Une approche de la qualité des logements
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La présence d'humidité apparaît comme le défaut le plus répandu dans les logements. Toutefois, cette difficulté reste souvent isolée, contrairement aux problèmes de structure ou d'équipement. Les logements anciens occupés par des locataires sont plus souvent concernés. De même, des liens existent entre les caractéristiques socio-économiques du ménage et le niveau de qualité du logement.

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Langue Français

Extrait

NORD-PAS-DE-CALAIS
Cahiers
NORD-PAS DE CALAIS
N°11 - DÉCEMBRE 20022,2 €
Une approche Définir une norme de qualité des habitations
et ainsi pouvoir déterminer les besoins
latents en logements sur un territoire est
une préoccupation importante des acteurs
locaux. L’enquête logement permet d’y
contribuer puisqu’elle fournit des donnéesde la qualité détaillées sur les conditions de logement
des ménages. Après deux premiers parte-
nariats conduits en 1992 et 1996 qui ont
permis de réaliser une extension régionale
de cette enquête, l’Insee et l’Observatoiredes logements régional de l’habitat et de l’aménagement
(Orha) renouvellent l’expérience en 2001.
L’enquête livre des informations sur la
qualité des logements. Le ménage est
interviewé sur des incidents ponctuels,
comme une panne de chauffage, mais
La présence d’humidité apparaît comme le défaut aussi sur des problèmes plus lourds de
conséquence pour les habitants, telle
l’absence d’équipement sanitaire. Le
le plus répandu dans les logements. décret du 30 janvier 2002 de la loi relative
à la solidarité et au renouvellement urbains
définit les caractéristiques d’un logement
Toutefois, cette difficulté reste souvent isolée, décent. À partir de cette définition, ont été
sélectionnées les questions qui fournissent
une approche de la qualité des logements
contrairement aux problèmes de structure (cf. encadré p.4).
L’HUMIDITÉ EST LE PROBLÈMEou d’équipement. Les logements anciens occupés
LE PLUS FRÉQUENT
par des locataires sont plus souvent concernés. Dans le Nord-Pas-de-Calais, presque un tiers
des ménages ont déclaré que des signes
d’humidité apparaissaient sur certains murs
De même, des liens existent de leur logement. Ce souci vient très
nettement en tête (cf. figure 1). Toutefois,
dans près de la moitié des cas, il ne se
entre les caractéristiques socio-économiques cumule pas avec d’autres. Ces proportions
apparaissent légèrement inférieures, si l’on
considère la France dans son ensemble.
du ménage et le niveau de qualité du logement. Même si l’importance de cet indicateur
provient dans une certaine mesure de sa
définition, assez large, les problèmesHélène Chesnel
d’humidité semblent constituer un type
SER VICE ÉTUDES DIFFUSION
de difficulté à part entière.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130, AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CÉDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00
ORHA NORD-PAS-DE-CALAIS - 17, RUE JEANNE D’ARC - 59000 LILLE - TÉL. : 03 20 49 60 69 - TÉLÉCOPIE : 03 20 53 14 24
LesFigure 1 L’HUMIDITÉ : LE DÉFAUT LE PLUS FRÉQUENTDEUX TYPES DE DIFFICULTÉS
Part des logements concernés pour chaque difficulté parmi ceux qui présentent au moins une difficulté dans le Nord-Pas-de-CalaisRÉVÉLATRICES DE L’ÉTAT GLOBAL
70
1 - Signes d'humiditéDU LOGEMENT
2 - Infiltrations d'eau
La deuxième catégorie de difficultés corres- 60 3 - Problèmes de W.-C.
pond à des problèmes structurels. Sol fissuré 4 - Exposition médiocre du logement
et façade dégradée caractérisent un bâti
5 - Manque d'installation sanitaire 50défectueux. Des infiltrations d’eau peuvent (petit logement)
en être une conséquence. Un équipement
6 - Manque d'installation sanitaire
insuffisant, tout particulièrement en matière
40 (grand logement)
de chauffage, complète ce type de difficultés.
7 - Fils électriques non protégésL’absence d’alimentation en eau courante et
8 - Fuites d'eau dans la plomberie30de “coin cuisine” apparaissent enfin comme
9 - Installation insuffisante de chauffagedeux autres problèmes d’équipement,
heureusement rares mais lourds de consé- 10 - Panne de l'installation de chauffage
