Les niveaux de vie en France, 1956 et 1965 - article ; n°1 ; vol.1, pg 7-21
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Description

Economie et statistique - Année 1969 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 7-21
L'étude procède à une comparaison par catégorie socio-professionnelle des résultats de deux grandes enquêtes de consommation en 1956 et 1965.
Tout d'abord au niveau global, l'auteur constate que la dispersion des revenus à l'intérieur de chaque catégorie est restée très stable. Puis il examine les divergences de l'évolution de la consommation totale, correction faite de mouvements globaux de prix distincts pour chaque catégorie. Il constate que la consommation des cadres supérieurs, celle des exploitants agricoles et celle des artisans et commerçants ont moins augmenté que la moyenne, que celle des ménages dont le chef est inactif a au contraire rattrapé une partie de son retard. En revanche, la consommation des salariés les plus modestes s'est éloignée de la moyenne entre 1956 et 1965.
La deuxième partie est consacrée à un examen de la consommation par fonction. Les résultats les plus marquants sont la saturation progressive de la demande alimentaire, l'influence de la catégorie sociale sur les dépenses d'habillement et de santé, les distorsions causées en matière de logement par l'hétérogénéité du marché, (a diffusion de l'automobile et de la télévision, l'inégalité des taux de départ en vacances. Dans de nombreux! cas des graphiques montrent l'élasticité de la consommation partielle considérée, par rapport à la consommation totale.
This study makes a comparison by social status category, of the results of the two major consumption surveys of 1956 and 1965.
First of all, at the overall level, the author finds that the dispersion of incomes within each category has remained very stable. He then examines the divergences in the trend of aggregate consumption, corrected for overall price movements specific to each category. He finds that the consumption of managers, as well as that of the self employed, have increased less than the average, while that of households whose head is not employed has, on the contrary, caught up part of its lag. On the other hand, the consumption of the lowest paid wage-earners has moved further from theaverage between 1956 and 1965.
The second part is devoted to an examination of consumption by purpose — the salient points are the progressive saturation of the demand for food, the influence of social category on expenditure on clothing and health, the distorsions caused in the matter of housing by the lack of unifromity of the market, the diffusion of motor cars and television, the uneven proportion of people who go on haliday. In many cases, graphs show the elasticity of the partial consumption under review in comparison with aggregate consumption.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Gabriel
Vangrevelinghe
Les niveaux de vie en France, 1956 et 1965
In: Economie et statistique, N°1, Mai 1969. pp. 7-21.
Citer ce document / Cite this document :
Vangrevelinghe Gabriel. Les niveaux de vie en France, 1956 et 1965. In: Economie et statistique, N°1, Mai 1969. pp. 7-21.
doi : 10.3406/estat.1969.2173
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1969_num_1_1_2173Résumé
L'étude procède à une comparaison par catégorie socio-professionnelle des résultats de deux grandes
enquêtes de consommation en 1956 et 1965.
Tout d'abord au niveau global, l'auteur constate que la dispersion des revenus à l'intérieur de chaque
catégorie est restée très stable. Puis il examine les divergences de l'évolution de la consommation
totale, correction faite de mouvements globaux de prix distincts pour chaque catégorie. Il constate que
la consommation des cadres supérieurs, celle des exploitants agricoles et celle des artisans et
commerçants ont moins augmenté que la moyenne, que celle des ménages dont le chef est inactif a au
contraire rattrapé une partie de son retard. En revanche, la consommation des salariés les plus
modestes s'est éloignée de la moyenne entre 1956 et 1965.
La deuxième partie est consacrée à un examen de la consommation par fonction. Les résultats les plus
marquants sont la saturation progressive de la demande alimentaire, l'influence de la catégorie sociale
sur les dépenses d'habillement et de santé, les distorsions causées en matière de logement par
l'hétérogénéité du marché, (a diffusion de l'automobile et de la télévision, l'inégalité des taux de départ
en vacances. Dans de nombreux! cas des graphiques montrent l'élasticité de la consommation partielle
considérée, par rapport à la consommation totale.
Abstract
This study makes a comparison by social status category, of the results of the two major consumption
surveys of 1956 and 1965.
First of all, at the overall level, the author finds that the dispersion of incomes within each category has
remained very stable. He then examines the divergences in the trend of aggregate consumption,
corrected for overall price movements specific to each category. He finds that the consumption of
managers, as well as that of the self employed, have increased less than the average, while that of
households whose head is not employed has, on the contrary, caught up part of its lag. On the other
hand, the consumption of the lowest paid wage-earners has moved further from theaverage between
1956 and 1965.
The second part is devoted to an examination of consumption by purpose — the salient points are the
progressive saturation of the demand for food, the influence of social category on expenditure on
clothing and health, the distorsions caused in the matter of housing by the lack of unifromity of the
market, the diffusion of motor cars and television, the uneven proportion of people who go on haliday. In
many cases, graphs show the elasticity of the partial consumption under review in comparison with
aggregate consumption.Les niveaux de vie en France
1956 et 1965
par Gabriel VANGREVELINGHE
L'ouverture de l'éventail des revenus est très peu différente en 1965 de ce qu'elle était en 1956. Certes
les positions relatives du niveau de vie moyen des différentes catégories socio-professionnelles ont pu
varier. Mais, par le jeu des changements dans leur importance numérique, la dispersion d'ensemble
s'est maintenue. Les types de consommation adoptés par chaque catégorie lorsqu'elle accède à des
niveaux de revenus déjà atteints par d'autres sont, malgré quelques variantes, très homogènes.
