Travaux en cours dans la Syrie du Nord.  - article ; n°1 ; vol.50, pg 115-136
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Description

Syria - Année 1973 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 115-136
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Georges Tchalenko
Travaux en cours dans la Syrie du Nord.
In: Syria. Tome 50 fascicule 1-2, 1973. pp. 115-136.
Citer ce document / Cite this document :
Tchalenko Georges. Travaux en cours dans la Syrie du Nord. In: Syria. Tome 50 fascicule 1-2, 1973. pp. 115-136.
doi : 10.3406/syria.1973.6376
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1973_num_50_1_6376TRAVAUX EN COURS DANS LA SYRIE DU NORD
PAR
Georges Tchalenko
(PL V-VIII)
1. Le sanctuaire de Seih Barakât
Temples
1 _ Zéus Bômos
2- Zeus de Tourbarachos
3. Zéus Madbachos
Fig. 1. — Situation de la plaine Dânâ
La plaine de Dânâ, située au cœur du Mont Bélus, voit se croiser les
importantes voies antiques de Cyrrhus à Apamée, et d'Antioche à Chalcis
et Berrhée. Trois temples de Zeus l'entourent : à l'Ouest le temple de •
116 SYRIA
Zeus Bômos à Burg Bâqirhâ ; au Sud, sur le sommet du Gebel Srïr, le
sanctuaire de Zeus Tourbarachos, c'est-à-dire Zeus de la Montagne bénie ;
au Nord enfin le temple de Zeus Madbachos (fig. 1).
Ce dernier sanctuaire, qui est le plus important, couronne le Mont
Koryphaios des anciens, le Gebel Seih Barakât des modernes : c'est le point
culminant du Mont Bélus, à 880 m d'altitude. Il domine non seulement la
montagne, mais s'impose au regard des plaines de Chalcis et Berrhée et de
celle d'Antioche. La sainteté qui entourait ce lieu pour les païens est
attestée par Théodoret de Cyr dont la description a permis à Franz Cumont
d'identifier la montagne et le temple (1).
Les trois hauts-lieux que nous venons de citer, et dont les ruines ne
remontent qu'à l'époque impériale, étaient certainement l'objet d'un culte
plus ancien. Les noms de Zeus Bômos et de Zeus Madbachos signifient
— l'un en grec et l'autre en araméen — Zeus-Autel. Ils révèlent sans
doute une forme de culte primitive, où le dieu était confondu avec la pierre
où on l'adorait. Il ne paraît guère douteux que Zeus Tourbarachos, nommé
par le nom même de sa montagne, ne fût de même nature.
Alors que ces sites ont surtout intéressé les savants par leur épigra-
phie (2), l'objet des notes qui suivent est de présenter, d'une part le plan
(*) Sur la situation et les communications islamologiques de l'Institut français du Caire,
antiques de la plaine de Dânâ, et sur la position t. VII, p. 162-164, inscr. 39, 40, 44, 45, a publié
des trois temples de Zeus qui l'entourent, voir deux nouvelles inscriptions de Burg Bâqirhâ,
datées de 224 et de 162/163 de n. è., et deux nos * Villages antiques de la Syrie du Nord »,
vol. I, p. 103 s. Les figures du présent article autres du Gebel Srïr, datées de 131 et 243 de n. è.
sont des dessins complétés et corrigés de nos Ces deux dernières inscriptions permettent
relevés faits en été 1940 et partiellement publiés d'identifier la montagne de Srïr au Tourbarachos
dans le vol. II des « Villages... » (pi. XL, XLI, antique.
XLII, CCIV, CCV). Sur le temple de Zeus (2) Du temple de Zeus Bômos, Butler ne
Bômos à Burg Bâqirhâ : AAES II, p. 66 s. ; présente que le plan et deux élévations reconsti
AAES III, inscr. 48 ; « Villages... » I, p. 106, tuées : AAES II, flg. 25 et planche p. 80.
et III, p. 21, inscr. 20. Sur le temple de Zeus Du temple de Tourbarachos le même auteur
Tourbarachos : PAES II B p. 86 et 87 ; PAES donne un croquis du plan ainsi que des détails
III B, inscr. 1111. Sur l'identification du Mont de l'entablement et de la porte : PAES II B,
Koryphaios au Gebel Seih Barakât actuel : fig. 236 et planche p. 236. Du temple de Zeus
Franz Cumont, Études syriennes, p. 26 s. Sur Madbachos il n'existe qu'un croquis schématique
le sanctuaire de Zeus Madbachos, voir surtout de l'enceinte, fait par R. Garret (AAES III,
IGLS II, inscr. 465-475 (avec bibliographie). p. 106) et reproduit dans IGLS II, p. 257.
