Stations préhistoriques des alluvions pliocènes entre Tarn et Aveyron - article ; n°5 ; vol.47, pg 213-232
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1950 - Volume 47 - Numéro 5 - Pages 213-232
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1950
Nombre de lectures 48
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

B. Bétirac
Stations préhistoriques des alluvions pliocènes entre Tarn et
Aveyron
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1950, tome 47, N. 5. pp. 213-232.
Citer ce document / Cite this document :
Bétirac B. Stations préhistoriques des alluvions pliocènes entre Tarn et Aveyron. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1950, tome 47, N. 5. pp. 213-232.
doi : 10.3406/bspf.1950.2791
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1950_num_47_5_2791SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 213
historique ou historique. D'où l'impérieuse nécessité dans l'étude
d'une Civilisation archéologique, de préciser, et sa chronologie
(relative ou absolue), et sa répartition spatiale. La
d'une même Civilisation varie selon son lieu géographique.
Les termes de préhistoire, protohistoire, ont plus besoin d'être
précisés et correctement employés que d'être modifiés.
Stations préhistoriques des alluvions pliocenes
entre Tarn et Aveyron.
TAR
B. BETIRAG.
Quelques esprits curieux de préhistoire : Caraven-Cachin (1),
le Dr Alibert (2), MM. Charles et Eugène Garrisson (3), s'étaient
efforcés de glaner quelques pièces, un peu au hasard, sur toute
notre région de Tarn-et-Garonne et de Tarn. C'était un premier pas
vers la recherche des stations de plein air.
Nous savions donc que le paléolithique inférieur est représenté
sur les terrasses de nos rivières et qu'une époque moins ancienne,
avec industries en silex se trouve disséminée tout en restant très
pauvre. Caraven-Cachin, dans son étude sur le Tarn et le Tarn-et-
Garonne, précisait même qu'il n'était pas de champ qui n'ait donné
un silex plus ou moins taillé, dans une région où pourtant cette
matière fait défaut. Ces trouvailles isolées avaient été attribuées
au Moustérien.
En 19^0, l'examen de la petite collection Garrisson au Musée de
Montauban, me faisait penser à un mélange et j'estimais qu'il n'y
avait pas lieu de tenir compte de pièces isolées. Nous devions r
echercher des stations dans une zone déterminée, afin de pouvoir
tirer des conclusions logiques. Rejetant tout cadre administratif
trop factice, j'ai voulu opérer sur un petit ensemble géographique,
et j'ai choisi la zone comprise entre Tarn et Aveyron. Je me suis
donc limité : à l'Ouest par le confluent de ces deux rivières, au
Nord par les vallées de l'Aveyron et de son aiïluent la Vère, au
Sud par le Tarn, et à l'Est par l'isthme de Broze. J'avais ainsi au
départ de Montauban, trois vallées : Tarn, Tescou et Aveyron, et
deux lignes de crêtes qui viennent se souder au signal de Broze
pour se poursuivre ensuite jusqu'aux Cévennes. Ce cadre très net
forme grossièrement un losange de 60 kilomètres Est-Ouest et de
35 kilomètres Nord-Sud. (Voir la carte p. 215.)
Je ne parlerai ici, que des résultats obtenus pour des stations
(1) Alf. Caraven-Cachin. — Descriptions géographique, géologique, pa-
léontologique des départements du Tarn et Tarn-et-Garonne, 1898, Maison,
Editeur.
(2) Dr I. Alibert. — Bulletin de la Société d'Archéologie de Montauban,
1900.
(3) Eugène Garrisson. — Le Préhistorique Ante-Magdalénien des en
virons de Montauban. A.F.A.S., 1902. V SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 214
de mélange, présentant une parenté évidente et toutes situées en
plein coteau. Malgré sept ans de tâtonnement, qui m'ont permis de
détecter une cinquantaine de stations, dont la situation bien repé
rée figure en fin de cet exposé, la liste n'est sûrement pas close,
mais des données intéressantes peuvent être dégagées.
