Sens chimiques - compte-rendu ; n°1 ; vol.56, pg 160-180
22 pages
Français

Sens chimiques - compte-rendu ; n°1 ; vol.56, pg 160-180

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
22 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 1 - Pages 160-180
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Le Magnen
Henri Piéron
A. Rapaport
3° Sens chimiques
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 160-180.
Citer ce document / Cite this document :
Le Magnen J., Piéron Henri, Rapaport A. 3° Sens chimiques. In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°1. pp. 160-180.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_1_8860160 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
cette intensité, elle évoluerait parallèlement (comparaisons faites sur
12 sujets).
Stevens discute enfin les résultats des méthodes de bisection (d'équi-
section). On sait que, dans ces méthodes, on demande aux sujets de
diviser un intervalle donné en deux intervalles égaux. Or, Garner, par
cette méthode, a obtenu des valeurs expérimentales qui correspondraient
à une variation de 17 à 18 db pour une variation de la sonie dans le
rapport de 1 à 2 (ou 2 à 1). Stevens a repris les mesures par cette méthode,
en se mettant à l'abri de diverses erreurs possibles. Si les résultats ne sont
pas aussi nets que ceux de Garner, il n'en reste pas moins que les valeurs
expérimentales obtenues dans les équisections sont plus élevées que celles
qu'il attendait en conséquence des résultats des autres méthodes.
Quels sont alors les résultats les plus valables ? Toute la question est
de savoir si les sujets jugent les variations de sonie plutôt en rapports,
ou plutôt en différences. Stevens opte pour la première hypothèse, et
rejette les résultats des expériences d'équisection, comme résultant de
l'emploi d'une méthode inadéquate.
Ce n'est pourtant pas aussi sûr que le pense Stevens. Car n'a-t-on pas
plus directement la notion d'égalité de sensation, aussi bien de niveaux
que de différences ? La notion de rapport n'est-elle pas secondaire ? Ne
résulte-t-elle pas de notre éducation, de connaissances acquises secondai
rement ?
Les nécessités de la vie, des rapports sociaux, etc., nous amènent à
évaluer aussi correctement que possible des grandeurs les unes par
rapport aux autres. Et ce soin de répondre aussi correctement que
possible aux rapports réels n'est-il pas une cause systématique d'erreurs
dans toutes les expériences de détermination de rapports de sensation ?
Cette cause d'erreurs est, d'ailleurs, sensible dans les résultats de quelques
auteurs.
Stevens s'interroge enfin sur l'évaluation de la sonie des sons com
plexes ; aux niveaux supérieurs à 50 db, il propose la formule :
log L = 0,03 N + S
L étant évalué en sones, N en décibels. S est un paramètre résultant du
spectre (composantes, phases respectives, etc.). Mais comment déter
miner S ?
En Appendice, Stevens donne un aperçu des méthodes utilisées par
les divers auteurs, et des travaux antérieurs.
R. Cho.
3° Sens chimiques
HODGSON (E. S.), LETTVIN (J. Y.), ROEDER (K. D.). —Physiol
ogy of a primary chemoreceptor unit (La physiologie d'une unité
réceptrice primaire) . — Science, 1955, 122, 417-418.
Les auteurs considèrent que le progrès de la de la chimio- PSYCHOPHYSIOLOGIE SENSORIELLE 161
réception a été entravé par le fait que, dans la plupart des travaux, le
critère de l'excitation sensorielle était fourni par des réponses de comport
ement. Aussi s'attachent-ils, sur la base de nouvelles données histolo-
giques, à mettre au point une méthode électrophysiologique leur per
mettant d'étudier chez diverses mouches (Phormia, Sarcophaga, Dro-
sophila), la réponse des poils sensoriels isolés du labelium, aux stimuli
chimiques, thermiques et mécaniques.
L'analyse des tracés obtenus révèle pour chaque unité réceptrice
l'existence de deux fibres afférentes répondant, à stimulation du
poil, par des groupes de « spikes », dont l'amplitude et la fréquence
varient avec la nature du stimulus utilisé. Lors des stimulations avec
des solutions salines, acides ou alcooliques, les « spikes » de grande
amplitude sont les plus fréquents cependant que ce sont les « spikes »