Récemment Jacques Jarry, dans les Annales TRAVAUX EN COURS DANS LA SYRIE DU NORD 117 1973]
5 Km.
Fig. 2. — La montagne de Seih Barakât
8—1 (
SYRIA [L 118
topographique du sanctuaire de Zeus Madbachos, plus complet que notre
croquis des « Villages antiques du Bélus » ; d'autre part le résultat des
sondages que nous avons pratiqués dans les ruines en 1940, ainsi que les
fragments architecturaux relevés à la surface. Ces données ne permettent
évidemment qu'un aperçu préliminaire : nous espérons reprendre notre
exploration en vue d'une publication complète.
Situation du sanctuaire (fig. 2). — Le seul accès normal au sanctuaire
se fait par le village de Dart'azze, situé au pied de la montagne, sur la
route de Cyrrhus à Apamée. Il aboutit sur la face Nord de l'enceinte. Cette
I circonstance amène à supposer que l'entrée principale se trouvait sur la
A dite face, où l'état antique est obscurci par des adjonctions plus récentes,
qui servent d'annexés à un weli musulman. Peut-être ces constructions
^r, \ recouvrent-elles un ancien propylée. Deux autres portes, larges de 2,30 m,
s'ouvrent dans les faces Est et Ouest de l'enceinte : ce pourraient être
alors des portes secondaires, qui rappelleraient, par exemple, celles du
sanctuaire de Baetocaecé <X).
A 500 m à l'Ouest du sanctuaire, et à 100 m plus bas, se trouve le
village de Herbet Seih Barakât, où sont les ruines d'une agglomération
étendue, mais d'aspect modeste, qui remonte au moins à la même époque
que le temple. C'était, à ne pas en douter, une propriété de celui-ci (2).
V enceinte (fig. 3). — Le sanctuaire forme un carré de 68,20 m de côté,
établi sur le sommet du mont. Son mur d'enceinte, porté sur un soubasse
ment de pierre de taille, n'est conservé que dans ses assises inférieures.
La terrasse ainsi enclose est aujourd'hui plane et vide. De nombreux
éléments d'architecture jonchent le sol, et il est clair que les bâtiments
antérieurs, contenus dans la cour, ont été systématiquement arasés : le
texte de Théodoret montre que le temple n'existait plus au ve siècle.
Quant au mur d'enceinte, il n'a sans doute été renversé que plus tard, car
(*) D. Krencker et W. Zschietzschmann, aux reliquaires entaillés dans la paroi des murs
Rômische Tempel in Syrien, p. 65, flg. 91. du martyrion : « Villages antiques... », I, p. 109
(2) Ce village possède une petite église du et 110; II, pi. XLII, 1.
vie siècle, à colonnes, à abside rectangulaire, et TRAVAUX EN COURS DANS LA SYRIE DU NORD 119 1973]
COUPE SUD-NORD
Fig. 3. — L'enceinte du temple de Seih Barakât SYRIA [L 120
les chroniques arabes témoignent que les Francs avaient établi là une
guette fortifiée. C'est probablement pour éviter le retour de telles circons
tances que les Arabes démolirent l'enceinte, dont tous les blocs gisent
alentour (1> .
Le mur d'enceinte, dont l'épaisseur est d'environ 1 m, est formé de
deux parements que lient des boutisses, à espacement presque régulier.
L'appareil est très soigné. Les portes étaient à deux battants, d'après les
traces qu'elles ont laissé sur leur seuil. Leurs piédroits, moulurés, ne sont
pas monolithes, mais sont formés de blocs appareillés au mur.
Un grand nombre de blocs du mur, tantôt en place, tantôt écroulés,
portent des inscriptions qui commémorent la part prise par divers fidèles
à l'érection de telle ou telle partie de l'enceinte (2) : leur nombre croîtra
certainement par une recherche plus attentive. Ces textes, qui s'échelonnent
entre le milieu du ier siècle de notre ère et les premières décades du second,
sont dédiés à Zeus Madbachos et à Sélamanès, et donnent la date des
travaux. — Parmi les fragments conservés, un grand nombre de bases,
tambours et chapiteaux de colonnes, ainsi que des éléments d'architraves
et de corniches, semblent appartenir à des portiques qui auraient encadré
la cour et auraient eu le péribole comme mur de fond.
Sondages et éléments architecturaux (fig. 3-9). — Nous avons creusé en
1940 deux tranchées axiales à l'intérieur de l'enceinte, qui ont révélé,
presque à leur intersection, les fondations d'un édifice monumental, qui
ne peut guère être que le temple. C'était un édifice rectangulaire, dont le
plan

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