Sélection des opératrices de machines comptables - article ; n°1 ; vol.32, pg 131-149
20 pages
Français

Sélection des opératrices de machines comptables - article ; n°1 ; vol.32, pg 131-149

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
20 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1931 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 131-149
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1931
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.-M. Lahy
S. Korngold
V. Sélection des opératrices de machines comptables
In: L'année psychologique. 1931 vol. 32. pp. 131-149.
Citer ce document / Cite this document :
Lahy J.-M., Korngold S. V. Sélection des opératrices de machines comptables. In: L'année psychologique. 1931 vol. 32. pp.
131-149.
doi : 10.3406/psy.1931.5030
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1931_num_32_1_5030SÉLECTION DES OPÉRATRICES DE MACHINES COMPTABLES
Par J. M. Lahy et S. Korngold
SOMMAIRE
I. Conditions de la recherche 131
II. Etude du travail et choix des tests 134
1.du 134
a) La machine. 134
b) Le travail 134
c) Causes d'erreurs 1 35
2. Organisation du travail et rendement 135
3. Analyse psychologique du Travail 136
4. Choix des tests et tests utilisés 137
III. Classement professionnel . . . 139
IV. Application des tests et classement psychotechnique . . 141
a) Technique des tests 141
b) Classement dans chaque test et constitution des échelles. 142
c) Profils psychologiques 143
d)psychotechnique des sujets 144
V. Validité de la batterie de tests employée
Règle d'élimination 145
Economies resultant de cette sélection
VI. Organisation du travail 146
VII. Quelques remarques complémentaires 147
a) Psychologie des employés 147
' b) Réorientation des agents et répartition des résultats. . 148
I. _ CONDITIONS DE LA RECHERCHE
Lorsque, comme c'est le cas dans les sciences physiques, un
expérimentateur est maître de toutes les conditions de l'expé
rience et qu'il peut isoler toutes les variables, sauf celle qu'il 132 MÉMOIRES ORIGINAUX
étudie, il lui est relativement aisé de donner à sa recherche toute
la rigueur scientifique désirable. Dans les études qui relèvent
de la psychotechnique, les difficultés sont en général accrues
par le fait que le phénomène considéré est toujours complexe,
et que, pour lui conserver sa réalité, l'expérimentateur doit
respecter cette complexité. Si la forme que revêt l'activité
psychomotrice dans un travail professionnel est détruite par
l'analyse, nécessaire dans toute recherche, le phénomène que
l'on veut atteindre s'évanouit. De là l'obligation où l'on se
trouve de faire, d'abord, une analyse technique très minut
ieuse du travail professionnel pour reconstituer, par l'étude
analytique« du travailleur, une sorte de complexe psycholo
gique qui puisse s'ajuster assez correctement à l'activité pro
fessionnelle. Nous sommes contraints, en résumé, de comparer
deux tableaux analytiques qui, chacun dans son domaine,
exprime avec assez de fidélité le complexe auquel on le substitue.
C'est donc par le détour de l'analyse que l'on constitue la « per
sonnalité professionnelle » des sujets dont on désire connaître la
valeur. Malgré la précarité de ce procédé, il n'en existe provi
soirement pas d'autre qui permette d'introduire les méthodes de
mesure dans la sélection des travailleurs.
Cependant, les résultats obtenus par ce moyen — sans être
parfaits — sont suffisants pour qu'on accorde à la psychotech
nique une valeur pratique et théorique analogue à celle des
autres sciences biologiques.
On conçoit que l'analyse préalable que le psychotechnicien
doit faire, avant de rechercher les aptitudes psycho-motrices
d'un travailleur, est une partie essentielle de son étude. Si l'on
décrivait dans leurs détails ces analyses, longues et méticuleuses,
elles alourdiraient abusivement les publications psychotechn
iques. On doit donc se contenter d'en résumer les principaux
traits ; malgré cela, nous devons nous excuser de leur donner
ici quelque développement.
La description des techniques expérimentales devrait être,
elle aussi, beaucoup plus longue que les résumés auxquels nous
nous sommes limités. Ces simples rappels de techniques sont