de faible amplitude qui l'emportent en fréquence lors des stimulations
faites avec, des solutions sucrées. Il est intéressant de constater que les
stimuli qui augmentent la fréquence des « spikes » de faible amplitude,
sont ceux qui, chez l'insecte normal, provoquent une réponse de com
portement positive (déroulement de la trompe) alors que ce sont les
stimuli provoquant une réaction négative (réaction de rejet) qui sont à
l'origine de l'augmentation de fréquence des « spikes » de grande
amplitude. Les auteurs constatent encore que l'activité électrique des
unités chimioréceptrices des poils sensoriels des insectes, et l'activité
électrique des chimiorécepteurs des mammifères présentent un certain
nombre de caractères communs. L'adaptation est rapide et la latence
est de 10 m. /sec, moitié moins grande pour les insectes que pour les
mammifères.
Ces résultats sont, pour Hodgson et ses coll., l'évidence même de
l'existence, pour chaque poil sensoriel du labelium des mouches étudiées
d'un mécanisme de discrimination périphérique semblable à celui qui a
été postulé par Dethier, sur la base des études faites chez l'insecte avec
des méthodes de comportement.
A. R.
KERR (D. I. B.), HOGBARTH (K. E.). — An investigation of olfac
tory centrifugal fiber system (Une recherche du système de fibres
tives centrifuges). — J. Neurophysiol., 1955, 18, 362-374.
Les données se multiplient sur l'existence de voies centrifuges inner
vant les appareils sensoriels, et pouvant comporter une certaine régu
lation des processus récepteurs d'origine centrale.
Les cellules granulaires du bulbe olfactif reçoivent les terminaisons
de fibres centrifuges passant pas la commissure antérieure. Or, la section
de la commissure interrompant ces fibres centrifuges entraîne un accroi
ssement d'amplitude des réponses des fibres olfactives réceptrices, ce qui
témoigne d'une action dépressive d'origine centrale. Cet effet dépressif,
en revanche, se manifeste sous forme accrue par une stimulation de la
région rhinencéphalique basale (tubercule olfactif, cortex prépyriforme,
A. PSYCHOL. 56 11 162 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
noyau amygdaloïde). L'effet dépressif (suractivité provoquée ou spon
tanée) ne se produit plus après section des fibres centrifuges. La possi
bilité d'actions régulatrices se montre donc bien établie.
H. P.
PFAFFMANN (C). — Gustatory nerve impulses in rat, cat and
rabbit (Influx nerveux gustatifs chez le Rat, le Chat et le Lapin). — - J.
Neurophysiol., 1955, 18, 429-440.
Détermination de la sensibilité gustative de ces trois espèces en
recueillant au niveau de la corde du tympan les réponses nerveuses à des
stimulations linguales par application de solutions sapides. Déterminat
ion du seuil, les plus bas pour la quinine, et, en croissant pour l'acide
chlorhydrique, le chlorure de sodium et le saccharose. En utilisant un
intégrateur permettant d'avoir une même quantitative de la réponse
nerveuse totale, celle-ci présente un accroissement en forme de sigmoïde
en fonction du logarithme de la concentration stimulatrice.
En enregistrant les réponses de fibres isolées, on obtient des trains
d'influx dont la fréquence (pour la lre seconde) croît aussi en forme de
sigmoïde -— au moins approchée — en fonction du logarithme de la
concentration.
Les fibres isolées explorées se trouvent répondre à plus d'une caté
gorie de stimuli sapides, mais d'une fibre à l'autre varie la catégorie pour
lequel le seuil d'excitation est le plus bas.
L'auteur a noté des différences spécifiques de sensibilité entre ses
trois espèces étudiées. C'est ainsi que la quinine, plus efficace que le
sucre chez 6 chats, l'est moins au contraire chez le Lapin. Enfin, une
comparaison d'efficience de l'acide chlorhydrique avec celle des chlorures
de sodium et potassium a donné pour les trois espèces les relations
suivantes :
Rat HC1 = NaCl > KC1
Chat HC1> KG1> NaCl
Lapin HC1 > KG1 >
On voit combien P. a obtenu de données par sa méthode d'investi
gation purement physiologique.
L'absence de sensibilité au sucre que l'on avait cru trouver chez le
Chat ne s'

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents