Trouvailles mycéniennes à Delphes. - article ; n°1 ; vol.59, pg 329-375
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1935 - Volume 59 - Numéro 1 - Pages 329-375
47 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Lucien Lerat
Trouvailles mycéniennes à Delphes.
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 59, 1935. pp. 329-375.
Citer ce document / Cite this document :
Lerat Lucien. Trouvailles mycéniennes à Delphes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 59, 1935. pp. 329-375.
doi : 10.3406/bch.1935.2778
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1935_num_59_1_2778TROUVAILLES MYCENIENNES
A DELPHES
(Planches X1X-XXIV)
La Chronique des Fouilles de ce même Bulletin (1) a donné
déjà un compte rendu Sommaire des sondages qui ont été exé
cutés à Delphes au cours des mois de juin et de juillet 1934
dans la région du sanctuaire située au nord du temple d'Apoll
on. Il serait téméraire de présenter déjà des conclusions d'en
semble avant l'achèvement de la fouille. Aussi laisserons-nous
de côté provisoirement l'étude des constructions dégagées,
trop ruinées pour satisfaire entièrement notre curiosité, si la
progression de la fouille vers~le nord ne nous apporte pas des
données nouvelles. Mais il nous a paru possible et intéres
sant de faire connaître dès à présent l'ensemble des trouvailles
« mycéniennes (2) » qui par leur richesse ont constitué jus
qu'ici le principal intérêt de la dernière campagne.
I. FlGUÏUNES DE TERRE CUITE.
A. Idoles féminines (PI. XIX).
La fouille a fourni, en petite quantité, des fragments didoles
féminines. Le type de ces figurines, fort connu, apparaît au
(1) P. 275 et suiv.
(2) On n'a voulu donner ici qu'un premier aperçu. L'ensemble des trouvailles
des deux campagnes de fouille formeront un fascicule complémentaire du tome V
des Fouilles de Belphes.
BCH, L1X (1935) 22 330 L. LERAT
début de l'Helladique Récent III. On l'a rencontré, plus ou
moins abondamment, dans tous les sites de cette époque qui
ont été fouillés jusqu'ici : c'est à Delphes même qu'en a été faite
la trouvaille la plus riche et la plus intéressante peut-être,
dans le sanctuaire d'Alhéna Pronaia, lors des fouilles conduites
en 1922 par M. R. Demangel (1); quelques rares spécimens
avaient déjà été trouvés eu divers points du hiéron d'Apollon
en \ 894-1 895 (2), — Tous 'nos fragments appartiennent aux
types Β et G de la classification de Wace (3) : le type A, peut-
être un peu plus ancien, n'est pas représenté, non plus que
dans les précédentes découvertes de Delphes. Le mauvais état
de conservalio-n de nos idoles ne nous permet pas de distin
guer, comme on a pu le faire à Marmaria, les variétés comport
ées par ces deux types fondamentaux (4) : celui de l'idole « en
croissant » et celui de l'idole « en disque ». Notons qu'une fois
de plus, les deux types se sont trouvés mêlés, sans qu'on puisse
établir entre eux une distinction d'époque ou d'usage (5).
1. Tête et partie du buste d'une petite idole du type arrondi,
(PI. XIX, n° 1). Hauteur :0 m. 039. Dessin rouge sur fond jaune
pâle. La tête est aplatie avec ce profil caractéristique que Wace
appelle « profil d'oiseau » (birdlike profil). Une ligne rouge
cerne le profil, s'élargit au sommet du crâne où elle figure la
chevelure ; une natte traitée plastiquement et striée de petits
traits horizontaux parallèles, descend le long du dos; il n'y a
pas trace de calathos (θ). Deux points rouges placés très haut,
(1) Fouilles de Delphes, H, lopogr. du sanct. d'Alhéna Pronaia, 14-28.
(2) Ibid., V, Bronzes et terres cuites, p. 14-15 (P. Perdrizet).
(3) Wace, Chamber Tombs, p. 215 sqq.
(4) Op. cit., p. 14.
(5; La distinction proposée avec réserves par G. Blegen, Zygouriès, p. 205-206
(type en croissant réservé à un usage funéraire — type arrondi a un usage domest
ique) n'est pas fondée : à Marmaria, par exemple, il est bieu certain que toutes
les idoles, quel que soit leur type, étaient des offrandes a la Déesse.