forcément incomplets, car les manuels de psychologie expéri
mentale qui devraient en exposer tous les détails sont très rares
et les progrès des techniques et des méthodes trop rapides pour
que les publications de ce genre puissent être tenues à jour. Par
contre, dans les divers laboratoires où nous opérons, les mé
thodes et les techniques sont fixées de façon détaillée dans des LAIIY ET KORNGOLD. SÉLECTION DES OPÉRATRICES, ETC. 133
« cahiers de techniques » auxquels on pourrait, le cas échéant,
recourir.
L'analyse préalable du travail présente une difficulté, sur
laquelle il convient d'insister. Lorsqu'on a déterminé les att
itudes mentales et motrices du sujet pendant qu'il exécute son
travail, il faut les exprimer en langage psychologique. Or, il n'y
a pas de correspondance rigoureuse entre chacune de ces atti
tudes et les « fonctions » qui, suivant les données de la psycholog
ie classique, « morcellent » l'individu. Lorsque nous croyons
déceler, par exemple, que l'attention intervient dans un travail,
nous sentons cependant que les tests ordinaires d'attention
concentrée ou d'attention diffusée ne parviendront pas à
atteindre la fonction — très complexe — - mise effectivement
en jeu. Nous n'ignorons pas que c'est là un des points faibles
de la méthode des tests, dû plus encore à l'insuffisance de nos
techniques de laboratoire qu' à la méthode elle-même. A défaut
de tests spéciaux, qu'il serait d'ailleurs prématuré d'établir,
nous augmentons le nombre de nos tests se rapportant à l'atten
tion ou à des fonctions analogues. C'est ainsi que dans notre
appréciation de cette attitude psychologique, nous faisons in
tervenir, entre autres, le test de dissociation du mouvement des
mains qui, pour être réussi, contraint le sujet à une forte concen
tration mentale en même temps qu'à un ajustement méticuleux
des gestes.
Cette difficulté n'a rien qui doive nous faire regretter l'effort de
recherches qu'elle impose. Pour si diverses et si complexes que
soient les attitudes déterminées chez le sujet par le travail pro
fessionnel, elles n'en sont pas moins précises et isolées des acti
vités étrangères. Le travail, surtout celui qu'exigent de plus en
plus les techniques modernes, met l'ouvrier dans une situation
analogue à celle des sujets de laboratoire. Il pose donc des pro
blèmes nouveaux — difficiles à démêler, certes, mais il nous
rapproche des conditions réelles de la vie.
La présente étude offre un intérêt particulier. Nous n'avons
examiné qu'un petit nombre de sujets, dix seulement. C'est
dire que les méthodes statistiques ordinaires n'étaient pas appli
cables. Heureusement que la précision du classement profes
sionnel était telle que la validité des tests pouvait ressortir de
la comparaison, cas par cas, du rendement de nos sujets dans
les tests et dans le travail professionnel. ■ 134 MÉMOIRES ORIGINAUX
II. — ÉTUDE DU TRAVAIL ET CHOIX DES TESTS
I. — Étude du travail.
L'étude de l'outillage professionnel ainsi que l'étude du travail
ont été faites avec une extrême minutie. Nous nous sommes
astreints à faire l'apprentissage complet du travail. Ces études
préalables ont duré 30 jours consécutifs.
a) La machine
La machine sur laquelle travaille l'opératrice se compose
d'une à écrire ordinaire à laquelle sont ajoutés certains
organes qui permettent d'en faire une machine comptable.
Nous ne décrirons pas la partie technique qui fait de cette
machine une machine à calculer, pour ne signaler que ce qui est
relatif au travail propre de l'opératrice. Sous la machine à écrire
glissent, entraînées, automatiquement, deux feuilles de papier
parallèles ; sur celle de gauche se trouve inscrit le nom de
l'agent dont on calcule la solde. Il y a, en outre, des cases dans
lesquelles l'opératrice inscrit à l'aide de sa machine des éléments
numériques dont elle fait, toujours à l'aide de la machine, les
sommes partielles et totales.
Sur la seconde feuille, à droite, se trouvent inscrits les uns
sous les autres les noms des agents dont on calcule la solde. Une
réglette métallique, qui se place automatiquement sous un nom,
permet à l'opératrice de s'assurer que ce nom c

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents