Stèles funéraires et épigrammes - article ; n°1 ; vol.96, pg 503-566
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1972 - Volume 96 - Numéro 1 - Pages 503-566
64 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 37
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Georges Daux
Stèles funéraires et épigrammes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 96, livraison 1, 1972. pp. 503-566.
Citer ce document / Cite this document :
Daux Georges. Stèles funéraires et épigrammes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 96, livraison 1, 1972. pp.
503-566.
doi : 10.3406/bch.1972.2146
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1972_num_96_1_2146STÈLES FUNÉRAIRES ET ÉPIGRAMMES
(À PROPOS D'UN LIVRE RÉCENT)
Le beau livre publié par la maison d'édition Philippe von Zabern en
19701 invite l'helléniste à reconsidérer de larges problèmes et à réexaminer
une catégorie de monuments qui intéressent à la fois l'histoire de l'art, .
la vie quotidienne et une certaine forme de poésie,2 '
Depuis un siècle de nombreuses études ont été consacrées aux monu
ments funéraires et à leur interprétation. L'originalité de l'ouvrage conçu
par Cl tient à ce que, selon les termes mêmes de l'auteur (p. xvn), son
ouvrage veut être, pour les époques archaïque et classique, un corpus
(1) Ghristoph W. Clairmont, Gravestone and Epigram, Greek Memorials from the Archaic
and Classical Period, Mainz on Rhine. In-4°, xix+185 pages, 37 planches. Nous y renvoyons
dans la suite par les lettres Cl, qui serviront à désigner le livre aussi bien que l'auteur. — Certains
détails typographiques sont gênants. Dans les 2 premiers textes grecs le signe de la brève est
représenté par la lettre grecque υ ; ainsi, p. 13, le groupe Me[u signifie qu'après les lettres Με
il faut restituer une syllabe brève ; heureusement on a utilisé dans la suite du livre le signe
authentique de la brève. — Dans le corps du livre, mais surtout dans l'index, les «light face
figures» se confondent aisément avec le, «bold type» (par moments cela devient diabolique),
quand il ne s'agit pas d'une faute d'impression (par ex. s. υ. Όνήσιμος et βλλυμι)· — En outre,
d'une part la division de la page en deux colonnes et d'autre part le blocage des notes au bas
de la 2e colonne (pp. 13-37 et 73-165) ne vont pas sans inconvénients : à plusieurs reprises des vers
débordent sur deux lignes (ce qui est très acceptable), ou parfois sont serrés au point que la
séparation des mots n'apparaît plus ; et les notes débordent, elles, d'une page à l'autre, avec un
décalage parfois gênant. — Enfin, mais c'était à l'auteur d'intervenir, l'usage d'un corps plus
petit pour les indications initiales, dans chaque n° du corpus, et pour certaines parties du comment
aire aurait contribué à classer et à hiérarchiser dee remarques dont la répétition a quelque chose
de chaotique. · — Les fautes d'impression banales sont plus nombreuses qu'il n'est habituel.
(2) Que tous ceux qui m'ont aidé par des vérifications, des photographies, des estampages
veuillent bien trouver ici l'expression de ma reconnaissance : , Mme Peppa-Delmouzou,
MM. B. Kallipolitis, P. Amandry (Athènes) ; Denys E. L. Haynes, Brian F. Cook, William Cole
(British Mtiseum), Richard V. Nichells (Cambridge, England), Ernst Berger (Bale).*
Je souhaite que mes lecteurs aient sous la main le livre de Cl et s'y reportent ; c'est ainsi
seulement qu'ils pourront suivre mes observations et les contrôler. D'autre part je ne reproduirai
pas, au cours de l'article, les titres qui figurent dans la bibliographie de Cl, "en tête de son volume ;
le nom d'auteur suffira à les identifier. 504 GEORGES DAUX [BCH 96
de toutes les stèles funéraires, gravées ou peintes, qui sont accompagnées
d'une épigramme, et son but principal est l'étude de la corrélation (le mot
anglais, qui est le même à l'accent près, revient cent ou deux cent fois)
entre l'épitaphe métrique et la représentation figurée. Cl insiste sur ce
dernier point à toutes les étapes de sa recherche, comme dans les annonces
qui ont précédé ou accompagné l'édition du livre : « The main endeavor
of the author consists in the study of the correlation of the texts and
the figured representations and what such contributes to the
interpretation and* understanding of grave reliefs».
