultats
Dans un contexte où l’urgence est la règle, l’essentiel du travail des documentalistes
consiste, lors de l’indexation, à anticiper le « potentiel » de réutilisation des séquences.
Celui-ci se concrétise dans la notice documentaire par l’apposition de « mots-clés
outils » (
Tilt
,
Image neutre
,
belle image
,…) qui sont usités, non pas pour décrire une
séquence en tant que telle, mais pour signaler que cette séquence possède de fortes
chances de réemploi.
De l’étude de ces artefacts, j’établis une typologie des images d’archives les plus
réutilisées qui distingue les
instants prégnants
et les
images d’illustration
(30%
et 70%
des séquences de mon corpus)
.
Les premières résument et symbolisent un événement
passé et correspondent aux images « historiques », aux « moments mémorables ».
Fortement ancrées dans leur contexte d’enregistrement, elles sont reprises car le public
les reconnaît facilement. Quant aux secondes, devenues des supports visuels
« vraisemblables » pour les commentaires journalistiques, leur nature d’archives reste
souvent ignorée du téléspectateur. Elles contiennent peu d’indices permettant de situer
la date et le lieu de leur prise de vue. Trois types de reportages s’en servent surtout :
ceux qui traitent d’informations conceptuelles (enseigne d’une ANPE pour « illustrer »
les chiffres mensuels du chômage), ceux pour lesquels aucune image de l’événement
n’existe (image d’une ministre enceinte pour annoncer son accouchement), et les
reportages exposant des faits futurs (images de quai vide pour annoncer une grève
dans les transports, le lendemain).
Il apparaît alors que les images d’archives, qui constituent souvent plus de 15% de la
durée d’une édition, sont rarement employées pour renvoyer au passé, mais plutôt pour
illustrer une situation conventionnelle. Ce qui signifie que, dans son continuel besoin de
mettre en images, la télévision n’hésite pas à déplacer et les lieux et les personnes,
aussi bien dans l’espace que dans le temps.
Dès lors, le recyclage des images d’archives dans une dynamique communicationnelle
s’entend comme une mobilisation du répertoire mais aussi comme un stabilisateur de
formes nouvelles dans celui-ci. Les images des événements les plus inédits sont
d’autant plus rediffusées que ces faits paraissent « originaux ». Ce recyclage important
de formes visuelles neuves favorise leur incorporation et leur stabilisation dans nos
imaginaires.
Cette influence sur nos représentations du monde s’observe tout autant au niveau du
téléspectateur que du professionnel. Il n’y a pas une production qui induirait une
réception particulière mais une interdépendance réciproque dont les acteurs ne sont pas
forcément conscients ; cependant, cette dernière détermine le substrat culturel dans
lequel nous vivons. Aux contraintes de fabrication, inhérentes au dispositif du journal
télévisé, s’ajoutent celles du milieu culturel et des standards en vigueur à une époque et
dans une société données. Les contraintes internes à l’instance médiatique entraînent la
création de produits standardisés qui nourrissent les systèmes symboliques de la
société et qui, dans un mouvement circulaire, influencent les imaginaires et les choix
d’images lors de la réalisation d’un reportage. Les premiers et les plus soumis aux
images, stéréotypées, des journaux télévisés demeurant leurs propres créateurs.
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