Un nouveau type de pointe à cran : la pointe de La Bouverie dans le complexe général des pointes à cran - article ; n°11 ; vol.75, pg 522-542
22 pages
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1978 - Volume 75 - Numéro 11 - Pages 522-542
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard Onoratini
Un nouveau type de pointe à cran : la pointe de La Bouverie
dans le complexe général des pointes à cran
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1978, tome 75, N. 11-12. pp. 522-542.
Citer ce document / Cite this document :
Onoratini Gérard. Un nouveau type de pointe à cran : la pointe de La Bouverie dans le complexe général des pointes à cran. In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1978, tome 75, N. 11-12. pp. 522-542.
doi : 10.3406/bspf.1978.8531
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1978_hos_75_11_8531Bulletin de la SOCIÉTÉ
PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1978 /TOME 75/11-12
Un nouveau type de pointe à cran :
La pointe de La В ou ver le
dans le complexe général des pointes à cran
par Gérard Onoratini
Kozlowski (1976) sur les pointes à cran de type
A — INTRODUCTION oriental.
Nous proposons ici un classement général (*),
morphologique, simplifié à l'aide de quatre paraDans la petite grotte de La Bouverie, creusée dans mètres principaux (fig. 1). les rhyolites du massif de l'Esterel (Escalon, 1973 ;
Premier paramètre : il concerne la position du Onoratini, 1974) sur des niveaux périgordiens supér
ieurs, a été mise au jour une succession de foyers cran. Suivant la hauteur du cran, la pièce prend
aréniens et bouveriens (industries locales, résultant l'aspect I, II ou III, c'est-à-dire avec cran bas,
de l'évolution sur place d'un Périgordien supérieur) médian ou haut. Evidemment il existe des interméd
qui remplacent ici le Solutréen et le Magdalénien iaires, mais dans un but de classification rapide nous
de la zone classique du S.-O. de la France (Sonne- ne retenons délibérément que ces trois possibilités
ville-Bordes, 1960). Toutes les armatures décrites ici qui permettent de dégager la tendance générale des
sous le nom de pointes de La Bouverie proviennent crans.
des différents niveaux : IN, II, 1 F et 1 E, tous Deuxième paramètre : il renferme une double d'âge arénien. Ceci confirme l'importance de cet information ; une indication sur la silhouette : la outil qui, en dépit de sa faible représentation numér pièce peut être large, elle est alors notée L, ou ique, caractérise l'Arénien provençal et semble étroite, elle est notée E. Il apporte aussi une indiconstituer un fossile directeur précieux marquant cation sur le sens du cran, si L et E ne sont pas cette période. modifiés, le cran est dextre, si la pièce est notée L'
ou E', le cran est senestre.
Troisième paramètre : il nous renseigne sur les
В — CONSIDERATIONS GENERALES parties fonctionnelles volontairement modifiées par
la retouche.
On distingue d'abord quatre grandes classes, faciles I) Morphologie des pointes à cran à identifier :
Classe A : ce sont des pointes où seul le cran
est façonné par retouche. Toutes les pointes à cran qui n'appartiennent pas
au Solutréen entrent dans le type pointe à cran aty Classe В : la pointe est façonnée ainsi que le
pique ou périgordienne (Sonneville-Bordes et Perrot, cran, mais ils ne sont pas reliés entre eux par une
1956). Mais du fait de la variété de ces armatures, retouche continue.
des subdivisions au sein du groupe ont été réalisées
Classe С : pointe et cran sont façonnés et reliés (Monmejan, Bordes et Sonneville-Bordes, 1964).
entre eux par une retouche continue sur un bord. Plusieurs systèmes de classement des pointes à cran
ont été élaborés, certains d'ordre général (Leroi-
Gourhan, 1964 et Brézillon, 1971), d'autres à pro (*) Ce classement permettra d'isoler les principaux types majeurs de pointes à cran comme cela a déjà été proposé par pos de pointes particulières (Bordes, 1965) ; Lenoir H. Delporte et A. Tuffheau à propos des pointes de la Font- (1975) sur les pointes à cran magdaléniennes et Robert à La Ferrassie. •
523
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Fig. 1 - Les pointes à cran. 524
5° L'ASPECT : régulier - irrégulier. Classe D : le pourtour de la pièce est totalement
6° LA FORME : parallèle - subparallèle - écailleuse - retouché.
composite. De plus, les classes В et С sans indice indiquent
que le cran est adjacent au côté façonné de la
pointe alors que les classes B' et С signalent que
С — LA POINTE DE LA BOUVERIE le cran est opposé au côté façonné de la pointe. Les
classes B" et C" impliquent que la pointe est façon
née des deux côtés.
