Structures villageoises et caractères migratoires de la société baule-kode, dans la région de Béoumi (Côte d'Ivoire centrale). - article ; n°89 ; vol.23, pg 73-95

Véronique Lassailly-Jacob

Description

Cahiers d'études africaines - Année 1983 - Volume 23 - Numéro 89 - Pages 73-95
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: CAHIERS_D-ETUDES_AFRICAINES
• Publié le: 01 janvier 1983
• Nombre de lectures: 49
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Madame Véronique Lassailly-
Jacob
Structures villageoises et caractères migratoires de la société
baule-kode, dans la région de Béoumi (Côte d'Ivoire centrale).
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 23 N°89-90. 1983. pp. 73-95.
Abstract
V. Lassailly-Jacob - Village Structure and Migratory Traits among the Baule-Kode of Beoumi (Central Ivory Coast).
Bauleland, with its old migratory tradition, still evidences a strong exodus movement. Baule migrants leave their homelands in
search of employment in the capital and turn their back on the savannah to seek seasonal work or settle on forest plantations.
Using a demographie survey of seven villages, the author looks into the original characteristics of Kode village structures and
migrations with special emphasis on the influence of lake Kossou upon the migration.
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Lassailly-Jacob Véronique. Structures villageoises et caractères migratoires de la société baule-kode, dans la région de Béoumi
(Côte d'Ivoire centrale). In: Cahiers d'études africaines. Vol. 23 N°89-90. 1983. pp. 73-95.
doi : 10.3406/cea.1983.2257
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1983_num_23_89_2257Véronique Lassailly-Jacob
Structures villageoises et caractères
migratoires de la société baule-kode
dans la région de Béoumi
Côte Ivoire centrale
ethnie un commerciaux sur supportent attaché de savane verte grâce décemment écosystème adapté plus étant quittent plication celles Situé marigots 1968 230 deux sept revenu est En une les fort mm au les aux de décrivent granitiques saisons cents dépit une au pentes îlots baule base leurs courant centre des or bases monétaire un guinéenne surplus permet de milieu plus la forestiers itinérante habitants moyens région système de dans avec villages des vastes société et de fort grande partir migratoire étroite pluies les une des la naturel du Tiassalé économie bien densément par préforestière de massifs Côte rubans agriculteurs massivement sur baule région Nord récoltes diversification fondée de sécurité Les leurs avec transport ces production les symbiose 1920 Ivoire très migrations villageois est Depuis sont forestiers plantations une plateaux elles de sur agricole igname peuplée des diversifié elles en Kokumbo forêts-galènes moyenne recouvertes la Carte intensifient et voies le regroupés Côte réalisée culture agricole deviennent des volontairement piatiquent début pays favorables savanes un elles 37 Les de cultures Ivoire Le et annuelle développement baule caféiers et de communication Un commencent du entre terres traditionnel cultivateur qui une en b./km2 la igname arbustives pendant serpentant xixe climat saisonnières villages des fait lui naissance le celle agriculteur ou schisteuses la mosaïque caféier siècle cultures permet partie de culture par précipitations tropical qui et la baule de et avec cotonniers parfaitement des ou se les colonisation le alimente et échanges deux de procurent herbeuses puis la long Kode courants du igname vivrières hommes Etienne est humide la et décou multi forêt- café vivre cents zone plus Sud très son des de ou le
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CARTE La région de Béoumi en Côte Ivoire centrale
durables en direction des plantations caféières et cacaoyères des ethnies
voisines agni abe et atie Enfin les migrations urbaines amorcent vers
1950 et prennent très vite de ampleur et Etienne 1968 155
constatent que près du quart de la population baoulé se trouve installé
une fa on plus ou moins durable hors de son habitat traditionnel soit
sur des plantations de café et de cacao soit en milieu urbain
En 1970 la création du lac de Kossou sur les marges occidentales du
pays baule perturbe équilibre démographique déjà fragile La formation
de cette étendue eau de 500 km2 derrière le barrage provoque le
