Un Oppidum néolithique de la région de Vézelay « Le Haut-Caillot » de Tharoiseau (Yonne) - article ; n°5 ; vol.39, pg 145-156
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Un Oppidum néolithique de la région de Vézelay « Le Haut-Caillot » de Tharoiseau (Yonne) - article ; n°5 ; vol.39, pg 145-156

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1942 - Volume 39 - Numéro 5 - Pages 145-156
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1942
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Mlle G. Barrand
Un Oppidum néolithique de la région de Vézelay « Le Haut-
Caillot » de Tharoiseau (Yonne)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1942, tome 39, N. 5-6. pp. 145-156.
Citer ce document / Cite this document :
Barrand G. Un Oppidum néolithique de la région de Vézelay « Le Haut-Caillot » de Tharoiseau (Yonne). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1942, tome 39, N. 5-6. pp. 145-156.
doi : 10.3406/bspf.1942.4911
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1942_num_39_5_4911SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 145
Uq Oppidum Néolithique de la région de "Véxelay
« Le Haut-Caillot » de Tharoieeau (Yonne).
PAR
Mlle G. BARRAND
M. le Chanoine A. Pissier, ancien Curé de Saint-Père-sous-Véze-
lay, et ancien Vice-Président de la « Société d'Etudes d'Avallon », a
signalé dans sa « Notice historique sur Saint-Père », publiée en 1902,
une série de Stations de Plein Air, où durant les quarante dernières
années de son ministère, il a récolté des silex taillés du Néolithique
Supérieur. Cette belle collection comprenant environ 377 pièces,
a été répartie, après sa mort, entre les Musées d'Auxerre et de
Joigny.
Habitant la région de'Vézelay depuis la dernière guerre, nous
avons exploré, avec succès, les parcelles indiquées par M. le Cha
noine Pissier et, poussant plus loin nos investigations, avons
découvert une station, inconnue jusqu'à ce jour, qui nous a déjà
livré 4() kgs 785 de silex taillés et de déchets de fabrication, dont
3 kgs 230 d'outils intacts, ou à peine êbréchés. Cette station se
trouve au-dessus du bourg de Tharoiseau (Yonne) au lieu dit : le
Haut-Caillot.
Le plateau, entièrement cultivé, qui domine le bourg de Tharoi
seau, a une altitude moyenne de 340 mètres et une superficie de
143 hectares environ. Il est constitué par l'Oolithe, qui recouvre les
marnes supraliasiques ; au niveau où le calcaire fissuré rencontre
les marnes imperméables du Lias, les eaux de ruissellement don
nent naissance à plusieurs sources, qui jaillissent à mi-côte du pla
teau. Les principales sont : 1° celle de Tharoiseau ; 2° celle de
Champ Cervin ; 3e celle de Sainte-Brigitte (qui passait, autrefois,
pour guérir les maladies des yeux) ; 4° celle des Fées ; 5° celle de la
Gobarde ; 6° celle de l'Atri ; 7° celle du Ru de Domecy ; 8° celle de
Rivonay et 9° celle du Crisenet.
Plusieurs failles, dont l'une mesure 3 mètres X 0 50 s'ouvrent,
dans l'Oolithe, sous l'escarpement Sud de l'Eperon ; elles se diri
gent vers le Nord. Explorée, en 1941, par M. Louis Béra, de Saint-
Père, la plus grande de ces fissures a montré qu'elle se ramifiait en
plusieurs branches. Le couloir central, qui se rétrécit après une
centaine de mètres, rendant le passage impossible, au delà, est
coupé, en trois endroits, par des puits profonds de 7 m. à 10 m.
dont les parois rodées par les eaux, sont enduites d'une argile jaune
et gluante. Des sondages entrepris dans ces puits en 1938, afin d'ali-
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menter, en eau, la commune d'Uzy, n'ont pas donné les résultats
espérés, la nappe d'eau qui doit exister, à la jonction de l'Oolithe
et du Lias, n'a pu être atteinte.
Il est cependant probable qu'à l'époque néolithique, les puits
devaient contribuer à l'alimentation, en eau, de l'Oppidum situé
directement au-dessus, car des effondrements ont souvent lieu dans
le champ dominant la faille en question. La dénomination de « Fonin
ou Foinin » (du latin : Fovea = Foibe, Foune) indique la présence
d'Avens comblés, dans cette parcelle de terre, à moins que ce nom
ne soit un dérivé de : « Fon ou Fou », indice qu'une hôtraie aurait
existé, jadis, sur le plateau. Les populations primitives, en s éta
blissant sur cette hauteur, y trouvèrent donc toutes les conditions
requises pour un habitat durable : Terrain sec mais fertile ; proxi
mité de sources abondantes (dont celle salée de Saint Père, à 1.500 m.).
La Cure, rivière poissonneuse, coulait au bas de l'Oppidum, le
gibier abondait sur les pentes des montagnes environnantes, enfin,
la vue étendue permettait la surveillance facile des alentours.
D'après le plan cadastral de la commune de Tharoiseau, le plateau
qui domine le bourg ne porte que 3 dénominations : « Petil-Haul-
des-Champs », « Grand-Haiit-des-Champs » et « Champ-Ce win », tan
dis que le dernier ressaut situé de l'autre coté du col de « la Mont-
joie » est intitulé : « Champs-Pommiers ».
Ces terrains se subdivisent en une quantité de parcelles, dont les
noms sont consacrés par le temps.
« Le Haut-Caillot » est le point le plus élevé du plateau, au Sud,
à l'extrémité où commence l'Oppidum. Ce nom désigne, soit l'e
mplacement d'un ancien menhir, soit la calotte rocheuse elle-même,
la terre arable ne dépassant guère 0m10 à cet endroit. « Haut-Caill
ot » n'est d'ailleurs que la traduction française du mot « Tharoi
seau » (Tharot, Theuriat, Teureau désignant, en Bourgogne, une
plateforme isolée, située en général au point culminant de la mont
agne. Dans les environs de Yézclay se trouvent le Teureau de
Grosmont et celui de Montlibreuf. Au Beuvray ce sont les Teureaux
de la Wiwre et de la Roche). Tharoiseau, construit à mi-côte
auprès d'une source, ne correspond donc plus au nom ancien, dési
gnant l'agglomération du sommet. La plus ancienne charte taisant
mention de ce village, nommé alors « Tarel » remonte à l'an 867.
Le qualificatif de « Foinin > s'applique particulièrement à l'extr
émité Sud de l'éperon ; ainsi que nous l'avons dit plus haut, ce nom
peut-être un dérivé de Foibes désignant les Avens, dans certaines
parties des Alpes.
L'Est de l'Eperon est appelé : « Champ Cervin ». Une des sources PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 147 SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 148
intarissables, issues du plateau, porte ce nom, et débouche sous cette
terre.
Les nombreux raurgers des coteaux proviennent de l'épierrement
des champs, qui ont probablement été mis en culture dès le Néoli
thique.
Les plaquettes de calcaire friable du sommet de l'Oolithe, ont dû
servir alors à construire les retranchements et les huttes des pre
miers habitants du « Haut-Caillot ».
L'Oppidum est délimité, de trois côtés, par un escarpement
rocheux bordé d'un cordon de pierrailles, ayant, parfois, 3 mètres de
largeur, et dont les éboulis recouvrent les pentes. Vers le centre du
retranchement, deux murgers, l'un de 7ш20 et l'autre de 6m60 de
diamètre, renferment, peut-être, des sépultures de l'Age du Bronze.
Ils ont encore plus de 2 mètres de hauteur.
L'Eperon devait être barré, au Nord, par un fossé, qu'on devine
à certains endroits, et par un mur de pierrailles, dont le long niur-
ger de « Champ-Cervin » est un reste. La sente qui monte de Thn-
roiseau et qui dessert cette partie des champs, a un profil surélevé
faisant supposer qu'elle court sur un remblai de débris.
Les silex taillés ne se rencontrent, en tous cas, que dans les trois
parcelles délimitées par cette piste : à savoir : sur une partie du
« Haut-Caillot », « En Foinin », et dans la moitié de « Champ-
Cervin », ce qui correspond à une superficie de 12 hectares 55 ares
environ. On ne trouve, ailleurs, que des silex isolés, le long des che
mins qui aboutissent aux sources et à la station de VArcier.
La terrasse de « lArcier » ou de « l'Archère » faisant suite au
« Pctit-Haut-des- Champs » est comprise entre : le « Col de la Mont-
joie », « La Varenne » ou « Garenne de Grosmont » et la source de
« l'Atri ». Ainsi que son nom l'indique, cette station a dû être fr
équentée de tout temps par les chasseurs ; elle mesure environ
2 hectares de superficie et a livré un outillage restreint mais très
soigné Les nombreu

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