20
quences pour le ménage. 11 - Fissures dans le plancher
Cette catégorie rassemble ainsi les difficultés 12 - Absence de prise de terre
les plus discriminantes pour la santé et le 10
13 - Façade extérieure très dégradée
confort des habitants de ces logements.
14 - Absence d'installation pour cuisinerEnviron 15% des ménages sont touchés.
0 15 - Absence d'eau couranteLe problème des infiltrations d’eau vient 12 34 5 6 7 8 9 10 11 12 13 1415
Difficulténettement en premier. Ce défaut est
d’ailleurs, après les signes d’humidité, celui Source : Insee, Orha - Enquête Logement 2001
qui est le plus souvent indiqué par les
GUIDE DE LECTURE DES PROBLÈMES D’INFILTRATION D’EAU SONT SIGNALÉS DANS 21,7% DES LOGEMENTS DU NORD-
ménages. Ceci vient renforcer l’impression PAS-DE-CALAIS DANS LESQUELS AU MOINS UNE DIFFICULTÉ A ÉTÉ REPÉRÉE.
que l’humidité s’affirme comme un souci
produit dans au moins 11% des logements. plus rare, mais sans doute révélatrice d’unemajeur, aussi bien dans les habitations de la
Si ces problèmes ponctuels sont souvent dégradation plus importante du logement.région que dans celles du reste de la France.
indépendants des problèmes structurels ou
Les manques d’équipement forment un
des manques d’équipement, ils sont en Lorsqu’un seul défaut est rencontré dans
autre groupe d’indicateurs. Un peu plus de
moyenne plus nombreux lorsque ces derniers un logement, il s’agit le plus souvent d’une9% des ménages sont concernés par une
sont également repérés. difficulté occasionnelle ou d’un problèmeinstallation électrique mal protégée ou par
d’humidité (cf. figure 2). Ainsi, dans 48%l’absence d’installation sanitaire. Au regard BEAUCOUP DE LOGEMENTS CONCERNÉS des logements qui souffrent d’humidité et
de la notion de confort sanitaire utilisée par
dans 39% de ceux où l’on trouve des
l’Insee, cette catégorie regroupe presque MAIS PEU CUMULENT LES DIFFICULTÉS
défauts ponctuels, un seul critère n’est pastous les logements considérés comme
Si la qualité d’une habitation devait être respecté. Cette part est respectivement deinconfortables, tout en étant plus large.
remise en cause dès que l’un des critères 28% et 30% pour les habitations où lesCes deux catégories de difficultés se
équipements sanitaires ou électriques sontissus de l’enquête n’est pas vérifié, il faudraitrecouvrent parfois, mais ne concernent le
en conclure que près de la moitié des défaillants et dans celles qui ont des pro-
plus souvent pas les mêmes logements.
logements du Nord-Pas-de-Calais se trouvent blèmes structurels. Celles-ci sont d’ailleurs les
dans cette situation (cf. figure 3). plus nombreuses à cumuler au moinsDES PROBLÈMES PASSAGERS ?
Cependant, parmi eux, nombreux sont quatre difficultés. Ce résultat tend à montrer
Le dernier type de défauts correspond à des que ces deux types de difficultés seraientceux qui n’ont finalement que peu de
difficultés occasionnelles : importantes fuites défauts : dans environ 60% des cas, seul un les plus discriminants puisqu’ils seraient
d’eau provenant de la plomberie, problème problème apparaît et 85% des logements plus souvent révélateurs d’un mauvais état
d’évacuation de W.-C., panne de chauffage. présentent au plus deux difficultés. général du logement.
Ils sont assez communs, puisque, dans les L’inconfort peut ainsi être considéré Si 46% des logements nordistes connaissent
douze derniers mois, ce type d’incident s’est au moins une difficulté, ils ne sont quecomme une accumulation de problèmes,
Figure 2 L’ACCUMULATION DE DIFFICULTÉS EST RARE
Part des logements concernés dans la catégorie de problème
50
Signes d'humidité
Difficultés occasionnelles
40 Problèmes structurels
Manques d'équipement
30
20
10
0
5 et plus1 2 34
Nombre de difficultés
Source : Insee, Orha - Enquête Logement 2001
GUIDE DE LECTURE DANS 48% DES LOGEMENTS OÙ LES MÉNAGES ONT DÉCLARÉ DES SIGNES D’HU-
MIDITÉ, SEULE CETTE DIFFICULTÉ A PU ÊTRE REPÉRÉE ; DANS 31% ELLE SE CUMULE AVEC UNE SECONDE
DIFFICULTÉ ; DANS 13% AVEC DEUX AUTRES.
Part en %
Part en %38% pour la France entière (cf. figure 3). Figure 3 PLUS DE DIFFICULTÉS DANS LE NORD-PAS-DE-CALAIS QU’EN

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