Revue de métapsychique - article ; n°1 ; vol.12, pg 525-549
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Description

L'année psychologique - Année 1905 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 525-549
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1905
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Maxwell
Revue de métapsychique
In: L'année psychologique. 1905 vol. 12. pp. 525-549.
Citer ce document / Cite this document :
Maxwell J. Revue de métapsychique. In: L'année psychologique. 1905 vol. 12. pp. 525-549.
doi : 10.3406/psy.1905.3729
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1905_num_12_1_3729XI
REVUE DE MÉTAPSYCHIQUE
(Spiritisme, Télépathie, Sciences occultes.)
Le mot « métapsy chique » a été proposé par le Professeur Richet *
pour désigner l'ensemble de ces phénomènes, encore mal connus,
qui s'étendent des faits allégués par les spirites à ceux étudiés par
la Société des Recherches psychiques de Londres et par l'Institut
général psychologique de Paris. L'expression n'est pas parfaite, mais
elle évite l'équivoque des termes « psychique » et « psychologique ».
Les phénomènes qu'elle désigne ont une étroite connexité avec
la psychologie, mais ils ne sont pas, en apparence, simplement
psychologiques. Les appeler, comme l'usage en prévaut encore
aujourd'hui, phénomènes psychiques, c'est les confondre avec les
opérations mentales auxquelles le mot psychique est habituell
ement consacré. Faute d'une expression plus heureuse, la désigna
tion proposée par M. Richet peut être employée avec commodité :
elle ne prête pas à l'équivoque.
Sa précision n'est pourtant qu'apparente, parce que les faits aux
quels on l'applique sont mal définis et qu'ils ne sont pas encore
groupés et disciplinés. Il ne sera peut-être pas inutile d'indiquer,
au moment où Y Année "psychologique commence à la prendre en
considération, ce qu'est la métapsychique.
S'il était permis de la considérer déjà comme une science, je
dirais que c'est la plus jeune de nos sciences. Elle est à peine
majeure. C'est en 1882 qu'elle est née; ses parrains ont été les
homm'es distingués auxquels la Société anglaise des Recherches
psychiques doit son existence. Parmi les plus connus je citerai
Lord Bute, Sidgwick, Myers, Gurney, Barrett, Lodge, St. Moses,
Crookes, W. James, Gh. Richet : je n'aurais garde d'oublier
M. Arthur Balfour, l'ancien premier ministre.
1. Dans son discours présidentiel du 6 février 4905 à la Société des
Recherches psychiques de Londres (Proceedings, Vol. XIX, p. 13). Ce mot
avait été employé par Haller L. (Alles in Allem. Meta/ogik, Metaphysik,
Metapsychik, Berlin, 1888). M. Wincenty Lutolawski avait ultérieurement
appliqué la même désignation aux phénomènes étudiés par la société
des recherches psychiques de Londres. (In Wykladi Sagullonskee, t. II,
Krakow, 1902). Voir la note de Richet, loc. cit., p. 13. M. Boirac avait pro
posé en 1893 le terme « parapsychique ». (« Un essai de classification des
phénomènes parapsy chiques », Annales des sciences psychiques, 1893,
p. 340-354.) 526 REVUES GÉNÉRALES
Ces personnages ont pensé qu'il n'était pas sans intérêt de recher
cher ce qu'il pouvait y avoir de vrai dans les récits de visions,
d'apparitions, de prémonitions, de pressentiments, de hantises,
dont les ouvrages anciens sont remplis et dont les conversations
modernes ne sont pas exemptes. Ils ont jugé que les phénomènes
du spiritisme lui-même devaient être examinés puisque tant d'hommes
dignes de foi assuraient les avoir observés; mais ils ont essayé
d'établir des règles précises soit pour l'observation des faits, soit
pour l'admission des témoignages; car leur méthode comporte
non seulement l'expérimentation, mais l'enquête : celle-ci est tou
jours possible, celle-là ne l'est pas au même degré, mais il y a
d'autres sciences où l'expérimentation est moins facile encore.
