Sépulture néolithique dans un gisement du Paléolithique supérieur - article ; n°11 ; vol.50, pg 613-624
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1953 - Volume 50 - Numéro 11 - Pages 613-624
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Abel Ampoulange
Sépulture néolithique dans un gisement du Paléolithique
supérieur
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1953, tome 50, N. 11-12. pp. 613-624.
Citer ce document / Cite this document :
Ampoulange Abel. Sépulture néolithique dans un gisement du Paléolithique supérieur. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1953, tome 50, N. 11-12. pp. 613-624.
doi : 10.3406/bspf.1953.5136
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1953_num_50_11_5136SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 613
Sépulture Néolithique dans un gisement
du Paléolithique supérieur.
Fouilles pratiquées en 1911 par f M. Pierre Ampoulanjie.
M. l'Abbé Lassort et A. Ampoulaiuje.
Compte Rendu par le Docteur A. AMPOULANGE (*).
Situation de la station.
La station « Le Pas-Estrct » se trouve sur la commune d'Allas-
l'Evêque, sur la route D 47, des Eyzies à Sarlat, à 12 kilomètres des
Eyzies, sur la rive droite du ruisseau de Puymartin, atïluent de
la Beune, à égale distance du château de Puymartin et du château
du Roch en aval.
Le gisement est situé sous un abri sous roche mesurant 18 mètres
dans son grand axe, l'abri est orienté face au Sud - Sud-Ouest
(PL I, Fig. 1).
Devant l'abri, le terrain présentait l'aspect d'une plate-forme
ovale, allongée, mesurant dans son grand axe 15 mètres environ et
dans son petit axe, perpendiculaire à la paroi rocheuse 5m50.
A cette distance, le terrain descend en pente abrupte jusqu'à
la route proche, en contre-bas de 3 mètres. Le fond de la vallée
pouvant être considéré comme au même niveau (PI. I, Fig. III).
Ont participé ou assisté aux fouilles MM. f le Lieutenant Bourlon,
dont je me fais un devoir, en tant qu'ami, de saluer la mémoire
de savant préhistorien et de héros mort pour la France, f Pierre
Ampoulange, Professeur de Sciences, mon père, M. l'abbé Lassort
et moi-même.
Je n'aurai garde d'oublier M. le Pr Breuil qui, malgré ses mult
iples occupations et ses voyages, trouvait le temps de m'écrire
et de me conseiller. Je l'en remercie bien vivement.
Historique des fouilles.
C'est en septembre 1911 que deux d'entre nous (1) commenc
èrent les fouilles. Nous les pratiquâmes avec l'autorisation aimable
du Comte de Latour, propriétaire de l'abri; nous le remercions
ici bien sincèrement.
Depuis deux ans au moins M. R. P'eyrille avait déjà fouillé cet
abri et ses recherches avaient donné des silex, se rapportant,
disait-on, à l'aurignacien.
Le 21 septembre 1911, en faisant une tranchée pour trouver
la couche, nous récoltâmes des silex, notamment des pointes du
type Châtelperron, des grattoirs, des burins et quelques lames à
(*) Лт. В. Le compte rendu de ces fouilles a été retardé pour des
causes indépendantes de la volonté de l'auteur.
(1) Abbé Lassort et A. Ampoulange.
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 40 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 614
dos abattu. A cette époque nous pensâmes pouvoir dire que nous
étions dans une couche aurignaeienne. Des travaux récents, en
particulier une étude de M. Henri Delporle, tendent à démontrer
que la pointe dite de Châtelperron se retrouve dans toutes sortes de
civilisations allant du Moustéricn au Chalcolithiquc. D'un autre
côté, M. David, Л1. Malvesin-Fabre, qui partagent ce point de vue,
considèrent que l'industrie du Pas-Kstret est Magdalénienne. Mais
te n'est pas la couche paléolithique qui doit faire l'objet de cette
étude, c'est la sépulture néolithique.
Après trois jours de fouilles, ayant à peine entamé notre sondage,
l'un de nous (2), le 25 septembre, décelait sous son grattoir un
condyle fémoral présumé humain, légèrement endommagé à la
suite de l'enlèvement, fait la veille, d'une pierre plate levée de
champ.
Un procès-verbal de cette découverte fut immédiatement dressé, que signèrent les propriétaires mêmes de ce gisement.