(6) M. R. Demangel (op. cit., p. 16), observant que cette natte passe nettement
par dessus îe calathos, dans le cas où l'idole en est pourvue, propose d'y recon
naître, non une natte, mais le serpent surmontant la tête de la grande déesse
minoenne. L'anomalie constatée s'expliquerait peut-être plus simplement,
comme le croit C. Blegen (op. cit., p. 204), comme « an unreasoning transfer
from the bare headed type of the figurine », MYCÉNIENNES A DELPHES 331 TROUVAILLES
représentent les yeux. Une large bande au bas du cou marque
le début du vêtement : celui-ci est figuré sur la poitrine par des
"lignes courbes, réparties en deux sections de courbure inverse.
Les seins sont modelés et volumineux. — La tombe 524 de la
nécropole de Kalkani à Mycènes (1), offre les meilleures paral
lèles de ce type.
2. Torse d'une idole du même type B, mais de technique dif
férente (PL XIX, n°7). Dessin brun rouge sur fond chamois, très
brillant. La disposition du corsage est fort simple : au-dessus de
la ceinture, une série de bandes horizontales ondulées, disposées
de part et d'autre d'une large bande verticale. — Hauteur :
0 m. 042.
3. Partie inférieure d'une idole qui semble encore du même
type (PL XIX, n° 5). Il ne manque que la tête et le haut du
buste. Dessin noir sur fond jaune, peu brillant. Une ceinture
à la taille sépare les deux parties du vêtement : le corsage,
indiqué par des traits verticaux fortement ondulés, très fins et
très serrés; la jupe, dont la forme est celle d'un cylindre irré
gulier qui s'évase largement vers le bas, porte de grands traits
verticaux, plus espacés et plus larges. Il reste à l'arrière l'extré-
mité d'une natte en relief,~traitée comme celle du~n° 1: —
Hauteur : 0 m. 07.
4. Buste d'une idole du type C, ou en « croissant » (PL XIX,
n° 8). Dessin rouge sur fond rosé. Le corsage, limité à la nais
du"
sance cou et à la taille par une bande horizontale, est sim
plement décoré de quatre lignes obliques. Les seins sont pas
tillés. — Hauteur : 0 m. 041.
n° 6). Man5. Fragment d'une idole du même type (PL XIX,
quent : la tête, la plus grande partie des bras et l'extrémité
de la base. L'originalité de cette figure réside dans sa techni
que : tandis que d'ordinaire les dessins sont tracés en couleur
foncée, noir ou rouge, sur un fond clair, ici la statuette a été
Entièrement couverte d'une couche de vernis noir sur laquelle
les dessins sont portés en blanc. Je ne connais pas d'autre
(1) Wace, op. cit., pi. XXII, n°s 25 a-d et pi XXIII. 332 . L. LERAT
exemple de cette technique « light on dark ». Le dessin est plus
irrégulier que dans les spécimens précédemment étudiés. La
séparation des deux parties du [costume est moins géométr
iquement délimitée. Le corsage est cerné latéralement de deux
bandes qui se rencontrent, formant triangle, un peu au-dessous
de la ceinture à droite. Une bande verticale légèrement ondulée
coupe le torse en deux et se prolonge jusqu'en bas. D'autres
raies horizontales courent, plus ou moins onduleuses, le long de
toute la figure. Les seins sont pastillés et entourés d'un cercle
de couleur blanche. — Hauteur : 0 m. 063,
6-8. Trois têtes d'idoles, de types différents. L'une (PL XIX,
n° 3) est du type de celle de notre n° î, et la technique en est
la même. La seconde [ibidem, n° 2) à laquelle adhère encore
un fragment de buste (h. 0 m. 037) est d'un type tout autre :
moins aplatie latéralement, plus épaisse, en forme de triangle,
très au sommet ; le cou est volumineux ; les yeux sont
pastillés : à en juger par les exemples de Delphes une tête de
ce genre appartient encore, semble-t-il, à une idole du type B.
La troisième au contraire [ibidem, n° 4) est caractéristique du
type en croissant : le cou démesurément allongé ne forme
qu'un avec la tête, le fort évasement terminal figure un polos :
les yeux sont pastillés; de la calotte, des ondulations verticales
descendent le long du cou. L'idole était de grande taille (h. du
fragment : 0 m. 04).
9-14. Plusieurs pieds ont été trouvés séparément. Ils ont
tous la même forme cylindrique évas&#

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