N'ayant pu, jusqu'à présent, relever aucune base stratigra-
phique, j'ai dû chercher ailleurs des éléments d'étude. En usant
d'observations et de comparaisons générales, et en glissant pru
demment d'un ensemble vers le détail, on peut arriver à dégager
des points précis qui seront d'une grande utilité, tout en étant
d'ordres très divers.
Toutes ces stations sont situées sur l'arête du coteau ou à proxi
mité immédiate. Il semble bien que les occupants aient recherché
une vue étendue, mais l'idée de défense doit être mise en doute;
en effet, aucune trace ne subsiste : ni motte, ni fossé, et pour être
plus général aucun terrassement. L'hypothèse de palissade de bois,
paraît infirmée par le choix du terrain et nos tentatives pour
trouver des fonds de cabane ont échoué. Par contre, nous remar
quons que les points d'élection dominent presque toujours un dé
part de vallée secondaire et mieux encore une sorte de col, jo
ignant deux petites vallées opposées. Ces points sont fréquemment
des carrefours de routes; il est logique de penser que les premiers
hommes ont trouvé d'instinct les lieux de passage.
Comme nous l'avons indiqué, ces lieux sont avant tout des sta
tions de mélange. Nous sommes assez avancés aujourd'hui en pré
histoire, pour pouvoir reconnaître d'une façon sûre les pièces
caractéristiques des diverses époques, classification du néolithique
mise à part. Un fait est très apparent'; il n'y a pas eu occupation
ou fréquentation permanente suivant fidèlement les âges préhis
toriques.
Le paléolithique inférieur est représenté par des pièces relat
ivement rares. A sa suite, les différents faciès du Moustérien ont
laissé des traces d'importance rapidement croissante. L'Aurigna-
cien abondant à ses débuts, s'appauvrit brusquement sur la fin.
Solutréen et Magdalénien sont douteux. Pas de traces de l'Azilien
et du Tardenoisien. Mais reprise, depuis un Néolithique ancien
jusqu'à nos jours.
Nos prédécesseurs n'avaient signalé que le silex; nous avons pu
constater que celui-ci n'avait jamais été employé seul. Nous trou
vons partout la trace du travail de l'homme sur des roches di
verses : roches siliceuses, quartzites et surtout quartz blanc. Pour
le silex lui-même, on trouve principalement des meulières et des
silex lacustres provenant probablement de l'Eocène de l'Albigeois.
Une bande de terrains, à silex naturel se trouve d'ailleurs à peu
de distance au Nord de la région examinée, entre le Verdier et
Cordes. Notons aussi quelques calcédoines et de très rares chailles
jurassiques. Il est curieux de constater que ces dernières qui sont
pourtant très abondantes dans le Magdalénien local, soient ici
exceptionnelles. Nous pensons que les nodules, étant souvent petits,
se prêtaient mal au but recherché; d'autre part, leur extraction
des bancs de calcaire devait être assez difficile.
La surface de^ emplacements occupés est très variable, depuis PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 215 SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 216
5 à 6 ares, jusqu'à l'hectare et au delà. La crête Nord côté Aveyron,
paraît avoir été beaucoup plus sillonnée que la crête Sud, côté
Tarn.
L'importance paraît aller en croissant au fur et à mesure que
l'on s'éloigne de Montauban pour atteindre un maximum vers 30
ou 40 kilomètres. Dans le gaillacois proprement dit, il semble qu'il
y ait tendance à une dispersion.
L'exposition Est et Sud paraît recherchée, mais à titre très se
condaire, il faut bien se garder d'en faire une règle générale. Nous
n'avons jamais constaté que la proximité de l'eau ait une influence
quelconque. Pourtant, comme nous l'avons indiqué en parlant des
vallées, les sources ne sont jamais très éloignées.
Aucune règle ne peut être établie sur les distances entre les
points choisis. La moyenne est de deux kilomètres environ dans
la zone la plus parcourue. Quelques stations sont doubles; dans ce
cas chaque partie de l'emplacement présente le faciès d'une époque
prédominante, mais le mélange subsiste. Ainsi à Saint-Crespy
(commune de Léojac et Bellegarde, Tarn-et-Garonne), le côté Saint-
Crespy est plus spécialement Moustérien, la partie Ecole de Léo
jac : néolithique. Au Big

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