Vie de Saint François de Sales : évèque et prince de Genève; d après les manuscrits et auteurs contemporains
530 pages
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Vie de Saint François de Sales : évèque et prince de Genève; d'après les manuscrits et auteurs contemporains

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VIE FRANÇOISSAINT DE SALES ÉVÉQUE ET PRINCE DE GE^^ÈVE d'après LES MANUSCRITS ET AUTEURS CONTEMPORAINS l'AK M.*", CVHK DE SAI]«T-SI|JL,PICR AITEIR Iir. I A VIK IIL CAUDI>A1, lll. tlltVERlS TOME SECOxM) PARIS JACQUES LECOFFRE ET C'% LIRRAIRES RUE DU VIEUX-COLOMBIER, 29. L'inteur et l'éditeur so roserveiil le droit Je traduction. 1 854 /. VIE DF. FRANÇOIS DE SALESSAINT ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE LIVRE V SAINT FRANÇOIS DF. SALES FOJSDE L'ORDRE DE LA VISITATION CHAPITRE PREMIER liE DE LA VISITATIONDKIOINK l'ordre ^^Ansée 1610. Pour bien faire connaître l'origine de cet ordre, une des plus écrivons la vie,pures gloires du saint dont nous il faut re- prendre les choses de plus haut. Depuis coeur silongtemps le compatissant de François de Sales souffrait de la douleur de grand nombre âmesd chré- tiennes qui soupiraient après la vie religieuse, la séparation du monde et de ses périls, sans pouvoir réaliser leur pieux désir, parce que dans les unes la faiblesse du tempérament, dans les autres l'âge trop avancé, dans d'autres enfin une II. \ '1 VIE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES. trempe d'âme bomie sans doute, mais peu énergique, ne pou- du régime austère desvait s'accommoder communautés alors Il avait bien, en effet, à cette époque,existantes.

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A1, lll. tlltVERlS TOME SECOxM) PARIS JACQUES LECOFFRE ET C'% LIRRAIRES RUE DU VIEUX-COLOMBIER, 29. L'inteur et l'éditeur so roserveiil le droit Je traduction. 1 854 /. VIE DF. FRANÇOIS DE SALESSAINT ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE LIVRE V SAINT FRANÇOIS DF. SALES FOJSDE L'ORDRE DE LA VISITATION CHAPITRE PREMIER liE DE LA VISITATIONDKIOINK l'ordre ^^Ansée 1610. Pour bien faire connaître l'origine de cet ordre, une des plus écrivons la vie,pures gloires du saint dont nous il faut re- prendre les choses de plus haut. Depuis coeur silongtemps le compatissant de François de Sales souffrait de la douleur de grand nombre âmesd chré- tiennes qui soupiraient après la vie religieuse, la séparation du monde et de ses périls, sans pouvoir réaliser leur pieux désir, parce que dans les unes la faiblesse du tempérament, dans les autres l'âge trop avancé, dans d'autres enfin une II. \ '1 VIE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES. trempe d'âme bomie sans doute, mais peu énergique, ne pou- du régime austère desvait s'accommoder communautés alors Il avait bien, en effet, à cette époque,existantes." />

VIE
FRANÇOISSAINT
DE SALES
ÉVÉQUE ET PRINCE DE GE^^ÈVE
d'après
LES MANUSCRITS ET AUTEURS CONTEMPORAINS
l'AK
M.*", CVHK DE SAI]«T-SI|JL,PICR
AITEIR Iir. I A VIK IIL CAUDI>A1, lll. tlltVERlS
TOME SECOxM)
PARIS
JACQUES LECOFFRE ET C'% LIRRAIRES
RUE DU VIEUX-COLOMBIER, 29.
L'inteur et l'éditeur so roserveiil le droit Je traduction.
1 854/.VIE
DF.