En fait il y a deux parties dans le livre.. La seconde est le corpus propre
ment dit, qui occupe les pages 13-37 (archaïsme) et 73-170 (période classi
que). Dans la première, des « introductions » (pp. 3-12 et 41-71), élargissant
et approfondissant le sujet, touchent en fait à presque tous les problèmes
de l'épitaphe et du relief funéraire aux époques considérées : formes des
stèles, gravure des textes, vocabulaire de la poésie funéraire en général, etc.
C'est du corpus que j'ai été conduit à m'occuper surtout dans la suite
de cet article. Je n'ai pas examiné d'aussi près les deux « introductions »,
à propos desquelles il aurait fallu multiplier des contrôles très dispersés,
et nous nous arrêterons seulement sur quelques passages qui ont éveillé
notre attention au cours de la lecture. Sans attendre cependant d'entrer
dans le vif du sujet il faut insister d'abord sur un défaut qui rend la lecture
du livre fatigante et parfois fastidieuse : l'auteur se répète constamment,
à longueur de paragraphes, soit des introductions au corpus, soit à l'intérieur
même de chacun des nos du corpus.
D 'autre part, un tiers environ des monuments (qui sont 94 au total,
voir plus loin), auraient dû être mentionnés sans plus dans une liste, et
non pas longuement — trop longuement — présentés et commentés,
car ils n'apportent au sujet traité aucun enrichissement ; le commentaire
qui les accompagne se termine régulièrement par une formule du type :
« There is no correlation of epigram and relief». La plupart du temps
cette conclusion négative ne résulte pas de la perspicacité de l'analyse ;
elle tient soit à ce que le relief (ou la peinture) a disparu entièrement (ou à
l'exception d'un fragment minuscule), soit à ce que l'épigramme est mutilée
ou d'une insignifiance totale (on le verra dès le n° 1).
Compte tenu de ces deux observations la partie texte du livre pouvait
être réduite de moitié ou des deux tiers. L'illustration, fondée en majorité
sur des clichés bons ou très bons3, est éditée dans la meilleure tradition
allemande ; malgré quelques lacunes, dont certaines sont mal excusables4,
elle constitue un répertoire instructif et commode.
(3) L'origine des clichés est donnée dans la liste des illustrations, pp. xin-xv.
(4) L'illustration, élément essentiel pour une telle étude, est certes abondante, mais elle est
loin d'être complète. Si les noa 48, 49, 64, 65, 67 sont perdus définitivement ou égarés, si 66 et
69 sont sans intérêt, il n'en va pas de même pour d'autres stèles : 1 bis, 3, 23 bis, 37, 55 bis, 61,
68, 78, 81, 87, 88 devaient être reproduits. Il y a des cas de force majeure (refus de communicat
ion), mais ils restent exceptionnels. Deux monuments sont, sauf erreur, reproduits pour la
première fois dans le livre de Cl : 85 (Samos) et Appendice II (États-Unis). STÈLES FUNÉRAIRES ET ÉPIGRAMMES 505 1972]
Mais le lecteur s'aperçoit bien vite que le sujet défini par Cl est sans
consistance. Oserai-je dire ma pensée? Il n'existe pas. Constatons pour le
moins qu'il éclate de toutes parts. Si l'on veut savoir ce que la langue
et l'écriture apportent à l'intelligence de la représentation figurée, il faut
considérer toutes les catégories d'inscriptions. D'ailleurs la plupart des
épigrammes de l'époque archaïque ou classique ne nous apprennent pas
grand chose sur le défunt ; les hommes sont sages et courageux ; les femmes
sont parées de sôphrosynè, d'arélè, et de toutes les vertus : les mots qui
célèbrent leurs mérites nous glissent entre les mains, insaisissables, intra
duisibles souvent, sinon par une platitude du même ordre ; et ces morts,
tout le monde, parents, compagnons, compagnes, les pleure. De tels clichés
ne contribuent guère à l'interprétation du relief. IL existe au Céramique
et dans beaucoup, de musées ou de collections des stèles à relief et sans
épigramme dont les personnages sont aussi émouvants que ceux qui sont
rassemblés dans le corpu

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