Les précautions furent immédiatement prises pour que les abords
de ce condyle fussent déblayés avec méthode afin de ne rien e
ndommager. '
Nous pûmes ainsi nous assurer que le condyle était bien d'un
fémur humain, fémur qui fut mis au jour ainsi que des vertèbres.
Notre émotion fut grande et nous nous mîmes en mesure de circons
crire ces débris humains, laissés en place, par des sondages très
minutieux et lents et nous trouvâmes ainsi un crâne. En étendant
nos investigations, nous fûmes amenés à reconnaître la présence
de sept crânes humains avec, semblait-il au premier abord, presque
tous les os longs correspondants.
Mais entre temps, nous avions trouvé, près des condyles fémo
raux du premier squelette, une belle hache polie en silex blanc
et gris en forme de « celt » au tranchant légèrement ébréché.
Cette trouvaille nous fixait déjà sur les rapports d'âge entre la
couche et les squelettes et nous pensâmes à une sépulture néoli
thique en terrain plus ancien. La suite des fouilles devait confirmer
notre pensée car nous trouvâmes des défenses de sanglier sciées
en long et percées à une extrémité en forme de pendeloque, un
coquillage marin percé, un canon de chevreuil scié et appointi en
forme de poinçon, des canines de renard etc.
(2) Pierre Ampoulange.
LÉGENDE DE LA PLANCHE I
4. I. - — Fig. I. ]'I(in. 1 : Route 1) 47. -— 2 : Echelons rocheux. I : Le
premier crane découvert, la flèche indiquant le point d'attaque de la
tranchée de sondage. En grisé les fouilles anciennes; en blanc le gis
ement vierge. Fiy. Il, Plan de la cuvette, a h : Direction des os longs
de V (seul sq. en connexion anatomique). Les parties en trait plus fort
indiquent les endroits où l'arête du larmier était plus accentuée. —
Fiy. III, Coupe du gisement. 1 : (louche de cailloutis calcaire et de terre,
épaisseur moy. 0'"10. — 2 : (louche paléolithique, ép. 0m05. — 3 : (louche
de concrétions calcaires adhérant au fond rocheux sur lequel a été
creusée la sépulture. Fig. IV, Coupe untéro-postéricure de la cuvette.
Í : Larmier. 2 : Pierres plates de champ. — - 3 : Squelettes. 4 :
Pierres plates. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 616
La fouille fut alors continuée par l'un de nous qui vous en fait
le compte rendu.
Toute une série de photographies furent prises aux divers stades
de la fouille (3). Pour pouvoir faire un relevé exact de l'emplace
ment des divers ossements, je mis en place tout un quadrillage
formé de fines cordelettes et de petits pieux en bois (photo I).
Ce quadrillage formant une série de carrés, chaque carré corre
spondant à une feuille sur laquelle je dessinais au fur et à mesure
de leur découverte les os à leur emplacement exact et en leur
donnant un numéro. Je pensais alors que les os étaient tous en
place. Hélas il n'en était rien.
Situation de la sépulture.
La figure I vous donne toutes précisions sur son emplacement.
Les sept squelettes étaient disposés suivant un ovale allongé ou
mieux un parallélogramme aux angles fortement arrondis comme
le montre la figure II. Ce parallélogramme mesure 3m20 de long
sur lm60 de large. Les crânes sont numérotés dans l'ordre de la
découverte.
En nous plaçant le dos au rocher, nous trouvons II, III, IV, VII et
VI étant ensemble sur la gauche, très rapprochés tous les os enchev
êtrés, I était seul dans l'angle droit antérieur mais on remarquait
que les ossements avaient été considérablement déplacés, c'est
près de I que furent trouvés la hache et les défenses percées.
Seul V était en position anatomique normale. Il était orienté
suivant a. b., les genoux en b, les jambes sous les cuisses. Celles-ci
en extension, les pieds sous le bassin, les mains à la ceinture,
les bras le long du torse, celui-ci renversé en arrière, la tête repo
sant sur une pierre plate et écrasée par une pierre de 0m50 de
long, 0m25 de large et 0m12 à 0m15 d'épaisseur (photo II). La sépul
ture était d'ailleurs bordée, surtout sur la face antérieure (vallée)
de pierres plates levées, peu é

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