FRANÇOIS DE SALESSAINT
ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE
LIVRE V
SAINT FRANÇOIS DF. SALES FOJSDE L'ORDRE DE LA VISITATION
CHAPITRE PREMIER
liE DE LA VISITATIONDKIOINK l'ordre
^^Ansée 1610.
Pour bien faire connaître l'origine de cet ordre, une des plus
écrivons la vie,pures gloires du saint dont nous il faut re-
prendre les choses de plus haut.
Depuis coeur silongtemps le compatissant de François de
Sales souffrait de la douleur de grand nombre âmesd chré-
tiennes qui soupiraient après la vie religieuse, la séparation
du monde et de ses périls, sans pouvoir réaliser leur pieux
désir, parce que dans les unes la faiblesse du tempérament,
dans les autres l'âge trop avancé, dans d'autres enfin une
II. \'1 VIE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES.
trempe d'âme bomie sans doute, mais peu énergique, ne pou-
du régime austère desvait s'accommoder communautés alors
Il avait bien, en effet, à cette époque,existantes. y des asiles
ouverts pour les pécheurs pénitents, pour les cénobites et les
pour l'espritsolitaires, les âmes fortes que d'humilité et de
mortification attirait à la pratique des austérités corporelles
;
mais il n'y en avait point pour les personnes du sexe qui, dans
la maturité de l'âge, dans l'état de vidwté ou dans la faiblesse
santé débile, eussent voulu se du monde, sed'une séparer vouer
et vivre sous l'obéissance. Pour combler ce vide,à Dieu le
saint évéque désirait, non un ordre où l'on s'engage par des
vœux, car il pensait qu'il en avait assez dans l'Eghsc sans eny
unecréer de nouveaux, mais congrégation de femmes pieuses,
soit veuves, où, à la place des sens, l'espritsoit filles, et le
une mortificationcœur subiraient accessible à tous, où les
défauts se réformeraient et les vertus s'acquerraient plus par
l'attrait de l'amour que par la rigueur de la pénitence, où l'on
à la simplicité qu'à la contemplation,s'adonnerait plus à l'union
beaucoup de prières, à la désapproprialionà Dieu qu'à qu'à la
pauvreté, à la charité qu'à la solitude, à l'obéissance qu'aux
pénibles, enfin la sainteté d'autantobservances où , plus so-
qu'elle serait plus intérieure , ne se révélerait guèrelide au
dehorsque par la douceur, la condescendance, l'affabilité, la sim-
plicité, toutes vertus sans éclat auxyeuxdes hommes, mais belles
regards de Dieu et de ses anges. Là pourraient être reçusaux
les infirmes de toute espèce, les aveugles même, les personnes
contrefaites ou d'un âge avancé : « Puisque le Sauveur est mort
pasteur l'âme de« pour tous, disait ce charitable, celles qui
« sont affligées de quelque infirmité ou difformité ne lui est
« robustes ou jeunespas moins chère que celle des personnes
« encore : pourquoi donc leur fermer les portes de la religion
« et les empêcher de suivre l'attrait de Dieu s'il leur inspire
nuptial« la perfection religieuse? L'état religieux est le banquet
(' l'Epoux les infirmes, lesde céleste qui veut qu'on introduisey
« boiteux et le? aveugles. »—LIV. V. DIRECTION DE MADAM3 DE CUAMAL. 3
étaient les saintes pensées dont se préoccupait le saintTelles
ciel lui avait révélé le dessein deévoque, surtout depuis que le
et ménagé Dijon la connais-fonder par lui un nouvel ordre, à
Chantai, qui devait le seconder dans cettesance de madame de
Quoique séparé de cette âme généreuse, il ne ces-belle œuvre.
vues que Dieu avaitde la préparer aux grandes sur elle , ensait
conseils dans les voies parfaites où elle marchaitl'aidant de ses
Dijon, ilrarecourage. Dès son retour de lui adressa uneavecun
« prie notre bon Dieu de mènera bonnelettre où il lui disait* : Je
misen vousdela perfection chrétienne, etque« finledésirqu'ila
chérir et nourrir tendrement en votre cœurcomme« vous devez
« du Saint-Esprit et une étincelle de son feu divin...l'ouvrage
« Ce désir et l'amour de votre viduité sont les deux colonnes
bonheur« sur lesquelles doit reposer l'édifice de votre : con-
« soin. . Tenez-vous fort en la présence de Dieuservez-les avec .