Parmi le lot de pointes à cran découvertes dans Enfin à l'intérieur de ces subdivisions, le groupe 1 les niveaux d'évolution du Gravettien de la grotte indique que seul le cran est retouché, le 2 de La Bouverie (fig. 2), ce sont les pointes de que l'autre côté de la base est lui aussi retouché. type III qui ont été regroupées, du fait de leur Ceci conduit à la formation de quinze sous-classes parenté évidente, sous le nom de pointe de La Bouv
В" essentielles 2, С 1, : С A 2, 1, С A 2, 2, С" В 1, С" В 2, 2 а, В' С" 1, В' 2 b 2, et В" D. 1, erie.
Quatrième paramètre : pour compléter l'allure
/) Définition générale morphologique simplifiée de la pointe à cran, puis
que l'on sait par définition que le cran affecte fort
ement le bord de la pièce, il est nécessaire de préciser II s'agit d'une pointe ogivale, de petite taille, à l'amplitude de la retouche au niveau de la pointe.
cran haut, dextre, obtenu par retouche abrupte proSi le bord est fortement affecté créant un angle fonde atteignant l'axe de la pièce. Celle-ci est le ouvert de la partie retouchée avec le bord de la plus souvent retouchée sur tout son pourtour. Elle lame (comme dans le cas d'une troncature par possède, lorsqu'elle n'est pas brisée, à sa partie exemple) il s'agit du mode T ; si le bord est faibl proximale, une troncature directe semi-abrupte, et ement affecté par une retouche située dans son pro accessoirement une fine retouche à la base ou à la longement, sans rupture de l'arête, cela sera noté M. pointe de la face plane.
Exemple de description
Une pointe de Hambourg sera classée dans le //) Morphologie type II (même si le cran n'est pas rigoureusement
médian), L : la lame étant suffisamment large et
le cran à droite, classe В : car la pointe et le cran Type III : cran haut. L : lamelle large et cran
sont disjoints, groupe 1 car seul le cran est façonné, dextre. Classe D le plus souvent car totalement
mode T enfin en raison de la troncature distale amé retouchée, parfois C". Mode M : la retouche ne
nageant la pointe. crée pas de rupture par rapport au bord de d'outil.
La pointe de Hambourg répondra à la formule Le type morphologique simplifié de ces armatures
générale IILB1T (Schwabedissen, 1954, pointe répond donc à la formule III L D M.
C" n° a Abb. 7, p. 19).
C'est volontairement que nous n'avons pas tenu ///) La retouche compte du sens de la retouche dans ce classement
car il n'influe pas sur la silhouette de l'outil. Cette
donnée ne sera pas abandonnée mais prise en consi La Pointe :
dération en même temps que la nature de la
Elle est en général à retouche continue directe : retouche, ce qui constitue la seconde étape descript
ive de la pièce (caractéristique technique appliquée parfois envahissante, oblique, d'aspect régulier,
écailleuse (pièce n° 2), parfois marginale, irrégulière, à la silhouette précédemment définie).
semi-abrupte (sur le bord opposé au cran) et marg
inale ou semi-envahissante, régulière, écailleuse, sur
//) La retouche l'autre bord (pièce nos 1 et 3). La pièce n° 5 porte
une retouche continue, inverse, plate, envahissante,
écailleuse. Elle peut être définie d'après six caractères prin
cipaux : Le Cran :
Г LA NATURE : continue - discontinue.
II est toujours à retouche continue directe (rar2° LE SENS : directe - inverse - biface.
ement bipolaire) profonde, abrupte, de forme écail3° L'AMPLITUDE : marginale - semi-envahissante - en
leuse. Le bord opposé est toujours retouché, la vahissante - profonde.
4° retouche est en général continue, oblique, semi- L'INCLINAISON : plate - oblique - semi-abrupte -
envahissante ou marginale de for

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