Ce sont là, du moins, les principaux enseignements de la comparaison de deux grandes enquêtes de
consommation. L'une a été effectuée par l'I.N.S.E.E. et le C.R.E.D.O.C. en 1956. L'autre en 1965 a
marqué, à l'I.N.S.E.E., le départ de la nouvelle enquête permanente sur la consommation des ménages.
Elles ont l'une et l'autre déjà donné lieu à publications, qui analysaient à une date donnée la structure
de la consommation dans chaque catégorie socio-professionnelle ou l'évolution de la consommation
totale selon les différentes fonctions. Mais jamais il n'avait été tenté de faire ces deux analyses, à tra
vers le temps et les catégories, à la fois. C'est ce que va nous permettre une comparaison rendue plus
systématique de ces deux enquêtes. L'objet principal de cette étude est d'examiner poste par poste
comment la consommation de chaque catégorie s'est transformée entre 1956 à 1975, et d'apporter
ainsi une utile contribution à la connaissance du genre de vie et du niveau de vie des Français.
Auparavant, on s'intéressera à l'évolution de la valeur une croissance moyenne de 8,4 % par an. Comme la hausse
totale de la consommation par catégorie. Encore faudra-t-il des prix a été en de 4,4 % par an 2 (plus rapide de
s'assurer que la notion de consommation moyenne est 1956 à 1959, moins rapide ensuite), l'accroissement moyen
significative, et pour cela vérifier si la dispersion à l'intérieur du «volume» de la consommation ressort à 3,9% par
de chaque catégorie ne s'est pas complètement transformée. ménage et par an. Soit 40,5 % en neuf ans.
Cette croissance rapide et soutenue des niveaux de vie D'un grand intérêt en elle-même, cette vérification consti
tue d'ailleurs pour notre étude un préalable indispensable. s'est accompagnée de modifications profondes de la structure
Elle se fera sur le niveau du revenu déclaré à l'enquête. de la consommation et, plus généralement, d'un changement
considérable des modes de vie : diminution sensible de la Celui-ci se prête, mieux que la consommation totale, à
une analyse au niveau individuel. Le niveau de revenu ainsi part de la alimentaire dans le budget, accroi
saisi reste, il est vrai, assez incertain. Mais son évolution ssement rapide des dépenses relatives au logement et à son
en revanche se recoupe avec des données connues à d'autres équipement, aux transports, à la santé, au loisir. D'autres
sources. Aussi l'évolution de sa dispersion est-elle, a for modifications profondes, non directement perceptibles
dans les budgets, se sont produites : trois millions de logtiori, suffisamment sûre pour que soit fondée la comparai
son des niveaux de vie moyens, première partie de cet ements neufs ont été construits, les biens durables d'équ
ipement du foyer se sont largement diffusés dans l'ensemble article.
de la population. Ainsi la télévision, pratiquement inexis
tante en 1956, touche au début de 1969 les deux tiers des
foyers.
I. La consommation totale
du «au dans 1.chiffre sens Ce le tableau chiffre des retenu enquêtes» de 1, dans 15 soit 741 les 15 de F 35OOOO, Comptes multiplié 241,6 milliards donne de par la le Nation une nombre de valeur F (285,2 en de 1965. totale ménages milliards) Il de diffère la en consommation 1965 notablement raison figurant d'imen I956 et I965
portantes différences de définition : celle retenue dans les enquêtes est proche du concept courant; dans les Comptes, on comptabilise aussi la consommation des « ménages collectifs » (internats, hôpitaux, par ex.) les dépenses de santé passibles du « tiers payant », les dépenses des étrangers en France (mais non celles des Français à l'étranger); on défalque une partie des dépenses d'automobile des Nominalement, entre 1956 et 1965, la valeur de la con entrepreneurs individuels; etc. sommation moyenne par ménage est passée de 7 608 à 2. Cette hausse est celle des prix correspondant au champ de la consommation dans l'enquête. Cet indice n'est pas identifiable à celui des 259 articles, ni à l'i15 741 F par an1. Ce doublement nominal correspond à ndice des comptes. de trois millions de ménages; agriculteurs, exploitants et moyennes à préciser Des
employés en représentent plus d'un million. Mais on y lit
Souvent faites, ces constatations présentent un grand surtout les modifications sensibles survenues en neuf ans
intérêt, mais ne sont que des moyennes. Elles ne rensei dans la structure sociologique de la France :
gnent pas sur la position relative des différentes catégories • très sensible croissance des cadres moyens qui sont sociales, et, à l'intérieur de chacune d'elles sur la dispersion 740 000 ménages en 1956 et dépassent un million en 1965; des niveaux de consommation. Elles ne permettent pas non • accroissement considérable du nombre de

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