« dans une sainte liberté d'esprit, une grande confiance en sa
« miséricorde, sans scrupule, sans empressement, sans inquié-
« tude. Jetez votre cœur dans les plaies de Notre-Seigneur dou-
« non pas force de bras. »cément et à
Cette lettre porta dans l'àme de la baronne de Chantai une
grande consolation; mais ce bonheur dura peu. Le désir vio-
lent qui la pressait de se ranger entièrement sous la conduite
de François, combattu en elle par l'engagement qu'elle avait
contracté de ne pas quitter son premier directeur, lui faisait
souffrir le martyre. Attirée d'un côté par ce qu'elle soupçonnait
volonté, l'uniqueêtre la volonté de Dieu, cette objet de son
amour, qu'elle voulait suivre à tout prix; retenue de l'autre
par la crainte de s'en écarter en se trompant, elle ne savait que
« volonté de Dieu, dit-elle,devenir. Ce mot de était comme un
« brandon qui enflammait mon âme. » La chose en vint à ce
point, qu'une fois le doute sur ce que demandait d'elle celte
divine volonté la tint pendant trente-six heures dans un tour-
ment indicible qui ne lui permit ni sommeil ni nourriture.
• Lettre i.vn".FRANÇOIS DEA VIE DE SAINT SALES.
Dans son anxiété, elle consulta le père de Viilars, recteur des
dontjésuites à Dijon : cet homme, la science égalait la piété,
Dieu voulait qu'elle se livrât à lalui assura que conduite de
de Genève, et que ce véritable homme de Dieu étaitl'évêque le
guide sous la direction duquel la Providence la destinait à
faire de grandes choses. Cette décision la soulagea, comme
lui ôté une montagnesi on eût de dessus le cœur, et elle res-
sentit aussitôt une grande paix accompagnée d'une assurance
parfaite d'être dans l'ordre de la Providence.
Son premier directeur, étant revenu après une longue ab-
ne trouva point mauvais qu'ellesence, eût recours à l'évêque
de Genève et qu'elle lui écrivît de temps à temps, mais à la
condition de demeurer toujours, comme auparavant, sous sa
direction personnelle V Cette condition la replongea dans une
perplexité désolante, que ne fit qu'accroître la décision d'un
saint religieux de l'ordre des capucins, lequel lui affirma, après
avoir beaucoup prié et consulté le Seigneur, que la volonté de
était qu'elle rangeâtDieu se sous la conduite de l'évêque de
Genève, Elle confia sa pehie à son directeur; et celui-ci, pour
toute réponse, l'obligea à renouveler le vœu qu'elle avait fait de
demeurer sous sa conduite. Elle obéit, mais elle en informa
aussitôt le saint évêque, lequel lui répondit, avec sa sagesse
accoutumée ^, qu'il était bien d'avis qu'il ne fallait avoir qu'un
directeur, mais que l'unité de directeur n'empêchait pas qu'on
n'eût confiance dans un autre et qu'on ne prît ses conseils.
« Obéissez à votre directeur filialement et librement, lui écri-
« vit-il, et servez-vous de moi charitablement et franchement.»
Il était loin de désirer la direction de cette âme d'élite, et,
avant de rien décider, il voulut prendre du temps pour réflé-y
chir et consulter Dieu dans la prière. Tant de délais ramenèrent
dans l'âme de madame de Chantai tous ses anté-troubles
rieurs elle
; s'en ouvrit une seconde fois au père de Viilars, qui
* Lettre lviii".
- Lix-.

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