Revue critique des essais d électroencéphalographie quantitative. - article ; n°1 ; vol.47, pg 230-243
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Description

L'année psychologique - Année 1946 - Volume 47 - Numéro 1 - Pages 230-243
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1946
Nombre de lectures 4
Langue Français
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Extrait

Z. Drohocki
II. Revue critique des essais d'électroencéphalographie
quantitative.
In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48. pp. 230-243.
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Drohocki Z. II. Revue critique des essais d'électroencéphalographie quantitative. In: L'année psychologique. 1946 vol. 47-48.
pp. 230-243.
doi : 10.3406/psy.1946.8291
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1946_num_47_1_8291II
REVUE CRITIQUE DES ESSAIS
D'ÉLECTROENCEPHALOGRAPHIE QUANTITATIVE
par Z. Drohocki.
D'après les données de la littérature, le terme d'Electroencépha-
lographie quantitative (E. E. G. quant.) englobe l'ensemble de pro
cédés métriques applicables à l'E. E. jG. On mesure les fréquences,
les tensions, les formes et les multiples rapports, afin de suppléer,
f>ar une expression numérique, à la difficulté de définir avec préci
sion l'évolution de l'électroactivité cérébrale, enregistrée sous forme
•d'une courbe bizarre et compliquée. Le problème est imposé par
la nécessité de comparer des E. E. G. différents. Les mesures sont
accomplies souvent à l'aide des méthodes imparfaites et même
inadéquates. Si la^ signification physiologique des résultats n'est
pas claire, leur interprétation difficile, sinon impossible pour le
moment, leur signification pratique paraît, par contre, évidente :
tous ces procédés différents aboutissent à des systèmes indicateurs
chiffrés, plus ou moins sensibles et caractéristiques des modifications
de l'activité cérébrale. Leur utilité, d'une part et, d'autre part,
l'énorme complexité du problème de l'E. E. G. justifient, d'emblée,
tous ces essais.
Dès les premiers travaux sur l'E. E. G., le problème des mesures
prend corps. Au début, la question est encore mal précisée et le
facteur quantitatif sert plutôt à compléter la description. C'est
ainsi que Prawdicz-Neminski (1) et, plusieuis années plus tard,
H. Berger (2) individualisent les différents types d'ondes cérébrales,
caractérisées par leurs fréquences et amplitudes; ce procédé, jusqu'à
^aujourd'hui, trouve encore des partisans à cause de sa simplicité
.apparente.
On détermine donc la tension d'une onde, en mesurant son ampli
tude maximum. Cette de crête, Eo, n'indique cependant
*que la valeur instantanée d'une tension variable. Pour caractériser
•celle-ci dans son ensemble, il faudrait recourir aux mesures de la
tension moyenne, Em, ce qui est très simple, si la courbe examinée
revêt une allure quasi sinusoïdale. Dans ce cas, on évalue cette moyenne avec une approximation tolerable, utilisant la
ifoimule : Em = 0,631 Eo; c'est dire que, dans ce cas, l'amplitude
maximum est représentative de la tension moyenne et suffisante
3>our la caractériser. DROHOCKI. ÉLBCTROENCBPHALOGRAPHIE QUANTITATIVE 231 Z.
Mais, si la courbe est irrégulière, il n'y a plus de rapport constant
entre les tensions maxima et les tensions moyennes; aux mêmes
tensions de crêtes peuvent correspondre les tensions moyennes
diverses, l'amplitude maximum n'a plus aucun caractère représent
atif et toute évaluation basée sur ce principe devient illusoire.
L'idée que seules les mesures des tensions moyennes permettent
d'évaluer et de comparer les modifications de l' électroactivité se
fait jour pour la première fois en 1937, dans les travaux de Kornm
üller (3). Suivant la suggestion de Tönnies, cet auteur additionne
les amplitudes maxima pendant un temps donné et divise la somme
par ce temps, exprimant la tension produite en millivolts par seconde.
A l'appui de cette juste formule, Kornmüller n'indique cependant
aucun procédé adéquat des mesures. Sa technique revient donc à
mesurer les amplitudes maxima. Mais, pour accomplir ces mesures,
il faut disposer d'une ligne de références, d'une ligne de zéro. La
position de celle-ci n'est pas déterminée. Elle ne peut correspondre
au zéro absolu puisque l'E. E. G. n'indique que les différences des
potentiels dont les valeurs nous échappent. Ce sera une ligne de
zéro relatif, qui correspond à toute différence de potentiel égale à
zéro. Cette question semble encore échapper à Kornmüller. En
l'absence d'une ligne de référence et d'une loi des variations d'amp
litude, aucune mesure exacte n'est possible. Néanmoins, le problème
d'une E. E. G. quant, est pour la première fois, posé et aussi contes
tables que soient, du point de vue physique, les résultats obtenus,
ils méritent de retenir l'attention à cause de leur constance.
De ces mesures, il résulterait que le « métabolisme électrique »
du cerveau considéré comme un tout n'est pas modifié par l'activité
cérébrale : 1. les amplitudes des courants au cours de ne
seraient^pas plus grandes que celles des courants au repos; 2. l'inhi
bition au niveau de plusieurs centres du cerveau, liée à la stimul
ation de l'un d'eux, agirait en compensation, maintenant le même
s' adressant à une taux global «d'échanges»; 3. la stimulation,
partie très limitée du cerveau, n'arriverait pas à modifier l'allure
de l'ensemble. Par contre, un parallélisme net existerait « entre
la grandeur des échanges électroénergétiques du ceiveau et l'inten
sité de la réaction motrice, lorsque l'exploration se borne aux
centres moteurs ».
Est-il permis cependant de parler de « métabolisme électrique
du cerveau »? Ceci impliquerait le parallélisme de l'activité élec
trique avec d'autres manifestations de l'état physiologique du
cerveau.
Or, très souvent, c'est précisément le contraire qui se produit :
la diminution de l'amplitude de l'E. E. G. sous l'influence d'une
stimulation en est un exemple banal; la recrudescence de l'activité
électrique de l'écorce cérébrale, provoquée par quelques narcotiques,
ne parle pas, non plus, en faveur d'un parallélisme simple.
Pour expliquer ces faits, on a recours à l'hypothèse de synchron
isation : le repos, la narcose, augmenteraient le nombre de cellules
battant au même rythme et «unisono»; de cette mise en phase
de différentes activités "résulterait une augmentation de l'ampli
tude de l'E. E. G.; par contre, l'excitation, désynchronisant les NOTES ET REVUES CRITIQUES 232
activités partielles, îéduirait de ce fait l'amplitude globale; ce
déphasage entraînerait une augmentation apparente des fréquences
cérébrales, même^si les fréquences propres des cellules en jeu res
taient inchangées; une réelle pourrait en outre
résulter de l'excitation accélérant les lythmes de cellules paiticu
Hères. Ainsi, l'augmentation de l'activité cérébrale se traduirait,
non pas par une augmentation de l'amplitude, mais par une aug
mentation de fréquence de l'E. E. G.
Cependant, on observe l'augmentation de l'amplitude des manif
estations électrocérébrales à la suite de l'action des substances
excitantes, convulsivantes ou de celles qui augmentent les processus
oxydatifs du cerveau; par contre, les narcotiques finissent par
réduire l'amplitude de l'E. E. G., parfois en augmentant la fréquence.
Dans ces conditions, il n'est pas facile de dire à quoi corre
spondent les résultats des mesures de tensions par rapport à l'acti
vité cérébrale. Mais comme — on le verra plus loin — les variations
de tension contribuent dans la même proportion que les
de fréquence et de forme à la définition quantitative de l'E. E. G.,
il fallait en trouver une méthode adéquate de mesures.
La difficulté de l'interprétation se trouve encore accrue du fait
que l'E. E. G. ne fournit que des renseignements relatifs à la di
fférence des potentiels entre les deux points explorés, sans permettre
de préjuger de leurs yaleurs : ainsi, l'augmentation ou la diminution
de cette différence n'indique nullement le sens de l'évolution de
ces potentiels; l'augmentation de différence des potentiels peut être
accompagnée de la diminution de leurs valeurs, et vi

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