Le moment était d'ailleurs favorable : le magnétisme animal
étudié par Braid et par Charcot était entré dans la science sous le
nom d'hypnotisme : Azam, Ribot, Binet avaient ouvert la voie aux
recherches sur les modifications pathologiques de la personnalité
et de la mémoire; n'était-il pas possible de découvrir des faits inté
ressants, des phénomènes naturels dignes d'être examinés, au fond
de toutes les légendes, de toutes les superstitions, de toutes les
croyances populaires, de les allégations des magnétiseurs,
des spirites, des mystiques? Certains témoignages sérieux ne con
firmaient-ils pas déjà en partie ces allégations?
De pareilles espérances étaient légitimes : l'avenir ne les a pas
déçues. Le nombre des documents accumulés par la Société des
Recherches psychiques fut bientôt considérable et permit certaines
conclusions. L'enquête sur les hallucinations parut établir la réalité
d'un fait extraordinaire, la coïncidence entre l'hallucination et l'évén
ement qu'elle représentait. Une mère, par exemple, voyait apparaître
son iïls en costume de marin, ruisselant d'eau, au moment où il se
noyait à mille lieues de là : les faits de cette nature ont été recueillis
en si grand nombre, que l'hypothèse d'une relation fortuite entre
l'hallucination et l'événement parut moins probable que celle d'une
véritable connexion. Ce genre d'hallucinations véridiques a reçu le
nom de Télépathie. Les principaux documents publiés à ce sujet
sont Phantasms of the Living, par MM. Gurney, Myers et Podmore,
2 vol. g. in-8°, London, Trübner, 1886 1, livre aujourd'hui très rare :
et Report on the Census of hallucinations, Proceedings of the Society
for Psychical Research, tomes II et X.
L'existence de la télépathie, si elle est prouvée, tendrait à faire
croire qu'une action, de nature indéterminée encore, peut être pro
duite par un organisme humain, ou même animal, sur un autre
organisme également humain ou animal. Les probabilités les plus
grandes sont en faveur de l'action de l'organisme de l'être vivant
qui se manifeste par l'hallucination : l'halluciné jouerait un rôle
passif. Le premier fut considéré comme l'agent, l'autre fut le per
cipient.
I. Le regretté M. Marinier en a donné une traduction abrégée. Paris,
Alcan, in-8° (Biblioth. de philos, contemporaine). — REVUE DE METAPSYCHIQUE 527 MAXWELL.
L'importance que l'école anglaise donne à la Télépathie est consi-
dérahle : certains écrivains veulent expliquer par cette hypothèse
tous les phénomènes métapsychiques et n'hésitent pas à nier ceux
qu'elle ne peut expliquer; c'est peut-être en exagérer la valeur.
Les statistiques, soigneusement faites, montraient que l'agent se
manifestait surtout aux moments de crise, de danger, d'émotion
violente et principalement au moment de la mort. La courbe des
cas de télépathie accuse un maximum au voisinage de cet événe
ment (fîg. 1). Des cas, assez nombreux, furent même recueillis dans les
quels le percipient avait été impressionné après la mort de l'agent.
Si l'hypothèse de l'action à distance d'un organisme vivant était
surprenante, elle le devenait bien davantage s'il fallait l'étendre à
8jours i une année
moment de Ui' mort
Fig. 1. — Courbe des cas de télépathie.
des organismes morts. Certains écrivains n'ont pas hésité à l'admettre
cependant; M. Myers, notamment, a publié d'importants travaux
sur ce sujet. Il n'a pas étudié seulement le fantôme télépathique,
l'apparition ordinaire, il a discuté le revenant classique et la maison
hantée, ou, pour employer la classification de la société, l'halluc
ination fixe localisée (fixed local).
Les documents recueillis sur ce genre de phénomène étaient très
abondants, en effet, et l'étude du « fantôme » devait, pour être
complète, comprendre aussi bien les cas de télépathie simple,
d'apparition, que les cas plus complexes, quand l'apparition se
répète dans un endroit déterminé où des personnes différentes
éprouvent des hallucinations semblables. Myers, dans divers tra
vaux, notamment dans Indications of continued terrene Knoivled

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