déplacement de 80 ooo Baule qui sont réinstallés selon leurs ux dans
de gros villages modernes la périphérie du lac En dépit une forte
incitation de la part des autorités seules ooo personnes acceptent de
migrer dans la région de San-Pédro ce nombre est nettement inférieur
celui prévu par les pouvoirs publics Une société aménagement AVB
Autorité pour aménagement de la vallée du Bandama) est responsable
des transferts de population et doit donner aux déguerpis de nouveaux
facteurs de production Des blocs de terre propices des cultures
hautement rentables et mécanisées sont prélevés sur les terroirs des
villages accueil de la savane et attribués aux arrivants installation
de la plus grande partie de ces déguerpis sur la rive orientale du lac
déjà densément occupée renforce un courant migratoire préexistant STRUCTURES VILLAGEOISES ET MIGRATIONS BAULE-KODE 75
En 1975 les résultats du recensement démographique national ivoirien
confirment le maintien et ampleur de la migration des Baule hors de leur
région ils ne sont que 279 Bouaké et 367 Béoumi ce qui
illustre bien la démission des Baoulé de leur vocation urbaine dans leur
propre région pour assumer ailleurs Etienne 1968 195 Ces
propos restent singulièrement actualité
étude démographique que ai effectuée en 1975 dans sept villages
de la région de Béoumi1 met en évidence les structures villageoises et les
caractères migratoires spécifiques du sous-groupe baule-kode Répétée en
1977 dans les mêmes villages et auprès des mêmes exploitants enquête
révèle évolution de ces structures et de ces caractères ainsi que impact
particulier de la création du lac de Kossou sur la vie de ces communautés
Structures familiales et activités villageoises
En survolant un village baule-kode observateur est étonné par aspect
compact du groupement des cases sans agencement visible Habitations
dépendances greniers cuisines douches et places ombragées de grands
arbres entremêlent sur une superficie restreinte sillonnée de sentiers
Apparemment dépourvu organisation espace villageois est pourtant
socialement structuré Les bâtiments de chaque famille ordonnent
autour une cour commune On appelle avolo ces unités élémentaires de
résidence et de fonctionnement socio-économique Les awio apparentés
sont rassemblés dans un awlobo ou quartier qui occupe généralement un
espace homogène dans le village Un village est formé de deux sept
quartiers responsables chacun une portion de terre
étude été menée non pas au niveau des awio unités jugées trop
imprécises2 mais échelle des familles-ménages ou familles nucléaires
qui selon la définition de Wurtz 1971 i6) groupent toutes les
personnes qui se nourrissent une même récolte ignames Elles se
composent de membres résidant de fa on permanente au village3 de
membres habitant le village mais absents au moment de enquête et de partis installer ailleurs définitivement4 Le nombre absents
Cette enquête intègre dans une étude plus vaste des structures agraires de la
région de Béoumi LASSAILLY 1980 Elle porte en moyenne sur dix-huit exploi
tants dans chaque village soit cent vingt-six familles totalisant 195 individus
Les données relatives cet échantillon de population ont été traitées par
ordinateur selon le système de analyse des tableaux de contingence par la
théorie de information grâce aimable concours de Phipps directeur du
département de géographie de université Ottawa Canada)
Unité de résidence flottante unité sociale hétérogène et instable unité de
fonctionnement économique faible solidarité TE IVOIRE 1966 138.
Les résidents permanents sont ceux qui demeurent au village la plus grande
partie de année même ils partent de temps autre assister des funérailles
ou faire des visites Leurs activités économiques ont lieu au sein du village ou
alentour
Les membres absents de ces familles même ils sont partis définitivement
retournent toujours au village au moins pour un court séjour chaque année et 76 RONIQUE LASSAILLY-JACOB
est souvent élevé en effet alors une famille-ménage comprend en
moyenne 92 membres une famille résidente en compte que 65 De plus
ces familles amoindries connaissent une structure déséquilibrée et
composite
Composition des groupements familiaux
analyse de la structure par âge et de la composition des familles rési
dentes permet de mettre en évidence la fois leur déséquilibre démogra
phique et leur hét